samedi, décembre 29, 2007

Si on ne se voit pas d'ici là...


notre fine équipe vous souhaite une bonne année!
A la votre!

vendredi, décembre 28, 2007

Non c'est non! Non?

Joli portfolio audio dans le Monde.fr.
A l'occasion de la nouvelle année, le "journal de référence" nous gratifie de retours sur les temps forts de l'année qui s'achèvent. C'est le tour du traité de Lisbonne.
Je vous laisse savourer le commentaire...
...
...
Impeccable non?
Pas un mot sur le scandale consistant à ratifier un clone de la "constitution" très libérale que le peuple français a pourtant rejeté. Les faits sont bien reconnus au détour d'une phrase (que le traité "simplifié" est quasiment le même que la "constitution" précédente), mais pas dans le but de s'interroger sur cette manoeuvre franchement anti-démocratique.
Il s'agit juste de dire qu'on s'est tiré d'un fier guépier, ohlala, même s'il faut regretter que les fieffés anglois en aient profité pour faire reculer plus encore l'Europe politique.

Bilan: ces enfoirés de nonistes nous ont juste fait perdre du temps, et encore un brin de la dimension politique de l'Europe. Alors que bordel de merde pour une bonne partie nous avons voté "non", envers et contre tous les médias et politiques, précisément parce que ce traité n'était qu'économique, libéral, et pas politique!

J'avais un instant espéré que la scandaleuse subjectivité des médias et politiques d'avant ce référendum cesserait avec ce clair camouflet. Et que l'occasion serait belle pour eux de s'interroger, de se critiquer, de s'excuser et de changer - pourquoi pas?
Erreur complète. Non seulement le résultat est ignoré, mais en plus les leçons d'europhilie continuent avec une arrogance redoublée.
Par contre, la sagesse populaire est un argument de poids quand il s'agit de légitimer Sarkozy...

Ma vaffanculo!

Traveler IQ challenge

Je vous signale un jeu très sympa pour tester ses connaissances en géographie - et les améliorer. il s'agit de placer des villes sur la carte du monde (ou sur différentes régions).
C'est marrant, et franchement très instructif.: j'ai retenu plus de choses sur les positions exactes de l'Uruguay et du Cambodge qu'en des heures de fixations sur la carte du monde de mes toilettes!

PS Mon meilleur score est 445 000 pour la version de base du jeu (et dans les 390 000 la première fois, sans l'aide d'Elena). Sur l'Europe, 84000; sur les capitales, 201000. A vous de jouer!

mercredi, décembre 26, 2007

Je vous maudis...

... car ce post fera de vous aussi un autiste pendant quelques dizaines d'heures si vous attaquez la superbe trilogie de polars Millenium!
Il s'agit de trois gros pavés absolument addictifs, dont l'auteur, Stieg Larsson, est un garçon pétri de qualités qui n'a qu'un défaut: il est nul pour ce qui concerne le choix des titres (Les hommes qui n'aimaient pas les femmes, la fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette, et La reine du palais des courants d'air). Le fait que ça ne l'ait pas empêché de connaître un succès fulgurant en Europe du Nord témoigne de la qualité des bouquins.
Ils sont brillants de maîtrise. Loin des polars classiques, courts, percutants et très rythmés, Larsson prend tout son temps pour installer son intringue, et présenter toutes sortes de personnages secondaires. Ce faux rythme est loin d'être ennuyeux: tandis que tout se met en place, on est sous le charme de petits mondes dépaysants. Et puis, peu à peu, on est happé par une intringue complexe et implacable, et lorsque les coups de théâtre des intringues rudement bien troussées nous arrivent en pleine face, le poids de leur rélévation est décuplé.
En outre, l'auteur a introduit deux personnages principaux des plus fascinants: un journaliste économique d'une farouche indépendance, et une petite nana compliquée d'1m50, tatouée de partout, et qui a plus d'un tour dans son sac pour déméler les intrigues les plus complexes. Leur point commun, outre leur ténacité, est d'ailleurs une vie sexuelle des plus ouvertes (sacrés suédois!) Et en cadeau bonus, Larsson donne quelques jolis coups de griffe dans le monde des patrons ultralibéraux, et de leur laquais les journalistes économiques, qui font bien plaisir à voir...

J'ai terminé les deux premiers tomes, et je bous de me jeter dans le troisième. Et qui malheureusement restera le dernier: l'auteur est en effet mort d'une crise cardiaque, à l'âge de 50 ans, peu après avoir remis ses trois lourds manuscripts à son éditeur. Et croyez moi, vous allez regretter amérement sa disparition une fois que vous aurez mis le doigt dans l'engrenage. D'autant plus qu'il a réussi dans ces premiers volumes à renouvelles le style de ses intringues, et aurait donc pu nous surprendre pendant quelques temps...

PS: Conseil clé: ne lisez surtout pas les résumés au dos des bouquins (surtout pour la fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette). Il raconte la moitié du livre (soit 350 pages quand même), et prive de deux beaux coups de théâtre.

mardi, décembre 25, 2007

Ca prend forme...

Gloups...
Vous avez vu ce qui m'attendait à mon retour à l'appart'?
Ca fait flipper, un peu...

lundi, décembre 24, 2007

Principauté de France

C'est (pour l'heure encore) une connerie.

dimanche, décembre 23, 2007

Les Sopranos


Alors que je vous tiens très informé de mes découvertes musicales et cinématographiques, il est un pan de mes activités culturelles dont je ne me fais jamais l'écho: les séries américaines. Ce n'est pourtant pas que c'est moins prestigieux: je ne renie pas mon affection actuelle pour Desperate housewises et Lost, pas plus que mon intérêt passé pour Friends, NYPD blue, voire 24 ou Prison Break (même si je suis bien revenu des deux derniers cités). Et en plus, c'est une passion quand même plus facile à partager que les concerts, parce que j'imagine que vous savez bien comment vous procurer facilement ces séries, bande de petits salopiots (Vous trouvez les DVDs correspondants dans le commerce, évidemment).

Alors laissez moi vous entretenir de la série dont nous sommes fortement dépendants actuellement: les Sopranos. Vous me permettrez une petite parenthèse en forme de préambule: si un petit malin s'amuse à nous raconter quoique ce soit sur la saison 6, je lui casse les rotules.
Bien. Les Sopranos, c'est la série emblématique de ce qu'ont su faire de mieux les américains dans le domaine cette dernière décennie. Le profane ignore qu'à côté d'énormes séries stéréotypées à gros budget (et qui peuvent d'ailleurs être très agréables à suivre) existent des nombreuses séries plus confidentielles et extrêmement originales. Elles sont diffusées par des réseaux cablés qui dépendent beaucoup moins de la pub que les chaines majeures, et qui se permettent donc de prendre des risques en programmant des objets télévisuels non identifiés, à qui elles laissent le temps de trouver leur public. On peut citer, parmi les plus reconnues, Six feet under (le quotidien d'une famille de croque-mort), Oz (la vie ultra-violente dans une prison futuriste) ou Dexter (les enquêtes d'un flic qui est aussi serial killer).

C'est dans cette veine que s'inscrivent les Sopranos. Nous suivons sur six saisons le quotidien d'une famille mafieuse new-yorkaise, centrée autour de leur boss charismatique: Tony Soprano. Là où c'est particulièrement intéressant, c'est que le cadre est rendu de manière très réaliste: la mafia, ce n'est plus ce cliché sicilien pittoresque noble et plein de panache, mais plutôt un groupe d'entrepreneurs ne pensant qu'à monter arnaque sur arnaque pour gagner de plus en plus de fric. Et si il faut tabasser quelques innocents dans l'histoire, pas de problème. Le code de l'honneur existe toujours, mais il ne pése pas lourd face à quelques milliers de dollars.
Ce souci de réalisme n'empêche pas les personnages d'être très pittoresques (vous n'avez qu'à voir leur gueule). Mais ils n'en restent pas moins très intéressants, d'autant plus que la série prend le temps de fouiller leur personnalité - et que les excellents acteurs, ravis de quitter l'emploi de "cliché mafieux" qui a dû occuper toute leur vie professionnelle, sautent sur l'occasion pour montrer ce qu'ils savent faire.

Et c'est sur ce joli cadre s'ajoute que vient se greffer la montagne Tony Soprano. Car voyez vous, le boss est un type comme tout le monde: il passe le plus clair de son temps à patauger dans les problèmes de sa vraie famille, entre la crise de puberté de sa fille, les mauvais résultats scolaires de son fils et un désamour progressif d'avec sa femme. Le seul truc, c'est qu'il peut aller intimider un débiteur entre deux engueulades avec sa femme.
Et surtout, il a la particularité d'être un grand sensible: il est régulièrement submergé par des crises d'angoisse quand ses problèmes familiaux ou professionnels se font trop pressants. Il va même jusqu'à voir une psy pour en parler! Ce qui est fascinant, c'est que cette facette de sa personnalité coïncide avec celle d'un boss à poigne qui n'hésite pas, à l'occasion, à faire disparaitre les gêneurs qui pourraient troubler son business.
Et que ce personnage très riche est défendu par l'immense James Gandolfini, capable de passer du charisme le plus menaçant à la bonhommie la plus démunie en quelques secondes, de manière très convaincante.

Bref, tout cela est riche, pittoresque, malin, profond, et les auteurs se donnent le temps de creuser leur sillon en six saisons de 13 épisodes si bien léchés qu'ils pourraient presque être des films indépendants. Toi qui garde l'image des séries américaines bon marché de l'après-midi, un coup d'oeil sur les Sopranos suffira à lézarder tes certitudes, et t'ouvrira un monde d'une richesse rare.
D'ailleurs Noël approche à grands pas...

vendredi, décembre 21, 2007

C'est la chenille qui redémarre...

J'ai une théorie.
Je me demande si ce mec ne cherche pas à me pousser à bout. Franchement, il fait exprès, . Non? C'est quand même pas possible. Il va finir par manquer, sinon d'énergie, du moins d'idées? Ou bien il va bien finir par enlever son masque en se marrant, et nous avouer qu'il se fout de notre gueule depuis six mois! "Non je déconnais. Vous ne croyiez pas que j'étais sérieux! Ah vous auriez vu votre tête!"
Purtain de bordel de merde. Je vais pas allonger ma liste de l'autre jour à l'infini, merde à la fin.

Ou alors.
Ou alors Dieu existe et il m'a envoyé une épreuve. Mais une gratinée, le grand taquin! Eh Dieu, arrête tes conneries! Ca tient pas la route ton histoire!

Le pire c'est que ça tombe à un tel rythme qu'on finit par en être blasé...
Allez, à demain pour le rétablissement de la peine de mort, l'abolition des impots ou le tatouage de code barre sur les immigrés ou les déviants politiques!

PS: Môman reste calme...

jeudi, décembre 20, 2007

Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise?

Voila, c'est comme ça. La flemme, les courses de Noël, de bons bouquins, de bonnes séries, et le blog sommeille. (En plus je passe mes journées à écrire un rapport, alors le soir j'ai un peu envie de faire autre chose.)
Ben c'est comme ça, et pis c'est tout.

Souffrez, lecteurs exigeants, que les posts ne soient pas débités au kilomètre. On ne peut pas tout avoir: le sublime de posts admirablement bien sentis, et un rendement calibré pour la grande distribution.
Et oui, faut laisser la part du rêve, et la magie de l'inspiration faire son oeuvre. On parle art et philosophie, pas production de masse, mes braves! Je suis une frèle hirondelle portée par les vents changeants de la poésie, finalement. Flap flap, vole petite hirondelle, vole, loin du rendement sarkozyste ambiant!

Alors vous allez arrêter de râler, quitter votre confortable position de consommateur, et prendre un peu la mesure des morceaux de bonheur que je vous délivre quasi-quotidiennement. Ca vous fera les pieds, pour une fois.
De toute façon, les bouquins que je lis assidument m'expliquent qu'il faut apprendre dès le plus jeune âge à gérer sa frutration.
Non mais. Je vais pas tout vous céder, moi.

(Pffff. Chuis fatigué, moi...)

lundi, décembre 17, 2007

Très bon

Moi qui d'ordinnaire hais les commentaires aux chroniques sur le Net, j'ai bien aimé deux de ceux qui ont fait suite à cet article d'arretsurimages consacré à Bruni-Sarkozy.
Un dénommé Léon d'abord:
"
Voilà un mec qui a accès à un luxe insolent, et qui , le jour où il se lève un top modèle, l'emmène à DYSNEYLAND PARIS !!!!!

Quelle classe ma parole. Vivement le réveillon au planet hollywood et le premier de l'an à la mer de sable.
"


Et un monsieur "le libéralisme pour les débutants":
"
Une rupture et une liaison officielle par an.
Ca fait deux mois par an, ou Sarkozy peut faire passer n'importe quoi, on ne parlera que de ses affaires de coeur. Deux mois d'impunité totale par an pour faire les réformes impopulaires, les reniments, les contradictions, les annonces difficiles ou n'importe quoi, c'est du rêve pur pour n'importe quel homme politique au pouvoir.
Dans l'interet de la démocratie, le président devrait être obligatoire marié ou castré

"

dimanche, décembre 16, 2007

Le top 10 (et quelques) musical de l'année

En cette période de frénétique recherche de cadeaux, je vais vous donner une aide précieuse. Voici LA liste des plus beaux CDs de l'année, établie par notre jury dont le bon goût est au dessus de tout soupçon.

1- Les ogres de Barbak - Du simple au néant.
2- Chez Leprest (artistes invités).
3- Les Fatals Picards - Pamplemousse mécanique.
4- Mademoiselle K - Ca me vexe.
5- Radiohead - In the rainbows.
6- Imbert imbert - éponyme.
7- Les chansons d'amour (BO).
8- Abd al Malik - Gibraltar.
9- Ben Harper - Lifeline.
10- Arcade Fire - Neon bible.

Et puisque je ne peux pas me résoudre à laisser tous ces talents sur le bord de la route...
11- Batlik - Utilité.
12- Chin chin - Eponyme.
13- Manu Chao - Radiolinea.
14- Têtes raides - Banco.
15- David Lafore - Cinq têtes.

Et je m'arrête là, désolé pour les autres...
Le grand vainqueur de ce prestigieux prix de prestige est donc l'album hors catégorie des Ogres, qui fera date au moins dans ma discothèque à moi.

Mais le fidèle lecteur que vous êtes certainement aura certainement noté l'apparition de deux albums que je n'avais pas encore évoqué sur le blog: Chez Leprest et Banco.

Banco est le dernier album des Têtes raides, fraichement sorti. Que dire si ce n'est que les Têtes raides continuent de creuser leur brillant sillon, un intermédiaire intègre de rock et de chanson française inclassable. Leur dernier album, dans la droite lignée des précédents, est peut-être pour moi leur meilleur: sans temps mort et pétri de talent.

Mais c'est du numéro deux de ce classement que vient la véritable surprise. Quel est ce mystérieux chez Leprest, qui surgi du diable vauvert effleure la distinction suprème?
Il s'agit d'un album collectif à la gloire d'Allain Leprest, dont je vous avais déjà parlé il y a un an ou deux. Il s'agit d'un chanteur d'une cinquantaine d'année, sciselleur de textes superbes occupant une place de choix sur la scène française depuis une petite trentaine d'année.
Une place de choix de part la qualité de ses chansons et l'admiration que lui porte un public choisi plus que par la taille de son audience, il est vrai. Il faut dire que le bonhomme fuit les reconnaissances comme la guigne, et se trouve parfaitement à sa place à déclamer ses textes dans de petits troquets périphériques (même s'il a quand même fait l'Olympia il y a quinze ans)!
Une floppée d'admirateurs prestigieux, parmi lesquels Sanseverino, Olivia Ruiz ou Higelin, lui font un amical salut en reprenant ses plus belles chansons dans la compilation chez Leprest.
Et là s'ajoute au magnifique des textes tout le talent de grands interprètes, ainsi que des arrangements plus péchus qu'à l'origine. Ces deux derniers points (la voix et les arrangements), s'ils étaient honnêtes, n'étant pas vraiment le fort de Leprest, l'album est absolument somptueux et dépasse à mon sens les interprétations originales.
Tout simplement superbe.

samedi, décembre 15, 2007

Batlik et Imbert Imbert



Ah mes aïeux, quel finish!
Pour le dernier concert de l'année, et pour l'avant-dernier concert avant le big-bang, quel feu d'artifice! Deux perles de la nouvelle scène française, avec beaucoup de belles et jolies choses à dire, et un talent formidable pour ce faire. Et le tout au Café de la danse, salle qui réussit la quadrature du cercle en étant chaleureuse ET en permettant à tout le monde de bien voir, ce qui ne gâche rien!

Déjà, qu'Imbert Imbert soit relégué en première partie (alors qu'il a été élu révélation des francos 2006, et qu'il remplit sur son seul nom l'Elysée Montmartre), ça donne une idée du niveau!
Imbert Imbert, c'est ce contrebassiste inclassable, qui a volé de groupe en groupe et de style en style (rock reggae ska jazz) avant de se lancer dans une carrière solo. S'il est impressionant de le voir occuper la scène en virtuose de la contrebasse, c'est surtout par ses textes qu'il subjugue l'assemblée. Souvent sombres mais toujours brillants, ils sont superbement mis en valeur par la sobriété musicale de la contrebasse.
Enfin, en habitué des scènes de concert, le bonhomme nous sert ses chansons avec toute l'intensité qu'elles méritent, mais n'hésite pas à détendre l'atmosphère en quelques blagounettes entre ces morceaux de bravoure.
(En cette période de fêtes de fin d'années, je précise que son album est en vente dans toutes les bonnes épiceries, et en écoute partielle . Cela dit, vu son style assez particulier, offrez-vous le donc à vous même, c'est plus sûr!
Et je signale également qu'il est en concert à Toulouse début février, et à Nantes le 4 mars...)


Dans ces conditions, on aurait pu craindre qu'il ne soit pas facile pour Batlik de prendre la suite. Point de problème en fait, tant les styles sont différents (et les bonhommes talentueux).
Batlik présente une formation beaucoup plus musicale: un batteur-bidouilleur d'objets qui font pouet pouet, et un bassiste-clarinettiste de talent. Avec Batlik, lui-même demi-dieu de la guitare, voila qui donne une musique profonde et swingante, et par là même beaucoup plus accessible.
Les textes ne sont pas en reste (même si on atteint pas les bijous poétiques d'Imbert): ils ont souvent un style bavard sanseverinnien qui claque, et atteignent même parfois le sublime (comme "la naissance de la poésie" ou mon chouchou, "si"). Et comme de bien entendu, les ziquos sont parfaitement en place, et Batlik, parfaitement à l'aise, multiplie blagounettes ("Pouquoi il n'y a pas d'intermittents dans Star-Trek? - Parce que c'est dans le futur.") et parenthèses sérieuses.
(En cette période de fêtes de fin d'années, je précise que son album est en vente dans toutes les bonnes épiceries, et en écoute partielle .)

Bref, un pied majuscule, qui personnellement me réconcilie avec le talent et la générosité de (certains de) nos semblables!

mercredi, décembre 12, 2007

Des vertues du l'immobilisme


Le diner au Fouquet's. Les vacances sur le yatch de Bolloré. Le casting people et politique du gouvernement (avec des Yade, Amara ou Kouchner transparents). Le paquet fiscal. Le tirage de couverture au G8. L'interview alcoolisée du G8. La lettre de Guy Moquet récupérée. La fixation d'un quotat de reconduite à la frontière. La récupération des infirmières Bulgares à la barbe des Allemands, et pour la gloire de Cécilia. Martinon. Le discours au Medef. L'écrabouillage des Ministres (en commençant pas le Premier). L'abandon du crédit d'impot pour l'accession à la propriété. Le discours de Dakar. La réforme de la justice et ses fermetures multiples. Les vacances sur le pas de la porte de Bush. La visite non critique de la Chine. Le triplage de son salaire. La réforme des universités qui les ouvre sans précaution au mécénat. Les non-mesures sur le pouvoir d'achat. La remise en cause brutale et idéologique des régimes spéciaux. La récupération des hotesses espagnoles à la barbe de Zapaterro. Le rembarage d'une journaliste américaine moins doucereuse que nos journaleux à nous. Les chaudes félicitations à Poutine. Dati. L'énième assouplissement des 35 heures. Et la réception de Kadhafi (cinq jours à évoquer les droits de l'homme... ou pas).
Je dois bien en oublier, non?

Effectivement, c'est pas si terrible, de vivre sous Sarkozy.

mardi, décembre 11, 2007

Gro assistance


En espérant que cette vidéo reste assez longtemps en ligne pour que vous en profitiez...

lundi, décembre 10, 2007

La pin-up du jour

Ca ne se voit pas toujours, mais bien que je vous ai exprimé mes doutes à son sujet, le solide postulat démocratique "tant d'électeurs ne peuvent pas se tromper complètement" me tarabusque. Qu'est-ce qui me dit qu'ils ont tort et que j'ai raison, hein? (Facile: regardons les faits...)
Ca ne se voit pas toujours, mais je me fais régulièrement l'avocat du diable quand on caricature à outrance (selon moi) Sarkozy. Faut pas exagérer, l'homme a d'autres opinions que nous, mais ce n'est pas un monstre quand même... M'est-il arrivé de dire...
Ca ne se voit pas toujours, mais je veux bien essayer de comprendre qu'il y ait des gens qui voient le monde autrement que moi. Oui, je commence même à intégrer qu'il y a beaucoup de types de droite. Des mecs qui pensent sérieusement que l'économie libérale, c'est le nec plus ultra. Ca me met hors de moi, mais à force de travail sur moi-même, je l'accepte. Un peu.
Je fais des efforts, quoi. J'essaye de muscler mon ouverture d'esprit. Mais là, faut pas pousser.

Le voyage en Chine? Le coup de fil fielleux à Poutine? La visite de Kadhafi? On dépasse les bornes, non?
Passe encore qu'on ne soit pas d'accord sur l'économie (mais alors, pas d'accord du tout!), mais brader les droits de l'homme pour trois francs six sous? Même en étant de droite, ça doit être possible de penser autrement, non?

Ben oui. J'en ai la preuve, elle s'étale dans toute la classe de cet élégant tailleur crème: Angela Merkel. Dieu sait qu'elle est de droite: un panaché conservateur-libéral pur jus, avec une envie de dérégulation débordante qui perce derrière son jovial visage. Donnez lui une majorité, et Thatcher aura une fière descendante, les amis.
Mais voila, malgré tout le mal que je pense de sa politique, elle ne vendrait pas père et mère pour un passage à la télé, et quelques millions d'euros.

Quelques exemples des mondes qui séparent la politique sarkozyienne d'une simple politique conservateur-libérale, cuieillies au fil du Spiegel:
  • Merkel a reçu le Dalaï Lama. Elle a reçu celui qu'elle pensait devoir recevoir, sans céder aux multiples pressions chinoises, et elle l'a fait en pleine lumière: à la chancellerie, et pas simplement dans un bureau qui eût permi de déguiser la rencontre en visite privée.
Il en résulte un grand froid avec le gouvernement chinois, et la perte de juteux contrats. Et qui est-ce qui se jette dans la brèche? Notre bon Sarkozy, sous le regard méprisant du Spiegel.
D'ailleurs, cette affaire a donné lieu à de passionnants débats en Allemagne, entre les tenants de la position merkelienne (défense des droits de l'homme au grand jour), et les défenseurs d'une politique plus discrète en faveur des droits de l'homme autour du ministre des affaires étangères Steinmeier (on ne dit rien en présence des caméras pour ne pas brusquer l'interlocuteur, mais on met la pression en privé).
Visiblement, Sarkozy rejoint le triste Schroeder dans le troisième camp du "c'est pas mes affaires, moi je veux ramener des sous dans mon pays".
  • Merkel a été confrontée à un certain nombre de prises d'otages. Loin de les saisir comme des bons coups médiatiques, elle a fait gérer les affaires calmement, discrétement, en s'interrogeant surr la pertinence de payer une rançon. Depuis que Schroeder l'a fait en Irak, les enlévements d'allemands se sont multipliés car on pensait que les allemands étaient une monnaie d'échange facile. Une réflexion qui échappe complétement à Sarkozy, comme en témoigne l'affaire libyenne. Il ne fait pas bon être français dans une zone de conflit actuellement, grâce à lui.
  • Comme tous les chefs de pays européens (à part l'Italie et la France), Merkel n'a pas félicité Poutine pour la victoire fantoche de son parti. Elle a même considérablement refroidi les relations de son pays avec la Russie, qui étaient placées sous le sceau de la france camaderie du temps de Schroeder.

Faut-il réintégrer Kadhafi dans le giron internationnal, maintenant que ça fait un bail qu'il a laissé tomber le terrorisme? Est-ce la meilleure façon d'adoucir une dictature que de la réhabiliter ainsi? Je n'en sais rien. Peut-être que oui, finalement.
Sur ce thème comme sur ceux de la Chine, de la Russie et des otages, je ne sais pas également quelle attitude, du face à face frontal ou de la résolution discrète, est la meilleure.

Ce que je critique, c'est que Sarkozy ne se pose visiblement aucune question quand il engage la France sur de tels thèmes: il va tout droit vers les caméras et les gros contrats. Et qu'on ne me parle pas de Realpolitik (c'est la vie, on ne peut pas faire autrement, petit idéaliste): Merkel, toute bouffie de libéralisme qu'elle soit, prouve qu'on peut être de droite et faire montre de morale, de réflexion et de couilles quand il faut prendre position sur ces dossiers là.

samedi, décembre 08, 2007

Arno au Bataclan


En allant voir Arno lundi soir dernier au Bataclan, je m'attendais à un petit concert intimiste, pépére, chaleureux. Genre avec un piano à queue, des lumières tamisées, quelques volutes de cigarettes et entre les chansons de longues disgressions dans le français si particulier de ce flamand.

J'avais tout faux. Le Arno en concert change fondamentalement du Arno à la télé, sorte de philosophe pince sans rire de comptoir. C'est en fait un concentré d'énergie qui déboule sur scène à la tête d'une formation plutôt heavy-rock, et qui scande de sa voix puissante ses chansons sur une musique saturée.
Etonnant et fascinant, d'autant plus que les musiciens sont parfaitement en place et que le guitariste, absolument époustouflant, a tout loisir d'exprimer l'étendue de sa classe. Et moi, j'aime être surpris dans un concert.

Seulement voila: pour étonnante et talentueuse qu'elle soit, cette facette profondément rock d'Arno n'est pour moi pas la meilleure.
J'ai suivi cette première partie du concert, d'abord enthousiaste, puis mollement intéressé, mais sans savoir trop quoi reprocher au groupe. C'est alors que batteur, bassiste et guitariste sont partis, laissant Arno et son clavier nous chanter quelques chansons calmes et intimistes.
Et ben là c'était formidable. Magnifique. Beau comme tout. Et je n'avais pas à me forcer pour accrocher aux chansons.

J'aime être surpris par un concert, mais je préfére encore, et de loin, ces jolis moments plein de grâce qu'Arno a distillé. Comme cet incroyable "Les yeux de ma mère" dont la vidéo ouvre ce post.
(Essayez de surmonter les gros plans sur Dechavane ou Fogiel qui jouent les mecs bouleversés, c'est dur mais ça vaut le coup)

mercredi, décembre 05, 2007

Le gendre idéal

L'heureuse élue du coeur de notre président nous est dévoilée dans un cérémonial éprouvé du meilleur goût!

mardi, décembre 04, 2007

Eul' site eud'mon frangin

L'est et c'est dingue eusqu'y fait. L'est bolèze eul'frangin.

We own the night


La vache.
Je sais pas ce qu'ils ont en ce moment les américains avec les films noirs, mais on navigue de l'excellent au sublime ces temps-ci! Après les superbes 7h58 ce samedi là et Les promesses de l'ombre, le joyau noir de la semaine s'appelle La nuit nous appartient, et il est au moins aussi enthousiasmant que ses deux fiers prédécesseurs.

L'histoire tourne autour d'un père chef des flics, de son fils "parfait" qui marche sur ses pas et suit une belle carrière chez les stups, et de son fils "indigne", qui a fuit ce lourd environnement policier. Ce dernier commence a faire son trou dans le monde de nuit en devenant gérant d'une discothèque, et évite consciencieusement les deux autres jusqu'au jour où sa boîte se retrouve mélée à un énorme trafic de drogue.

Vous ne le savez pas encore, mais ce synopsis permet un petit concentré de ce qui se fait de mieux dans le film noir. L'atmosphère du monde de la nuit du New-York des années 80 est formidablement restituée, bande son atomique en tête, et elle se prète très bien au récit de grandeur et décadence qui va se dérouler sous nous yeux.
L'histoire ensuite est formidablement troussée. Loin de se contenter de rester campée sur le point de départ efficace et percutant que je vous ai présenté (fils et papa flic essayent de gagner à leur cause le fils dico, face à face tendu avec relation de famille musclée en perspective), elle évolue beaucoup au fil du film. Les perspectives changent, les relations de pouvoir évoluent, ce qui permet de creuser délicatement les personnages.
Et c'est là qu'il faut dire un mot des acteurs. Evidemment, encore une fois, ils sont impeccables: que ce soient les testostéronnés Robert Duval et Mark Wahlberg (qui restent humains par ailleurs), les très décorative Eva Mendès, ou surtout l'illisible et fragile Joaquin Phoenix, qui nous fait un numéro absolument dingue.

Bref, tout est en place pour nous clouer sur le siège, et le très rare réalisateur James Gray (3 films formidables en 13 ans) ne se géne pas pour transformer brillament l'essai.
Superbe, et très prenant.

samedi, décembre 01, 2007

Faut que ça danse


Excellente petite chose que cette belle comédie, sortie il y a une dizaine de jours. Elle cumule tous les avantages des petites comédies françaises (généreux, joyeux, foutraque, malin, personnel, et pas stupide), sans ses inconvénients (prétentieux, lourd). Au final, le film est fondamentalement marrant, généreux, original, et est loin de ne traiter que de sujets superficiels.
On y suit quelques membres d'une famille un peu allumée: un patriarche charismatique qui n'envisage même pas l'idée d'être vieux, sa femme qui sombre doucement dans la folie, sa fille qui tombe enceinte par surprise, et a du mal à se faire à la nouvelle... Bref, toute une galerie de persnnages attachants, trancendés par des acteurs formidables: Marielle, Bruni Tedeschi, Ogier, Azema,... n'en jetez plus!
Voila un film dont on ressort rasséréné, rayonnant d'une jolie joie de vivre certaine, et sans avoir l'obscure impression d'avoir perdu son temps devant un film rigolo mais un peu concon. (Je n'en dirais pas tant de Les femmes de ses rêves...)

vendredi, novembre 30, 2007

Tout ça c'est de la faute des bourgeois

Ce n'est pas parcequ'Internet nous fait la faveur de repointer son nez chez nous ce soir que je perd cette juste colère envers le libéralisme, le conservatisme et la droite. J'en profite donc pour me faire le relais de cette sainte colère:





PS: Pour de vraies colères souvent pertinentes, je vous rappelle le blog de Birenbaum.

Sorry

Bien que le temps maximal de rétablissement promis par notre opérateur favori soit dépassé, internet n'est toujours pas rétabli chez nous... D'où un blog au ralenti...

J'attends que les mesures courageuses prises par notre chef d'état visionnaire relancent mon pouvoir d'achat, et je souscris un abonnement chez tous les opérateurs pour être sûr. C'est ça la beauté du libéralisme: rien ne marche, mais comme c'est pas cher, tu peux en prendre plein!

Enfin, plus exactement: rien ne marche, donc tu dois en prendre plein. Et tu te consoles en te disant qu'avant tu aurais payé un peu plus cher pour un truc qui marche. Ahah, que c'était con, avant!
Et en plus, maintenant, tu es libre de choisir le truc qui marche pas!

Bref. Fait chier, quoi.

mardi, novembre 27, 2007

lundi, novembre 26, 2007

Zététique


La zététique est définie comme « l'art du doute ». Dans son acception la plus communément utilisée, la zététique est présentée comme l'étude rationnelle des phénomènes présentés comme paranormaux, des pseudosciences et des thérapies étranges. Et oui!

La découverte de ce nouveau mot m'a tellement ému que je romp le silence bloguesque imposé par une connection Internet défaillante à la maison pour vous en faire part.
Car voyez vous je me suis retrouvé embarqué dans des discussions hurluberlantes hier soir avec une amie qui se proclame "contre les vaccins", et qui est fondamentalement pro-homéopathie. Je ne pouvais pas laisser passer de telles énormités, alors je me suis lancé dans d'ardents plaidoyers pour la Raison, sans résultat évidemment. Frustré, j'ai d'ailleurs bien eu du mal à trouver le sommeil.

Quel ne fut donc pas mon bonheur ce matin de tomber sur des collègues unanimement rationnels et compréhensifs, et qui m'ont indiqué l'excellent site du cercle zététique. Ce groupe de scientifiques démonte calmement, rationnellement et scientifiquement, au fil de différents dossiers, les croyances pseudo-scientifiques, des plus absurdes (OVNI, parapsychologie) aux plus polémiques (acuponcture, ostéopathie, homéopathie).
Je vous conseille en particulier chaudement ce dernier dossier, dont je viens de terminer la lecture.

jeudi, novembre 22, 2007

Petite connerie en passant


Une parodie de 24, ramenée en 1994 avec la technologie qui va avec. Sans sous-titres, désolé.

Sans liberté de blamer la solidarité...

... il n'est pas d'éloge flatteur.
Ben ouais, avec la grève, je rentre tard et tout naze à la maison, alors le blog en souffre, forcément. Mais cette grève n'a pas que de mauvais côtés; elle m'a permis notamment de vivre une expérience incroyable au pays des lecteurs du Figaro...

Pour me rendre chez mon collègue motorisé, je me tape 20 minutes de marche matin et soir, aux côtés d'une circulation ultra-dense, et donc dans un air quelque peu suffocant. Ce faisant, je longe dans les derniers mètres un batiment triste hébergeant une riante fac de droit, ornée de diverses affiches militant à droite de la droite. Enfin, une fac de droit normale, quoi.
Il semble cependant que cette de fac de droit là soit pourvue d'un groupuscule de gauchistes particulièrement actif, car on y distribue à l'entrée gratuitement des exemplaires du Figaro du jour. Et oui, on fidélise cette pépinière de conna..., euh de conservateurs, dès leur plus jeune âge...

Mon regard a ainsi été attiré par la page de garde de ce respectable quotidien, qui avait la particularité d'être illustrée d'une photo faisant un amalgame de bon aloi entre le mouvement de grève dans son ensemble, et les quelques sabotages de la journée d'hier. Il été doux de noter que ladite photo était à peu près deux fois plus grosse que l'entrefilet consacré à la mise en examen de Chirac.
J'ai enfin pu m'emparer de cet objet honni, en toute bonne conscience, et vivre un grand moment de plénitude. Quelques secondes plus tard, je suis en effet monté dans la voiture de mon collègue, à l'arrière car sa femme attendait un peu plus loin de prendre la place du passager avant. Et j'ai donc fait quelques mètres, le Figaro à la main, dans une voiture avec chauffeur pour me rendre au boulot. C'était un peu le but de ma vie (ça et acheter un gros pick-up avec un pare-buffle), voilà qui est fait.

En outre, j'ai pu m'amuser à feuilleter ce "respectable quotidien". Woaw. C'est absolument vertigineux de penser que nombre de nos contemporains voient l'actualité à travers ce prisme là.
C'est presque un exercice de salubrité publique: on devrait tous au moins une fois par an se forcer à lire ce truc pendant un quart d'heure au moins. Je vous conseille en particulier la page "opinions" du jour, couverte d'attaques méprisantes envers les grévistes, et qui a regonflé ma solidarité avec ce mouvement, bien émoussée par les galères sus-citées.

lundi, novembre 19, 2007

Front de libération de la Coupe

Camarades,

un informateur local me donne l'information suivante:
Oui, la coupe du Monde sera exposée du 18 au 21 novembre au Palazzo comunale de Modena, là même où je me suis marié. On connait les lieux, on est motivés: camarades, qui veut se joindre à moi pour monter une expédition punitive et récupérer notre bien?
Dépêchons nous, cette pauvre coupe souffre entre les mains de ces malades du catenaccio (et qui ne la méritaient vraiment pas sur ce coup là, bordel!)

dimanche, novembre 18, 2007

De l'autre côté


C'est le nouveau film de Fatih Akin, ce jeune réalisateur turco-allemand qui nous avait déjà régalé du superbe Head On. De l'autre côté raconte l'histoire compliquée de différents personnages oscillant entre l'Allemagne et la Turquie, à la recherche les uns des autres.
Si l'intringue est complexe et le thème peut sembler prétentieux, le film est au contraire très fluide, léger et beau comme tout. Les différents personnages ont un charme fou et une sacrée épaisseur psychologique, qui nous permet de rêvasser entre Orient et Occident sans nous ennuyer une seconde. Car le film ne se contente pas de philosopher mollement sur le déracinement germano-turc; il nous raconte avant tout de jolies (mais tristes) histoires, tout à fait passionantes.
Bref, quand le scénario est malin, les acteurs excellents et que la réalisation transcende tout ça, que peut-on faire de plus que de recommander chaudement cette bouffée de dépaysement, mélancolique et passionant?

samedi, novembre 17, 2007

Paris en marchant

En toute solidarité avec le mouvement, en toute non-animosité avec les cheminots, en toute sympathie avec les agents de la RATP, voici un petit aperçu de notre vie ces jours ci:


Et c'est pas parti pour s'arranger, grâce au doigté de notre président...

mardi, novembre 13, 2007

The power of concert

Nous avons eu du mal hier à nous motiver pour aller voir la soirée du festival des Inrocks pour laquelle nous avions pris nos billets. Le genre de spectacle qu'on vise deux mois à l'avance, en se disant "oh, ben faudrait aller en voir un une fois. Un peu de rock bizarre et travaillé, ça se tente"!
Le raisonnement est bon, sauf que le jour même, ce ne sont plus les mêmes priorités qui dominent. En sortant du boulot et avant une semaine chargée en mouvements sociaux, comment dire, on se dit qu'on ne serait vraiment pas mal à la maison, tranquilles... Et pis personne ne saurait qu'on aurait séché le concert, hein...

Mais bon, vous nous connaissez, on n'est pas du genre à se laisser abattre par la flemme (quoiqu'à voir mon dynamisme au boulot cet aprem', on aurait peut-être dû...). On s'est trainé à l'Olympia quand même...
Au menu: Loney Dear (bien), Remi Nicole (bof), Beirut (superbe groupe, mitigé sur scène) et... le phénoménal Andrew Bird... Inutile que je me fatigue à vous décrire sa performance: la vidéo suivante en donne une bonne idée... C'est complétement dingue.

Le raisonnement était bon donc: IL FAUT ALLER AU CONCERT (raisonnement à amender quand un ou plusieurs Bob trainent dans les parages...). Même si je dois avouer que nous avons un peu manqué de panache en partant à 22h45 avant le dernier groupe de la soirée (Devendra Banhart)...

Très bon

Au cas où vous ne l'auriez pas compris, I love Alternatives Economiques!
Benoîtement, le bon petit libéral se dit que plus on créée de richesse, plus la vie est belle. N'entrons pas dans d'obscures considérations philosophiques, c'est archaique, soyons modernes, et admettons bêtement. Soit.

Benoîtement, le bon petit libéral se dit que la richesse produite, c'est le temps travaillé multiplié par la productivité. Et le temps travaillé, c'est le nombre de gens qui travaillent fois le nombre d'heures qu'ils travaillent. Alors:

Bonheur = Richesse = Nb travailleurs x Nb d'heures hebdomadaires x Productivité?

Donc si on travaille plus, ça va mieux? Travailler plus va faire du bien à la France?

Dans un réjouissant article d'Alternatives Economiques donc, on étudie l'impact de ces trois facteurs (emploi, temps de travail et productivité) sur la richesse (le PIB par habitant), pour les pays de l'OCDE.
Et il en ressort que notre bon président n'a pas vraiment misé sur le bon cheval, comme démontré par les graphiques que je vous reproduit éhontément ici (cliquez dessus pour y voir quelque chose):



C'est bon...

Vivent les alternatives!

C'est un peu aride, mais qu'est-ce que c'est intéressant! Dès qu'il s'agit d'y voir clair dans des sujets économico-politiques, Alternatives Economiques est d'une aide précieuse. Ainsi, en une page et demie sereine et argumentée, ils nous expliquent les tenants et aboutissants des régimes spéciaux.
Ils concernent 6% des retraités. Leur origine remonte à 1945: lorsque le régime général a été mis en place, leur régime de retraite a gardé sa spécificité (car il était bien plus confortable!) Ils ont deux avantages principaux:
  • ils doivent cotiser 37,5 années (contre 40 ans pour les autres... pour l'instant!)
  • leur retraite se monte à 75% de leur dernier salaire, ce qui est bien supérieur au régime général.
En outre, certains postes pénibles ont droit à des cotisations plus courtes, ce qui permet aux agents de conduite RATP ou SNCF de partir à 50 ans, et à certains services EDF ou RATP de partir à 55 ans.
A part ce dernier point, qui est moins sévérement attaqué par le gouvernement que les deux autres d'ailleurs, on pourrait se dire qu'il n'est effectivement pas défendable que ces salariés là aient des retraites plus avantageuses que les autres. D'autant plus que les régimes spéciaux sont en grand déficit.
Sauf que:
  • Précision conjoncturelle n°1: Ce déficit tient bien plus à la démographie vieillissante des "privilégiés" qu'à leurs priviléges. Les caisses de retraite des artisans et commerçants sont dans le rouge pour la même raison.
  • Argument utopiste: pourquoi toujours tout aligner par le bas?
  • Argument économique n°1: les salariés en question financent pour une très grosse partie leurs retraites par un taux de cotisation vieillesse supérieur (37,2% chez EDF et GDF, 36.3% à la SNCF et 30% à la RATP, contre 26% ailleurs). Si on leur ôtait leur retraite améliorée, il faudrait trouver de bien jolies compensations aux travailleurs ayant perdu 10% de salaire toute leur vie... (Sans compter le fait qu'implicitement, ils ont choisi des boulots dont les salaires sont assez faibles, pour une protection sociale plus forte)
  • Argument économique n°2: on est loin d'avoir une minorité de salariés privilégiés partant à 55 ans contre une majorité d'exploités partant à 63 ans. La SNCF, la RATP et EDF licenciant peu et n'ayant pas recours aux préretraites (ni aux dispenses de recherche d'emploi), leurs salariés finissent leur activité, comme précu, à 55,5 ans. Et ceux du régime général, en pratique, partent à 57,5 ans. Il y a donc seulement deux années de différence sur le départ à la retraite, et non pas 7 comme on voudrait nous le laisser croire.
Tout cela pris en compte, Alternatives Economiques évolue l'économie apportée par un alignement sur le régime général à... 200 millions par an l'année prochaine. Et 1 milliard à terme, dans 5 ans.
Quand on rapproche ce chiffre des 15 milliards du bouclier fiscal, on comprend à quel point on a affaire à une lutte idéologique, et pas du tout pragmatique comme on nous le fait croire. Sarko veut montrer qu'il a des couilles en se faisant les cheminots...

dimanche, novembre 11, 2007

On n'arrête pas le progrès...

en matière financière!
Après les fonds de pension, les hedge funds, voici maintenant les "fonds vautours". Alternatives Economiques nous apprend que "ces fonds rachètent à bas pris la dette des pays du Sud et tentent d'en obtenir le remboursement intégral, assorti de lourdes pénalités devant les tribunaux. Le Cameroun, le Nicaragua, la République du Congo et l'Ouganda en ont été les principales victimes. Ces fonds opérent principalement à partir des Etats-Unis, du Royaume Uni et des Iles vierges britaniques." (...) "25 fonds ont ainsi obtenu gain de cause, récupérant un total d'un milliard de dollar pour des créances initiales de 417 millions."
Un tel cynisme, ça en devient presque beau. Et j'imagine que ces fonds doivent entretenir des lobbyistes bien fringués capables de nous expliquer la larme à l'oeil que ce leurs agissements sont bons pour l'Economie, la Morale et l'Humanité.

samedi, novembre 10, 2007

Musique maestro!

Que du bon du très bon, de l'excellent dans mes petites oreilles ces temps-ci! A tel point que je ne vais pas m'attarder sur les pourtant très écoutables Babyshambles, Artic Monkeys, Amy Winehouse, Emily Loizeau et Beirut (par ordre croissant de préférence) pour ne pas encombrer vos playlists futures. N'hésitez pas à leur donner une chance cependant une fois écoutés les quatre groupes qui suivent...





Commençons en souplesse avec les méconnus canadiens de Wolf Parade (en tout cas, moi je connaissais pas avant que Tom ne m'oriente les esgourdes en leur direction). Il s'agit à la base de deux potes qui s'amusaient à jouer ensemble, sans prétention. Leurs amis d'Arcade Fire leur ont mis un gros coup de pied aux fesses en les invitant à faire leur première partie. En trois semaines, les deux loulous se sont constitués un repertoire permettant de relever le défi, et poursuivent sur leur lancée depuis.
C'est de l'indie pop tout bon, à la Arcade Fire, en un peu plus électrique-punk: frontal mais riche, gothique mais joyeux, énergique et habité, bref, du tout bon!

Venons en aux français de la troupe, nom de d'la, avec les frangins de Volo. Prenez un des Wriggles, laissez-le inviter son frangin épris de philo (et dont la voix et la guitare sont à la hauteur de son frère), et vous obtenez Volo. Des sortes de Wriggles qui se calment, arrêtent de bondir partout et s'asseyent sur un tabouret le temps de nous délivrer des mélodies sympas, mais surtout des textes superbes. Tour à tour engagés, marrants, et philosophes, voila qui fait du bien à la tête!

Venons en au cas Renan Luce. Je dois avouer m'être méfié de ce joli garçon qui déboule de nulle part, estampillé "nouveau Bénabar", et remplit l'Olympia de jeunes admiratrices à peine pubères dès son premier disque. Voila qui fleure le marketing à plein nez...
Et bien son album a eu raison de ma méfiance. Il regorge de chansons rêveuses ou marrantes, petites histoires bien vues et bien racontées. Son talent ne tient pas vraiment à sa prose proprement dite (on sent bien que certaines rimes sont là pour "boucher les trous" du texte), mais aux thèmes abordés, et à la façon dont ils sont amenés. Du destin aléatoire de la page blanche à la narration d'une nuit d'insomnie aux côtés d'une amie dans un sommeil profond (ça me dit quelque chose...), tout cela est charmant et, autant le dire, joliment poétique.
Une petite louche de politique moins consensuel, et un peu plus de travail sur les rimes qui bloquent, et le deuxième album sera tout bonnement extra!

Et, au milieu de cette compétition très relevée, la palme va au nouvel album des grands Radiohead: In Rainbows. On a tellement glosé de leur initiative le de mettre en vente en ligne exclusivement, et à un prix à définir par le client, qu'on a presque oublié de saluer son incroyable qualité.
Comme il est de coutume chez Radiohead depuis une dizaine d'année, l'album est hyper-riche et travaillé, ambitieux et planant. De nombreuses lignes mélodiques s'entrecroisent autour de la voix superbe de Thom Yorke, ce qui donne un album compliqué: il a d'une part une unité formidable (à tel point qu'il est dommage d'écouter les chansons indépendamment les uns des autres), mais il arrive d'autre part que les chansons changent du tout au tout entre leur début et leur fin. On découvre un monde unique, mais surprenant.
A la différence des derniers albums de Radiohead, qui poursuivaient la même philosophie mais avaient tendance à m'endormir tant elles me faisaient planer (Kid A. et Amnesiac essentiellement), je trouve que celui-ci réussit parfaitement son pari: il est magnifique certes, mais aussi prenant: pas besoin de se mettre en position du lotus pour en apprécier la substantifique moelle! (Quoiqu'il lui manque un petit quelque chose d'électriquement frontal pour atteindre le sommet absolu d'Ok computer, si je puis me permettre de faire la fine bouche).
Quoiqu'il en soit, In Rainbows reste quelque chose de grand, et d'enthousiasmant. Vous pouvez donc vous le procurer légalement pour une somme à votre appréciation sur le site suivant (quand à moi, j'ai choisi 10 euros, soit seven pounds fifty. Faut relancer l'économie mancunéenne, quand même!)

vendredi, novembre 09, 2007

Les promesses de l'ombre


Toujours sur la bréche, nous sommes allés voir hier soir le fraichement sorti les promesses de l'ombre de David Cronenberg. Un film sombre, vénéneux et magnifique, qui commence par la mort en couche d'une fille mère dans les bras d'une sage femme attentionnée (ça nous détend toujours en ce moment, ce genre de scène). Le journal intime de la victime (en russe) en main, ladite sage femme fait des pieds et des mains pour retrouver la famille du bébé. Ce faisant, elle débarque benoîtement au milieu d'une famille de la mafia russe qui a deux-trois choses à se reprocher...

Le film est superbe. C'est d'abord et avant tout un thriller rondement mené, peur au ventre et histoire maline incluses. Mais c'est surtout "un film de Cronenberg", plein du charme sombre et torturé dont il est coutumier. Il réussit le tour de force de donner au film une atmosphère réaliste, quasi-documentaire, tout en poursuivant une recherche esthétique aboutie. Le film est donc graphiquement superbe sans que la tension ne soit un instant relâchée, ce qui sert à merveille la plongée dans le monde dépaysant et voisin de cette famille mafieuse russe de Londres.
Pour entretenir cette tension, Cronenberg a recours comme dans History of violence a des explosions d'hyper-violence, rares mais très frontales. Ce choix très intelligent (mais dur à encaisser parfois) permet de maintenir le spectateur en haleine sans aligner des centaines de maccabhés, et plus profondément montre toute l'horreur des meurtres sans la mise à distance "jeu vidéo" dont sont coutumiers la plupart des polars. La bande-annonce ne fait d'ailleurs pas justice à cette parcimonie dans la quantité de scènes d'action...

Mais alors le film culmine surtout par le personnage central, celui d'un mafieux russe mystérieux joué par Viggo Mortensen. Une classe incroyable au service de l'intrigue, un magnétisme de malade, une attitude impeccable et illisible, et des explosions animales au moment opportun... Waow!

mercredi, novembre 07, 2007

Rhétorique pour populo

Parmi les 9 phrases (et demies) de notre président rapportées dans un article du Monde ayant trait à l'attitude du gouvernement vis à vis des mouvements sociaux à venir, j'en reproduis six:
  • "Nous avons trop reculé, nous ne pouvons plus reculer".
  • "Si on veut être exemplaire, il faut donner l'exemple".
  • "La France à beaucoup de retard, ce retard nous allons le rattraper".
  • "Cela va un peu bouger, mais c'est normal quand on fait de réformes, ça bouge toujours un peu".
  • "On me promet un novembre difficile. C'est pas le mois de novembre qui sera difficile, mais c'est tout le quinquennat".
A mon arrivée en Allemagne, j'avais été choqué par la campagne de pub du grand tabloïd national, le Bild, qui se vantait de n'employer que 200 mots de vocabulaire. Non seulement il me semblait navrant de mettre en avant son indigence, mais en plus je m'étonnais qu'aucun de ses lecteurs ne se sente insulté. Autant écrire en gros: "journal pour neuneu sachant à peine lire".

Et bien la rhétorique sarkozyste, pourtant éloquent orateur parait-il, porte le même genre de message. "Je - vous - fais - des - phrases - simples - pour - que - vous - comprenez - bande - de - crétins. Puisqu'il n'y a que ça que vos pauvres petits cerveaux puissent ingérer, sans se faire mal au crâne, je ne vais communiquer qu'avec des slogans qui claquent, à base de 200 mots de vocabulaire, et je ne lésinerai pas sur les répétitions. Vous êtes contents?"

Et le pire, c'est qu'ils sont contents.

mardi, novembre 06, 2007

Les vieux et Groland


Pour répondre à ma maman concernant ce que je reproche aux plus de cinquante ans, tout en fêtant les 15 ans du Groland (qui fait l'object d'un joli documentaire que je conseille aux heureux abonnés de canal).

PS: Mais leur vengeance peut être terrible:

dimanche, novembre 04, 2007

Vinci prend l'avion un jour de grève


Je trouve ça d'un banal d'être bloqué un jour de boulot par les grèves RATP ou SNCF... Le vrai top travailleur se retrouve coincé à l'aéroport, c'est tellement plus distingué!
Et merde, puisque la mode est à la richesse décomplexée (dite bling bling semble-t-il), au 140% d'augmentation assumé et à la rolex en évidence, je l'avoue: mon rêve absolu, celui auquel je suis prêt à tout sacrifier, est d'être un jour victime d'une grève du pilote de mon jet perso! Ce jour là, oui, je serai arrivé! Et qu'est-ce que je serai heureux...

En attendant donc, j'ai modestement subi la grève des stewards et hotesses Air France. Et attention coco, de la synthèse de grève chiante pour l'usager. Parce qu'à mon avis il faut différents éléments pour que la grève soit bien pénible comme il faut.

D'abord, et assez paradoxalement, il faut que la grève ne soit pas totale. Sinon, la chose est entendue, on rentre chez soi, ou on trouve un autre moyen de transport. C'est pénible certes, surtout quand le déplacement est urgent et que la chose dure, mais on échappe au goût si particulier de l'incertitude, cet espoir sans cesse déçu qui rend l'attente si intensément inoubliable.
Ah, qu'elles sont âcres ces heures d'attente à scruter les écrans d'information dans la moiteur de la masse des voyageurs mécontents. Ah, qu'ils sont vicieux ces déferlements d'incertitude et d'espoir au rythme des rumeurs parcourant l'aéroport!

Mais c'est encore meilleur quand on ne sait rien, quand l'arbitraire régne. Quand par exemple les syndicats d'hotesses et stewards choisissent une subtile technique de guérilla ne permettant aucune prévision fiable: en ne se déclarant qu'au dernier moment (juste avant d'embarquer par exemple), ou en refusant tout contact avec le patronnat pendant le préavis, on entretient cette bonne vieille incertitude.

Pour que la fête soit complète, il faut évidemment que le patronnat y mette du sien. Chez Air France, on n'est pas comme ces fiottes de la SNCF et de la RATP, qui communiquent à qui mieux mieux. Dans le plus pur style sicilien, on reste digne et on se tait. On répand quelques infos manifestement fausses (90% puis 70% des vols assurés), on met en branle un numéro vert inutile, et surtout on ne dit rien dans l'aéroport.
Dans mon cas, ils ont même été jusqu'à couper les haut-parleurs des bureaux d'enregistrement. La seule manière d'être informés des vols dont l'enregistrement été ouvert était donc de faire le siège de ces bureaux, encastrés dans la foule suante des voyageurs inquiets et perdant parfois leur calme...

Dans ces conditions, je vous le certifie, l'impact de la grève sur les voyageurs sera total. Même un petit vacanciers comme moi, dont le vol n'a été retardé que de deux heures, en garde un souvenir ému. Mais si vous voulez vraiment que ça reste, ne vous relâchez pas et pensez à la cerise sur le gateau. Quelques idées en vrac:
  • Si le voyageur peut rater sa correspondance et ne partir que le lendemain, c'est pas mal.
  • Si vous l'orientez mal vers la navette qui le mène à l'hotel, de sorte qu'il perde 45 minutes à l'attendre nuitamment en vain, c'est bien.
  • Si la réception de l'hotel l'ignore et laisse passer tout ce qui a plus de 50 ans sous son nez, ça commence à devenir bon.
  • Si vous lui perdez ses bagages à l'arrivée (et ne les lui restituez qu'en toute fin de séjour), c'est excellent.
  • Et si la recherche des bagages est rendue plus difficile par la faute de l'hotesse qui l'a mal orienté vers la navette la veille, et a gardé le reçu des bagages, c'est carrément formidable!
En espérant que ces conseils puissent servir aux 95 catégories professionnelles qui vont faire grève dans les mois qui viennent par la grâce des courageuses et pertinentes (et inévitables et modernes) réformes de notre président à l'écoute, je vous pris d'agréer, camarades, l'expression de mes sentiments les plus militants.

PS: Remarquez, 95 catégories, ce n'est que le centième de celles qui vont se faire enfler de près ou de loin par l'orientation que prend le pays (et pour laquelle nombre d'entre eux ont voté!)

Petit clip sympa


Dégoté sur le site de Reg'.
Voila qui me parle parfaitement, moi qui dois me restreindre à trois cafés maximum par jour sous peine de laisser la caféine inonder trop facilement mon fragile petit organisme!
On ne le dit pas assez, mais la recherche demande une discipline de fer pour ne pas sombrer...

samedi, novembre 03, 2007

Semaine sicilienne

Vous connaissez ma conscience professionnelle: jamais je ne partirais en vacances sans ramener des anecdotes amusantes à raconter à mon fidèle lectorat. Vous aurez donc le droit aux billets "Vinci prend l'avion pendant la grève", et "Ele et Vinci choisissent des hotels où il est impossible de dormir" (voire à un "Ele et Vinci assistent à une poussée de xénophobie sécuritaire") dansun futur proche.

Mais en m'attardant d'entrée sur ces pitoresques épisodes, je risquerais de vous donner l'impression que nos petites vacances se sont réduites à cela. Ce qui serait plus que mensonger: la Sicile (ou plus précisément sa côté est, puisque nous avons visité Syracuse-Noto-Taormine et Catane) a été à la hauteur de sa réputation.
Elle nous a offert des paysages superbes, en commençant par une belle arrivée en avion autour de l'Etna, et en finissant sur un panorama hahurissant sur la côte ionienne depuis Taormine. Elle nous a ébloui par sa richesse culturelle: théâtres grecs et romains, chateaux normands (teintés d'inspirations arabes) et églises baroques. Et elle a enrobé le tout d'une douceur estivale qui a permis un bain libérateur dans la Méditerrannée. Si si, le 1er novembre!
Mais surtout, surtout, elle a déployé toute la richesse de sa cuisine a base de bons légumes, d'huile d'olive et de poissons et fruits de mer freschissimi! Le resto de Syracuse que nous avait conseillé Ubaldo, et qui se fait directement livrés par les bateaux de pécheurs amarrés à trois mètres de sa porte, vaut à lui seul le déplacement...
Le pied. Mais plutot que de trop en faire, je vous invite à jeter un oeil à nos petites photos:

vendredi, octobre 26, 2007

Quelques moments de plénitude...

... offerts par Taratata.




mercredi, octobre 24, 2007

Mo côté punk


On s'en revient d'un concert de Mon côté punk, ce collectif initié par les chanteurs de la rue Ketanou et qui, après avoir agrégé des membres de divers groupes (dont Loïc Lantoine), a l'air de se stabiliser en un groupe moins pléthorique et plus structuré. Formidable, évidemment.
C'est LE groupe de scène par excellence: des chanteurs péchus, généreux, bordéliques, portés par des musiciens impressionnants et parfaitement en place. Ils trainent leur curiosité à travers plein de styles musicaux: rock, punk, français accoustique, raï, tzigane, fanfare yougo, etc.
Cette prise de risque permanente a un prix: les chansons sur album sont plus inégales; on va de perles absolues (C'est peut-être), à des choses plus banales (Le Nord). Par contre sur scène mon vieux, là ça ne se discute pas. Une fois n'est pas coutume, la vidéo capturée au téléphone portable ouvrant ce post vous permet de vous en faire une idée. Ou, mieux encore, le medley de leur myspace.
Si vous avez l'occasion, allez donc les voir (les dates sont sur le myspace), d'autant plus que les billets sont pas chers (ils y tiennent), et que les membres du groupe se balladent tranquillou dans le public avant leur entrée en scène, tous disposés à discuter un peu avant de mettre de feu.

mardi, octobre 23, 2007

Très bon

Le site de détournement de couvertures de martine, indiqué par l'ami Bix!

lundi, octobre 22, 2007

And the winner is...

Amis lecteurs,

j'ai quelques questions pour vous.

Sachant que je me rend quotidiennement au travail en métro,
sachant que nous partons en vacances en Sicile avec Elena, elle en train,
moi en avion avec Air France,
  • avons-nous une chance de voir un jour la Sicile?
  • aurons-nous un jour des vacances normales (après deux semaines de pluies en aout, des vacances à la plage coincés à Paris?) ?
  • vous me donnez combien de temps de devenir de droite et pester contre les grèves en général?
PS: Dans le détail, c'est encore plus le bordel car Elena part en train pour Modène, puis va en avion en Sicile (et elle décolle avant que je ne parte de Paris). Alors:
  • Doit-elle embarquer alors que je ne saurai pas si mon avion est maintenu?
  • Pourra-t-on se faire rembourser tout ou partie du trajet?
PPS: C'est encore plus le bordel, parce que nous utilisons pas moins de quatre compagnies aériennes pour effectuer ce trajet (c'est pas de notre faute, c'est opodo qui a fait ça tout seul). Allez vous faire rembourser dans ces conditions...

samedi, octobre 20, 2007

Applaudissez maintenant.

Allez, vous prendrez bien une petite chronique rugby à deux heures du coup d'envoi de la finale? Ca ne se refuse pas, d'autant plus qu'elle ne porte pas sur tout le mal que je pense de Bernard Laporte, ni sur la grande déception française (tout au plus vais-je vous signaler cette analyse très intéressante à ce sujet).
Grâce à mon cher papa (qui a eu la présence d'esprit de réserver des places plus d'un an en avance), j'ai pu assister à Nantes à trois matchs des poules: Canada-Pays de Galles; Angleterre-Samoa et Pays de Galles-Fidji. Il a du nez mon papa, ces trois matchs là ayant comptés parmi les plus beaux du Mondial: des équipes sympathiques (à une exception près - et encore, je n'ai en fait rien contre cette courageuse équipe anglaise), du suspense, une ambiance bon enfant, du soleil et du beau jeu.

Seulement, les organisateurs n'ont pas voulu laisser parler ces seuls atouts. Ils ont décidé d'offrir aux spectateurs privilégiés que nous fûmes plus qu'un match: un véritable spectacle. A show, comme on dit Outre-Atlantique.

Et oui, le temps où l'on allait bêtement au stade pour voir du sport est révolu, bande de nazes. Il faut créer un événement, divertir le spectateur sans cesse, quitte à mettre le sport un peu au second plan. Mets du rythme coco, sinon le supporter va s'ennuyer!
C'est ainsi que la musique doit occuper, d'urgence, tout espace disponible. A peine le match terminé, on envoie des chansons discos pour faire taper des mains au populo. Et évidemment, la mi-temps est intégralement occupée par des pubs assourdissantes, rentabilisant les écrans géants (vu le prix des billets - et le nombre de braves bénévoles recrutés pour l'occasion, ce n'est vraiment pas nécessaire à la solidité financière de l'entreprise, d'ailleurs).
Impossible donc de partager une saine 'nalyse du match avec ses voisins sans s'égosiller. Résultat: après quelques tentatives crevantes pour aller à contre-courant, on se retrouve emporté par le torrent de ce zapping événementiel à la con. Oh des jolies 'nimages, oh une musique qui fait boum-boum! Pas le temps de révâsser à la jolie partie qu'on vient de voir...

Mais le pompon vient des animations musicales pendant le match. Sachez que quand l'arbitre demande un arbitrage vidéo, on a droit au jingle de "Qui veut gagner des millions" qui fait peur. Vous savez, les faux battements du coeur, au cas où on ne comprendrait pas qu'il y a de la tension dans l'air.
Mais la goutte qui fait déborder le vase, c'est que la plupart des fanfares bon enfant qu'on entend à la télé sont en fait des bandes enregistrées, jouées aux instants clés par le DJ du stade. Un petit temps mort, hop, on nous balance un "tu tu tu tu tu tutututu tutu - olé".

Mais qu'on nous foute la paix bordel de merde. On nous prend vraiment pour les derniers des crétins, avec ces animations à la con, qui trahissent vraiment l'image que ce font les organisateurs des spectateurs: des blaireaux à moitié concernés, incapables de se concentrer pour suivre le match deux minutes de rang, et qui risqueraient d'être tout perdus si on les livrait à eux mêmes deux secondes! (Ben qu'est-ce qu'on fait les gars, y a plus de musique... A l'aide!)
Mais le sport c'est pas ça! Regarder du sport, ce sont des heures et des heures de partie aride, tendue ou désagréable; ce sont des coups du sort, des résultats illogiques, des pénaltys truqués et des buts contre le cours du jeu à la pelle... pour quelques moments de pur bonheur, pour des gestes magiques, pour des victoires arrachées au bout du suspense. Bref, tout le contraire d'un spectacle bon marché, calibré, qui brillotte à tous les coups mais ne surprend jamais.

Avec cette américanisation du sport, on finit par gommer de purs instants de poésie. Témoin, ce haka formidable, improvisé après le match par les courageux Samoas défaits, à l'unisson du stade tout entier... mais pollué par une musique techno niaise qui l'a couvert et que personne n'a pensé à couper...
Ca devait pas être dans le script de l'event, j'imagine.

jeudi, octobre 18, 2007

Tous ensemble tous ensemble

Le combat continue!
Vous vous doutez de ma solidarité avec le mouvement actuel luttant contre la casse systématique du système social.
(Je vous la fais courte et brève, comme dirait un ami à moi. Une remise à plat me semble absolument nécessaire et juste, pour remettre à jour la liste des boulots pénibles - et donc ceux donnant droit à des "avantages" (ou plutôt dédomagements).
Mais je m'oppose à un nivellement pur et simple vers le bas. Surtout quand il passe sous silence les différences de salaires entre "désavantagés" et "avantagés".
Bref, ouvrons le débat sérieusement pour de vrai, plutôt que de taper sur tout ce qui dépsse sans chercher à comprendre.)

Mais mon soutien est surtout transcendé par le fait que cette grève des transports me permet de réaliser un rêve. Oui, aujourd'hui, enfin, je peux travailler en slip (de chez moi)! Ce que je suis bien, ce que je suis à l'aise! Et beau avec ça (si, si).
Quel bonheur! Alors, camarades, continuons le combat!

lundi, octobre 15, 2007

7h58 ce samedi là


La seule critique que je puisse faire à cet excellent film est son titre, d'autant plus pourri qu'il n'a qu'un rapport ténu avec son intrigue. Le titre original Before the Devil knows you're dead (issu d'un proverbe irlandais "Enjoy half an hour in heaven, before the devil knows you're dead") est d'ailleurs bien plus sympa.
A part ce détail, donc, 7h58 ce samedi là est incroyable. C'est la quintescence de la tragédie: deux frères, apparemment tout ce qu'il y a de plus normaux et de bien insérés dans la vie, décident d'effectuer un petit braquage sans danger pour se sortir de petits problèmes financiers. Sauf qu'évidemment, tout se passe mal - et pire que mal. Et qu'en plus les protagonistes s'avérent progressivement pas si normaux que ça.

Ce refrain est tout ce qu'il y a de plus classique, mais ce qu'il y a de remarquable ici est qu'il est mis en musique par-fai-tement. Les acteurs - les deux frères Philip Seymour Hoffman et Ethan Hawke en tête - sont absolument parfaits et la réalisation de Sidney Lumet, habile et discrète, sert parfaitement l'histoire.
Car c'est dans le scénario que tient toute la force du film. Et nous pouvons donc, par la grâce de ces grands acteurs et de ce réalisateur chevronné, profiter parfaitement de son implacable mécanisme qui, de fash-back en révélation, nous révéle toute l'étendue du désastre vers lequel courrent les deux frangins.
C'est noir, c'est très noir, mais que c'est bon quand c'est si bien raconté!

PS: Si je vous ai déjà convaincu, ne regardez pas la bande-annonce! Sinon, c'est pas grave, il y a plein d'autres rebondissements...

dimanche, octobre 14, 2007

Souriez! Vous êtes filmés

Big brother is watching you...
Grâce à Google analytics, j'ai tout plein de statistiques sur la fréquentation de mon blog. 139 visites de 47 internautes différents, cette semaine! Dont un marocain, deux allemands et un québéquois, figurez vous.
Et alors ce qui est beau avec un site réservé à quelques happy few, c'est que je peux presque vous faire coucou sur cette carte! J'ai une petite idée sur qui se cache à Nantes, à Caen, à Toulouse, à Pau, à Perpignan, à Rennes... Coucou à vous!
Par contre pour Quimper, Aix-en-Provence et Bordeaux, je séche...

Et la cerise sur le gateau, c'est ça:
Un habitant de Neuilly m'a fait l'honneur d'effleurer mon blog. Bon, il n'y est resté que 0 secondes, mais il n'est pas interdit de rêver que ce soit notre président adoré (je fais gaffe maintenant) qui ait lu ma prose.
Surtout qu'efficace comme il est, il ne lui faut pas beaucoup plus de 0 secondes pour se faire une idée de la situation!

PS: Promis, je n'abuserai pas de cet outil flippant pour vérifier qui se connecte quand. C'était juste rigolo d'avoir une vue d'ensemble des mecs à qui je cause...