samedi, décembre 15, 2007

Batlik et Imbert Imbert



Ah mes aïeux, quel finish!
Pour le dernier concert de l'année, et pour l'avant-dernier concert avant le big-bang, quel feu d'artifice! Deux perles de la nouvelle scène française, avec beaucoup de belles et jolies choses à dire, et un talent formidable pour ce faire. Et le tout au Café de la danse, salle qui réussit la quadrature du cercle en étant chaleureuse ET en permettant à tout le monde de bien voir, ce qui ne gâche rien!

Déjà, qu'Imbert Imbert soit relégué en première partie (alors qu'il a été élu révélation des francos 2006, et qu'il remplit sur son seul nom l'Elysée Montmartre), ça donne une idée du niveau!
Imbert Imbert, c'est ce contrebassiste inclassable, qui a volé de groupe en groupe et de style en style (rock reggae ska jazz) avant de se lancer dans une carrière solo. S'il est impressionant de le voir occuper la scène en virtuose de la contrebasse, c'est surtout par ses textes qu'il subjugue l'assemblée. Souvent sombres mais toujours brillants, ils sont superbement mis en valeur par la sobriété musicale de la contrebasse.
Enfin, en habitué des scènes de concert, le bonhomme nous sert ses chansons avec toute l'intensité qu'elles méritent, mais n'hésite pas à détendre l'atmosphère en quelques blagounettes entre ces morceaux de bravoure.
(En cette période de fêtes de fin d'années, je précise que son album est en vente dans toutes les bonnes épiceries, et en écoute partielle . Cela dit, vu son style assez particulier, offrez-vous le donc à vous même, c'est plus sûr!
Et je signale également qu'il est en concert à Toulouse début février, et à Nantes le 4 mars...)


Dans ces conditions, on aurait pu craindre qu'il ne soit pas facile pour Batlik de prendre la suite. Point de problème en fait, tant les styles sont différents (et les bonhommes talentueux).
Batlik présente une formation beaucoup plus musicale: un batteur-bidouilleur d'objets qui font pouet pouet, et un bassiste-clarinettiste de talent. Avec Batlik, lui-même demi-dieu de la guitare, voila qui donne une musique profonde et swingante, et par là même beaucoup plus accessible.
Les textes ne sont pas en reste (même si on atteint pas les bijous poétiques d'Imbert): ils ont souvent un style bavard sanseverinnien qui claque, et atteignent même parfois le sublime (comme "la naissance de la poésie" ou mon chouchou, "si"). Et comme de bien entendu, les ziquos sont parfaitement en place, et Batlik, parfaitement à l'aise, multiplie blagounettes ("Pouquoi il n'y a pas d'intermittents dans Star-Trek? - Parce que c'est dans le futur.") et parenthèses sérieuses.
(En cette période de fêtes de fin d'années, je précise que son album est en vente dans toutes les bonnes épiceries, et en écoute partielle .)

Bref, un pied majuscule, qui personnellement me réconcilie avec le talent et la générosité de (certains de) nos semblables!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

A creuser en effet bien que l'aperçu qu'on a de Batlik fait pas marrer et en rajoute à notre bougonnement quotidien qu'on sait bien auto-entretenir nous-mêmes. Quant à Imbert bis, chapeau pour sa virtuosité sur un instrument qu'est bigrement ingrat. D'ailleurs Lantoine y sait pas faire les deux en même temps . . .