samedi, décembre 30, 2006

Enfin!


J'ai n'un bon téléphone qui fait nappareil photo! Je vais pouvoir photographier des trucs intéressants, vous vous rendez pas compte!

Harlan Coben



Question à deux tortellis: c'est quoi la différence entre un polar et un thriller? Le premier fait plus classe, plus recherché mais plus vieillot que le moderne et efficace second, mais encore? Le premier fleure la pipe de Simenon et le thé d'Agatha Christie et le second la grosse production hollywoodienne, certes... Est-ce à dire que les polars doivent être sérieux mais chiants, et les thrillers passionnants mais décevants?

Quoiqu'il en soit, j'ai fait connaissance lors de ces fêtes avec Harlan Coben, auteur de thrillers (ou de polars), par la voie de mon frangin. C'est lui qui a eu l'idée d'aller voir Ne le dis à personne, adaptation pour le cinéma d'un de ses bouquins. J'ai beaucoup aimé ce film. Grâce à son incroyable brochette d'acteurs (Cluzet-Croze-Dussolier-Scott Thomas-Baye-Rochefort-Berléand, s'il vous plait!) d'abord. Grâce à la réalisation de Guillaume Canet qui arrive à rendre l'histoire joliement digeste également (même s'il a quelques envolées lyriques douteuses, genre le héros tombe en face d'un cerf dans la forêt).
Mais c'est avant tout la qualité de l'histoire qui m'a scotché: non seulement la situation de base est des plus intriguante (on tue la femme sans histoire d'un type sans histoire. Et huit ans après, la morte recontacte son mari), non seulement l'explication finale est satisfaisante bien qu'évidemment emberlificotée, mais en plus on avance naturellement vers le dénouement en assimilant progressivement toutes les nouvelles infos. Et en plus la méchante est très réussie.

J'ai tellement été convaincu par ce film que j'ai prestement acheté un bouquin de Coben, Juste un regard, à qui j'ai pu rapidement régler son compte à la faveur d'un train de nuit. L'accroche de départ est une autre variation du complot s'abatant sur une famille sans histoire: une maman trouve au milieu des photos de vacances qu'elle vient de faire développer une vieille photo qu'elle n'a jamais vu, sur laquelle elle devine son mari. A peine l'a t'il vue qu'il s'enfuit dans sa bagnole et ne reparait jamais.
Et j'ai eu la même impression que devant le film: c'est sacrément bien foutu, et ça tient la route. En plus de ça, le méchant est vraiment fascinant. J'étais tellement convaincu que j'ai réussi à ignorer la traduction française minable, où les tournures approximatives côtoient les contresens. Je vous conseille donc chaudement cet auteur, mais en VO si possible! Il m'a tout l'air d'écrire des polars dignes de thrillers, ou réciproquement.

PS: Pour la fine bouche, trois des plus belles erreurs de traduction qui m'ont sauté aux yeux:
  • Parlant d'un aspirant professionnel de football américain, multipliant la muscu pour être au niveau: "Mais ce n'était pas suffisant pour la première ligne". Comme s'il cherchait à se muscler pour tenir une certaine position stratégique! Il s'agit évidemment de la première ligue, la première division de football américain.
  • Jolie figure de style: "Il avait disparu de sa banque de mémoire". Même en 6ème ça ne passerait pas.
  • Et le faux-ami qui tue (niveau seconde): "Eventuellement, elle passerait chez une de ses cousines". Et non! En anglais, eventually veut dire finalement.
C'est pas possible qu'un pro fasse ce genre d'erreurs, non?

vendredi, décembre 22, 2006

Dr V vous aime


Magnanime, sensible aux vrais problèmes des français, Dr Vinci a décidé dans son immense bonté de donner un coup de pouce à ceux de ses nombreux lecteurs qui sont encore en panne d'inspiration pour Noël. Pour leur éviter de passer en revue les 207 posts de cette année afin de se rappeler les nombreux CDs et films dégotés et analysés par ses soins, tâche passionnante mais dépassant les capacités d'analyse du lecteur non titulaire d'un doctorat, il a décidé de les gratifier d'un TOP 10 des meilleurs CDs de l'année.
Pour des raisons de suspence et pour m'assurer une audiance croissante tout au long de la lecture de ce post, je commence par la fin:

10- Gorillaz - Demon days.
9- Cocorosie - Noah's ark.
8- Ben Harper - Both sides of the gun.
7- Arthur H - Adieux tristesse.
6- Olivia Ruiz - La femme chocolat.
5- Syrano - Musique de chambre.
4- Grand corps malade - Midi 20.
3- Camille - au Trianon.
2- La Blanche - Disque d'or.
1- Mr Roux - Ah si j'étais grand et beau.

Je suis bien triste, au sein de cette compétition acharnée, de ne pouvoir citer les excellents Llanto por Ignacio Garcia Sanjez Mejitas, Debout sur le zinc, Miossec, Placebo, Jeanne Cherhal, Loïc Lantoine, Ogres de Barback et autres Sanseverino, qui ont contribué à faire de cette année un océan de bonheur musical. Dire que dans cette période faste de musique française, il en est pour n'écouter que la Star Ac' et ses avatars...

jeudi, décembre 21, 2006

Hasard du calendrier

De retour de mes courses de Noël, où j'ai fait et me suis fait des petits cadeaux sans trop compter, je suis tombé sur un reportage sur le surendettement (sur france 5). On y suivait le destin de quelques personnes dont la vie est pourrie pendant des années par le remboursement de dettes pas si importantes que ça, face à des créditeurs pas tous si innocents que ça (en particulier les banques poussant au crédit à la consommation).
C'est sûr, ça renvient un peu à enfoncer les portes ouvertes car tout le monde compatira devant ces personnages dignes souffrant pour pas grand chose. N'empêche, c'est le genre de piqûre de rappel qui me remet les idées en place, me fait réaliser mon bonheur, et relativiser la position de tous ces braves gens ne voyant que du bon dans le monde marchand complètement libre. A l'heure où le micro-crédit est à la mode, un petit mini-crédit pour nos pauvres à nous ne ferait pas de mal.

La coscienza di Zeno

Ma forte dépendance au Spiegel ne me laisse que quelques rares moments de liberté, à la faveur de vacances ou décès de mon facteur, pour entamer d'autres lectures. Je suis donc particulièrement rigoureux (voire chiant) sur mes choix de bouquins, et il a fallu tout l'enthousiasme d'Elena pour me convaincre de glisser en tête de ma précieuse liste de lectures La conscience de Zeno d'Italo Svevo.
Qui d'autre qu'une chargée de communication aguerrie aurait pu réussir le tour de force de vendre à un lecteur psycho-rigide un roman italien du début du siècle (en VO), précurseur de l'acceptation de la psychanalyse en Italie, porte-étendard de Schopenhauer et Freud, admiré par Joyce et Kafka? Voilà qui sentait furieusement l'ennui et l'antiquité, le total-respect-pour-ton-oeuvre-mais-là-tu-me-fais-chier-je-vais-plutôt-m'ouvrir-un-bon-polar.
Erreur! Ce roman est tout bonnement époustoufant. Je vous avoue que je n'ai probablement pas perçu tout l'intérêt littéraro-historique de cette oeuvre pour le Trieste sortant de la première guerre mondiale, mais j'ai par contre pris mon pied dans une narration furieusement ironique, égocentrique, cruelle et réjouissante.
Ca m'a fait un peu l'effet d'un Woody Allen acide, d'une comédie anglaise cynique parfaitement réussie. Le lecteur est plongé dans l'examen de conscience d'un gentil minable égocentrique, Zeno Cosino, malade imaginaire racontant sa vie à la faveur d'une psycho-analyse. Les grandes étapes en sont sa tentative avortée d'arrêter de fumer, la mort de son père, la conquête de sa femme, la vie avec son amante et la vie professionnelle. Chacune d'entre elle est un échec retentissant, raconté et analysé en toute innocence par leur minable auteur.
La beauté de la chose, c'est que le lecteur se prend d'affection par le blabla égocentrique et pas toujours trivial du narrateur, et que les coups de théâtre de comédie grinçante se trouvent magnifiés et par la surprise, et par les justifications décalées de l'auteur. Ce bourgeois très propre sur lui, toujours à se plaindre de la dureté du monde, fait plonger une infirmière dans l'alcool pour recommencer à fumer, se fait gifler par son père mourrant qui trépasse aussitôt, épouse celle des trois filles de son employeur qu'il n'aime pas après s'être fait rembarré par les deux autres, rate l'enterrement de son meilleur ami parce qu'il se plante de cortège, etc.
Grâce à ce comique très réussi, et à l'attachement qu'on éprouve pour ce looser fini, je n'ai pas pu lâcher ce bouquin, et ai très vite oublié qu'il était vieux d'un siècle. Voila une bonne idée pour se donner l'air original et cultivé (quoi, tu ne connais pas cet auteur triestino majeur? Mais c'est lui qui a vulgarisé la psychanalyse en Italie au début du siècle, voyons...) tout en profitant d'une excellente lecture (putain qu'il est con! Ah mais quel minable ce mec, trop fort!).

mercredi, décembre 20, 2006

Mondovino revient, et il est pas content


La meilleure preuve que la série de dix films d'une heure dérivés des rushs de Mondovino est une réussite, c'est qu'elle a réussi sans coup férir à nous détourner de notre consommation de séries US pourtant bien rôdée: Desperate housewives, prison break, lost et grey's anatomy dans des moments de faiblesses.
Pourtant accrocs à ces séries bien foutues et fortement addictives, nous n'avons pas lâché un moment le visionage des passionnants moyens métrages de Mondovino. L'auteur-réalisateur-monteur Jonathan Nossiter présente sa série non comme un simple Mondovino le film, version longue, mais comme un ensemble de films indépendants, explorant des sujets séparés et bien définis.
A vrai dire, je doutais un peu de ces affirmations (d'autant plus que le distributeur est TF1 vidéo, et n'aurait rien contre fructifier le filon sans vergogne). Je me serais d'ailleurs déjà estimé heureux de passer plus de temps en la compagnie des charismatiques vignerons-terroir bourguignons ou du sud-ouest, et de me moquer de la vision réductrice de monsieur Rolland, des Mondavis et des grosses maisons bordelaises. Mais il est vrai qu'on explore des thèmes nouveaux (vin de garage, vin brésilien, ...), qu'on fait de nouvelles rencontres (gros producteurs américains arrogants, scientifique prédisant la note Parker d'un vin non encore élaboré, producteur de vin de garage, petit producteur bordelais et gros producteur bourguignon) et qu'on apprend à mieux connaître les personnages adorables ou détestables du film. Autant de points qui avaient dus être évacués du film pour le garder digeste.
Grâce à cette volonté d'enrichir le propos, Nossiter transpose à la série les grandes qualités du film, sur une toute autre longueur. La thèse centrale contre l'uniformisation des goûts est renforcée (par les points de vue multipliés sur le phénomène), et affinée (on comprend un peu mieux les "méchants", dont le défaut majeur est d'écraser les autres).
Mais on a un bonheur fou à regarder ces films, qui forment surtout un formidable hymne au vin: on crève d'envie d'être invités à la table des personnages les plus charismatiques que l'on rencontre. En attendant, on a envie d'inviter des potes à se faire une bonne bouffe bien arrosée!

samedi, décembre 16, 2006

Derniers rappels


Il y a bien sûr l'absolue médiocrité de Johnny, qui met en valeur une fois encore un autre pan de la personnalité de ce "monstre sacré de la scène". Comme déjà démontré, entre autres, par sa scandaleuse adoption accélérée, par ses passe-droits multiples obtenus par la grâce de l'amitié qui le liait à la famille Chirac, par son opportun soutien au Sarkozy montant et par sa grossière tentative de récupérer sa nationalité belge, le héros bêlant n'est pas juste un brave crétin doué pour la scène: c'est avant tout un enfoiré prêt à toutes les compromissions pour protéger, un petit plus encore, son immense monceau de fric.
Il y a encore la bêtise de ses fans, soutenant sans faillir leur vedette, sans réaliser le lien direct qu'il y a entre leur RMI, l'état de leurs routes, et la longueur de yatch de leur pauvre star.
Il y a le révélateur soutien géné de Sarkozy, qui montre que cet homme là n'est peut-être pas simplement un opportuniste populaire, mais qu'il a probablement des idées derrière la tête. Si j'étais de mauvaise composition, je dirais de chercher du côté de son frangin, presque chef du Medef (mais ça ce serait trop vu).
Il y a encore la responsabilité de nos médias, et la passivité de leurs téléspectateurs, dont un nouvel aspect vient d'être éclairé par le Spiegel. Comment expliquer le fait que 50% des allemands ont plus peur de l'insécurité aujourd'hui qu'il y a quelques années, alors que presque tous les délits sont en recul (utilisation d'armes à feu, vols, assassinats, cambriolages)? A tel point qu'ils pensent que la criminalité a augmenté de 37% en dix ans, alors qu'elle a en fait reculé de 5%? Facile: dans le même laps de temps, les emissions violentes à la télé ont augmenté de 50%. Et si c'est à la télé, ça doit être vrai...
Et puis l'engagé Joey Starr qui passe à la Star Ac', le dimanche qu'on enterre à force d'ouvertures exceptionnelles (pour une fois, je vous renvoie vers un édito de la Croix cité sur Inter, à 1h37m55 de l'enregistrement), Renaud qui se dépolitise, le FN qui se respectabilise, le bordel en Israel, au Liban, et Irak et au Darfour (auquel je ne consacre moi-même qu'une place 100 fois inférieure au crétin de Johnny).

Mais ce n'est pas tout.

Il y a aussi les balades parisiennes, le boulot d'Elena qui se présente bien, le tramway parisien passant contre la bagnole, le superbe canular de la télé belge dont Arrêt sur image nous parlera en détail demain, notre cave à vin qui est annoncée, et le bouquin italien super d'Italo Svevo La conscienza di Zeno dont je vous parlerai plus tard, comme du formidable cycle de films Mondovino la série.
Mais c'est aujourd'hui d'une bédé formidable dont je voudrais vous entretenir.

D'ailleurs, plus que bédé il s'agit de comicpuisque l'auteur en est américain et l'histoire saucissonée en petis épisodes. Je le précise pour la beauté de l'exactitude puisque si vous demandez des comics dans un magazin, vous aurez vite fait de vous retrouver dans un rayon de super-héros années 70 où des fans jusque-boutistes vous toiseront d'un oeil mauvais pour les avoir dérangé dans leur tanière.
C'est dans un magasin de bouquins beaucoup moins pittoresque que j'ai acheté cette bédé en faisant mes courses de Noël. Le truc classique: tu rentres pour acheter un beau livre chiant à une connaissance, et tu ressors avec une bédé super pour toi.
Il s'agit de Derniers rappels d'Alex Robinson. C'est son deuxième album après De mal en pis, pavé à forte connotation autobiographique racontant avec humour et tendresse la vie de trentenaires new-yorkais, et primé un peu partout. Ayant adoré le précédent album, comme tous ceux qui l'ont tenu entre leurs mains, j'étais ravi de découvrir le nouvel opus (qui commence à être primé un peu partout).
Je craignais et j'espérais tout à la fois d'acoir à faire à une simple copie de l'album précédent. D'autant plus que la couverture, comme la présentation initiale de la narration (on suit en parallèle six ou sept personnages) et les dessins (très réussis, et même franchement impressionnants sur la fin) sont proches. Cette fois-ci, Robinson développe une galerie de personnages beaucoup plus divers, et qui ne sont pas tenus ensemble par leur simple habitat naturel comme dans De mal en pis (New-York de jeunes employés célibataires), mais par une intrigue allant vers le dramatique, comme le montre le chapitrage à la façon d'un compte à rebours. Elle va emmener inexorablement les trajectoires des personnages à s'entrecroiser et pour certaines se percuter jusqu'au dénouement final.
C'est donc tout logiquement qu'on est moins dans le ton de l'humour que dans le bouquin précédent, mais les personnages gardent LA grande qualité des bédés de Robinson: ils sont intéressants, riches, détaillés, et attachants. C'est encore une fois un grand plaisir de s'attacher à toute cette petite troupe (la rock-star en cours d'inspiration, de l'informaticien looser, des serveurs homos, etc), d'autant qu'ils ne nous délivrent pas que des réflexions triviales. Mais le gage de qualité ultime est qu'il est encore plus difficile de refermer cet album que De mal en pis avant d'en avoir englouti les 350 pages, car, en plus d'être attachés aux personnages, on est vite pris par le suspense de l'intrigue.
(En plus, on peut trouver des bonus complémentaires sur le Net, telles ces planches ci)

mercredi, décembre 13, 2006

L'employée du mois


Elena a été prise dans un nouveau boulot!
A mi-temps d'abord, puis à plein temps normalement. Il s'agit de trouver des dates pour tout un tas de spectacles, certains d'entre eux étant pas mal connus. Ce sera donc valorisant, et riche en contacts intéressants!
Pour plus d'infos, contacter l'heureuse élus!

Un parisien sort de chez lui




On nous répète tant que la météo actuelle est exceptionnelle qu'on en oublie presque qu'elle est très agréable! Certes, elle doit troubler le sommeil des 5% de la population qui vont au ski chaque année, mais pour ce qui est des autres, avouons que c'est du bonheur!
Pour ma part tout du moins, je l'avoue bien volontiers! Armé de mon précieux guide Vert des idées de promenades à Paris, je mets à profit mes journées de libertés pour effleurer un peu les richesses cachées de la capitale. Ce qui est vachement plus sympa ces jours-ci que par un temps pourri "normal". Non que les richesses visibles soient dégueulasses d'ailleurs; nous avons silloné les hauts lieux touristiques de Paname la semaine dernière en compagnie de la famiglia avec bonheur. Avouons qu'il ne viendrait pas spontanément à l'esprit des parisiens que nous sommes devenus de traverser de Trocadero, ou d'emprunter les bateaux-mouches, bien que ce soit fort agréable.
Mais les richesses peu connues sont des plus intéressantes également, surtout quand elles conduisent à revisiter un quartier que l'on croyait connaître, ou encore mieux à découvrir un coin de Paris qu'on croyait sans intérêt. C'est de cette deuxième catégorie que sont issues les deux premières photos ci-dessus: elles ont été prises dans le quartier de Vaugirard dans le XVème. Mais j'ai également retraversé la Butte-aux-cailles et Montparnasse ces jours-ci, et je peux vous dire que les itinéraires et conseils de mon pote le guide vert donnent une toute autre dimension à ces petites virées. Pour preuve, la troisième photo a été prise à moins de 200m des quais de Montparnasse, dans l'ancienne maison du sculpteur Bourdelle. Qui l'eut cru?

Juste récompense

Le Monde révéle que les patrons des entreprises françaises du CAC 40 gagnent en moyenne 300 SMICs.

mardi, décembre 12, 2006

La consommation, ça rend vraiment pas heureux


Aaaaaaaaaaaaaahhh!
Désolé d'entamer le 200ème post de la sorte, mais nom de dieu de bordel de merde commence à y en avoir ras le bol de toutes ces conneries!
J'étais paisiblement parti pour dilapider une partie de mon pécule dans divers achats inutiles, des petites choses améliorant notre confort. On a beau être peu matérialistes, on n'en reste pas moins des ingénieurs amoureux de belle technoligie. Et à chaque fois ça merde!

Ca commence avec la télé par internet. Je reçois tout frétillant le décodeur, déballe joyeusement... et constate qu'on ne peut avoir la télé par internet que par la télé, mais pas par l'ordinateur. Je pensais que les possesseurs d'une carte télé pouvaient raisonnablement être assimilés à des téléphages normaux, et ben non.
J'ai donc commandé la prise péritel-composite qui va bien... et là j'obtiens la télé en noir et blanc! Epaulé par un spécialiste de haut vol, j'arrive à percer les mystères du réglage en Pal-B... et constate qu'on m'a abonné à l'insu de mon plein gré à TPS. TPS, tsss... Qui peut me donner le nom d'un programme diffusé par ce truc qu'il ait envie de voir? (A part le poker...)

Je cherche à me remonter le bourichon en commandant, après une soigneuse étude de marché, un téléphone portable faisant appareil-photo. Tout content, je guette le passage du facteur quotidiennement. Un beau jour, je reçois un mail m'informant que le facteur était passé sans me trouver et qu'il retenterait sa chance le lendemain. Et évidemment, il passe le lendemain en mon absence... et m'informe qu'il retourne le colis à l'expéditeur! Sans le déposer à ma concierge comme c'est fait d'habitude, et surtout sans passer par la poste voisine, où je rêvais de le retirer.
Intringué, j'interroge ma concierge paranoïaque qui me dit que c'est pas le facteur habituel, qu'il avait l'air bizarre et que le colis était éventré. Je ne prend pas trop ces informations au sérieux, et me rend à la Poste quand même, où on remonte la piste de mon colis. Figurez-vous que sans même avoir vu une seule fois le facteur, j'ai refusé le colis le vendredi, avant de l'accepter le samedi!
Nos inspecteurs se perdent en expectatives, mais, je vous rassure, n'excluent aucune hypothèse. Facteur pourri? Voisin en quête de cadeau pour ses enfants? Je suis partisan de la thèse du facteur qui retourne à l'envoyeur le colis parce qu'éventré (ce qui expliquerait que quelqu'un l'ait accepté le samedi, et peut-être même que le facteur l'ai marqué comme refusé pour pouvoir le retourner).

Et la cerise sur le gateau, c'est l'investissement dans un séche-linge, pour nous faire gagner de la place en nous débarassant de l'étendoir. Il fut livré en temps en en heure... mais sans son kit de montage sur notre machine à laver! Qui arrivera un jour par la poste, mais qui en attendant est toujours bien au chaud dans les hagards de Darty.
Ce qui est doublement ballot. D'une part les livreurs de Darty n'ont pas pu le monter pour nous, ce qui augure d'une scoliose et peut-être de dégâts de eaux dans un avenir proche. Et d'autre part, au lieu de gagner de la place, on a pour l'instant un séche linge débranché dans le couloir! C'est très décoratif, mais bon...

Et ce que je trouve vraiment merveilleux dans ce système, c'est que pour comprendre les problèmes posés et poser des réclamations, il faut en passer par des appels à des 08xxx qui sont surtaxés! On ne vous délivre pas le service prévu, mais on va vous l'expliquer si vous nous filez 5 euros. Quelle classe!
J'ai donc décidé à partir de maintenant d'arrêter de consommer. Désolé pour les cadeaux de Noël, mais c'est une posture politique à laquelle je tiens très fort depuis peu.

vendredi, décembre 08, 2006

Visiter Paris pendant la tempête...


...avec la famiglia, c'est possible! Et dans la bonne humeur, encore!

mardi, décembre 05, 2006

Syrano


Bien le bonjour, mesdames et messieurs,

laissez-moi vous présenter aujourd'hui le groupe original et percutant Syrano, qui prouve à la face du monde entier qu'on peut naître chartreux et s'en sortir. Avec brio qui plus est.

J'aime partager avec vous mes découvertes musicales, ce qui m'oblige à définir à gros traits le type de musique en question. C'est souvent acrobatique puisqu'à la frontière de différentes influences, mais là c'est le bouquet! Slam-chanson festif et politique, aux influences tziganes mâtinées d'Henri Dés? Ce serait réducteur, car je n'aurais pas évoqué les poussées ska oniriques ni rap-symphonique orchestral...

L'essentiel est de savoir que l'alchimie marche à merveille entre le chanteur-slameur-texteur-dessinateur Syrano et sa petite troupe accordéon (ahh)-guitare-violon-violoncelle-ordi. Ce méli-mélo d'influences est soudé par une grosse pêche, beaucoup de générosité et - disons le - de talent. D'excellentes fréquentations qui viennent donner un coup de violon (Simon de Debout sur le zinc) ou d'accordéon (La Rue Ketanou) ne gâchent rien...

Au premier contact, on a l'impression d'être emporté par une fanfare bordélique (ce qui était renforcé par leurs anciens costumes multicolores à la Etrange noël de monsieur Jack qu'ils portaient aux Francos). Mais la deuxième écoute révéle qu'on a affaire à beaucoup plus mûr que cela: la zique est parfaitement équilibrée, et les textes, parfois un peu trop "condensé de la misère du monde", sont souvent beaux et parfois magnifiques (Monsieur Neige, Une minute de silence, Dans ma bulle).

Bref, si on récapitule, le CD est parfait car riche, varié, original et équilibré. Mais ce que nous avons vu hier soir c'est que les concerts sont aussi supers, pêchus, inventifs, généreux (il a fait la bise à la moitié du public à la fin d'une chanson, dont à moi - et pas à Elena!)

Encore un groupe mortel, quoi! Dans ces conditions, faut quand même le faire exprès pour continuer à snober toute la richesse et la générosité de ces "petits" groupes tout près de chez nous!
PS: Je ne peux malheureusement pas pointer vers des extraits de leurs chansons sur leur site: vu le succès de leur premier album, leur site à explosé!

samedi, décembre 02, 2006

Un anniversaire placé sous le signe du pinard!


Ma chère et tendre connaissant (et partageant) les goûts de son poète de mari, j'ai eu droit à trois cadeaux hier, et les plus malins d'entre vous noterons qu'ils s'en dégage une thématique commune:

  • Le coffret DVD des 10 films Mondavino. L'auteur raconte 10 histoires de vin à partir des rushs du film; certaines étaient déjà présentes dans le film mais sont plus développées, et d'autres sont carrément nouvelles. C'est un vrai bonheur de se retrouver au contact de passionnés charismatiques, et le montage délicieusement subjectif permet quand même de comprendre dans une certaine mesure le point de vue des "méchants" (industriels du pinard). Cela permet des discussions enrichissantes, mais n'exclue pas un bonheur archi-cruel quand on apprend que les Mondavis, fiers de leur empire et de leur entrée en bourse (ce qui se dit dans le jargon hypocrite local going public), se sont fait dégager de leur propre boîte par leurs actionnaires!
  • Une demie-journée d'initiation à la dégustation. Comme je lui avais fait le même cadeau, nous pourrons y aller ensemble, et en revenir un peu moins bêtes face à un verre.
  • Un repas d'anniversaire (lasagne aux cêpes) arrosé d'un superbe Côte du Rhône!

Vivement mes 29 ans, qu'on s'en remette une!

vendredi, décembre 01, 2006

Comment vivre en travaillant?


Mon Dieu, que je plains ces gueux qui doivent travailler du matin au soir! Quelle indigence culturelle, quel vide intérieur! Comment peuvent-ils trouver le temps de profiter de la richesse du monde, de s'intéresser aux dernières nouveautés culturelles et technologiques? Comment flâner dans la capitale, errer dans les musées, prendre le temps de cuisiner? Quelle tristesse...

Depuis que je suis au chômage, je ne sais plus où donner de la tête. Je n'ai plus le temps de rien. Après une légère grasse mâtinée, je m'abime dans la lecture de la presse (enfin du Spiegel, quoi). Il est alors rapidement temps de se lancer dans un footing pour entretenir mon corps d'athlète en écoutant Le masque et la plume, ou les dernières découvertes musicales (François Vé, Syrano, rue d'la gouaille, vendeurs d'enclume, vaguement la jungle, ou le dernier Aldebert). Vient alors le repas, regressif, où je me gave de ce qu'Elena n'interdit d'ordinaire (choucroute, pizza surgelée, cassoulet voire McDo dans des moments de faiblesses).
C'est alors que vient le moment du pic d'activité: je me lance dans une activité culturelle. Il peut s'agir de ciné (Casino Royale, The host), de musée (le rêve du scientifique: la palais de la découverte) ou encore d'une balade (comme aujourd'hui dans le quartier Vaugirard).
Il est alors déjà 17h, et il est temps de rentrer finir ma lecture, et tenir à jour ma correspondance. Je peux ainsi sereinement commencer à cuisiner pour ma femme, qui rentre du boulot, fourbue mais souriante. Nous pouvons alors vaquer, heureux et détâchés des basses contingences matérielles...

Bref, je vous plains, vous autres besogneux. J'espère que vous gardez un peu de vivacité intellectuelle le soir pour entrevoir la plénitude de journées oisives mais dynamiques.
Amicalement votre,

le prince Vinci de Auveraille

mercredi, novembre 29, 2006

Requiem pour un con


Il est de tradition de terminer un bon petit Spiegel par une page Carnet, qui précéde la double-page People, regression bien méritée après la lecture de 200 pages d'articles denses en allemand. En bon chrétien que vous connaissez, je me réjouis assez rarement d'apprendre la disparition de mes semblables (surtout qu'il s'agit pour la plupart de vieux acteurs allemands que je ne connais pas), mais je dois avouer que ma première réaction à l'annonce de la mort de Milton Friedman ne fut pas l'abattement, la révolte ou la tristesse.
Ce brave homme fut le hérault de l'ultralibéralisme. Mais il ne s'est pas contenté de son rôle d'un universitaire fanatique, dont la théorie anti-keynésienne a été sanctionnée par un prix Nobel d'économie; il a activement colporté ses théories agressives dans le champ politique, bouleversant la vie de centaines de millions de personnes. Il fut d'abord entendu dans les respectables dictatures d'Amérique, Chili en tête, dans les années 70, puis influenca Margareth Thatcher, avant de devenir conseiller politique de Ronald Reagan. Du beau linge, n'est-il-pas?
Mais ce que je lui reproche, plus encore que de défendre un point de vue extrémiste, c'est d'être resté sourd à toute analyse du résultat objectif de ses politiques. Ma haine absolue du bonhomme remonte à une de ses interviews dans le Spiegel suintant le cynisme et le mépris pour l'Humain, variable sans intérêt dans sa croisade ultralibérale.
Et attention, je ne pense pas donner là un point de vue altermondialiste, même si le vocabulaire est voisin: ce type était un véritable fondamentaliste qui aspirait à une société sans Etat, juste avec un Marché, et méprisait ouvertement tout le reste. Ce qui fait qu'au delà les opinions politiques, on a le droit de ne pas s'attrister outre mesure de la disparition d'un type qui a fait du mal à beaucoup de monde, sans jamais s'en repentir.
Surtout qu'il a vécu jusqu'à 94 ans, l'enfoiré.

mardi, novembre 28, 2006

Sport primitif


Ce week-end a été émaillé par deux grands moments de culture.
  • Nous sommes allés au musée des arts premiers au quai Branly, que j'avais déjà eu l'occasion de traverser au pas de course lors d'une fête de boulot. Malgré tout le mal qu'on pense de l'instigateur de ce projet, ça me semble être une réussite totale. Le musée est beau, architecturalement original, bien foutu, et avec un éclairage mettant en valeur les oeuvres avec une classe hallucinante. Et la thématique, que je pressentais chiante et un brin colonialiste (genre forcons nous à trouver que ces sauvages sont pas aussi crétins qu'on croit), est en fait passionnante, et rend justice à l'inventivité des peuplades en question. Tout cela est extrêmement riche puisqu'on saute en quelques pas de l'Océanie à l'Afrique, mais a permis au pauvre béotien que je suis de se faire une idée de la richesse et de l'esthétisme en cours aux quatre coins de la planète.
  • Dans la lignée de ce retour aux sources "premières", nous sommes allé voir trente mâles massifs se percuter à pleine vitesse pour France-Argentine au stade de France. Nous fûmes accueillis en cette fin d'après-midi par une ambiance familiale qui change de l'agressivité footbalistique, et avons pu profiter d'un beau mâââtch à cinq essais, dans une douceur printanière étonnante pour la saison. Il était en outre extrêmement intéressant pour les téléspectateurs que nous sommes de regarder pour une fois un match d'une perspective globale. Ne pas se contenter d'une vue grossissante sur le coeur de l'action permet de mieux juger du travail de positionnement stratégique opéré par les deux équipes. Voila qui appelle une suite: nous allons donc voir France-Pays de Galles au tournois des VI nations, ce qui permettra de voir ce que ça donne quand le public est un peu plus concerné.

Télé achat



Tout plein de sketchs au bon accent de là bas sous http://www.tetesaclaques.tv/

L'aboutissement de toute une vie


Je viens de recevoir mon Spiegel de la semaine...

jeudi, novembre 23, 2006

Libertad


Hot news: notre sympathique héros se voit offrir un mois de liberté supplémentaire avant d'utiliser son expertise doctorale pour faire avancer la Science, la Santé, l'Humanité, et surtout l'Economie (pace que c'est quand même le plus important).
Saura-t-il en profiter? Se cultivera-t-il dans les nombreux musées d'avant-garde de la capitale ou végétera-t-il devant TF1? Lira-t-il des oeuvres complètes, ardues et passionantes ou passera-t-il ses journées sur Internet? Se forgera-t-il un physique d'athlète ou glandera-t-il sur son canapé (si confortable)? Préparera-t-il amoureusement des plats incroyables à sa petite femme ou se contentera-t-il de pizzas surgelés (pardon, pizzE surgelas)?
Faites vos jeux...

mercredi, novembre 22, 2006

Piqûre de rappel


Loïc Lantoine est super.
Nous sommes allé essuyer les plâtres de la première de sa nouvelle tournée hier, à l'Européen, et quel pied une fois encore! Son groupe minimaliste, composé jusqu'alors d'une seule, unique et formidable contrebasse, s'enrichit d'un batteur déjanté et d'un "camarade empoumoné", maniant clarinettes et autres saxos.
Qu'il s'agisse des morceaux calmes et sombres, aux mélodies mélancoliques, ou des chansons punk accoustique qui défoulent, la musique met en valeur les paroles du bonhomme. Dans un style pilier de bar sans prétention, à la générosité impudique desarmante, il raconte des histoires où l'humanité, l'apéro, la gauche et surtout les potes occupent le premier plan.
Et, dans la plus droite lignée de la rue Ketanou, il a une fois encore profité de son petit succès pour nous faire connaître deux potes très intéressants. D'une part sa première partie, entre deux caisses, quatuor accordéon-guitare-contrebasse aux textes marrants et parfois politisés.
Mais surtout, il nous a surpris avant son concert en nous projetant le court-métrage hallucinant de Laetitia Carton, jeune plasticienne sacrément engagée: "D'un chagrin j'ai fait un repos". Une réflexion déprimante mais salutaire sur le tout-consommation. J'ai un peu trainé sur le web poru voir si je pouvais vous le faire découvrir, mais il faudra se contenter d'éventuelles projections près de chez vous pour vous prendre ce condensé de reflexion en pleine face.

mardi, novembre 21, 2006

Excellente période pour être chômeur!



Quelle actualité culturelle! Après des sorties de CDs tous plus incroyables les uns que les autres (enfin, La Blanche est quand même plus incroyable que les autres), voila que je me replonge avec délice dans l'actualité cinématographique. Qui se révèle d'un niveau tout à fait comparable.

Commençons par le superbe Babel d'Alejandro Gonzales Inarritu, jeune cinéaste mexicain fan d'histoires apparemment parallèles qui s'entrecroisent et s'expliquent mutuellement (Amours chiennes, 21 grammes). L'histoire pousse ce concept à son paroxysme en essemant les quatre intrigues de Babel sur toute l'étendue la planète (USAs, Mexique, Maroc, Japon).
Ce scénario se prète à une réalisation magistrale (d'ailleurs primée à Cannes), qui réussit le tour de force non seulement d'être élégante et dépaysante, mais en plus d'être proprement passionnante. De nous perdre dans ces changements de mondes tout en nous impliquant dans l'histoire. Les acteurs, stars (Pitt, Blanchett et Bernal) comme inconnus (la nounou mexicaine, l'ado japonaise, les momes et le papa marocain) sont au diapason. Que demander de plus quand oeuvre ambitieuse est non seulement réussie, mais aussi passionnante?

Mais Babel est accompagné à l'affiche par le très différent mais tout aussi convaincant Borat. Il s'agit de ce film hybride, mi-fiction mi-documentaire, sur le road-movie de l'envoyé spécial du Kazhakstan aux Etats-Unis.
Contrairement à ce que je pensais, l'intérêt majeur de ce film ne tient pas vraiment à la peinture que Borat fait des Etats-Unis, notamment en poussant quelques ricains à des remarques sexistes, antisémites ou guerrières (même s'il y a bien sûr quelques moments d'anthologie de ce genre, et notamment une visite édifiante d'une messe fondamentaliste). Un olibrius pareil pousserait n'importe qui à dire n'importe quoi qui abonde dans son sens pour s'en débarasser.
Par contre, ce personnage et son pays fantaisiste sont à crever de rire. Je ne vais pas vous énumérer toutes les traditions méchantes et débiles qu'il attribue au Kazhaskstan, mais elles ne cessent de surprendre et de faire exploser de rire. Ca peut être méchant, scato, sexiste, homophobe ou même touchant, c'est tellement surprenant et assené avec un tel sérieux que ça mérite amplement son amphore d'or décernée par Groland, et ses soutiens Mooresques et Chabatesques. Le site web donne une bonne idée du ton...

Du coup, je me vois obligé de seulement évoquer le dernier Woody Allen, Scoop. Même s'il est très sympa, bien mené et bien joué, il n'est que bon. Et ne fait donc pas du tout le poids face aux deux autres grands flims.

Halte au bizutage


Idée cadeau pour les fêtes: un mégalo dangereux. Il saura réjouir vos amis et animer une actualité sinon trop terne.
Existe en trois versions, pour tous les goûts:
  • Dictateur méprisant ouvertement les droits de l'homme.
  • Président au parti quasi-unique, méprisant semi-ouvertement les droits de l'homme, et ouvertement ceux des Tchétchénes, journalistes, anciens agents secrets et autres oligarques peu dociles.
  • Président méprisant inconsciemment les droits de l'homme surtout s'il est étranger et empêche de gagner des ronds tranquillement.
Vous apprécierez un net effort de packaging, créant une sympathique ambiance de fête sans dénaturer la stature historique des personnages.

(Il s'agit en fait de costumes traditionnels vietnamiens revêtus par d'honnêtes et courageux visionnaires)

dimanche, novembre 19, 2006

Pour fêter ça...




Petite dégustation de muscadet!!

samedi, novembre 18, 2006

Ze soutenance


C'est donc sous les feux de la rampe de la prestigieuse salle Métivier, devant un public euphorique, que j'ai défendu avec brio ma thèse s'intitulant, je ne me lasse pas de le rappeler:

Estimation et segmentation de mouvements transparents sur images fluoroscopiques avec application au débruitage

Au premier rang, un jury de fines pointures venues des quatre coins de la France, et même au delà. Six spécialistes devant évaluer mon travail, et me poser des questions au terme de mon exposé, parmi lesquels mes deux maîtres de thèse, au premier plan sur cette photo.
Deux rangs plus loin, impressionnés par la solanité de l'événement, mais luttant contre le sommeil au fil d'un présentation un tantinet hermétique au 99,9999% de l'humanité qui n'est pas familiarisée avec les problèmes posés par l'estimation de paramètres de mouvements affines par une méthode de Gauss-newton dans un formalisme multi-résolution, la famille et les amis.
Ils étaient suivi de près par une belle délégation de collègues de GE, me signifiant par leur présence en masse à Rennes qu'ils étaient un brin attristés de n'avoir pas eu le droit de me garder parmi eux.
Et encore un peu plus loin, de nombreux collègues de labo, thésards pour l'essentiel, stressant par anticipation pour leur soutenance à eux qui s'approche à plus ou moins court terme. Ecrasés par la responsabilité de devoir mettre en place le pot de thèse pendant les questions du jury, ils n'en ont pas moins suivi de manière très concernée un exposé qui les a perdu un peu plus tard que le public non rompu aux finesses du traitement de l'image. Parce qu'il faut être pointu pointu pointu pour apprécier les nouveautés d'une thèse; il n'y a peut-être qu'une centaine de personnes dans le monde vraiment intéressés par ce sujet très précis (comme l'a d'ailleurs montré le jugement hâtif porté par certains relecteurs de mon premier papier journal).

L'exposé en lui-même, huilé et re-huilé, s'est bien déroulé. J'ai réussi le tour de force de tenir les délais sur la première partie de la présentation, avant de prendre du retard sur la deuxième partie pourtant beaucoup plus facile à expliquer rapidement. Le président du jury ne m'en a heureusement pas tenu rigueur.
S'en est suivie une série de questions, la plupart du temps pertinentes, toujours agréables car intéressées et pas agressives, et surtout parfaites car j'en avais presque toujours la réponse! Anecdote piquante: le rapporteur allemand, pourtant un des plus pointu, n'a posé qu'une seule question, à la surprise générale... parce qu'en Allemagne, les membres du jury posent des questions chacun à leur tour, en bouclant, afin que ce ne soit pas le premier à parler qui puisse aligner toutes les questions valorisantes. Ca ne se déroule pas comme ça en France, de sorte qu'il a attendu en vain qu'on lui redonne la parole!
Après une courte délibération pendant laquelle j'ai fait de mon mieux pour passer un petit moment avec tous les spectateurs m'ayant fait l'amitié de faire le déplacement, je fus solennellement proclamé docteur de l'université de Rennes I par un jury unanime, avec mention très honorable (la mention filée à tout le monde pour ne vexer personne).

Nous pûmes alors rejoindre le point culminant de la journée: le pot de thèse. Grâce au talent d'Elena et de mes petits parents, il a tenu toute ses promesses: muscadet, lambrusco, kir, cakes, gateau au chocolat, fromage, tartines de pesto, etc, ont été appréciées par mon fidèle public!
Et donc, cerise sur le gateau, mon avenir professionnel s'est considérablement éclairci dans l'après-midi. Sauf surprise incroyable, de l'ordre de la probabilité de la victoire de Fabius à l'investiture socialiste, cela devrait se finaliser la semaine prochaine. I'll keep you posted.

jeudi, novembre 16, 2006

Docteur Vinci


Vous en saurez plus demain parce que je n'ai pas trop de temps, mais me voila officiellement docteur en traitement du signal, qui plus est avec mention tres honorable (okay, comme tout le monde).
Ca s'est tres bien passe: expose sans stress et questions pas agressives auxquelles j'ai su repondre, le tout devant un public attentif.
Cerise sur le gateau: l'offre de P... que j'attendais tant se concretise. Mon avenir sera fixe en debut de semaine prochaine donc!

mercredi, novembre 15, 2006

La vengeance du dragon


C'est demain ma soutenance, et ca va chier des bulles.
Je viens en effet de recevoir, avec un sens du timing confondant, un refus sans appel de mon premier papier journal. J'imagine que ca n'est pas tres original de la part d'un mec qui se fait bacher, mais je trouve les commentaires des deux relecteurs "mechants" plus injustes et hypocrites les uns que les autres. Par contre, je trouve les arguments du relecteur "gentil" d'une pertinence a toute epreuve.
Ca m'a gonfle, mais maintenant j'ai juste la rage de tout peter demain. Ca va envoyer du steak. Z'etes prevenus.

lundi, novembre 13, 2006

Mes copains ils se moquent de moi...


L'affiche de these officielle se voit souvent affublee d'une affiche de these officieuse a caractere amusante voire ironique. Alors je repond point par point:
  • Au poker, je suis peut-etre expressif mais j'ai un dessus psychologique incroyable sur les autres. Et I am a very agressive player (TM).
  • Ce n'est pas une image fluoroscopique mais une bete radio. Tsss.
  • Mon blog il vous emmerde.
  • Il m'arrive des fois de ne pas etre encore completement couche a 23h17. Si il y a du poker a la tele, du foot a la tele, du rugby a la tele. Ou si c'est mon mariage.
  • Vous pouvez rire de Nantes, mais nous nous maintenons brillament pour l'heure a la 18eme place. Troyens et sedanais aimeraient pouvoir en dire autant...
Et paf. Et bravo aux artistes!

jeudi, novembre 09, 2006

Fait chaud!


Après avoir passé ma matinée à lire quelques articles scientifiques, je me suis décidé, rassemblant tout mon courage, à aller courir histoire de me secouer les puces. J'ai donc enfilé mon élégant colant de course, un bon petit pull, j'ai consciencieusement placé mon ipod préféré dans mes petites oreilles, puis je me suis jeté dans l'escalier, prêt à affronter le froid mordant ravageant la capitale.
Du moins le croyais-je, du haut de mon petit appart' douillet que je quitte peu, officiellement parce que j'attend toujours des réponses d'employeurs potentiels, officieusement parce que j'adore avoir une excuse pour rester au chaud. Mais, comme vous n'avez pas manqué de l'observer avec le sens du détail qui vous caractérise, il ne fait pas froid du tout aujourd'hui. Un petit 13 ensoleillé qui se serait largement contenté d'un ravissant ensemble short-T-shirt.
Je ne me suis pas démonté, et ai effectué la course prévue sans coup férir. Deux éléments agravants doivent être pris en compte:
  • Dans l'intense négociation avec moi-même ayant précédé ma décision d'aller courir, j'ai obtenu de haute lutte le droit d'effectuer un footing court mais rapide, qui me permettait de me réallonger sur mon canap préféré bien plus tôt que la version longue mais tranquille.
  • J'avais programmé sur mon ipod mes deux dernières acquisitions: Adrienne Pauly et Sanseverino. J'y reviendrai, car les deux albums sont très bien et qui plus est plutôt péchus. Et qui a déjà couru avec la musique qu'il apprécie sait que cela pousse à hausser le rythme inconsciemment...
Me voila donc de retour, tout suant, le visage creusé. En plus, je me suis pété un ongle de pied! Je souffre... Ah cette météo je te jure! Et à tout les coups, si j'avais opté pour le short il aurait fait froid...
Je peux vous dire que je ne vais pas quitter beaucoup le canapé aujourd'hui, vu ça. D'ailleurs arrêtez de me retenir auprès de mon clavier d'ordinateur, bande d'égoistes!

samedi, novembre 04, 2006

Le saviez-vous?

  • 93% des américains croient en un dieu. 53% des américains sont créationistes: ils croient que la Terre a été créée il y a 6 000 ans (pas loin. Les géologues la date de 4 600 000 000 années). Et seuls 37% des américains peuvent s'imaginer voter un jour pour un candidat à la présidentielle athée.
  • L'ingestion d'asperges se traduit par une urine odorante. Elles sont en effet riches en asparagine, un acide aminé souffré qui se dégrade lors de la digestion en méthyl-mercaptan, et ça, ça pue.
  • Dans les trois derniers jours de la guerre du Liban, alors que la date du cessez-le-feu était connue, Israel a tiré 1 800 missiles sur son voisin. Il s'agissait pour une très large majorité de bombes à sous-munitions, développées dans les années 70 aux USAs pour les besoins de la guerre du Viet-nam. Ces sympathiques objets s'ouvrent sur des centaines de sous-bombes (répondant au doux nom de bombelettes), qui font des dégats sur une zone beaucoup plus large. Particularité intéressante: à peu près 40% des bombelettes ne tombent pas du bon côté pour qu'elles pétent, et restent donc actives et dangereuses au sol pendant des années. Selon les démineurs, les militaires israeliens ont donc répendu de l'ordre de 500 000 mines sur le territoire libanais avant la fin de l'offensive. En six semaines, elles ont déjà blessé griévement 129 civils et emporté 21 autres.
  • Quand un CDD n'est pas reconduit, on atténue la douleur du salarié éconduit par une prime de précarité, s'élevant à 10% du salaire perçu pendant le contrat.
  • La durée maximale d'un CDD est de 2 ans, avec une exception pour les thèses Cifre permettant d'aller à 3 ans - soit 36 mois. Quel est le montant de la prime de précarité perçue par votre serviteur selon vous? Comme quoi, la précarité a du bon!
  • Toujours pas de réponse de Philips... Comme quoi, la précarité a surtout du mauvais!

vendredi, novembre 03, 2006

Fait froid


C'est incroyable, hein, comme c'est tombé d'un coup. Moi je me rappelle, il y a pas une semaine, j'allais gaiment dans les rues en petit pull et même, après une bonne marche et à la faveur d'un rayon de soleil, le port du T-shirt était bien agréable.
Mais alors là, il y a pas à tortiller, c'est l'hiver de chez hiver. Je peux te dire, ils sont bien malins avec leur changement d'heure, mais la faire coincider avec une perte de 10 degrés, ça m'étonne pas que ça favorise la déprime tous les ans, comme il dit Julien Courbet. Encore un truc d'énarques à la con, tiens, ce changement d'heure. Economiser l'énergie mon cul! Je te jure que les phares de mon 4x4 je les utilise plus qu'avant, par exemple.
On a dû ressortir les doudounes illico. Ca doit bien les gonfler les blaireaux qui se voyaient déjà en vacances de la Toussaint, peinards, en T-shirt. Oualou! Ca leur apprendra a prendre des vacances, à tous ces glandeurs. Ca, c'est bien le problème majeur de la France: ça ne veut rien foutre.
Ah non, il y a aussi les immigrés comme problème, et eux ça leur fait pas peur le froid, on l'a bien vu l'année dernière. Au moins, pour ça je les respecte. C'est pas comme les syndicalistes que les manifs quand il fait pas 25°, y a pas moyen. Je me marre...
Bon, c'est pas tout ça, je vais me prendre mon petit grog et m'écraser sous la couette, pour regarder la fin de Sébastien. Pour une fois que je regarde pas TF1, tiens.
Santé!

PS: La BD de Larcenet qui fait l'illustration de ce post aux bons accents de France d'en bas est superbement drôle.

lundi, octobre 30, 2006

La blanche


C'est les yeux brillants d'emotion que je suis heureux de vous faire partager une vraie trouvaille musicale pas (encore) connue: La blanche. C'est le meme genre de truc grandiose, brillant, indiscutable a ranger aux cotes de Mr Roux, dans le genre perle de talent pas encore reconnue a sa juste valeur.
Il s'agit d'un objet bizarre, croisement de chanson, d'electro et de rock inde. Au risque de me repeter apres Miossec, Cherhal, Grand Corps Malade et Mr Roux, l'interet majeur vient ici aussi des textes, formidables. Ils rayonnent de talent: que la tonalite soit a la poesie, au politique ou au rigolo, les textes ne sont pas seulement bien trousses mais aussi tout simplement beaux. Et ce melange de themes permet de se revigorer au sortir de morceaux un peu exigeants tels que le bocal ou allonge dans un pre un automne, autour de rigolos et pechus alcoolique et la mort a Johnny, et donc d'attaquer de plus engages Martien a la grosse tete ou les animaux tambour battant.
Ces textes sont dits/chantes par leur auteur, dont la ressemblance frappante avec Gainsbourg donne une idee de la facon dont il peut les mettre en valeur avec sa grosse voix grave. Les ziquos mettent de la chair autour de tout cela, avec talent et a-propos. Ca sature et ca tape quand il faut, ca bidouille et scratche avec bonheur, et ca violonise avec pertinence.
Si vous n'avez pas compris que je suis emballe, allez donc jeter une oreille la, avec une mention speciale pour Alcoolique et La mort a Johnny. La maison vous rembourse (mais vous meprise) si ca ne vous plait pas.

dimanche, octobre 29, 2006

Djihi, c'est fini!


Ce n'est pas parce qu'on dissocie un peu le pot de départ du départ même qu'on ne finit pas par quitter son petit bureau douillet, doté d'un collègue avec qui philosopher sur l'engagement politique, le temps moyen à passer aux toilettes, la religion, la segmentation d'images médicales et les habitudes vestimentaires de certaines RHs.
Ce n'est pas parce qu'on est bien content de partir vers une nouvelle aventure (non encore définie) que ça ne fait pas un pincement au coeur de ranger ses petites affaires, ses notes de thèses et ses articles scientifiques lus puis oubliés.
Ce n'est pas parce que l'avenir sera riche de machines à café nouvelles et de restos d'entreprises plus ou moins agréables que ce n'est pas touchant de prendre l'ultime café d'une série de 16423 cafés expresso court avec une barre de sucre, et de rééquilibrer son crédit-cantine sur une touche de finesse: choucroute - crème brulée.
Ce n'est pas parce qu'on n'est pas spécialement accroc absolu à la routine que la longue lithanie des "derniers" n'a pas d'impact: le dernier Paris-Versailles, la dernière navette, le dernier passage au poste de garde, devant les salles de test, au CE, dans la salle de réunion, le dernier footing, le dernier caca du matin, etc.

Et ce n'est surtout pas parce que ce fut au service d'une grande boîte sans égard pour la majeure partie de son personnel que je prend plaisir à laisser derrière moi quatre années intéressantes professionnellement, mais surtout hyper-sympa humainement.

vendredi, octobre 27, 2006

Po-pod


L'effet poker se répète. Sceptique face à l'ipod qui a une forte composante lifestyle, me voila branché en permanence à mon nano-ipod, fier comme un coq. Je connaissais son joli design, mais je ne suspectais pas les mille petites idées pratiques qui en font un appareil hyper-pratique et fonctionnel. Avec en tête la synchronisation automatique avec le PC (après une petite phase d'apprentissage), la batterie à l'autonomie très acceptable, et l'allumage très rapide.
Bref, du coup je multiplie les écoutes de mes dernières découvertes, et voila qui vous donne droit à une nouvelle chonique musicale.

Commençons par le nouveau Miossec, l'étreinte. J'ai toujours eu une relation ambigüe avec ce chanteur, dont j'adore les premiers albums, mais qui a été l'auteur du concert le plus naze que j'ai jamais vu (avec les Red Hot). Faut dire, entrer en scène bourré après une performance incroyable de Venus, et chercher à répondre à toutes les interventions d'un public en partie hostile (puisque Miossec s'était peu avant séparé de son guitariste, probablement originaire du coin à en juger par le nombre de ses supporters), c'était pas gagné.
Surtout, les albums successifs de Miossec, bien qu'intéressants, étaient de plus en plus ennuyeux à mon goût. Et bien j'ai beaucoup aimé le nouveau. Les textes toujours un peu égocentriques-déprimés, mais c'est son style et il a des choses à raconter dans le domaine, d'autant que les nombreux angles adoptés évitent la répétition et l'exhibitionisme. La musique est parfaitement au diapason des paroles, de grande qualité, aux tonalité variées, sans éclipser le chant. Bref, j'aime.

Mais le gros coup de coeur va à Jeanne Cherhal pour l'eau. J'ai bien attendu les critiques avant d'acheter l'album car je n'avais pas envie d'écouter une resucée des textes de "petite chipie observatrice". J'ai beaucoup aimé les deux albums précédents, mais il faut évoluer pour ne pas rester dans la recette-qui-marche.
Et bien je fus servi: elle change complétement de style, autour de textes poétiques, mignons ou militants. L'album a une cohérence forte autour de l'eau, bien qu'elle emprunte des styles différents sur pas mal de titres. Je suis conquis et heureux que la demoiselle ait eu le courage d'affirmer ses ambitions esthétiques - et ai réussi son pari. Certainement l'album du moment pour moi.

Par contre, le nouveau Renaud (Rouge sang) ne me convainc pas du tout. Je faisais pourtant parti des traditionalistes qui n'avaient pas été déçus par le précédent, malgré le duo gnangnan avec Axelle Red et une tournée exhibitioniste-show biz naze. Mais là, les thèmes abordés me semblent sans intérêt, et les coups de griffe à côté de la plaque. Dommage, parce qu'on retrouve de ci de là la plume tendre et juste de bonhomme.
Je dois nuancer mon jugement: je n'ai écouté l'album que deux fois. Mais j'ai beau trouver les textes de la plus haute importance dans la chanson, je ne peux pas complétement faire abstraction de la musique has-been très années 80, et surtout du chant pathétique de pauvre bougre, incapable de tenir une note sans chevrauter, à bout de voix. Je vais essayer de lui redonner sa chance pour l'ampleur des services rendus, mais c'est vraiment un effort herculéen pour mes petits typans délicats.

mardi, octobre 24, 2006

Ben salut alors

Quelques bouteilles de lambrusco, du saucisson et du fromage pour les braves,
Des caouettes et autres petits gateaux pour les traditionalistes,
Des bonbons et une superbe cioccolatina pour les palais sucrés,

Un i-pod nano et sa brassière de course,
Des petites cartes avec des mots marrants, gentils ou touchants,
Un T-shirt taggé remis en plus petit comité,

Les collègues et amis réunis,
La question de ma soutenance à venir
Et de ma future destination mille fois évoquées,

Pas de doute, c'est bien mon pot de départ qui vient de s'achever,

Quatre ans dans une boîte sans respect,
Mais sur un sujet passionnant, et surtout avec des amis adorables,
on a beau dire, partir, ça fait chier.

(A relire avec la voix de Vincent Delerme)

jeudi, octobre 19, 2006

Quoi de neuf?

  • Ca bosse: un papier journal a finaliser, un article de conf a ecrire... et surtout les resultats a mettre dedans a generer. Ca s'appelle "valoriser son travail de these", c'est-a-dire le faire connaitre sur tous les toits, dans une optique de recherche academique essentiellement. C'est valorisant, voire avouons le un peu grisant, mais tres fatiguant!
  • Ca hesite toujours. Chais pas... Triestecentralephilipstriestecentralephilipstr...
  • Ca a recu son deuxieme rapport de these. Plus factuel, moins cirage de pompe. Dommage, j'aimais bien.
  • Ca a nettoye son appart rennais pour le rendre a la fin du mois.
  • Ca a hate de finir d'hesiter, toujours.
  • Ca vous fait la bise.

lundi, octobre 16, 2006

Appelez moi Dieu

Note: On vient de me signaler qu'il;n'est pas permi de mettre benoitement une partie d'un rapport en libre acces, sur Internet. (De la joie des blogs que l'on considere comme prives puisqu'ils s'adressent aux amis, mais auxquels tout le monde a acces).
Les petits curieux peuvent me contacter pour en savoir plus. Vous ne voudriez pas que je me fache avec un rapporteur bien dispose a mon endroit pour vos beaux yeux? Non mais...
Sachez juste que c'est plutot gentil comme rapport...


Je viens de recevoir mon premier rapport de these. En voici la conclusion. Je dois vous avouer en toute modestie etre bien d'accord avec le jugement de mon objectif rapporteur. Je suis genial.

Plus serieusement, il faut relativiser les louanges car les rapports se doivent d'etre dythiranbiques quand le lecteur est satisfait; une conclusion plus tiede sera immediatement comprise comme lourde de reproches. Mais c'est quand meme un bon rapport, et meme si c'est un peu primaire, ca fait plaisir de voir trois ans de travail jugees de la sorte!

dimanche, octobre 15, 2006

Retour sur un sujet connu



Bien loin du dramatique du post précédent, j'attire votre attention sur cette jolie vidéo qui montre différentes choses:
  1. Soit disant tout à fait désolé par la controverse qu'il a fait naître, navré de ses provocations et de l'expulsion qui en est résultée, ce bon bougre de Materazzi a l'air de reprendre du poil de la bête. La preuve: il va se faire un peu (plus) de fric avec cette pub en profitant de cette affaire.
  2. Les publicitaires sont toujours prompts à récupérer tous les sujets qui trainent pour multiplier les clins d'oeil, sans évidemment aucune préoccupation quand à la teneur du message délivré. Dommage qu'avec le Net ces vidéos passent les frontières et arrivent aux yeux d'une nation étant moins portée à rire de l'événement.
  3. De l'autre côté des Alpes, peut-être parce que leur équipe n'a pas su générer des images marquantes toute seule, on ne garde définitivement en mémoire qu'un grand moment de l'épopée des convaincants champions du monde.
  4. J'ai toujours pas vraiment digéré la finale. Repassez dans 10 ou 20 ans... Heureusement en attendant, il reste le FCNA...

La mort d'une juste


Comme vous l'aurez compris par la première prise de plume d'Elena, nous avons été très touchés par l'assassinat d'Anna Politkovskaïa. Elena m'avait fait découvrir ses bouquins sur la Tchétchénie et la Russie, des reportages coup de poing à lire les mâchoires serrées de rage. Même si leur lecture est loin d'être plaisante, il me semble essentiel de s'informer sur les crimes locaux, le mépris de l'humanité dont ils témoignent et l'amoralité qui gangrène la société russe.
En outre, ses reportages nous renvoient à la scandaleuse apathie de la société russe,
qui se sent complétement découplée de son pouvoir politique, à l'hypocrisie de nos dirigeants (qui culmine dans la mascarade de la légion d'honneur accordée à Poutine)... et à notre propre inaction.
Qui se scandalise encore de voir nos dirigeants caresser le Kremlin dans le sens du poil, les yeux rivés sur les gisements de gaz et de pétrole russes? Sans rêver d'une prise de position courageuse, une première étape serait de nous épargner les démonstrations ostensibles d'amitié envers Poutine de Berlusconi, Schröder and co. Ce serait la différence entre réalisme et amoralité, comme entendu sur Arte.
La grandeur d'âme de
Politkovskaïa était éclatante face à toute cette médiocrité. Isolée, menacée, elle a poursuivi son inlassable travail d'information sans réel espoir d'amélioration de la société russe. Elle rejoint la longue liste de journalistes assassinés par des "criminels de droit commun", ce que l'enquête des autorités russes ne manquera pas de conclure.
Je vous renvoie une fois encore à l'excellent Arrêt sur images de la semaine, qui revient sur les nombreuses questions révélées par le cas
Politkovskaïa: l'état de la Tchéchénie et des militaires russes, la réaction de Poutine à sa mort, le coup de la légion d'honneur pour Poutine, etc.

samedi, octobre 14, 2006

Pouf pouf


Jouez à décider l'avenir de vos héros favoris pour 1 euro 95 par SMS seulement, dans le cadre de notre grand jeu "L'embarras du choix"!
Composez les 0140305***, puis appuyez sur la touche:
  • 1 pour Trieste: L'Italie, la mer, la montagne, la Croatie et Venise à portée de main... Le retour au pays tant attendu d'Elena, et un post-doc bien payé dans un labo de neuroscience pour Vincent, au sein d'un réseau reconnu!
  • 2 pour Centrale: Rester dans la capitale où nous sommes si bien, dans notre bel appartement! Elena garde ses contacts, et Vincent commence un post-doc bien payé sous la direction d'un chercheur reconnu!
  • 3 pour Philips: Rester dans la capitale où nous sommes si bien, et acheter un appart' encore mieux parce qu'on aura plein de blé! Elena garde ses contacts et reste dans le milieu précaire de la culture qu'elle adore, et Vincent entame un CDI de R&D bien payé, dans de bonnes conditions!
  • 4 pour envoyer tout le monde chier et choisir un boulot naze, parce qu'il y en a marre de toute cette pression!
Vos votes sont attendus avec impatience jusqu'à la fin du mois!

jeudi, octobre 12, 2006

Le double check à l'aéroport




Me voila fraichement revenu d'Atlanta, petite bourgade de cinq millions d'américains sans aucun intérêt touristique. Comme j'ai encore la tête à l'envers, je vous propose une petite anecdote avant des posts un peu plus structurés.
Je vous signale juste que la première photo concerne les chute d'Amicalola, près des Apalaches. La deuxième, c'est l'intérieur de mon très impressionnant hotel: 50 étages, 1650 chambres, 4 restos et donc une cour intérieure du meilleur effet.

Mais revenons à l'anecdote promise. Après mon débarquement à l'aéroport (il était 2 heures du mat' à mon horloge biologique), je me rend comme il se doit à la remise des bagages. Après une bonne dizaine de minutes de scan attentif des valises qui passaient devant moi, je récupère la mienne. Jusque là rien d'anormal.
La poignée de ma petite valise étant entravée par la gros code barre d'identification, je m'en débarasse et me dirige vers la sortie. Je croise un autre tapis roulant sur lequel les autres voyageurs redéposent leur valise. J'imagine qu'ils sont en transit et doivent réenregistrer leurs bagages. Ca faisait un paquet de monde en transit, mais qui sait: vu l'intérêt démentiel d'Atlanta, je pouvais penser que l'aéroport servait surtout d'escale intermédiaire.

Sauf qu'un peu plus loin, je tombe sur un contrôle de sécurité, pareil à ceux qu'on passe en entrant dans un aéroport: rayons X et détecteur de métal. Pour sortir! Je m'y fais impitoyablement refouler; faut dire, j'avais fait le con: avec ma mousse à raser et mon dentifrice, je représentais un tel danger que je n'avais aucune chance de passer.
J'essaye de plaider que je veux juste sortir, merdalors, mais rien n'y fait. Et le personnel avait l'air d'être habitué à ne pas se laisser infléchir facilement...
Il semble donc que tous les voyageurs venant de l'étranger doivent repasser un contrôle avant de pénétrer dans l'aéroport (vous savez ce que c'est: on ne peut jamais être sûr que ces espèces d'étrangers fassent leurs contrôles consciencieusement). Et qu'il faut absolument repasser par l'aéroport pour sortir...

Je fus donc bon pour rebrousser chemin, à la recherche de la poubelle dans laquelle j'avais jeté mon étiquette. Evidemment, un tel comportement à contre-courant de la masse des voyageurs ne pouvait pas être autorisé, et je me suis fais stopper vite fait. Ma course fut déviée vers un guichet de Delta Airlines, où une hotesse antipathique m'a réimprimé une étiquette vite fait.
J'ai alors eu le droit de repasser le contrôle, cette fois-ci avec succès. Et ça valait presque le coup: j'ai ensuite traversé 6 terminaux en métro pour arriver à la sortie! Quand on fait dans l'énorme aux USs, on ne mégote pas!
Et c'est alors que j'ai rencontré ma nouvelle épreuve: les bagages ressortaient sur pas moins de 20 tapis roulants différents, arrangés selon la provenance des avions. Mais mon ticket banalisé n'en mentionnait aucune! J'ai donc dû (à 4h du mat biologique), slalommer entre ces tapis roulants surpeuplés, en me concentrant pour ne pas laisser échapper ma valise (qui ressemble à beaucoup d'autres figurez-vous!)
Que d'émotions! A plus pour d'autres anecdotes!

mardi, octobre 10, 2006

















le mot arc-en-ciel signifie "vérité".
c'est un peu rhétorique, comme dessin. mais j'ai rien trouvé d'autre.
et écrire c'est pas trop mon truc (c'est donc Elena qui cause).

ah, penser que ce criminel est omnipuissant.
et que son meilleur pote est l'ex-président du conseil de mon petit pays.
je suis sûre qu'il aurait bien aimé faire comme lui, faire déscendre des journalistes chez nous aussi...

et combien de gens se seraient énervés, et seraient allés aux funérailles?
sûrement plein. et ils auraient applaudi le cercueil.
puis tout le monde serait rentré chez lui, à s'occuper de comment tricher sur la déclaration des impôts...

et B. serait remonté dans les sondages en déclarant que c'est inacceptable, et que c'est certainement un complot catho-communiste... et les gens lui auraient cru.

comme ils croyent Poutine.
et comme ils ont cru Mussolini...

vendredi, octobre 06, 2006

Grand corps malade


Ca faisait un bail, une petite chronique-concert! Mercredi, nous sommes allé voir Grand Corps Malade, le slameur dont je vous avais déjà parlé ici, au Bataclan. Le garçon a le vent en poupe et s'installe dans cette belle salle pendant 10 jours.
Nous sommes arrivés assez tôt pour constater deux choses. D'une part, Aznavour continue de nous suivre à la trace puisqu'après la rue Ketanou il y un deux ans, il assiste au même concert que nous fois encore. D'autre part, c'est sympa d'aller assister au concert d'un mec qui remet la poésie et le français au goût du jour, mais on s'expose à cohabiter avec des collégiens trainés ici de force par un prof de français trop dynamique. Nous avons donc eu la joie de voir les trois rangs qui nous précédaient emplis de petits jeunes à coupes faussement décoiffées. Plus de peur que de mal heureusement: ils ont été calmes, et si on fait abstraction des irruptions sporadiques de portables pour enregistrer/photographier/filmer certains morceaux.

En première partie, nous avons eu droit à un petit one man show réjouissant d'un pote de Grand Corps Malade. Le gars était encore tout timide sur scène, mais ses textes très politiquement incorrects (mon père bat ma mère; l'école est très dangereuse pour les profs; les rappers sont des crétins...) nous ont bidonné jusqu'à l'apothéose: un inénarrable mariage de rappers. Allez, juste une vanne pour vous donner une image de ce que c'était: "On a souvent du mal a différentier rap et slam. Disons qu'ils sont cousins, mais qu'il n'y en a qu'un qui est allé à l'école!".

Ce fut alors à la grande silhouette et à la voix pleine de Grand Corps Malade de prendre possession de la scène. Un très bon concert, mais comme les slameurs ne peuvent bien sûr pas beaucoup dévier des chansons de leurs CDs, l'intérêt de la chose n'était pas dans la relecture "live" de morceaux qu'on connait par coeur.
Elle tenait à l'arrangement musical d'abord: un quatuor à corde, une guitarre, un piano et des percus, mettant magnifiquement en valeur les textes sans leur voler la vedette. Et évidemment nous eûmes droit au passage de nombreux potes talentueux.
Le concert était étonnant également par la présence scénique du bonhomme: figé pour des raisons évidente, cela ne l'empêche pas de scotcher le public et de donner une impression de calme.
Mais ce sont surtout les nouveaux textes qui ont valu le déplacement. Des poétiques (sur l'amour, si si il se lance), des inventifs (sa presque signature chez universal racontée avec moultes jeux de mots), et des drôles (sur sa béquille et son appart' de célibataire). Le monsieur a du talent, et sa surexposition médiatique n'y semble rien changer.
Bref, du très très bon qui donne envie de se remettre fissa le CD dans les oreilles, et de se lancer à écrire soit même...

Sur ce, je vous quitte pour quelques jours à Atlanta. je sens que ça va être une expérience touristique moins forte que Trieste...

mardi, octobre 03, 2006

Point bébés





It's raining babes!
Appoline et Augustin, tout comme Hugo (qui continuent à pousser), souhaitent la bienvenue à Mateo Gonzales-Panzani, fils de Sara et Raul.
L'invasion continue...

lundi, octobre 02, 2006

La minute philo

La journée de poker d'hier, et mon retour à mon quotidien habituel de recherche de mon futur incertain, m'ont mené à de bien puissantes reflexions, dont je vais vous faire part pour relever le niveau de ce blog.

Un des aspects fascinant du poker est qu'il est basé sur du pur hasard, qu'il s'agit de maitriser. Le jeu est donc loin d'être aussi crétin que je ne pensais au premier abord. Pour autant, il faut je pense se garder de tomber dans l'excès inverse en réduisant la rôle du bol à portion congrue. Ainsi, les déclarations de notre bon Bruel national selon lesquelles "le poker c'est 20% de maîtrise et 80% de chance pour les débutants, et l'inverse pour les pros", me semblent sacrément favorables aux pros.

Dans le domaine complétement différent de la recherche de boulot, je trouve qu'on a la même tendance à sur-estimer notre faculté à planifier notre carrière (et négliger l'impact du hasard des rencontres et des postes disponibles à l'instant considéré). Il est ensuite très facile de rationaliser son parcours, en lui trouvant une cohérence a posteriori.
Par exemple, si GE avait pris un peu plus soin de moi au bon moment, je ne deviendrais pas le chercheur génial ou le professeur brillant qu'il est maintenant évident que je serai. Ou encore: si mon maître de thèse de n'était pas mis une mine avec son collégue de Trieste il y a 15 ans, il ne me l'aurait pas recommandé et jamais je n'aurais eu la moindre occasion d'y faire un tour, de m'y installer, d'y faire de nombreux enfants, de devenir un leader politique reconnu et d'y créer la république utopique du Triestino-Elena.

Bref. Cette tendance à sous-évaluer le rôle du hasard, du bol et de son absence, si elle est rassurante puisqu'elle nous donne une impression de maîtrise, nous empêche aussi de prendre le déroulement des événements avec sérénité et de ne pas nous en vouloir quand ça tourne mal. Un peu d'humilité ne ferait pas de mal, que ce soit quand on glose sur l'invincibilité supposée de Sarkozy ou de Buffon, ou que l'on analyse les raisons du penalty raté de Trézéguet.
Allez, ce blog a atteint son quotat de réflexion puissante pour le prochain semestre. Je vais donc de ce pas me décapsuler une bonne bière, et vous souhaite la bonne nuit!

dimanche, octobre 01, 2006

Vinz poker tour




Le VinZ Poker Tour vient de s'achever. Il vient de réunir pour sa première édition huit joueurs de très haut niveau pour une journée de trois parties enflammées de Texas hold'em poker: Alex "confit" Bataille, Alex "expert" Hervieux, Bix "bad beat" Aycirieix, Elena "unreadable" Fantoni, Fred "dreamer" Rabain, Mathieu "overtrained" Auvray, l'invité surprise Michel et Vinci "all in" Auvray. Ce tournois prestigieux était doté cette année d'une casquette de meilleur goût comme premier prix.
Après un rapide échauffement à base de pains au chocolat et le traditionnel sacrifice de chaise de Fred, nous nous sommes mis au boulot sur une première partie où chaque joueur a brulé 1 050 000$ en trois heures. Il fut temps de nous rassasier d'une combi samoussa maisons - carri de porc et glaces, le tout arrosé de vins excellents (avec une mention spéciale au grand cru Saint-Emilion 2001 d'Alex). Les plats ont été servis ponctuellement grâce à l'abnegation de votre serviteur, éliminé en premier (par la main de sa méchante femme).
La deuxième partie a confirmé la part que le hasard joue dans les parties de débutants: la hierarchie a été bouleversée, et ce n'est pas le petit dijo servi après le café qui a permis des comportements beaucoup plus rationnels. Le rôle de l'éliminé précoce a d'ailleurs cette fois-ci été joué par Alex H., champion de la première partie, et qui a beaucoup souffert de ne pas pouvoir s'occuper à cuisiner en attendant les autres éliminations.
Enfin, une troisième petite partie jouée sur les chapeaux de roues à achevé la journée et abouti au classement suivant:
  1. ex aequos: Michel, Mathieu et moi. Une grande victoire de la fratrie Auvray, ou une belle preuve de politesse des invités?
  2. Alex H.
  3. Fred.
  4. ex-aequos: Bix et Elena.
  5. Alex B.
Mais encore une fois, vu que deux des vainqueurs ont aussi été derniers d'autres parties, ce classement est tout relatif. Les trois conclusions possibles sont:
  • Le poker est un jeu où seule compte la chance.
  • On est des gros nazes, alors seuls le hasard a joué sur nos parties. Par contre, les bons arrivent à le maitriser.
  • On est tous excellents, mais on a un niveau extrêmement proche...
A bientôt pour une prochaine édition. A moins qu'il ne s'agisse du Alex, Bix, Fred ou Mat Poker Tour!