samedi, septembre 30, 2006

Et Trieste passe en tête...



Au hit parade des destinations futures possibles!
On m'y propose un post-doc dans de bonnes conditions, dans un coin très sympa d'Italie, et dans un milieu interdisciplinaire des plus dépaysant: j'y travaillerais avec des neurobiologistes sur des sujets très différents de ce que je faisais jusqu'alors. Il pourrait s'agir de mesurer les déplacements nanométriques de certains neurones, de quantifier des échanges moléculaires au sein de certaines cellules, ou de mieux comprendre comment se déplace un sangsue... le tout grâce à l'image, quand même. Et si je suis sage, j'aurai le droit de me frotter à la physique fondamentale et au synchrotron d'Alex!
Cette interdisciplinarité m'attire à donf, mais c'est aussi elle qui fait question: il me faut m'assurer que ce genre de post-doc est aussi apprécié qu'un travail plus approfondi à 100% dans le monde de l'image... Verdict après deux-trois semaines de réflexion!

A part ça, ce petit voyage m'a donné un très bonne image de Trieste sous le soleil, coincée entre mer et montagne. Il parait cela dit que le climat est assez rude quand il se met à faire froid. J'en ai aussi profité pour trainer à Venise: toujours aussi belle, mais toujours aussi bondée... Il va de soit que si nous devenions triestini, nous étudierions de près Venise... (comme Udine, Lubjana, la Croatie, etc!)
L'épreuve du train de nuit s'est passée sans ecombre à l'aller, grâce notamment à un couple de russes d'une quarantaine d'année qui ont pris les choses en main de manière autoritaire et décrété le couvre-feu à 21h30... ce qui m'allait tout à fait, et m'a permis d'encaisser une journée d'explications de neuro-biologistes en anglais et italien le lendemain.
Au retour par contre (la nuit dernière), je suis tombé avec les triplettes de Belleville. Trois copines d'un soixantaine d'année en goguettes, très gentilles mais insupportables: elles n'acceptaient pas les rideaux, y compris pour nous protéger de la lumière du couloir; elles ont discuté jusqu'à 1h du mat' entre elles alors que les trois autres résidents de la couchette étaient au pieu depuis 2-3h; et elles n'ont jamais voulu vérouiller le compartiment pour ne pas se prendre la porte dans les dents lors de leurs nombreux pipis nocturnes...
J'espère récupérer la nuit prochaine, car je me dois d'être frais pour le VinZ Poker Tour. J'héberge demain une rencontre au sommet entre une petite dizaine de potes joueurs de poker. Je vous tiendrai informé des résultats au plus vite, comme il se doit!

mercredi, septembre 27, 2006

Manque d'inspiration


Vous savez ce que c'est, l'inspiration et l'approvisionnement du blog en posts succulents, fins et délicats, ça va, ça vient... Et là, alors que cette semaine j'ai pas mal de temps, ben étrangement je n'ai pas grosse inspiration.
Ce qui est paradoxal, parce que ça ne me gêne pas outre mesure d'habitude de n'avoir rien de particulier à raconter! Qui plus est, il se passe plein de choses dans ma petite vie: le relais, la remise de la thèse, la recherche de taff, les confs (après Istanbul, Atlanta dans dix jours), le Vinz poker tour...
En bon scientifique, j'avance deux explications à ce mutisme paradoxal:
  • On se rend plus facilement compte qu'on n'a rien à raconter dans les périodes où on a des trucs à raconter, voyez-vous. Entre mon relais (héroique, je sais) et mon voyage à Trieste (j'y viens), je n'ai pas le coeur de vous entretenir de foot, Spiegel et Sarko, pour votre plus grand plaisir. C'est frustrant pour vous, chers lecteurs, mais vous n'imaginez pas sérieusement de parenthèses intismistes en plein coeur d'une épopée dramatique magistrale! Ou pour parler plus spécialement à Bix (attaque gratuite), je vais pas vous gonfler avec une scène sentimentale à la con en plein milieu d'une scène d'action avec des explosions et des aliens mutants!
  • La recherche de taff commence à me casser les c..., euh je veux dire à me peser un brin. Alors je boude jusqu'à ce qu'on soit fixé une fois pour toute. Pour ceux qui n'auraient pas suivi, les post-docs à Gênes et Rennes c'est mort (ou alors il faudrait qu'on mange une fois par jour), et GE quasiment foutu également. Du coup, le post-doc à Trieste (j'y viens je vous dit!) et le taff chez Philips tiennent la corde, avec un post-doc à Centrale en outsider sérieux. La beauté de la chose étant qu'aucune de ces options n'est certaine, évidemment...
Du coup, je me barre sur le champ (enfin, dans deux heures), à Trieste. C'est le point rouge sur la carte, et on voit tout l'intérêt touristique que pourrait avoir un post-doc (mer, montagne, Italie, rayonnage vers la Slovénie, la Croatie et l'Autriche en perspective... et puis c'est le pays de la grappa!), et toutes les emmerdes que poserait un emménagement (c'est vraiment au bout du bout de l'Italie) là bas.
Comme je suis un garçon sérieux, je ne me déciderai pas (que) sur des questions d'ensoleillement et de température de l'eau, mais sur les belles recherches qu'on me propose de faire là bas. Ce dont je vais parler en italien après une nuit blanche dans un train de nuit, d'où mon tempéramment un peu irritable aujourd'hui.
Allez, à plus pour un rapport de ce beau voyage (15 heures aller, 30 heures sur place, 15 heures retour, le rythme des champions!)

lundi, septembre 25, 2006

Relais héroique




L'épreuve terrible du relais a donc eu lieu hier, et j'y ai survécu. Après un levé à 6h20, particulièrement héroïque pour la pauvre Elena (c'est beau, l'amour), nous avons gagné Bain-de-Bretagne en compagnie de 115 équipes de 6 coureurs.
Je me suis donc élancé sur le premier relais de 17,8km et, fidèle à ma stratégie de ne pas partir trop vite, je me suis installé confortablement à l'antépénultième position dès la première minute de course. Assis sur mon orgueil (et la peur de craquer au ventre), j'ai gardé un petit rythme de sénateur de 11 km/h sur la première moitié de course, ce qui m'a tout de même permi d'effacer une candidate féminine... et de me faire doubler par une autre.
Au 10ème kilomètre, voyant que je n'étais pas encore à l'agonie, j'ai accéléré tranquillement, remontant un candidat en perdition. Puis au 15ème, lâssé d'être dans le sillage d'une autre féminine depuis 10km, j'ai accéléré et au terme d'une lutte dantesque réussi à la dépasser, pour finalement passer le relais en 110ème position en 1h34.
Malgré cette piètre position, je suis plutôt content de ma course parce que, comme je vous l'avais confié, je n'étais pas du tout certain de me sortir de ce guet-apen honorablement. Mes partenaires, bien que meilleurs que moi, ont été assez sympa pour ne pas m'en vouloir, ce qui nous a valu de finir 103ème au final.
Mais le Semnon, c'est vraiment pas une course pour les enfants. Quand on voit qu'il faut tourner à 13,5 km/h pour finir dans la première moitié, et à plus de 15 pour finir en tête, on comprend bien que cette course ne s'adresse pas trop à un public familial modérément sportif, mais à des grosses brutes affûtées! Ce qui n'empêche pas l'ambiance d'être très sympa, et la journée d'avoir été excellente pour moi et mes sympathiques accompagnateurs.
J'arrive même à marcher normalement aujourd'hui... Par contre, descendre les escaliers est assez douloureux...

samedi, septembre 23, 2006

Cours, Vinci, cours


C'est demain que je vais payer le prix de ma témérité. Au début de l'été, ne me laissant pas démonter par la perspective de la rédaction de la thèse, j'ai accepté la proposition d'un collégue coureur de rejoindre l'équipe de relais qui va courir les 100km du Semnon cette année. Je trouvais le concept sympa, et l'idée d'avoir un objectif pour me forcer à courir cet été n'était pas pour me déplaire.
Evidemment, avec la rédaction, ainsi qu'une toux persistente, je ne me suis pas du tout préparé comme il faudrait. De leur côté, mes petits camarades de l'Irisa se sont entrainés au rythme de trois courses par semaine, alors même qu'ils vont déjà bien plus vite que moi en temps normal.
Comme si ça ne suffisait pas, ils sont persuadés que je suis une grosse brute sous prétexte quej'ai la moitié de la moyenne d'âge de l'équipe. J'ai beau nier, rappeler à chaque fois que mon objectif est simplement de finir, ils s'entêtent à prendre cela pour de la fausse modestie! Pour preuve, pour me rassurer, ils m'ont envoyé leurs temps l'année dernière: sur le premier relais de 18km que je vais effectuer demain, ils avaient fait 1h18, alors que je considérerai avoir effectué une très belle performance si je caresse le 1h40!
J'attire ton attention, sympathique lecteur, sur le fait qu'il s'agit d'un relais. Si je m'effondre, c'est cinq autres coureurs, au top, préparés, motivés, que j'emmerde! Je te dis pas la motivation quand je m'élancerai dans la forêt humide demain matin à 9h!
Cerise sur le gateau, la météo nous prévoit des orages du matin au soir sur la Bretagne tétonnant). Non seulement la course sera pénible, mais en plus les 8 heures à regarder les autres passer sera très humide.
Bref, vivement la douche chaude de demain soir! Bon week-end, et vive le sport!

mercredi, septembre 20, 2006

De l'objectivite des medias...


... et du manque de coherence de l'opinion publique.

Un grand titre pour un petit post. Qu'est-ce que c'est que ce craquage sur l'"agression" de Nolwen par Segolene? De retour d'Istanbul, je n'ai pas pu eviter une petite bouffee de plaisir mesquin en apprenant la nouvelle. Enfin s'est-elle montree sous son vrai visage!
Je fus du coup tout surpris de voir les images de l'affrontement, pas si terrible que ca, pas si gratuit que ca (comme tres bien explique par Judith Bernard) et surtout completement sorti de son contexte. Je ne suis pas grand habitue des meetings politiques, mais j'imagine que ce genre de joutes oratoires doit se produire souvent, surtout aux approches d'une echeance electorale importante.
Pouquoi alors s'interesser precisement sur cette intervention la? Zoomer dessus, la presenter en gros titre, faire reagir la fameuse Nolwen?

Je me l'explique d'abord par une certaine sympathie des journalistes pour Sarkozy (a ce sujet, l'Arret sur Images de la semaine derniere est eloquent. Meme si on n'a plus le droit a la version non montee sur le web). A ce sujet, je m'etonne au plus haut point qu'on ne s'attarde peu (et seulement pour un public choisi: celui des Guignols et de Groland) sur le derapage de Sarko aux Etats-Unis, quand il a crache son mepris de maniere complement gratuite sur la Russie. Quand je vois comme les medias et le public sont intransigeants vis a vis de Jospin, parce qu'il a dit une betise il y a cinq ans sous le coup d'une grosse emotion, je me demande pourquoi on passe tout a Sarko. Un candidat au plus haut poste de l'Etat, cense represente la France de part le monde, et tres attentif a tous ces problemes de dimension internationale, se permet d'attaauer un de nos puissants voisins?
Mais je crois que le phenomene le plus important expliquant le traitement de l'affaire Segolene-Nolwen est simplement d'ordre mediatique: de la meme facon qu'on a adore la faire monter tres haut, la transformer en phenomene, en faire une super star-nouveau visage-differente(-et en plus c'est une femme!), on cherche a present a bruler la nouvelle idole, creer le gros coup mediatique en la revelant sous une autre lumiere.
Maintenant, pourquoi a-t'on envie de bruler Segolene, mais de conserver Sarko, je ne me l'explique pas bien...

PS: Une autre emission passionante hier soir: le C dans l'air d'hier soir, consacre au 3eme homme de Matignon, mais qui est plutot parti dans des analyses du positionnement politique des uns et des autres. Tres instructif.
PPS: L'image illustrant ce post est bien une photo de Segolene a Poil.

La beaute de la recherche


Voila comment un physicien pense...

lundi, septembre 18, 2006

Champagne!

Revoila l'assoiffe du blog! 10 jours d'abstinence, et puis 2 posts par jour!

Alors c'est les yeux embues par l'emotion que j'ai la joie de vous annoncer la naissance de mon rapport de these. Il pese 279 pages (et 117 references, que j'ai du compter pour l'administration!) et se trouve la. Le papa est tout emu.
L'accouchement a eu lieu dans une douleur relative, mais la sage-femme Patrick a su l'accompagner avec pertinence (quoiqu'avec un peu de dirigisme).

Maintenant, a boire!

Vinci a la rescousse!


Ben ca si on m'avait dit qu'un jour je prendrais la plume pour defendre le pape... Mais c'est bien a cela que je mets a profit l'attente de l'impression de ma these (hehe).

Je commence a en avoir ras la casquette de la mollesse avec laquelle nos medias et hommes politiques reagissent aux revendications des fondamentalistes. Quelqu'en soit le pretexte (caricatures ou pseudo-derapage papal), des qu'il se forme une vague de colere chez les integristes islamistes, il se met a regner chez une sorte de flou malsain, empreint de mauvaise conscience et de peur, qui pousse a leur donner plus ou moins raison... Certes, ils sont un peu virulents, mais respectons-les un peu, ces braves bougres! (Et comme ca les terroristes prefereront peut-etre faire peter les avions des voisins plutot que les notres).

Pourtant, les moyens pertinents de calmer ces crises de conscience ne manquent pas (en arbitrant de maniere plus decidee en Palestine, en continuant de lutter contre le racisme, en ne faisant pas des guerres idiotes la bas, en ne refusant pas l'entree de la Turquie dans l'Europe pour de mauvaises raisons...) Mais non, c'est trop complique, ca suppose une certaine dose de courage, voire (aie) de vision a long terme, et ca risquerait de froisser notre audimat/electorat.
Du coup, on a l'impression qu'on recule devant ces sales cons (je suis oblige de rappeler que je parle des fondamentalistes et pas des musulmans...), et ce qui est plus grave, ils ont l'impression d'avancer. Ce qui n'est pas pour leur deplaire, mais surtout leur donne une sacre legitimite pour recruter encore plus largement chez les paumes locaux.

Je ne sais pas exactement ce que notre bon Benedicte a dit (et d'ailleurs qui le sait-il vraiment?), mais je souhaiterai plus de serenite face aux enervements barbus. Pour dire un autre truc philo-catho (Ludo, JB, imprimez cette page), je ne suis pas sur que le monde sera plus dur pour les mulsumans le jour ou les islamistes accepteront les critiques, quelque fois pas fines, de la meme maniere que les cathos integristes, ou on pourra juger leurs derapages aussi clairement que ceux du pape.
C'est peut-etre pas plus mal de voir de temps en temps une caricature de Mahomet en string, si on peut entrer en discotheque sans problemes, et si les USAs deviennent plus objectifs au Moyen-Orient.

dimanche, septembre 17, 2006

Chronique ciné



Fermement décidés à ne pas râter les deux films majeurs actuellement au cinéma (la science des rêves et le vent se lève), nous sommes allé deux fois au ciné cette semaine... voir Little miss sunshine et Thank you for smoking... Cherchez pas, on a nos raisons! Et on a bien fait, parce que ces deux films sont excellents!

Little miss sunshine est une petite comédie américaine réussissant le grand écart entre cynisme, politiquement incorrect et bonne humeur. L'histoire - une famille traverse les Etats-Unis pour accompagner leur gamine à un concours de beauté pour enfants - est un prétexte pour réunir des personnages originaux, jugez plutôt: un oncle, spécialiste américain de Proust et suicidaire depuis que l'étudiant dont il est amoureux est parti avec l'autre spécialiste américain de Proust; un grand-père héroïnomane et obsédé; un frangin nihiliste, admirateur de Nietsche et ayant fait voeux de silence... et mon favori: le papa, américain pur jus ayant pondu une méthode du succès en 9 points, et qui tire des enseignements de toute péripétie à l'aune de sa fascinante philosophie scindant l'humanité en winners et loosers.
Toute cette petite troupe est emmenée dans une historie sympa, prétexte à confrontations et réconciliations moins niaises qu'il n'y parait, et qui livre un lot de fous rires tout à fait respectable. Le top de la comédie, en quelque sorte.

On entre avec Thank you for smoking dans un monde beaucoup plus acide et cynique. On colle aux basques d'un lobbyiste au service du conglomérat du tabac, spécialiste en relations publiques. C'est lui qui va au charbon quand dans une émission on le confronte à un militant anti-clope et un ado cancéreux... et qui arrive à se faire acclamer en quelques phrases d'un public hostile!
C'est férocement drôle, archi amoral, et beau de voir de tels personnages dépeints dans toute leur cruauté. On suit le sympathique héros en train de règler quelques affaires professionnelles (redorer le blason du tabac en passant une alliance avec Hollywood, se confronter à un sénateur anti-tabac qui veut imprimer des têtes de mort sur les paquets de clope, corrompre un cowboy Marlboro cancéreux...) et privée (notamment lors de ses édifiantes leçons de vie à son fiston, à qui il conseille de savoir faire preuve de "flexibilité morale"). Tout cela regorge de répliques merveilleuses, le summun du film étant consistitué par les rencontres hebdomadaires du héros avec ses deux alters égos du lobby de l'alcool et des armes! Bref, c'est méchant, mais très drôle et juste... et les personnages sont suffisamment fins et charismatiques pour ne pas lasser en un quart d'heure.

Le revoilou




La rédaction de thèse vit ses dernières heures: encore une grosse matinée de corrections et quelques démarches administratives passionnantes, et le futur best-seller de 279 pages

"Estimation et segmentation de mouvements transparents pour des séquences d'images fluoroscopiques avec application au débruitage"

sera soumis à la sagacité de mes rapporteurs.

En attendant, ce n'est pas cette rédaction un brin pénible à la longue, ni une recherche de taff toujours aussi floue (mais prometteuse), qui m'ont empêché de partir pour cinq jours de conférence scientifique à Istanbul. Et tant pis si je n'aperçois Elena qu'une soirée toutes les deux semaines: à cet âge là, on ne change pas vite de toute façon...

Pour les non-thésards, je m'étend un peu sur le concept de conférence scientifique, qui est assez étonnant. L'idée de base, c'est de mettre un maximum de spécialistes d'un même domaine entre les mêmes murs, pour qu'ils s'expliquent mutuellement ce qu'ils font, et que de leurs discussions enflammées naissent tout plein d'idées passionnantes.
Cette belel idée cache une réalité plus complexe. En fait, l'assistance se divise en deux catégories:
  • Une majorité de thésards ou post-docs, dont la culture scientifique ne permet pas de suivre les exposés (hyper-spécialisés) beaucoup plus loin que l'introduction. Ce phénomène est accentué par le fait qu'ils stressent comme des bêtes pour leur exposé à eux, ce qui est stupide quand on sait que toute l'assistance somnolera de toute façon.
  • Des grand pontes balèzes, qui pour la plupart n'en ont rien à foutre des petites recherches présentées par les thésards et post-docs. Ils préfèrent s'agglutiner entre eux, et discuter de collaborations et de visions à long terme au resto d'à côté.
Bon, je précise que je schématise: la plupart des représentants de la première catégorie se donne un mal héroïque pour essayer de comprendre un peu ce que baragoine le Chinois tout stressé qui est en train de présenter (putain que c'est long 20 minutes en anglais quand on ne sait pas parler anglais!), alors que les pontes honnorent pas mal de sessions de leur auguste présence, et sont susceptibles de donner plein de bonnes idées aux quelques thésards bossant sur des sujets qui les passionnent.

Quoiqu'il en soit, le concept de conf aurait de quoi laisser sceptique, s'il n'y avait pas les "social events". Il ne vous aura sûrement pas échappé que les confs ont plus souvent lieu à Hawaï, Rio ou Pékin qu'à Maubeuges, Hannovre ou Minsk.
Et effectivement, tout le challenge est de profiter un max de l'environnement touristique et culturel, tout en nouant des relations d'amitié avec d'autres chercheurs, ce qui réclâme une fraicheur pas toujours disponible après une journée à se torturer le cerveau pour essayer de perser le mystère des recherches du pakistanais qui est sur l'estrade. Surtout quand on y ajoute le décalage horaire!

Dans notre cas particulier, on a bien profité du dimanche pour faire du tourisme. Même si je connaissais déjà la ville depuis un week-end prolongé au début de l'année, j'ai beaucoup apprécié d'une part parce que la ville et magnifique, et d'autre part parce qu'on était hébergé cette fois dans l'autre quartier touristique (la nouvelle Istanbul), ce qui m'a permis d'en découvrir une autre facette.
Et puis il y a eu le magnifique banquet de la conf: une croisière sur le Bosphore, en toute simplicité. J'y ai frôlé l'accident: après avoir harcelé tous les Italiens de la conf' suite à la victoire de la France, je me suis réfugié auprès de deux Belges qui ont fait honneur à leur réputation alcoolisée de convivialité. Le pinard et raki a coulé à flot, surtout quand les organisateurs ont eu la mauvaise idée d'attirer notre attention sur le fait que le repas était "all included".

M'enfin, ça fait du bien de dormir à la maison après tout ça quand même!

jeudi, septembre 07, 2006

Je boude pas...

je bosse!
Et je jubile pour hier soir!
Et je prepare mon sac pour ma conf a Istambul. Si on m'avait dit que ca me ferait chier un jour d'aller a Istambul... Mais la je veux juste glander sur mon canap'!

Bref. A bientot le web.

lundi, septembre 04, 2006

C'est grave docteur?


Les enfants, trop de these monte a la tete. Faisez pas les cons, touchez pas a ca, restez dans le monde reel, ou les oiseaux chantent et la Squadra Azzura est ridicule...

La meilleure preuve: la lapsus suivant dans mon manuscript: j'ai ecrit:
une faible surface de l'aime
au lieu de:
une faible surface de l'image
Amour et image...
Faut le faire quand meme! Oublier une lettre et melanger les autres... Ca cache un rapport malsain a mon taff, non?

Elena, rassure-toi, je n'image que toi!

dimanche, septembre 03, 2006

Grandi campioni


Ceci est le drapeau de la Lituanie. Vous savez, ce pays dont la terrible équipe de foot écume les grands tournois et accumule les titres les plus prestigieux. Je tremble rien qu'à l'idée de la prochaine rencontre de la France et de la Lituanie...
C'était pour l'heure à l'Italie de se frotter à l'épouvantail de ce groupe de qualification pour l'Euro 2008. Au terme d'une prestation convaincante, le brillant champion du monde italien a cloué le bec à ses détracteurs. La squadra azzura n'a rien perdu de la classe qui nous a enchanté pendant le Mondial (et la finale en particulier), et a arraché de haute lutte un phénoménal match nul contre les hommes de Liubinskas. Grâce à leurs qualités techniques mais surtout leur coeur grand comme ça, les transalpins ont tenu face aux assaults des Poskus, Miskoliunas et autres Zvirgzdauskas.
Porté par son public, le champion du Monde a confirmé sa dimension et monter une fois encore que l'Histoire le rangera définitivement aux côtés de l'actuel champion d'Europe (la Grèce, faut-il le préciser) parmi les Grands du football.