samedi, décembre 29, 2007

Si on ne se voit pas d'ici là...


notre fine équipe vous souhaite une bonne année!
A la votre!

vendredi, décembre 28, 2007

Non c'est non! Non?

Joli portfolio audio dans le Monde.fr.
A l'occasion de la nouvelle année, le "journal de référence" nous gratifie de retours sur les temps forts de l'année qui s'achèvent. C'est le tour du traité de Lisbonne.
Je vous laisse savourer le commentaire...
...
...
Impeccable non?
Pas un mot sur le scandale consistant à ratifier un clone de la "constitution" très libérale que le peuple français a pourtant rejeté. Les faits sont bien reconnus au détour d'une phrase (que le traité "simplifié" est quasiment le même que la "constitution" précédente), mais pas dans le but de s'interroger sur cette manoeuvre franchement anti-démocratique.
Il s'agit juste de dire qu'on s'est tiré d'un fier guépier, ohlala, même s'il faut regretter que les fieffés anglois en aient profité pour faire reculer plus encore l'Europe politique.

Bilan: ces enfoirés de nonistes nous ont juste fait perdre du temps, et encore un brin de la dimension politique de l'Europe. Alors que bordel de merde pour une bonne partie nous avons voté "non", envers et contre tous les médias et politiques, précisément parce que ce traité n'était qu'économique, libéral, et pas politique!

J'avais un instant espéré que la scandaleuse subjectivité des médias et politiques d'avant ce référendum cesserait avec ce clair camouflet. Et que l'occasion serait belle pour eux de s'interroger, de se critiquer, de s'excuser et de changer - pourquoi pas?
Erreur complète. Non seulement le résultat est ignoré, mais en plus les leçons d'europhilie continuent avec une arrogance redoublée.
Par contre, la sagesse populaire est un argument de poids quand il s'agit de légitimer Sarkozy...

Ma vaffanculo!

Traveler IQ challenge

Je vous signale un jeu très sympa pour tester ses connaissances en géographie - et les améliorer. il s'agit de placer des villes sur la carte du monde (ou sur différentes régions).
C'est marrant, et franchement très instructif.: j'ai retenu plus de choses sur les positions exactes de l'Uruguay et du Cambodge qu'en des heures de fixations sur la carte du monde de mes toilettes!

PS Mon meilleur score est 445 000 pour la version de base du jeu (et dans les 390 000 la première fois, sans l'aide d'Elena). Sur l'Europe, 84000; sur les capitales, 201000. A vous de jouer!

mercredi, décembre 26, 2007

Je vous maudis...

... car ce post fera de vous aussi un autiste pendant quelques dizaines d'heures si vous attaquez la superbe trilogie de polars Millenium!
Il s'agit de trois gros pavés absolument addictifs, dont l'auteur, Stieg Larsson, est un garçon pétri de qualités qui n'a qu'un défaut: il est nul pour ce qui concerne le choix des titres (Les hommes qui n'aimaient pas les femmes, la fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette, et La reine du palais des courants d'air). Le fait que ça ne l'ait pas empêché de connaître un succès fulgurant en Europe du Nord témoigne de la qualité des bouquins.
Ils sont brillants de maîtrise. Loin des polars classiques, courts, percutants et très rythmés, Larsson prend tout son temps pour installer son intringue, et présenter toutes sortes de personnages secondaires. Ce faux rythme est loin d'être ennuyeux: tandis que tout se met en place, on est sous le charme de petits mondes dépaysants. Et puis, peu à peu, on est happé par une intringue complexe et implacable, et lorsque les coups de théâtre des intringues rudement bien troussées nous arrivent en pleine face, le poids de leur rélévation est décuplé.
En outre, l'auteur a introduit deux personnages principaux des plus fascinants: un journaliste économique d'une farouche indépendance, et une petite nana compliquée d'1m50, tatouée de partout, et qui a plus d'un tour dans son sac pour déméler les intrigues les plus complexes. Leur point commun, outre leur ténacité, est d'ailleurs une vie sexuelle des plus ouvertes (sacrés suédois!) Et en cadeau bonus, Larsson donne quelques jolis coups de griffe dans le monde des patrons ultralibéraux, et de leur laquais les journalistes économiques, qui font bien plaisir à voir...

J'ai terminé les deux premiers tomes, et je bous de me jeter dans le troisième. Et qui malheureusement restera le dernier: l'auteur est en effet mort d'une crise cardiaque, à l'âge de 50 ans, peu après avoir remis ses trois lourds manuscripts à son éditeur. Et croyez moi, vous allez regretter amérement sa disparition une fois que vous aurez mis le doigt dans l'engrenage. D'autant plus qu'il a réussi dans ces premiers volumes à renouvelles le style de ses intringues, et aurait donc pu nous surprendre pendant quelques temps...

PS: Conseil clé: ne lisez surtout pas les résumés au dos des bouquins (surtout pour la fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette). Il raconte la moitié du livre (soit 350 pages quand même), et prive de deux beaux coups de théâtre.

mardi, décembre 25, 2007

Ca prend forme...

Gloups...
Vous avez vu ce qui m'attendait à mon retour à l'appart'?
Ca fait flipper, un peu...

lundi, décembre 24, 2007

Principauté de France

C'est (pour l'heure encore) une connerie.

dimanche, décembre 23, 2007

Les Sopranos


Alors que je vous tiens très informé de mes découvertes musicales et cinématographiques, il est un pan de mes activités culturelles dont je ne me fais jamais l'écho: les séries américaines. Ce n'est pourtant pas que c'est moins prestigieux: je ne renie pas mon affection actuelle pour Desperate housewises et Lost, pas plus que mon intérêt passé pour Friends, NYPD blue, voire 24 ou Prison Break (même si je suis bien revenu des deux derniers cités). Et en plus, c'est une passion quand même plus facile à partager que les concerts, parce que j'imagine que vous savez bien comment vous procurer facilement ces séries, bande de petits salopiots (Vous trouvez les DVDs correspondants dans le commerce, évidemment).

Alors laissez moi vous entretenir de la série dont nous sommes fortement dépendants actuellement: les Sopranos. Vous me permettrez une petite parenthèse en forme de préambule: si un petit malin s'amuse à nous raconter quoique ce soit sur la saison 6, je lui casse les rotules.
Bien. Les Sopranos, c'est la série emblématique de ce qu'ont su faire de mieux les américains dans le domaine cette dernière décennie. Le profane ignore qu'à côté d'énormes séries stéréotypées à gros budget (et qui peuvent d'ailleurs être très agréables à suivre) existent des nombreuses séries plus confidentielles et extrêmement originales. Elles sont diffusées par des réseaux cablés qui dépendent beaucoup moins de la pub que les chaines majeures, et qui se permettent donc de prendre des risques en programmant des objets télévisuels non identifiés, à qui elles laissent le temps de trouver leur public. On peut citer, parmi les plus reconnues, Six feet under (le quotidien d'une famille de croque-mort), Oz (la vie ultra-violente dans une prison futuriste) ou Dexter (les enquêtes d'un flic qui est aussi serial killer).

C'est dans cette veine que s'inscrivent les Sopranos. Nous suivons sur six saisons le quotidien d'une famille mafieuse new-yorkaise, centrée autour de leur boss charismatique: Tony Soprano. Là où c'est particulièrement intéressant, c'est que le cadre est rendu de manière très réaliste: la mafia, ce n'est plus ce cliché sicilien pittoresque noble et plein de panache, mais plutôt un groupe d'entrepreneurs ne pensant qu'à monter arnaque sur arnaque pour gagner de plus en plus de fric. Et si il faut tabasser quelques innocents dans l'histoire, pas de problème. Le code de l'honneur existe toujours, mais il ne pése pas lourd face à quelques milliers de dollars.
Ce souci de réalisme n'empêche pas les personnages d'être très pittoresques (vous n'avez qu'à voir leur gueule). Mais ils n'en restent pas moins très intéressants, d'autant plus que la série prend le temps de fouiller leur personnalité - et que les excellents acteurs, ravis de quitter l'emploi de "cliché mafieux" qui a dû occuper toute leur vie professionnelle, sautent sur l'occasion pour montrer ce qu'ils savent faire.

Et c'est sur ce joli cadre s'ajoute que vient se greffer la montagne Tony Soprano. Car voyez vous, le boss est un type comme tout le monde: il passe le plus clair de son temps à patauger dans les problèmes de sa vraie famille, entre la crise de puberté de sa fille, les mauvais résultats scolaires de son fils et un désamour progressif d'avec sa femme. Le seul truc, c'est qu'il peut aller intimider un débiteur entre deux engueulades avec sa femme.
Et surtout, il a la particularité d'être un grand sensible: il est régulièrement submergé par des crises d'angoisse quand ses problèmes familiaux ou professionnels se font trop pressants. Il va même jusqu'à voir une psy pour en parler! Ce qui est fascinant, c'est que cette facette de sa personnalité coïncide avec celle d'un boss à poigne qui n'hésite pas, à l'occasion, à faire disparaitre les gêneurs qui pourraient troubler son business.
Et que ce personnage très riche est défendu par l'immense James Gandolfini, capable de passer du charisme le plus menaçant à la bonhommie la plus démunie en quelques secondes, de manière très convaincante.

Bref, tout cela est riche, pittoresque, malin, profond, et les auteurs se donnent le temps de creuser leur sillon en six saisons de 13 épisodes si bien léchés qu'ils pourraient presque être des films indépendants. Toi qui garde l'image des séries américaines bon marché de l'après-midi, un coup d'oeil sur les Sopranos suffira à lézarder tes certitudes, et t'ouvrira un monde d'une richesse rare.
D'ailleurs Noël approche à grands pas...

vendredi, décembre 21, 2007

C'est la chenille qui redémarre...

J'ai une théorie.
Je me demande si ce mec ne cherche pas à me pousser à bout. Franchement, il fait exprès, . Non? C'est quand même pas possible. Il va finir par manquer, sinon d'énergie, du moins d'idées? Ou bien il va bien finir par enlever son masque en se marrant, et nous avouer qu'il se fout de notre gueule depuis six mois! "Non je déconnais. Vous ne croyiez pas que j'étais sérieux! Ah vous auriez vu votre tête!"
Purtain de bordel de merde. Je vais pas allonger ma liste de l'autre jour à l'infini, merde à la fin.

Ou alors.
Ou alors Dieu existe et il m'a envoyé une épreuve. Mais une gratinée, le grand taquin! Eh Dieu, arrête tes conneries! Ca tient pas la route ton histoire!

Le pire c'est que ça tombe à un tel rythme qu'on finit par en être blasé...
Allez, à demain pour le rétablissement de la peine de mort, l'abolition des impots ou le tatouage de code barre sur les immigrés ou les déviants politiques!

PS: Môman reste calme...

jeudi, décembre 20, 2007

Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise?

Voila, c'est comme ça. La flemme, les courses de Noël, de bons bouquins, de bonnes séries, et le blog sommeille. (En plus je passe mes journées à écrire un rapport, alors le soir j'ai un peu envie de faire autre chose.)
Ben c'est comme ça, et pis c'est tout.

Souffrez, lecteurs exigeants, que les posts ne soient pas débités au kilomètre. On ne peut pas tout avoir: le sublime de posts admirablement bien sentis, et un rendement calibré pour la grande distribution.
Et oui, faut laisser la part du rêve, et la magie de l'inspiration faire son oeuvre. On parle art et philosophie, pas production de masse, mes braves! Je suis une frèle hirondelle portée par les vents changeants de la poésie, finalement. Flap flap, vole petite hirondelle, vole, loin du rendement sarkozyste ambiant!

Alors vous allez arrêter de râler, quitter votre confortable position de consommateur, et prendre un peu la mesure des morceaux de bonheur que je vous délivre quasi-quotidiennement. Ca vous fera les pieds, pour une fois.
De toute façon, les bouquins que je lis assidument m'expliquent qu'il faut apprendre dès le plus jeune âge à gérer sa frutration.
Non mais. Je vais pas tout vous céder, moi.

(Pffff. Chuis fatigué, moi...)

lundi, décembre 17, 2007

Très bon

Moi qui d'ordinnaire hais les commentaires aux chroniques sur le Net, j'ai bien aimé deux de ceux qui ont fait suite à cet article d'arretsurimages consacré à Bruni-Sarkozy.
Un dénommé Léon d'abord:
"
Voilà un mec qui a accès à un luxe insolent, et qui , le jour où il se lève un top modèle, l'emmène à DYSNEYLAND PARIS !!!!!

Quelle classe ma parole. Vivement le réveillon au planet hollywood et le premier de l'an à la mer de sable.
"


Et un monsieur "le libéralisme pour les débutants":
"
Une rupture et une liaison officielle par an.
Ca fait deux mois par an, ou Sarkozy peut faire passer n'importe quoi, on ne parlera que de ses affaires de coeur. Deux mois d'impunité totale par an pour faire les réformes impopulaires, les reniments, les contradictions, les annonces difficiles ou n'importe quoi, c'est du rêve pur pour n'importe quel homme politique au pouvoir.
Dans l'interet de la démocratie, le président devrait être obligatoire marié ou castré

"

dimanche, décembre 16, 2007

Le top 10 (et quelques) musical de l'année

En cette période de frénétique recherche de cadeaux, je vais vous donner une aide précieuse. Voici LA liste des plus beaux CDs de l'année, établie par notre jury dont le bon goût est au dessus de tout soupçon.

1- Les ogres de Barbak - Du simple au néant.
2- Chez Leprest (artistes invités).
3- Les Fatals Picards - Pamplemousse mécanique.
4- Mademoiselle K - Ca me vexe.
5- Radiohead - In the rainbows.
6- Imbert imbert - éponyme.
7- Les chansons d'amour (BO).
8- Abd al Malik - Gibraltar.
9- Ben Harper - Lifeline.
10- Arcade Fire - Neon bible.

Et puisque je ne peux pas me résoudre à laisser tous ces talents sur le bord de la route...
11- Batlik - Utilité.
12- Chin chin - Eponyme.
13- Manu Chao - Radiolinea.
14- Têtes raides - Banco.
15- David Lafore - Cinq têtes.

Et je m'arrête là, désolé pour les autres...
Le grand vainqueur de ce prestigieux prix de prestige est donc l'album hors catégorie des Ogres, qui fera date au moins dans ma discothèque à moi.

Mais le fidèle lecteur que vous êtes certainement aura certainement noté l'apparition de deux albums que je n'avais pas encore évoqué sur le blog: Chez Leprest et Banco.

Banco est le dernier album des Têtes raides, fraichement sorti. Que dire si ce n'est que les Têtes raides continuent de creuser leur brillant sillon, un intermédiaire intègre de rock et de chanson française inclassable. Leur dernier album, dans la droite lignée des précédents, est peut-être pour moi leur meilleur: sans temps mort et pétri de talent.

Mais c'est du numéro deux de ce classement que vient la véritable surprise. Quel est ce mystérieux chez Leprest, qui surgi du diable vauvert effleure la distinction suprème?
Il s'agit d'un album collectif à la gloire d'Allain Leprest, dont je vous avais déjà parlé il y a un an ou deux. Il s'agit d'un chanteur d'une cinquantaine d'année, sciselleur de textes superbes occupant une place de choix sur la scène française depuis une petite trentaine d'année.
Une place de choix de part la qualité de ses chansons et l'admiration que lui porte un public choisi plus que par la taille de son audience, il est vrai. Il faut dire que le bonhomme fuit les reconnaissances comme la guigne, et se trouve parfaitement à sa place à déclamer ses textes dans de petits troquets périphériques (même s'il a quand même fait l'Olympia il y a quinze ans)!
Une floppée d'admirateurs prestigieux, parmi lesquels Sanseverino, Olivia Ruiz ou Higelin, lui font un amical salut en reprenant ses plus belles chansons dans la compilation chez Leprest.
Et là s'ajoute au magnifique des textes tout le talent de grands interprètes, ainsi que des arrangements plus péchus qu'à l'origine. Ces deux derniers points (la voix et les arrangements), s'ils étaient honnêtes, n'étant pas vraiment le fort de Leprest, l'album est absolument somptueux et dépasse à mon sens les interprétations originales.
Tout simplement superbe.

samedi, décembre 15, 2007

Batlik et Imbert Imbert



Ah mes aïeux, quel finish!
Pour le dernier concert de l'année, et pour l'avant-dernier concert avant le big-bang, quel feu d'artifice! Deux perles de la nouvelle scène française, avec beaucoup de belles et jolies choses à dire, et un talent formidable pour ce faire. Et le tout au Café de la danse, salle qui réussit la quadrature du cercle en étant chaleureuse ET en permettant à tout le monde de bien voir, ce qui ne gâche rien!

Déjà, qu'Imbert Imbert soit relégué en première partie (alors qu'il a été élu révélation des francos 2006, et qu'il remplit sur son seul nom l'Elysée Montmartre), ça donne une idée du niveau!
Imbert Imbert, c'est ce contrebassiste inclassable, qui a volé de groupe en groupe et de style en style (rock reggae ska jazz) avant de se lancer dans une carrière solo. S'il est impressionant de le voir occuper la scène en virtuose de la contrebasse, c'est surtout par ses textes qu'il subjugue l'assemblée. Souvent sombres mais toujours brillants, ils sont superbement mis en valeur par la sobriété musicale de la contrebasse.
Enfin, en habitué des scènes de concert, le bonhomme nous sert ses chansons avec toute l'intensité qu'elles méritent, mais n'hésite pas à détendre l'atmosphère en quelques blagounettes entre ces morceaux de bravoure.
(En cette période de fêtes de fin d'années, je précise que son album est en vente dans toutes les bonnes épiceries, et en écoute partielle . Cela dit, vu son style assez particulier, offrez-vous le donc à vous même, c'est plus sûr!
Et je signale également qu'il est en concert à Toulouse début février, et à Nantes le 4 mars...)


Dans ces conditions, on aurait pu craindre qu'il ne soit pas facile pour Batlik de prendre la suite. Point de problème en fait, tant les styles sont différents (et les bonhommes talentueux).
Batlik présente une formation beaucoup plus musicale: un batteur-bidouilleur d'objets qui font pouet pouet, et un bassiste-clarinettiste de talent. Avec Batlik, lui-même demi-dieu de la guitare, voila qui donne une musique profonde et swingante, et par là même beaucoup plus accessible.
Les textes ne sont pas en reste (même si on atteint pas les bijous poétiques d'Imbert): ils ont souvent un style bavard sanseverinnien qui claque, et atteignent même parfois le sublime (comme "la naissance de la poésie" ou mon chouchou, "si"). Et comme de bien entendu, les ziquos sont parfaitement en place, et Batlik, parfaitement à l'aise, multiplie blagounettes ("Pouquoi il n'y a pas d'intermittents dans Star-Trek? - Parce que c'est dans le futur.") et parenthèses sérieuses.
(En cette période de fêtes de fin d'années, je précise que son album est en vente dans toutes les bonnes épiceries, et en écoute partielle .)

Bref, un pied majuscule, qui personnellement me réconcilie avec le talent et la générosité de (certains de) nos semblables!

mercredi, décembre 12, 2007

Des vertues du l'immobilisme


Le diner au Fouquet's. Les vacances sur le yatch de Bolloré. Le casting people et politique du gouvernement (avec des Yade, Amara ou Kouchner transparents). Le paquet fiscal. Le tirage de couverture au G8. L'interview alcoolisée du G8. La lettre de Guy Moquet récupérée. La fixation d'un quotat de reconduite à la frontière. La récupération des infirmières Bulgares à la barbe des Allemands, et pour la gloire de Cécilia. Martinon. Le discours au Medef. L'écrabouillage des Ministres (en commençant pas le Premier). L'abandon du crédit d'impot pour l'accession à la propriété. Le discours de Dakar. La réforme de la justice et ses fermetures multiples. Les vacances sur le pas de la porte de Bush. La visite non critique de la Chine. Le triplage de son salaire. La réforme des universités qui les ouvre sans précaution au mécénat. Les non-mesures sur le pouvoir d'achat. La remise en cause brutale et idéologique des régimes spéciaux. La récupération des hotesses espagnoles à la barbe de Zapaterro. Le rembarage d'une journaliste américaine moins doucereuse que nos journaleux à nous. Les chaudes félicitations à Poutine. Dati. L'énième assouplissement des 35 heures. Et la réception de Kadhafi (cinq jours à évoquer les droits de l'homme... ou pas).
Je dois bien en oublier, non?

Effectivement, c'est pas si terrible, de vivre sous Sarkozy.

mardi, décembre 11, 2007

Gro assistance


En espérant que cette vidéo reste assez longtemps en ligne pour que vous en profitiez...

lundi, décembre 10, 2007

La pin-up du jour

Ca ne se voit pas toujours, mais bien que je vous ai exprimé mes doutes à son sujet, le solide postulat démocratique "tant d'électeurs ne peuvent pas se tromper complètement" me tarabusque. Qu'est-ce qui me dit qu'ils ont tort et que j'ai raison, hein? (Facile: regardons les faits...)
Ca ne se voit pas toujours, mais je me fais régulièrement l'avocat du diable quand on caricature à outrance (selon moi) Sarkozy. Faut pas exagérer, l'homme a d'autres opinions que nous, mais ce n'est pas un monstre quand même... M'est-il arrivé de dire...
Ca ne se voit pas toujours, mais je veux bien essayer de comprendre qu'il y ait des gens qui voient le monde autrement que moi. Oui, je commence même à intégrer qu'il y a beaucoup de types de droite. Des mecs qui pensent sérieusement que l'économie libérale, c'est le nec plus ultra. Ca me met hors de moi, mais à force de travail sur moi-même, je l'accepte. Un peu.
Je fais des efforts, quoi. J'essaye de muscler mon ouverture d'esprit. Mais là, faut pas pousser.

Le voyage en Chine? Le coup de fil fielleux à Poutine? La visite de Kadhafi? On dépasse les bornes, non?
Passe encore qu'on ne soit pas d'accord sur l'économie (mais alors, pas d'accord du tout!), mais brader les droits de l'homme pour trois francs six sous? Même en étant de droite, ça doit être possible de penser autrement, non?

Ben oui. J'en ai la preuve, elle s'étale dans toute la classe de cet élégant tailleur crème: Angela Merkel. Dieu sait qu'elle est de droite: un panaché conservateur-libéral pur jus, avec une envie de dérégulation débordante qui perce derrière son jovial visage. Donnez lui une majorité, et Thatcher aura une fière descendante, les amis.
Mais voila, malgré tout le mal que je pense de sa politique, elle ne vendrait pas père et mère pour un passage à la télé, et quelques millions d'euros.

Quelques exemples des mondes qui séparent la politique sarkozyienne d'une simple politique conservateur-libérale, cuieillies au fil du Spiegel:
  • Merkel a reçu le Dalaï Lama. Elle a reçu celui qu'elle pensait devoir recevoir, sans céder aux multiples pressions chinoises, et elle l'a fait en pleine lumière: à la chancellerie, et pas simplement dans un bureau qui eût permi de déguiser la rencontre en visite privée.
Il en résulte un grand froid avec le gouvernement chinois, et la perte de juteux contrats. Et qui est-ce qui se jette dans la brèche? Notre bon Sarkozy, sous le regard méprisant du Spiegel.
D'ailleurs, cette affaire a donné lieu à de passionnants débats en Allemagne, entre les tenants de la position merkelienne (défense des droits de l'homme au grand jour), et les défenseurs d'une politique plus discrète en faveur des droits de l'homme autour du ministre des affaires étangères Steinmeier (on ne dit rien en présence des caméras pour ne pas brusquer l'interlocuteur, mais on met la pression en privé).
Visiblement, Sarkozy rejoint le triste Schroeder dans le troisième camp du "c'est pas mes affaires, moi je veux ramener des sous dans mon pays".
  • Merkel a été confrontée à un certain nombre de prises d'otages. Loin de les saisir comme des bons coups médiatiques, elle a fait gérer les affaires calmement, discrétement, en s'interrogeant surr la pertinence de payer une rançon. Depuis que Schroeder l'a fait en Irak, les enlévements d'allemands se sont multipliés car on pensait que les allemands étaient une monnaie d'échange facile. Une réflexion qui échappe complétement à Sarkozy, comme en témoigne l'affaire libyenne. Il ne fait pas bon être français dans une zone de conflit actuellement, grâce à lui.
  • Comme tous les chefs de pays européens (à part l'Italie et la France), Merkel n'a pas félicité Poutine pour la victoire fantoche de son parti. Elle a même considérablement refroidi les relations de son pays avec la Russie, qui étaient placées sous le sceau de la france camaderie du temps de Schroeder.

Faut-il réintégrer Kadhafi dans le giron internationnal, maintenant que ça fait un bail qu'il a laissé tomber le terrorisme? Est-ce la meilleure façon d'adoucir une dictature que de la réhabiliter ainsi? Je n'en sais rien. Peut-être que oui, finalement.
Sur ce thème comme sur ceux de la Chine, de la Russie et des otages, je ne sais pas également quelle attitude, du face à face frontal ou de la résolution discrète, est la meilleure.

Ce que je critique, c'est que Sarkozy ne se pose visiblement aucune question quand il engage la France sur de tels thèmes: il va tout droit vers les caméras et les gros contrats. Et qu'on ne me parle pas de Realpolitik (c'est la vie, on ne peut pas faire autrement, petit idéaliste): Merkel, toute bouffie de libéralisme qu'elle soit, prouve qu'on peut être de droite et faire montre de morale, de réflexion et de couilles quand il faut prendre position sur ces dossiers là.

samedi, décembre 08, 2007

Arno au Bataclan


En allant voir Arno lundi soir dernier au Bataclan, je m'attendais à un petit concert intimiste, pépére, chaleureux. Genre avec un piano à queue, des lumières tamisées, quelques volutes de cigarettes et entre les chansons de longues disgressions dans le français si particulier de ce flamand.

J'avais tout faux. Le Arno en concert change fondamentalement du Arno à la télé, sorte de philosophe pince sans rire de comptoir. C'est en fait un concentré d'énergie qui déboule sur scène à la tête d'une formation plutôt heavy-rock, et qui scande de sa voix puissante ses chansons sur une musique saturée.
Etonnant et fascinant, d'autant plus que les musiciens sont parfaitement en place et que le guitariste, absolument époustouflant, a tout loisir d'exprimer l'étendue de sa classe. Et moi, j'aime être surpris dans un concert.

Seulement voila: pour étonnante et talentueuse qu'elle soit, cette facette profondément rock d'Arno n'est pour moi pas la meilleure.
J'ai suivi cette première partie du concert, d'abord enthousiaste, puis mollement intéressé, mais sans savoir trop quoi reprocher au groupe. C'est alors que batteur, bassiste et guitariste sont partis, laissant Arno et son clavier nous chanter quelques chansons calmes et intimistes.
Et ben là c'était formidable. Magnifique. Beau comme tout. Et je n'avais pas à me forcer pour accrocher aux chansons.

J'aime être surpris par un concert, mais je préfére encore, et de loin, ces jolis moments plein de grâce qu'Arno a distillé. Comme cet incroyable "Les yeux de ma mère" dont la vidéo ouvre ce post.
(Essayez de surmonter les gros plans sur Dechavane ou Fogiel qui jouent les mecs bouleversés, c'est dur mais ça vaut le coup)

mercredi, décembre 05, 2007

Le gendre idéal

L'heureuse élue du coeur de notre président nous est dévoilée dans un cérémonial éprouvé du meilleur goût!

mardi, décembre 04, 2007

Eul' site eud'mon frangin

L'est et c'est dingue eusqu'y fait. L'est bolèze eul'frangin.

We own the night


La vache.
Je sais pas ce qu'ils ont en ce moment les américains avec les films noirs, mais on navigue de l'excellent au sublime ces temps-ci! Après les superbes 7h58 ce samedi là et Les promesses de l'ombre, le joyau noir de la semaine s'appelle La nuit nous appartient, et il est au moins aussi enthousiasmant que ses deux fiers prédécesseurs.

L'histoire tourne autour d'un père chef des flics, de son fils "parfait" qui marche sur ses pas et suit une belle carrière chez les stups, et de son fils "indigne", qui a fuit ce lourd environnement policier. Ce dernier commence a faire son trou dans le monde de nuit en devenant gérant d'une discothèque, et évite consciencieusement les deux autres jusqu'au jour où sa boîte se retrouve mélée à un énorme trafic de drogue.

Vous ne le savez pas encore, mais ce synopsis permet un petit concentré de ce qui se fait de mieux dans le film noir. L'atmosphère du monde de la nuit du New-York des années 80 est formidablement restituée, bande son atomique en tête, et elle se prète très bien au récit de grandeur et décadence qui va se dérouler sous nous yeux.
L'histoire ensuite est formidablement troussée. Loin de se contenter de rester campée sur le point de départ efficace et percutant que je vous ai présenté (fils et papa flic essayent de gagner à leur cause le fils dico, face à face tendu avec relation de famille musclée en perspective), elle évolue beaucoup au fil du film. Les perspectives changent, les relations de pouvoir évoluent, ce qui permet de creuser délicatement les personnages.
Et c'est là qu'il faut dire un mot des acteurs. Evidemment, encore une fois, ils sont impeccables: que ce soient les testostéronnés Robert Duval et Mark Wahlberg (qui restent humains par ailleurs), les très décorative Eva Mendès, ou surtout l'illisible et fragile Joaquin Phoenix, qui nous fait un numéro absolument dingue.

Bref, tout est en place pour nous clouer sur le siège, et le très rare réalisateur James Gray (3 films formidables en 13 ans) ne se géne pas pour transformer brillament l'essai.
Superbe, et très prenant.

samedi, décembre 01, 2007

Faut que ça danse


Excellente petite chose que cette belle comédie, sortie il y a une dizaine de jours. Elle cumule tous les avantages des petites comédies françaises (généreux, joyeux, foutraque, malin, personnel, et pas stupide), sans ses inconvénients (prétentieux, lourd). Au final, le film est fondamentalement marrant, généreux, original, et est loin de ne traiter que de sujets superficiels.
On y suit quelques membres d'une famille un peu allumée: un patriarche charismatique qui n'envisage même pas l'idée d'être vieux, sa femme qui sombre doucement dans la folie, sa fille qui tombe enceinte par surprise, et a du mal à se faire à la nouvelle... Bref, toute une galerie de persnnages attachants, trancendés par des acteurs formidables: Marielle, Bruni Tedeschi, Ogier, Azema,... n'en jetez plus!
Voila un film dont on ressort rasséréné, rayonnant d'une jolie joie de vivre certaine, et sans avoir l'obscure impression d'avoir perdu son temps devant un film rigolo mais un peu concon. (Je n'en dirais pas tant de Les femmes de ses rêves...)