mercredi, février 28, 2007

Ce vieux François...


Un lecteur de Télérama rapporte la réflexion suivante, qui reléve le niveau de certaines conversations impoistes ou people-politique que j'ai entendu aujourd'hui.

A méditer en ces temps de campagne électorale
"Parmi nous et de nos jours, le ministère de l'Instruction publique est de tous les départements ministériels le plus populaire, celui auquel le public porte le plus de bienveillance et d'espérance. Bon symptôme en ces temps où les hommes ne sont, dit-on préoccupés que de leurs intérêts matériels et actuels".
François Guizot (1787-1874),
Mémoires pour servir à l'histoire de mon temps, t.III... en 1860.

Parlant des impôts, la pétition d'Alternative Economiques est toujours en route pour ceux que ça branche...

lundi, février 26, 2007

C'est pas beau de vieillir


Madame est pas là pendant quelques jours.
Monsieur pourrait en profiter pour retrouver les joies du célibat. Monsieur pourrait aller voir un film d'action, ou louer un DVD idoine. Il pourrait regarder un match de foot. Il pourrait s'installer un jeu vidéo régressif, et buter de l'extra-terrestre. Ou encore jouer au poker sur internet (mais Madame lui a interdit). Ou enfin trouver quelques potes-collégues-amis pour se murger à la bière.
Et ben non. Monsieur il préfére s'allonger sur son petit canap', et siroter une grappa en lisant un bon bouquin. Alors de deux choses l'une: ou bien Monsieur vieillit, ou bien Fred Vargas pond vraiment des polars passionants.

dimanche, février 25, 2007

Le problème en France...


... c'est qu'on paye trop d'impôts, et que ça brise l'esprit d'entreprise. Non je déconne.
Allez, plus sérieusement:

Qu'il fasse chaud en hiver, je veux bien! Que la gauche socialiste s'éloigne inexorablement de la gauche, je commence à l'intégrer. Que les italiens soient champions du monde me révulse, mais je cesse d'y penser dix fois par heure. Et que notre voisin du dessous nous prenne pour de dangereux fétards quand on discute avec des amis autour d'une table à 22h20, je peux le comprendre, quand on me l'explique calmement.
Bref, je suis souple, je m'adapte. Cependant, il faut que certains repères demeurent, merde! Ou va-t-on sinon? Et là, je ne demande ici aucun retour aux Valeurs, à la Morale conservatrice ou républicaine, à l'Ordre juste, etc, mais à au respect de la chose la plus fondamentale pour mon équilibre intérieur: à la logique sportive.

Et la plus importante de ces règles fondamentales qui valent depuis que Dieu a fait l'homme joueur et la ballon rond ou ovale est la suivante:

Les équipes de bas de tableau sont des brèles incapables de gagner un match

C'est pas des conneries! Dieu, il est apparau en haut de son nuage et il a dit que quand on était mauvais, on était mauvais, point, on ne devenait pas irresistible du jour au lendemain! Sinon ça n'a aucun intérêt d'être bon, enfin comprenez le!

Or, alors que le Football Club de Nantes, avec toute la classe et l'abnégation qu'on lui connait, respecte à la lettre ce Commandement, je suis outré que les autres clubs reléguables empruntent un rythme de champions de France depuis la reprise. L'OGC Nice enchaîne les victoires, Valenciennes nous terrasse à domicile, Troyes engrange les bons résultats, et voici même que notre compagnon d'infortune le plus fiable - le FC Sedan - commence à relever la tête.
Mais c'est quoi ce bordel? Du coup, malgré quelques matchs nuls contre des bonnes équipes, voila les braves nantais complétement décrochés. C'est sans queue ni tête cette histoire. Et ça vire même à la mascarade la plus complète quand on sait que même le PSG va mieux, et a enchaîné quatre victoires consécutives!
Je vais me mettre au rugby, tiens. Nantes doit y être certainement moins mauvais qu'au foot...

My brother



Petit délire de mon petit frangin, comme en passant...

samedi, février 24, 2007

Halte à l'hypocrisie!

Contrairement à ce que laisse penser ce blog, qui met en lumière les aspects dynamiques et culturels de notre petite vie, nous ne sommes point de parfaits petits intellectuels péchus, croquant inlassablement les richesses culturelles de la capitale! D'ailleurs, vous le savez bien, hein, ne nous voilons pas la face, on se connait tous personnellement... C'est hyper has been dans le cyber-world, à l'époque de Second Life, mais que voulez vous...

Hier donc, loin d'aller dans un petit cinéma indépendant voir dans une salle inconfortable un film allemand de qualité (tel Ping pong, toujours sur notre liste), nous nous sommes adonné à un grand moment de cinéma régressif à la maison. En bons cadres vidés par une semaine de boulot, nous nous sommes affallés devant ce qui promettait d'être une merde sans non: 40 ans et encore puceau. Il s'agit, figurez-vous, d'une comédie américaine, dont le synopsis tient plus ou moins bien dans le titre.

Et bien sachez que contre toute attente, ce film est absolument excellent (dans son genre). Les blagues fusent dans tous les sens, du plus trivial et vulgaire (mais efficace) au plus recherché et politiquement incorrect. Les scénaristes, complétement incontrolables, semblent ne rien se refuser, pourvu que ce soit marrant.
Bien que le film soit plutôt à gros budget, on a plutôt l'impression d'être face à un petit truc indépendant sous ecstazy, genre Clercs. Et comme les personnages sont attachants et bien joués (encore une fois, dans leur genre), ne boudons pas notre bonheur et recommandons à tous ce film (qui passe en ce moment sur Canal+) pour une petite soirée régressive secouée par les rires.
Je ne m'étais pas autant marré depuis Mary à tout prix, pour moi une référence dans le défoulement rigolo sans égard pour rien ni personne.

jeudi, février 22, 2007

La poésie du parisien


Petite respiration bucolique de l'honnête travailleur parisien quittant son boulot (exceptionnellement avant la nuit tombée): admirez ce joli arc-en-ciel qui anoblit la délicate skyline de la Défense, au bout de cette rue de Suresnes...

Ah...
Dis donc...
On est bien peu de chose quand même...

Mais bon, faut pas que je traine si je veux pas perdre de temps dans les transports!

mercredi, février 21, 2007

Petit défoulement médiatique

J'ai beau essayer d'ignorer le feu nourri d'info à la con concernant nos prétendants à la présidentielle, cette nouvelle preuve de la nullité de nos médias finit par entamer ma sérénité.
La mode est depuis quelques jours aux sondages, ce qui suplante même quelque peu la dimension people (machin aime pas truc...) des comptes rendu politiques, l'avez-vous remarqué? Après le people, le compte-rendu d'avant-match à la mode l'Equipe! Alors au delà du fait que c'est complétement con, puisqu'il a été prouvé et re-prouvé que les sondages se plantent très régulièrement (qui plus est à trois mois de l'échéance), cette nouvelle mode illustre encore joliment la subjectivité des médias.

Après deux semaines à s'acharner sur la chute de Royal, et une semaine à nous seriner que Bayrou peut créer la surprise, le sondage du jour nous annonce la remontée de Royal et le maintien de Bayrou. Alors devinez qui doit mécaniquement descendre? Sarko. Mais va-t-on en faire tout un foin, voire insinuer qu'il traverse un "trou d'air"?
Oh bah non alors, il fait trop sérieux lui!

A force de nous faire des coups comme ça (j'ai aussi beaucoup de tendresse pour les attaques sur le financement des mesures de Royal, alors que celles de Sarkozy coûtent plus cher (selon le Monde), et qu'il a même été désavoué par l'UMP à ce sujet), je vais finir par me ranger du côté de Royal sans même étudier les autres options!
(Non je déconne)

lundi, février 19, 2007

Sacré Jean-Luc


Vous n'êtes pas sans savoir que Jean-Luc, notre sympathique plante chevelue, a frolé la mort récemment. Nous n'avions pas pris garde au fait que son petit pot devenait un carcan particulièrement étroit pour une belle jeune plante comme lui. Honte à nous.
Heureusement, attirée par ses petits cris plaintifs, la maitresse de maison a fini par mettre fin à son supplice en investissant dans un pot tout confort. Il s'en est fallu de peu, mais maintenant qu'il peut étendre ses petites racines délicates, notre bon Jean-Luc a repris du poil de la bête. Il rayonne, il respire la joie de vivre.
Nous pensions le cas réglé, et nous réjouissions de pouvoir jeter un oeil de temps en temps vers notre brave compagnon silencieux, fier comme un pape de monter la garde devant notre nouvelle cave. Mais c'était acculer un peu vite notre vigoureux Jean-Luc dans un rôle de vieux garçon.

Et c'est donc tous tremblants d'émotion que nous vous annonçons que Jean-Luc a décidé, après moultes hésitations, de laisser derrière lui sa vie de célibataire pantouflard et a séduit une vibrillonante Martine. Les choses se sont accélérées dernièrement, et Martine a emménagé ce week-end pour une vie de bonheur, d'amour et d'eau fraiche avec son damoiseau.

Enfin, vu le soin avec lequel nous traitons nos plantes, j'espère que leur amour sera particulièrement fort, parce que la livraison d'eau fraîche est franchement aléatoire... Souhaitons leur bonne chance pour la suite!

dimanche, février 18, 2007

La vie des autres


Notre tendresse pour le cinéma allemand, héritier de moultes soirées aixoises inoubliables, fait que nous ne pouvons pas rater les bons films teutons arrivant sur nos écrans ces temps-ci. Il faut dire que c'était une attirance facile à assumer vue la rareté des films allemands passant la frontière, jusqu'à une période récente. Mais il semble que le cinéma allemand connaisse une renaissance, comme en témoigne l'arrivée chez nous de plusieurs films récemment, parmi lesquels Ping pong et La vie des autres.

C'est ce dernier que nous sommes allés voir mardi. Il traite d'un sujet fort peu sexy a priori: l'ambiance diffuse de délation et de contrôle en RDA. Nous suivons un employé zélé de la Stasi, qui a pour mission d'écouter jour et nuit un écrivain de théâtre et son amie actrice. Non que ce couple soit spécialement suspect d'être critique envers le régime: ils sont même de trop parfaits défenseurs du système. Mais il se trouve qu'un haut fonctionnaire est amoureux de l'actrice, et aimerait se débarasser de son encombrant petit copain...
Or les personnages vont évoluer, que ce soit d'une part l'écrivain va progressivement devenir critique envers le régime, ou d'autre part l'espion, qui vit à son rythme, et va le comprendre et le couvrir.

Jusqu'à où? Allez voir le film, qui est une belle réussite. Non seulement il rend bien compte de l'ambiance délétère si particulière de ces régimes totalitaires en fin de vie, mais en plus il est passionnant. On se s'ennuie pas une seconde, ce que je crains toujours de ce type de film: l'histoire est admirablement menée, et superbement défendue par les acteurs, l'espion minéral en tête.
Et vous trouverez en outre certainement, cerise sur le gateau, un charme tout particulier à l'écoute de cette belle langue aux douces harmoniques en allant le voir en VO!

samedi, février 17, 2007

Maceo parker


Ce qu'il y a de malheureux avec toutes les sorties récentes que j'ai à vous raconter, c'est qu'elles ne me laissent pas le temps de vous les raconter! C'est d'autant plus génant dans le cas de Maceo que
  1. le concert était absolument génial
  2. il me donne l'occasion de montrer que je sais aussi aller voir du pas-français-pas-accordéon. Et paf.
Maceo Parker est un saxophoniste qui a notamment fait ses premières armes au service de James Brown. Autant dire que son truc, c'est le saxo péchu. Il s'est depuis affimé comme un grand monsieur de la happy music.
Kesako? De l'avis de Maceo, c'est la musique qui te fait shake your body automatically avec un petit sourire aux lèvres et le regard un peu dans le vide. La recette: 1% jazz, 99% funk, 100% groove! Vous voyez que le monsieur a le sens de la formule, et si vous ne voyez toujours pas de quoi il cause, jetez une oreille sur son magnifique Live on planet funk.

Je l'avais déjà vu il y a quatre ans de cela (c'était mon premier concert parisien!) à l'Elysée Montmartre dans sa formation classique: des vieux brisquards blacks comme lui, dans des costards noirs impeccables, qui, armés de divers cuivres, se mettaient sur orbite les uns après les autres.
J'en garde un si bon souvenir de péche, de bonheur et de talent que je suis retourné le voir mercredi au Grand Rex en compagnie de ma fidèle Elena et d'un consultant saxophoniste qui souhaite garder l'anonymat. Ce désir de discrétion vient du au fait que Maceo, Dieu vivant du saxo, a un style non académique qui révulse la prof de saxo dudit Fred, qui souhaite donc rester anonyme pour éviter toute représaille. Appelons le Bob, alors.

Et arrêtons nous deux secondes sur la salle, le Grand Rex, que nous avons pénétré pour la première fois ce soir là, Elena, Bob et moi. J'en suis resté coi: l'accoustique est à tomber par terre, et l'organisation de la salle en deux étages, avec un dénivellé impressionnant, garantit à tout le monde une vue dégagée sur la scène et une assise très confortable. On comprend qu'elle soit la salle de ciné de référence pour les avant-premières de cinéma.
Dans ces conditions, le craquage des décorateurs pourrait presque être passé sous silence. Mais ce serait quand même dommage de ne rien dire du plafond en forme de voute céleste étoilée, et surtout des deux reconstitutions de villa romaines ou grecques en plâtre rose anoblissant les recoins de la salle.

Bref. Ce concert était un peu particulier en ce sens que Maceo n'était pas venu avec son groupe habituel, mais il a été invité par le WDR Big Band, le big band de la chaîne de radio nationale allemande. Ca sentait le roussi: nous craignions de voir une belle soirée funk glisser dans une ambiance jazz trop difficile à apprécier, et ce d'autant plus que le thème de la soirée était roots and grooves. Roots pour une première moitié de concert consacrée aux racines de l'inspiration de Maceo à travers des reprises de Ray Charles, et groove à travers des reprises de Maceo lui-même à la sauce big band. Nous eussions pu craindre que le roots désigne le jazz chiant qu'ils avaient envie de jouer, et le groove une partie plus commerciale, sans intérêt pour eux, jouée pour éviter que le public de bourrin ne casse la salle.

Non point. La soirée a été des plus réussies: les nombreux ziquos connaissent leur métier et nous ont délivré quelques solos ébouriffants (notamment le clavier, petit pépére chauve qui ne paye pas de mine mais s'agite comme un damné quand c'est à son tour de soliloquer), les chansons étaient des plus accessibles pour nos pauvres oreilles profanes, ... et Maceo a tout pété.
Dans la partie roots, il a rendu hommage à Ray Charles avec sobriété, sans solo trop démonstratif, en montrant notamment qu'il est un très bon chanteur dont la voix de jazzman noir a complétement retourné Elena... Et dans la partie groove, il a tenu toute ses promesses en déroulant son répertoire de happy music qui tue, avec force solos stratosphériques.
Il faut dire que la couleur de la partie groove était annoncée dès le départ par le remplacement du batteur filiforme et du contrebassiste en costard de la partie roots par deux piliers de bar anglais à moitié obèses, qui n'étaient pas là pour faire dans la finesse mais pour faire groover dans les chaumières. Nous avons été en particulier amusés de voir que les cuivres étaient isolés du batteur fou furieux par une paroi vitrée, histoire de ne pas perdre tous leurs tympans dans les cinq premières minutes du concert! Nous avons pu nous rendre compte lors des solos bianires de l'animal que cette précaution était tout à fait justifiée!

Bref, on a fort logiquement passé la moitié de cette deuxième partie de concert debout, à balancer la tête, et nous sommes sortis encore une fois tous tourneboulés des presques trois heures de concert proposées par Maceo. Bob est retourné faire ses gammes toutes la nuit!

mercredi, février 14, 2007

Plan de travail chargé


Pour ceux qui n'ont pas eu la joie de le recevoir par mail, voici la liste des concerts dont nous pensons prendre des places très bientôt:
  • La Blanche, révélation Vinci 2006, au Café de la Danse le 8 mars.
  • Mr Roux, révélation Vinci 2006 1/2, dans la salle minuscule du studio de l'hermitage le 21 mars.
  • Babylon Circus à la maroquinerie le 3 avril. Du gros reggae-ska qui rend heureux, dans une toute petite salle.
  • Juliette au théâtre du Chatelet le 5 avril. De la chanson française hyper classique aux textes formidables.
  • Hurlements d'Léo à la Maroquinerie le 10 mai. Du gros français-fanfare qui tâche à la Maroquinerie, ça va être le feu.
  • Vincent Delerm à l'Olympia entre le 30 mai et le 1er juin. Il parait qu'il est énorme sur scène, aussi étonnant que ça puisse paraître.
  • Mademoiselle K, révélation Vinci 2007 (pour l'instant), à l'Elysée Montmartre en juin. Du rock sincère et frétillant.
D'autres noms que nous écartons finalement qui pourraient intéresser du monde: Adrienne Pauly, Anis (écartés parce que je serai peut-être à Mada en cette fin avril!), Balbino Medellin (guitariste chanteur hispanique de Mano Solo), Mano Solo (même soir que Babylon Circus!). Quelques gros: Aerosmith, Daft Punk, Air, Bob Dylan, Iggy and the Stooges, Asian Dub Fundation, Jay jay Johanson et André Rieu.

lundi, février 12, 2007

Mais c'est qu'elle insiste!


Jugez plutôt!

Scoop


Le cours d'eau principal du pays le plus pauvre d'Europe, la Moldavie, est la rivière Prout.
Ah quand ça veut pas...

samedi, février 10, 2007

Coup de gueule constructif


Je suis colère. Je bouillonne. Je vous préviens, je sens que je vais péter un coup de gueule, nom de dieu!
Et non, ma frustration ne vient pas du match de football-playstation Nantes-Valenciennes qui s'achéve sur une honteuse victoire des nordistes. Ils n'ont certes pas démérité, mais planter cinq buts au gardien de l'équipe qui aurait due être championne du monde, c'est vraiment pas sympa!
Non, mon couroux est causé par une vermine qui ravage notre belle société mondialisée. Peu à peu, à l'insu de tous, elle s'est immiscée dans notre quotidien sous des dehors séduisants, avant de pourrir viscieusement la vie de l'honnête voyageur, et de monter la population en deux clans iirémédiablement ennemis. Saleté.

Je cesse immédiatement mes effets d'orateur pour vous livrer en pâture l'infâme coupable: le trolley. Vous savez, cette nouvelle sorte de valise à roulette, pourvue d'un manche téléscopique qui évite la pénible tâche d'avoir à la porter.
Elle a dans un premier temps séduit le cadre dynamique: ça fait joli et efficace, et en plus c'est taillé pile-poil pour être admissible comme bagage à main dans les avions. Ce qui permet audit cadre de court-circuiter la si pénible attente de sept minutes à l'atterrissage pour récupérer ses bagages. Evidemment, quand tous les cadres dynamiques font passer leurs valises pour des bagages à main, tous les passagers normaux galérent pour trouver un spot pour déposer leur manteau mais, oh, je bosse moi!
Cette situation scandaleuse eût pu légitimement donner une première prise à une haine viscérale pour le trolley, agent du Capital égoiste, mais heureusement l'interdiction récente des mousses à raser et dentifrices en cabine empêche les cadres dynamiques de continuer à jouer à ce jeu là.
Sauf à puer de la gueule à l'arrivée. Ce qui est assez rédhibitoire pour un jeune cadre dynamique, reconnaissons-le.

Ce n'est donc pas le motif de mon mépris profond pour cet objet démoniaque. Le problème, voyez-vous, c'est qu'il s'est démocratisé. C'est tellement pratique! Le sac à dos, ça fait ados attardé. La valise classique, c'est chiant comme tout à trainer. Alors à côté le trolley, quel bonheur!
Là où le bât blesse, c'est que le trolley a la fâcheuse habitude d'être un petit peu en retard sur son fier possesseur. En position dynamique, s'entend. Voire, quand le bras télescopique est particulièrement long et/ou que son "conducteur" particulièrement petit, il peut être très en retard sur lui. (Je suis assez fier d'avoir écrit cette phrase sans remarque méprisante pour Sarkozy.)
Ceci, c'est de la physique de base, vous êtes bien d'accord avec moi. La distance bras-sol étant inférieure à la distance trolley plus manche, ben quand on bouge, le trolley traine derrière, c'est évident. Même un téléspectateur d'Arthur doit pouvoir comprendre cela, non? Et s'il ne comprend pas, il a qu'à regarder, merde!

Or, ne me demandez pas pourquoi, aucun des blaireaux à trolleys ne semble en avoir conscience. Sous prétexte que le trolley est trainé derrière eux, il n'existe plus, il se dématérialise, il fusionne avec eux... je nais pas, mais en tout cas il ne peut pas géner quiconque. Im-po-ssible.
Cet étrange phénomène psychologique, allié au fait que ces petites valises sont si pratiques à manier qu'elles permettent de se mouvoir sans aucune difficulté, conduit tous les braves voyageurs à trolley à zigzaguer sans vergogne, oublieux de leur bagage, et donc à balayer aveuglément tout ce qui se trouve dans leur sillage.
On assiste ainsi dans toutes les gares, dans toutes les stations de métro, dans tous les aéroports, à des scènes apocalyptiques. De la violence gratuite. De la destruction pure.
Les trolleyeurs, toujours plus nombreux, répandent de longues traines de désolation parmi les autres voyageurs, laissant des milliers de leurs contemporains pliés en deux de douleur. Et paf, un violent coup des les tibias, vicieux, rapide, imparable, à l'italienne. Les innocentes victimes n'ont pas le temps d'apercevoir l'ennemi rampant, vif et sournois, camouflé dans des teintes sombres indiscernables, que les voila extropiées et agonisantes.

Alors de grâce, sachez refuser le charme vénéneux du trolley. Ne vous comportez pas comme ces milliers d'égoistes qui, pour un peu de confort, fauchent leur prochain sans vergogne.
Et si jamais vous cédez, je vous en supplie, gardez ce post dans un coin de votre esprit. Ne serait-ce que pour éviter de fusiller du regard vos victimes, comme si elles avaient fait exprès de shooter dans votre bien! Parce que ça, ça donne vraiment des envies de meurtre! Qu'il faut un long post pour exorciser...

mardi, février 06, 2007

Ca faisait longtemps...


Ce qu'il y a de bien dans une campagne électorale comme celle-ci, lancée bien trop en avance et centrée sur une peopolisation ridicule, c'est qu'elle permet de bien belles réflexions en réaction avec la médiocrité ambiante. Je pense aux Guignols et à Moustic notamment. Et à Arrêt sur image et son corollaire du bigbangblog bien sûr.
Je me répéte évidemment (et soyez gentils de ne pas plus me le reprocher qu'aux "journalistes" qui le font à longueur d'année), mais les deux nouveaux posts qu'on y trouvait ce matin sont encore une fois des plus enrichissants (celui de David Abiker et celui de Judith Bernard). Ils éclairent de deux perspectives intéressante l'émission sarkozienne d'hier soir, évidemment saluée comme une grande réussite par les éditorialistes d'Europe1, de la presse gratuite et... du Figaro (ah ça alors).
Et au hasard du post de Judith Bernard, on trouve un lien vers la pétition d'Alternatives Economiques, pour les impots. Et oui, on peut être *pour* les impots dans ce monde de beauf, n'en déplaise aux boîtes de conseil en déclaration d'impots cassant les couilles de cibles habilement choisies (genre le centralien diplômé depuis plus de cinq ans) le samedi matin. Enfin je me comprend...

dimanche, février 04, 2007

Le Normand ne mâche pas ses mots


Nous rentrons d'un week-end très sympa, comme à l'acoutumée, dans le Cotentin. Déformation blogeuse oblige, je n'ai eu de cesse que de me demander quelle photo je choisirais à mon retour pour illustrer cette nouvelle passionante. Un panorama sauvage dont la région a le secret? Une photo d'art rendant compte de la convivialité alcoolique du week-end? Ou plus traditionnellement une photo ridiculisant Elena?
C'est alors que l'évidence a jailli lorsque notre balade nous a amené à l'entrée du lieu-dit illustrant ce post...