mardi, août 29, 2006

Sinon


C'est confirme, ma soutenance aura lieu
le jeudi 16 novembre a 10h30 a Rennes.

Quelques coups de gueule politiques...


Ca faisait longtemps. Alors pour se remettre en forme, deux petits coups de gueule et un enorme.

Villepin va travailler jusqu'au bout. Comme d'habitude, nos dociles medias reprennent texto le message que les communicants au service du beau Dominique ont pense pour lui remonter le bourichon dans les sondages: "C'est un bosseur de l'ombre, il ne nous en veut pas si on meconnait son dur labeur et le meprise, il bossera jusqu'au dernier jour!"
Et beh encore heureux. Ce mec a consacre sa vie a l'ambiti... a servir les francais, j'espere bien qu'il ne va pas bouder et glandouiller en attendant les elections! D'ailleurs, vus les gentilles annonces un tout petit peu populistes qu'il nous a pondu hier, on se dit qu'effectivement il n'est pas homme a se faire dicter son calendrier politique par de basses considerations electoralistes.

Amour, gloire et beaute au PS. Lionel pleure, et il attaque Segolene. Jack est droit dans ses bottes, et il attaque Segolene. Dominique pareil. Quand a Laurent... il attaque Segolene.
Mais on s'en fout de tout ca! Ca arracherait la gueule a nos dociles medias d'aller un peu au fond des choses, au lieu de se gargariser a l'infini des petites phrases des uns ou des autres! Avec des comptes rendus de ce genre, on va encore s'etonner que les hommes politiques sont coupes de leurs electeurs et que Le Pen va tirer son epingle du jeu.
Malgre ma reticence envers la Segolene-mania, je vais finir par la croire quand elle affirme que ce n'est pas son programme qui est creux, mais les medias qui n'en rendent pas compte...

La vision de Georges. Je ne me suis pas etendu sur la guerre au Liban dans le blog, parce que
  • comme beaucoup, je trouve qu'Israel a archi-tort, que son comportement etait immoral (avant tout) et stupide (en plus). Plus de 1000 civils ont laisse leur peau sans que rien ne soit resolu, le fragile Liban tombe tout cru dans l'escarcele des fanatiques (enfin, esperons que non, mais le terrain leur est propice), et on ne me fera pas croire que c'est pour sauver deux braves recrues. Olmert a plutot saute sur la premiere occasion de montrer ses muscles a son opinion publique portee a vif par l'insecurite dont elle souffre.
  • Et on en vient a mon deuxieme point: si le comportement d'Israel est injuste et immoral, je me dis qu'il doit etre extremement difficile d'y voir clair quand on est plonge dans ce noir merdier. On est d'accord, c'est pas une raison pour sauter sur un voisin fragile et faire des centaines de victimes, mais je pense qu'on ne pouvait pas attendre que l'opinion israelienne soit critique vis a vis de cette attaque dans les premiers jours de la guerre.
A mon humble avis, le salut ne peut venir dans le coin que d'en haut, d'hommes politiques israeliens responsables (mais comme ils sont elus par une opinion qui vit dans la peur, c'est pas gagne), et surtout d'ommes politiques americains responsables. (Cela dit, si l'opinion israelienne etait moins conne, ca m'arrangerait bien).
Or, je viens de lire un edifiant article (devinez, dans le Spiegel!) d'un politologue americain, qui explique qu'Israel s'est assure des l'election d'Olmert le soutien americain pour une attaque de ce genre. Ce qui montre au passage qu'Olmert a premedite son coup, attendant la premiere provocation pour derouler son plan d'attaque...
Mais quel est l'interet de Bush la dedans? D'apres le journaliste (dont j'ai betement oublie le nom), il est double.
  • Il s'agit d'une repetition generale de la guerre que'il entend mener en Iran. Un bombardement massif, ne se limitant pas a des cibles militaires mais aussi a des noeuds de transport pour demoraliser la population et la pousser a se rebeller contre - au choix - le Hesbollah ou les ayatolahs d'Iran. L'inspirateur supreme de cette brillante strategie est la guerre de Yougoslavie, mais nos gentils strateges oublient que ca marche tres rarement comme prevu (Madrid en 36, Londres en 45, voire l'Irak...)
  • D'autre part, Geoges (oui plutot son cerveau, Dick) se dit que s'il attaque l'Iran, a tout les coups le Hesbolah va faire des miseres a Israel. Ca l'arrangerait donc que le cas du Hesbollah soit regle avant l'attaque sur l'Iran.
Les americains ont donc couvert Israel, leur garantissant 35 jours tranquilles pour regler son compte au Hesbollah... Ca se voyait un peu que Condolisa trainait la jambe dans les negociations, mais qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour les potes et la Paix et la Democratie dans le monde...

Il semble donc qu'on n'est pas sorti de l'auberge, car Georges a pas l'air decide a quitter la maison Blanche sans poursuivre sa brillante democratisation au Moyen-Orient. D'autant plus que, lancee avec le timing juste, une petite guerre ne fera surement pas de mal au prochain candidat republicain.
Et le plus triste la dedans, c'est que d'apres mon journaliste anonyme, les faucons vont encore une fois tirer de cette aventure les lecons qui les arrange, et certainement pas conclure de la pietre sortie israelienne qu'il faut repenser leur "strategie" iranienne. Les observateurs sont frappes de voir a quel point Cheney, Rice, et consort sont incapables d'evaluer autre chose que le Best Case Scenario. On nous promet donc une belle petite guerre pour la route, avec 80 000 000 d'iraniens au lieu de 4 000 000 de libanais...
Et je n'attend pas vraiment une amelioration du probleme israelo-palestien avec des visionnaires de ce genre... Ce qui est encore plus amer quand on repense a la dimension de Clinton (cf le documentaire Israel et les arabes, beau a en pleurer. On n'est pas passe loin de la paix...)

PS: Je viens de retrouver le nom du journaliste: Seymour Hersh.

dimanche, août 27, 2006

Aachen-algie





A l'occasion de notre anniversaire de mariage, nous avons passé le week-end à Aachen sur les traces de notre folle vie d'Erasmus. (Voila pour la version romantique officielle. En fait, une offre promotionnelle de Thalys a aussi joué un rôle là dedans!)

Normalement, Aix est tout calme fin aout, puisque c'est en pleines vacances académiques: nous pensions donc profiter tranquillement de ce petit week-end romantique. Sauf que nous avons découvert qu'Aachen héberge à partir de ce week-end les championnats du monde d'équitation, deuxième plus gros événement sportif en Allemagne depuis 10 ans (derrière la Coupe du Monde quand même), avec 500 000 spectateurs attendus... En fait, comme les fans de bourrins allaient à l'autre bout de la ville, ça ne nous a pas géné outre mesure (à part pour trouver une chambre d'hotel au dernier moment, mais c'est une autre histoire)...

Et bien, nous avons a-do-ré ce petit week-end! Alors que je craignais la nouvelle prise de contact avec cette ville où nous avons tant de bons souvenirs (je pensais, un peu comme j'étais retourné à Centrale, trouver un endroit pas bien grand, pas bien passionnant, et me sentir tout vieux sans mes potes...), nous avons profité d'une Aachen toujours aussi sympa, toujours aussi dynamique, toujours aussi naturelle-sans-prise-de-tête.
Rares sont les endroits où l'on peut se sentir chez soi tout en pro-fi-tant, en prenant le temps de trainer, sans courrir entre les courses-le ciné-la lessive. Nous nous sommes tout tranquillement balladé de bar sympa en bar sympa (Café Kittel, Labyrinth, Molkerei pour les connaisseurs), nous régalant des assiettes de grillade et salades copieuses pour pas cher du tout, une Weizen à la main... Du bonheur!
Nous avons même fait un tour au ciné, voir l'excellent Emmas Glück, dont je vous reparlerai s'il passe nos frontières. Une tranquille et belle histoire d'amour entre une fermière un peu fofolle et un dépressif de passage, qui raconte des trucs très simples et juste sur l'amour, la mort, et l'abbatage des cochons. Ca allait parfaitement dans notre week-end back to the roots tout en nostalgie et révasserie!
On y retournera, c'est sûr!

mercredi, août 23, 2006

Egalisation!

Ma petite thèse légère, très digeste, fait maintenant 260 pages, soit autant que la version finale d'Alex. Les physiciens, c'est vraiment des branleurs.

Pour fêter ça, je vous propose un petit best of des zappings vidéo de mon cousin Reg':
MErci coucsin!

dimanche, août 20, 2006

Putain de film


Je viens d'aller voir Arrivederci amore ciao au ciné, et j'en suis sorti tourneboulé comme jamais. Les tourneboulages équivalents sont à chercher chez Matchpoint (le dernier Woody Allen), voire Requiem for a dream, Fightclub ou Seven. Autant de références très fortes pour moi
Il s'agit d'un film noir difficile à classer puisqu'il suit la vie chaotique du héros, ex terroriste gauchiste qui se lance dans le gangsterisme. Au fil des péripéties, on visite différents types de films, que je ne vais pas vous détailler pour ne rien gâcher mais dont la comédie ne fait pas partie. Ils ont en commun de secouer pas mal, mais surtout on finit sur la scène coup-de-poing la plus dévastatrice que j'ai jamais vu au cinéma. Allez, comparable (dans son intensité) avec la fin de Requiem for a dream, puique je suis parti pour faire des références de partout!
La mise en scène tape à l'oeil a tendance à gonfler au début, mais on se rend compte quand l'histoire prend son rythme de croisière qu'elle s'y marie bien. Et surtout, outre la scénario sans concession (tiré d'un bouquin d'un gai luron des brigades rouges...), ce sont les acteurs excellents et charismatiques qui font toute la force du film. Après Matchpoint et Romanzo ciminale, Alessio Boni confirme que les bellâtres aux yeux bleus rêveurs sont vraiment des enculés.
Si vous voulez vous faire une idée, un petite bande annonce . Et si vous sautez le pas, prévoyez vous une activité légère et détendante par la suite... Un peu resto en terrasse, un poker entre amis, que sais-je...

Monsieur Roux et radio Néo


Immense coup de coeur musical pour Monsieur Roux, découvert hier soir et écouté en boucle depuis. Espèce de Thomas Fersen nâvré, il délivre de superbes textes, à la fois très chantants et bien acides comme j'aime. Il se décrit comme l'inventeur de la rock'n loose attitude.
Ca tape dans tous les sens et sur toute la gamme de l'ironie: de la tendresse (Petite pouff, ma mère la pute, le clodo, petit rasta...) à l'agression cynique (l'homme ordinaire, les papiers sacrés).
Et si ce sont ces textes toujours justes et vachement riches qui me font adorer cet artiste, le reste est au diapason: les chansons ne se contentent pas de raconter des histoires humaines joliment construites, elles regorgent aussi de refrains qui trottent dans la tête, et la zique les sert magnifiquement (sur une base guitare-contrebasse-batterie très juste).
Alors pour ne pas que vous oubliez de jeter une oreille sur ce petit gars excellent, je vous mâche le travail: cliquer là dessus va vous mener tout droit sur une page où vous allez pouvoir écouter sur le champ trois de ses chansons. Ce n'est pas un conseil, c'est un ordre!

Après ces dix minutes de bonheur, vous allez obligatoirement vous demander comment je fais pour toujours dégoter des groupes incroyables qui éclairent votre existence. Bon là, c'est pas un bon exemple parce que je crois bien que Tom avait déjà attiré mon attention sur le rennais Mr Roux il y a un an, et que je l'avais magnifiquement ignoré... Me voila bien attrapé, moi qui j'aurais adoré le connaitre quand il était tout petit tout petit pour le plaisir de me faire mousser en tant qu'esthéte découvreur de talent (tenez, les Rolling Stones, vous connaissez?)
Non, la plupart des petits groupes, je les entend la première fois sur radio Néo. C'est l'autoproclamée "radio des nouveaux talents", et il est vrai que la programmation permet découvrir beaucoup de nouveaux trucs, en évitant le piège de la radio expérimentale confidentielle à la programmation chiante. Elle n'est diffusée que sur Paname, mais on peut la chopper sur le web ici.
(A propos, il n'y a pas de pubs dessus...)

samedi, août 19, 2006

Rattrapage de photos






Deux photos de nos vacances à Telaro. Ca ressemble bigrement aux Cinque Terre, et ça requinque!
Et deux photos du mariage de Steph et Marie: les heureux mariés, et les heureux invités.
Une photo de la famiglia en formation internet.

Philosophie de la nausée


B'jour,
dans le cadre de ma recherche d'emploi post-thèse, j'ai décidé d'impressionner mes futurs interloculteurs en étant habité par l'esprit positif du manager. Le temps est révolu où je m'appitoyais face aux difficultés ou aux coups du sort... Maintenant, je ne vois que des opportinutés dans tous les éléments de la vie, et ça montre que je suis positif, que j'ai une "can-do" attitude (, et que je suis un petit peu con).
Bref, j'ai saisi l'opportunité d'une indigestion de cassoulet la nuit dernière (quelle chance!), qui a provoquée une nuit blanche (yesss!), pour végéter mollement toute la sainte journée, en regardant du sport ou en écoutant la radio.

Comme le basket ne commençait qu'à midi, ça été matinée France Inter, ce qui fait que j'ai notamment subi quai des entrepreneurs. Les journalistes invitaient divers spécialistes à s'interroger sur le pouquoi de la défiance des Français vis à vis du monde de l'entreprise, et je vous certifie que je sortais sans problème de ma léthargie quand le micro était tendu à des entrepreneurs tout nâvrés de ce désamour. Les pauvres petits lapins...

Et c'est là que j'ai mis au point un infaillible détecteur de connard. Je pose le premier théorème de la connerie:
"Toute personne utilisant un argument du type:
  • "En France, gnagnagna..."
  • "Vous savez, les Français gnagnagna".
est un connard".

Démonstration: Le spécialiste en question vous sort des préjugés de café du commerce (chics), et cette tournure ne cherche qu'à donner une illusion de reflexion née de son expérience d'expert. Ca donne l'impression qu'il a pris du recul, qu'il est critique vis à vis de cette France qu'au fond il aime bien, et ça sous-entend enfin que son analyse est appuyée par tout un tas de bons exemples (tous les autres pays) dont nous ne constituons qu'une exception inexplicable.
Bref: c'est creux et arrogant comme tout, et ça a d'ailleurs toutes les chances d'être faux. Tournée de coups de boules, siouplait!

vendredi, août 18, 2006

'am all in


Hey le web, c'est pas parce que tu boycottes mon blog que tu vas m'empecher de scribouiller quotidiennement, que ce soit clair. Un jour peut-etre, les generations futures trouveront ce site perdu sur un vieux disque dur, et la, a moi gloire, statue postume et edition reliee en cuir pleine peau! C'est mes nombreux petits enfants qui vont etre fiers!

Bref. Ca faisait un moment que je voulais vous entretenir d'une nouvelle passion qui fait des ravages, que ce soit dans la famille (ma meuf, mon frangin et sa reguliere sont egalement touches) ou dans zeliste (Bix, Alex et Jeff sont contamines): le poker. Ou plus precisement le Texas Hold 'em.Apres avoir tourne dans tous les cafe-debat de France et de Navarre (essentiellement a Rennes et a Paris) pour expliquer doctement que le poker n'avait aucun interet, ma curiosite intellectuelle a eu raison de ma mauvaise foi et j'y ai goute. A la tele d'abord, puis en vrai. Et je trouve la chose des plus interessante.
Alors je rassure immediatement le lecteur qui s'inquiete de ma sante financiere (c'est-a-dire Moman et Elena): je ne joue point de boulasses. Mais ca n'empeche nullement de s'amuser, ce qui peut apparaitre etonnant au premier abord etant donne le role predominant que joue le hasard dans les parties.

Mais c'est precisement le domptage du hasard qui est passionnant: tout l'art consiste a evaluer la qualite de son jeu, et de le confronter a la qualite supposee du jeu des adversaires. Contrairement a ce que je croyais jusque la, on ne se base pas essentiellement sur le bluff et les qualites d'acteur de l'adversaire, mais plutot sur les mises successives faites par chacun. Et je dois dire qu'il est particulierement grisant d'avoir reussi a lire en quelqu'un... et humiliant de s'etre trompe du tout au tout.
Du coup, le poker est en train de releguer la coinche au second plan. Nous verrons si cette passion dure un peu dans le temps, ce qui serait vraiment sympa car il n'y a rien de mieux que de jouer contre des adversaires que l'on connait bien et qui ont un niveau equivalent. Et je me vois bien torcher Bix et Alex autour d'un porto a la maison de retraite...


Et sinon il fait tres beau sur Rennes, la. Bisoux.

jeudi, août 17, 2006

Et la these dans tout ca?

Ca avance, ca avance... 235 pages de bonheur, des trous qui se bouchent avec des resultats (pour l'instant) favorables. One more month to go!

mercredi, août 16, 2006

Musique pluvieuse


Kenabo,
Qu'il est bon d'ecrire un petit post par un nuageux mois d'octobre! Ca me fait bien marrer: les juilletistes ont pas pu sortir de chez eux tellement il faisait chaud, et les aoutiens ne peuvent rien faire a cause de la pluie. Hihi. Moi j'ai la solution: je reste tranquillement face a mon ordinateur qu'il neige ou qu'il canicule. Un tein blanc aux nuances verdatres est assure sans surprises!
Alors parlons un peu musique, si vous le voulez bien.
  • Je ne vais pas tres original, mais le concert des Stones, c'est quand meme quelque chose. Un grand show de pro, avec des sexagenaires bondissants qui ont l'air de ne pas faire ca (que) pour le fric, un karaoke geant tant les tubes pleuvent... Bref, malgre le notre eloignement a la scene (on percevait un decalage entre l'image et le son), c'est vraiment quelque chose a vivre une fois dans sa vie. Etant donne le prix exorbitant de la place, une fois suffira d'ailleurs. Et tant pis pour Johnny...
  • Un bon petit album: Gnarls Barkley n'est pas qu'un phenomene marketing juste bon a faire des musiques de pub, mais un groupe sympa proposant des chansons originales et pechues. C'est un peu trop electronique pour que j'accroche plus que ca, mais ca s'ecoute bien.
  • Un carton rouge sanglant: le dernier Muse fait tomber definitivement le masque de ce groupe pretentieux qui a pondu l'album le plus kitch de la decennie. Les garcons ont bon etre des musiciens tres doues, on ne peut pas jouer la carte de l'opera-rock avec moultes voix aigues, arpeges a 10 notes a la seconde et clavier Bontempi sans faire marrer les foules. Un gros caca. Rose a paillettes, certes, mais un gros caca quand meme!
  • Et surtout, mon coup de coeur du mois: Olivia Ruiz. La demoiselle fait oublier instantanement son lourd passe de Star-Academiste en sortant un album a la forte personnalite, et qui explore toute la gamme de la chanson a la musique hispanique en passant par le rock. Il faut dire qu'elle sait s'entourer: outre son papa (qui flamencote), on croise Mali de Tryo, le chanteur des Tetes Raides et celui de Dyonisos (qui est aussi son mec). Et les trois derniers cites ne sont pas hommes a se faire recruter pour un coup marketing. J'adore.
Et a part cela, je me suis reecoute en boucle les derniers lives de Noir Dez et de Tryo, qui sont tellement incroyables qu'ils m'accompagneront toute ma vie.
Pour la Sacem, Vinci

lundi, août 14, 2006

L'homme le plus classe du monde


C'est sous un soleil radieux que s'est deroule le mariage de Marie et Stephane ce week-end. Ah on a bien etet recus: fete dans un chateau dote d'un parc d'un fort beau gabarit, vin de qualite et un plateau de fruit de mer inoubliable, le tout dans une ambiance sympa comme tout.
C'est donc un brin fatigue que je suis rentre dans mes penates rennaises dimanche apres-midi. Je penetre dans la residence au radar, quand soudain je sursaute: un autochtone et son chien avaient en effet surgi au coin d'un couloir, propvoquant mon emoi.
Mes neurones se sont mis en marche, j'ai compris que le quidam ne cherchait qu'a sortir et me suis fendu d'un "Desole, je ne vous avais pas vu" pour expliquer ma reaction. C'est ma maman qui m'a bien eleve comme ca.
Mais bon, la phrase fut malheureuse car le quidam etait un aveugle qui suivait son chien. J'ai bien senti qu'il y avait eu un temps a la fin de notre croisement durant lequel il cherchait a comprendre si je me foutais de lui ou si j'etais juste con. Je ne sais pas ce quelle option il a choisi.
Mon prochain defi: offrir un lecteur MP3 a un sourd!

mardi, août 08, 2006

Les quatre mots italiens qui me font peur...

Hey dis donc le web, tu crois que sous pretexte que je suis en vacances je lache l’affaire? Mais non, ce n’est pas un eloignement de 1000 km et une connection très très bas debit qui va m empecher de te péter la bise, non mais!

La bonne nouvelle, c’est que je vais revenir tres bientot charge d’anecdotes plus passionantes et marrantes les unes que les autres. Le foot, la mer, le soleil, la zique, le patriotiste italien, tout ca tout ca. La mauvaise nouvelle, c’est que tres probablement du fait de la these, je n’aurai pas le temps de vous parler de tout ca. Mais arretons de nous plaindre, et degustons le sujet du jour: les quatre mots italiens que je deteste:

“Cristian”, “Permesso…”, “Ascota”, et “Estracomunitori”.

  • Cristian, c’est le gros boulet d’ami d’Elena, la mitraillette qui te bombarde de vannes sans te laisser le temps de commencer une reponse dans ton pauvre italien. Enfin, vous voyez qui je veux dire, donc vous voyez ce que je pense, donc enchainons.

  • “Permesso…”, c’est le petit mot a dire quand tu t’introduis chez quelqu’un. Littéralement, ca veut dire “Je me permets…”, et le coeur du problème pour moi, c’est que cette injonction est suivie de points de suspension, et non d’un point d’interrogation.

Vous me trouvez surement tatillon de m’enflammer pour une finesse ponctuatoire. Mais elle a pour conséquence dramatique (de mon point de vue), que tu n’es jamais vraiment dans ton intimité car tu es toujours exposé à l’intrusion de parents ou d’amis qui passent te péter la bise, discuter un petit peu, te montrer leur gamine, etc.

C’est très pittoresque, surtout que la plupart des visiteurs sont très gentils, mais putain on n’est jamais chez soi! J’ai flirté avec le coup de boule rotatif sur une nonna pourtant armée des meilleures intentions quand elle m’est tombé sur le poil à l’improviste alors que je me débattais avec l’ordinateur familial. Ca doit etre l’effet Zizou…

  • “Ascolta…”. Le mot suivant permet de rester en compagnie de la charmante nonna, car le “Ascolta” est à l’interruption orale ce que le “Permesso” est à l’intrusion physique.

Je m’explique: la formule magique “Ascolta” (“Ecoute”) te donne le droit inalienabile d’interrompre quand bon te semble toute discussion dans laquelle tu n’es pas engagé (aussi passionante soit-elle) pour poser des questions pratiques urgentes ou donner des conseils impérieux du type: “Mange tu es trop maigre”, “Couvre toi” ou “Reprend donc une quatrième fois des lasagnes”. Au début ça amuse, au bout d’un moment ça s’ignore, mais tout le challenge est de rester poli dans la phase intermédiaire. J’en suis là et je suis sous Prozac.

  • Estracommunitari. Là, ça devient moins drole… “Estracommunitari” serait l’équivalent français de “personne issue de l’immigration”, à la différence près qu’elle est utilisée sans la moindre gène par l’écrasante majorité de la population… et avec une connotation au moins aussi péjorative que son équivalent français. Au mieux, l’estracommunitaro est un bougre mal éduqué que c’est bien dommage mais qu’il va falloir renvoyer chez lui, au pire (et le plus souvent), c’est un délinquant je m’en foutiste dont l’unique but dans la vie est de pourrir l’Italie.

Comme chez nous, les médias qui matraquent tous les faits divers commis par des immigrés en soulignant bien l’origine des coupables y est pour beaucoup. Mais à la différence de la France, cette vague migratoire est assez nouvelle (et pourtant toute relative), ce qui augure d’une période d’ouverture des esprits assez longue.

J’ai en projet un post “Les dix mots italiens que j’aime” (Café, culture, hospitalité, bouffe, humour, dynamisme, soleil, sport, engagement, digestif) qui permetta de rappeler que j’aime beaucoup ce pays, contrairement à ce que mes posts critiques mais terriblement amusants peuvent laisser augurer à ceux qui me connaissent mal!