samedi, juin 30, 2007

Persepolis


Comme promis, nous nous sommes rués hier soir voir Persepolis, le dessin animé de Marjane Satrapi tiré de sa formidable BD. Elle y raconte son enfance iranienne agitée, traversée par la chute du chah, l'élection des islamistes, la guerre cotnre l'Irak et la normalisation de la vie sous la coupe des islamistes.
Le pari est pafaitement tenu. Comme la BD, le dessin animé oscille avec justesse entre les péripéties amusantes de la vie d'une gamine vive et les événements dramatiques connus par l'Iran.Toute la réussite de Persepolis tient en ce qu'il est à la fois une autobiographie amusante de l'enfance, et un document d'une grande force sur l'Iran de ces années là. Loin de s'affaiblir, ces deux aspects de la narration se renforcent en se donnant mutuellement de la profondeur et de l'humanité. Et plus basiquement, on rit et pleure beaucoup.
(Enfin, pour les pleurs, faut surtout voir avec Elena. Moi je reste un homme fort et solide, hein.)
En outre, le style de dessin de la BD a parfaitement été porté au cinéma: ces noirs et blancs tranchés sont d'une grande beauté, et la mise en scène inventive regorge de bonnes idées pour illustrer le propos avec élégance.
En un mot comme en cent: allez me voir ce petit chef d'oeuvre! Et en bonus, vous pourrez regarder ensuite les making-offs de ce projet compliqué sur le myspace de Persepolis!

vendredi, juin 29, 2007

Revue de web

Alors que la pétition bat des records inattendus, l'affaire Arrêt sur Images n'en finit pas de connaître des péripéties. Un point clair (et un peu partial, mais qu'importe quand le partial a raison) nous est donné sur desourcesure.com, qui reporte le passage de Schneiderman sur En Aparté ce midi.
En bonus, pas de Ioulia cette semaine, mais les pensées de David Abiker, et surtout des documents d'archives du jeune chien fou Schneiderman rentrant dans Serge July il y a près de 20 ans. Il faisait déjà les gros yeux.

Enfin, Birenbaum revient sur l'efficacité du web pour faire exploser quelques affaires récemment. Et il en profite pour pointer sur un reportage sur notre hyper-président dont le second degré est d'autant plus succulent qu'il est passé au journal de 20 heures de France2.

Les chansons d'amour, le retour


Je ne saurais que trop vous conseiller d'investir dans le CD du film "Les chansons d'amour", film dont je vous ai entretenu plus bas. Il bénéficie d'une offre promotionelle novatrice: l'équipe du film, pour vous remercier de votre achat, et vous envoie à domicile des actrices en vous remercier d'un clin d'oeil plein de charme.
C'est ainsi qu'hier, j'ai voyagé à deux mètres de Clotilde Hesme en rentrant du boulot. Y a pas à dire, voila un regard qui vous clot en beauté un journée de dur labeur...

Vérifiez tout de même que cette offre est aussi valable en Province. Il m'étonnerait que beaux et cultivés comme ils sont, les acteurs aillent se perdre dans vos tristes villages, fut-ce pour vous remercier de l'achat du CD.
Mais vous pourrez vous consoler en l'écoutant encore et encore tant il est magnifique. Vous connaissez certainement le concept: Alex Beaupain a composé les chansons qui émaillent le film à l'intention des acteurs, qui chantent d'une voix un peu hésitante ces balades simples et touchantes.
On est donc à mille lieues des morceaux archi-travaillés de Modest mouse par exemple. Point ici de multiples niveaux de lectures, mais des mélodies entêtantes, pleines de charme mélancolique. Elles se marient à merveille avec les deux thèmes du film: si le premier se révéle dès la bande-annonce (l'amour hésitant), le second vous tombe dessus par surprise au milieu du film. Je laisse donc le temps au lecteur voulant se préserver le plaisir du changement d'orientation du film de quitter là sa lecture.
Là. Je compte jusqu'à dix.
(...)

Fort bien. Le deuxième thème, très fort, est le deuil. Un des personnages disparait subitement, et le film montre en grande partie comment les autres essayent d'accepter sa disparition et de repartir dans la vie. Et bien cette mélancolie absolue, ces attentes, ce sentiment d'injustice latent, cette colère sans coupable, sont retrouvent parfaitement dans ces jolies chansons touchantes, sans démonstration excessive, toutes en finesse. C'est simple, c'est imparable, et c'est magnifique.
Et c'est encore plus beau pour qui a les images du film en tête.

mardi, juin 26, 2007

Chercheur? Une passion

Avant d'être un enfoiré de fonctionnaire planqué, les candidats-chercheurs/maîtres de conférence en bavent pour être pris. Il faut démontrer son haut niveau scientifique (ou linguistique, ou historique, ...), ce qui est normal.
Mais pas seulement (voire pas du tout), ainsi que nous l'illustre cet article du Monde sur les concours.

lundi, juin 25, 2007

Forrest is back




... et il est pas tout seul.
M'sieurs dames, je suis pas peu fier de vous annoncer que j'ai fini le premier marathon de ma vie. Et en 3h25 encore! Ca tire encore un peu, mais bon, finalement ça se fait bien...

Surtout quand on le fait en relais, à quatre! Du coup, j'ai pu sans trop de problème effectuer mes 13km en 1h05 (soit 12km/h), ce qui permet à la team Philips, au diapason, de figurer bien plus honorablement qu'elle ne l'aurait cru au palmares du prestigieux marathon-relais de Choisy-le-roi.

PS: C'est moi qui ai pris le dernier relais, d'où mon visage nettement plus marqué que celui des autres sur la dernière photo!

samedi, juin 23, 2007

Sauvons la recherche 2?


Mais il ne sera pas dit qu'une journée pourra passer sans fausse note politique (de mon point de vue). Les menaces sur l'avenir de la recherche française se précisent.
Fidèle à son crédo libéral ("Que l'Etat se retire tant qu'il peut, des petits gars responsables feront les choses bien là où en leur en laissera la liberté"), la fine équipe gouvernementale souhaite donner un maximum d'autonomie aux universités, allant peut-être jusqu'à y rattacher tous les chercheurs (y compris ceux du CNRS, jusque là indépendants).
Une grande victoire pour "la recherche qui sert à quelque chose" (à court terme), qui évidemment écraserait toute recherche à horizon plus lointain et incertain. Je suis tout à fait d'accord que la recherche "moyen terme" est très importante, et il est même logique qu'elle soit dominante (comme c'est le cas aujourd'hui). Mais l'éradication du petit nid de ceux qui essayent de voir un peu plus loin vaut-elle la poignée d'euros qu'elle nous fera économiser?
Et le fait que la loi en question soit prévue pour le milieu de cet été ne laisser augurer rien de bon...

Goods news for people who were waiting for bad news

Je me permets de pointer sur un article sur le fond du nouveau traité européen, avant qu'il ne soit noyé par les coulisses people de sa négociation.
Cet article me semble très intéressant, et m'a même convaincu de renoncer au post que je mijotais pour hurler à la trahison du "non" français. Comme quoi, vous voyez, des fois je peux changer d'avis et renoncer à un coup de gueule!

L'UE reste desespérément sur sa lignée libérale, c'est sûr, mais la concurrence "libre et non faussée" n'est plus affirmée en gros dans les objectifs de l'Union (ironiquement, à la demande de Sarko). Par ailleurs, le fait que ce traité ne porte pas le nom de "Constitution" fait une grosse différence pour moi: c'est une étape intermédiaire, et pas un jalon majeur.
Je retiens aussi au chapitre des bonnes nouvelles le maintien d'un président et d'un ministre des affaires étrangères (portant un nom différent pour ne pas vexer les Anglais), l'extension de la majorité qualifiée (permettant de passer outre des vétos dans quelques domaines bien définis), et surtout la possibilité de former des coopérations renforcées entre états membre souhaitant aller de l'avant. Si cela permet aux européens "sociaux" de se regrouper, ce serait une très bonne nouvelle (mais il semble que ce soit surtout pensé pour que les européens "libéraux" coopérent).
Dans le même ordre d'idée du recul du véto, la double majorité pointe le bout de son nez, même si ce n'est que pour dans dix ans pour rassurer les Polonais.
Enfin, on s'amusera à voir le nombre de point sur lesquels les Anglais font exception!

Bref, je suis peut-être naïf, mais ce traité me semble un peu moins cadenassé dans le libéral que feu la Constitution, ce qui me rend rétrospectivement encore plus fier de mon vote.
En plus il fait beau.

Modest mouse



Délaissé par une Elena partie péter la bise à la famiglia, j'ai conçu un plan démonique pour me venger: je suis allé voir en son absence un concert qu'elle aurait adoré: Modest Mouse à l'Elysée Montmartre (en compagnie de mes fidèles Kate et Tomtom).
Groupe majeur du rock inde pour certains, il est bien moins connu en France qu'aux Etats-Unis, d'où une salle à moitié pleine ce soir là. J'ai découvert ce groupe par l'entremise d'un indé-pendantiste allemand, avec des piqûres de rappel de la part d'un statisticien mayennais. Comme quoi, on aurait tort d'éviter les amis au CV sortant de l'ordinnaire car grâce à eux, j'ai assisté à un concert magistral.

Petite parenthèse pour préciser à qui on a affaire. Modest mouse fait du pur rock indé américain, à ne pas confondre avec le pur rock indé américain.
Il y a en effet rock indé et rock indé. Celui que joue Modest mouse sent le hangar de Portland, avec la bière posée sur les amplis, et les tatouages sur le bras éclairé par la lumière des néons. Mais les compos ne se résument pas à quelques riffs entêtants, des chansons coup de poing de 2 min30 avec des larsens pour finir (ce qui n'est pas un style désagréable du tout, d'ailleurs).

Les chansons de Modest Mouse sont beaucoup plus complexes et travaillées que cela, comme en témoigne la formation du groupe. Portées par un rythme riche, diverses lignes mélodiques naissent, s'entrecroisent, et meurent: guitares, basse, trompette, chant... et même accordéon!
En arrivant dans la salle, on nous annonce la couleur directement avec deux batteries! Et elles ne sont pas juste là pour délivrer du binaire puissant, mais pour permettre à un des deux batteurs de balancer quelques fioritures tandis que l'autre garde le rythme démoniaque qui porte la chanson. Ils sont épaulé par un bassiste massif qui semble fait l'amour à sa babasse quand il joue ses mélodies groovantes.
Continuous les présentations en en venant à l'homme à tout faire, qui se trouve au milieu de la scène. Claviers, trompette, contrebasse, et basse, selon les besoins de la chanson. Ce qui fait que, oui, sur une des chansons, nous avons eu droit à deux batteries et deux basses. Je vous laisse imaginer la puissance du groove qui nous a porté.
Et enfin viennent les deux guitaristes: la nouvelle recrue, ex-Smith, et le chanteur. Si ce dernier s'est bien troué en parlant au public en amerloque inarticulé au début du concert, il s'est vite fait pardonner par son charisme en chantant comme un possédé, regard énervé dans le vide, guitare bringueballée à droite et à gauche, pour finir par un étonnant chant dans le micro de la gratte.

Non seulement tous ces braves gens sont des brutes à leur instrument respectif, mais en plus ils sont assez malins pour se mettre au service de leurs chansons, sans zèle technique inutile. De toute façon, il y en a pour tout le monde étant donné le répertoire long comme le bras qu'ils cumulent en 15 ans d'expérience, avec moultes pétites plus ou moins connues dedans.
En plus de cela, leur musique a pas mal évoluée au fil du temps, comme leur formation (ils étaient trois au début). Ce qui donne des chansons très variées, plus ou moins directes ou travaillées selon la période à laquelle elles ont été écrites.

Bref, du pur bonheur, intelligent, recherché, intégre et rentre-dedans. Pour me rappeler une éclate rock-indé équivalente à la dernière chanson dont ils nous ont gratifié (20 minutes portées par un rythme de fou, alors que les guitareux se mettent sur orbite l'un après l'autre, tête basse concentrée, sans jamais en faire trop), il me faut remonter aux concerts des dEUS il y a neuf ans de cela, ce qui n'est pas peu dire pour moi.
Même lieu, même richesse, même panard. C'est Elena qui va être jalouse!

mardi, juin 19, 2007

Et ça continue

Alors que l'arrêt d'ASI créée des remous ( et ), et que de nombreux messages d'orphelins réchauffent le coeur (surtout , ou bien et ), le blog de Nico Shark s'arrête aussi, pour des motifs un brin brumeux.

Ah sinon, je me suis fait un grand plaisir ce matin.
Un de mes collègues, qui se targue d'être un grand spécialiste politique (pas dans le sens politique morale, ni même people, mais plutôt fascination des manoeuvres du pouvoir, vous voyez), m'a sévérement tacklé sur un détail. Genre: "mon petit bonhomme, t'es vraiment un naït venu d'une autre planète si tu te souviens pas que Borlo est minimistre de l'économie depuis 5 ans". Non mais oh. Quand même...
Ca ferait ni chaud ni froid à n'importe qui, sauf que j'aime pas trop qu'on me fasse passer pour un candide politique devant tout le monde. Mais, bonne pâte et pas si sûr que ça de mon fait, j'étais parti pour accepter l'affront. Sauf qu'un de mes autres collègues a fait calmement remarquer que Borlo était ministre de l'économie depuis 2 mois seulement.
Et paf. Le genre de victoire tranquille, sereine, complétement sans intérêt mais qui mettent la patate pour la journée!

lundi, juin 18, 2007

Aaaaaaaaaaaaaaaaaaah!

Putain de bordel de merde. Nom de dieu de putain de connards.
Ils l'ont donc fait. Pour de vrai.
Et on se sent de plus en plus seuls...

dimanche, juin 17, 2007

On a perdu mais on a gagné


... et autres billevesées.
Mais qu'est-ce que c'est que ces électeurs à la con qui changent d'avis en une semaine? Je sais bien que le mode d'élection majoritaire local magnifie ces effets, mais la différence entre les résultats de dimanche dernier et ceux de ce soir sont quand même incroyables! Et jettent une lumiére tellement vertigineuse sur l'irrationnalité du choix de nombreux de nos concitoyens, que j'ai du mal à me réjouir de la limitation des dégats pour la gauche.

Alors quoi? Il y a vraiment des blaireaux qui ont voté à droite au premier tour, et à gauche au second? Et pouquoi? Parce qu'ils se sont subitement laissés convaincre par la rengaine du "donnez pas tous les pouvoirs à Sarko"? Tu parles, de toute façon il a tous les pouvoirs, et en plus je vous rappelle que la rengaine en question été sifflotée par le choeur dissonant des socialistes, avec Hollande en tête de gondole. Ce qui fait que j'ai du mal à croire à la force de frappe de l'argument.

Autre explication, ce sont les électeurs de gauche qui se sont remobilisés, et les électeurs de droite qui se sont démobilisés entre les deux tours.
C'est joliment dit, mais ça veut juste dire que l'opinion politique des uns comme des autres ne pése pas assez lourd pour qu'ils daignent se déplacer en toute circonstance: il faut que les aimer, leur susurrer des mots doux à l'oreille, leur témoigner de l'affection. Ou au moins leur donner des images télé aguicheuses.
Seulement quand on leur a bien vendu l'importance de l'échéance, les petits chatons daignent se déplacer et s'exprimer. Et faire basculer le destin du pays d'un côté ou de l'autre...

J'ai gardé la meilleure explication pour la fin: la TVA sociale. Ah, la TVA sociale! Ca, c'est méchant comme loi, après on va pouvoir s'acheter moins de trucs, alors forcément ça fait réfléchir...
Faut se mettre à la place du petit électeur sarkozyste, charmé par le dynamisme et l'oeil vif de notre président, et/ou dégouté par les graves airs de maîtresse d'école de Royal, qui s'est pris la nouvelle de la TVA sociale sur son petit crane délicat. 'Quoi? Un gouvernement de droite qui hausse les impots concernant tout le monde et allége ceux qui portent sur les plus favorisés! Mais le ciel me tombe sur la tête!'
Mais putain faut se réveiller mon gars, et lire les programmes. Ou même écouter un peu ce qu'ils racontent, tes héros. Parce que s'il y a un reproche qu'on ne peut pas faire à Sarkozy, c'est d'avoir avancé masqué!
Finalement, je ne sais pas si je préfére des gens sincérement et sciemment à droite, à toute cette masse amorphe et sans conviction qui se laisse enfumer par les moindres artifices marketing, et va venir se plaindre pendant 5 ans aprés. Enfin, 4 ans et demi, parce qu'à l'approche de la prochaine présidentielle ils sont susceptibles de se faire re-charmer...

Mais bon, je suis énervé par la colère, alors je suis trop négatif sûrement. Avec les mécanismes de l'élection législative, un petit glissement électoral peut trouver une amplification incroyable. Raccrochons nous au fait que ces indécits frétillants ne forment que 5% de l'électorat (ça se voit que j'y crois pas?) Ou que les électeurs du Modem ont quitté leur neutralité à la con (ça se voit qu'elle m'énerve leur neutralité à la con)?
Ou enfin, regardons les tronches des candidats de droites éliminés. C'est pas très constructif, mais ça fait du bien!

ASI toujours



Alors que l'avenir d'Arrêt sur Images s'assombrit, une autre petite série d'interview d'après l'enregistrement de l'emission, menée par rue 89.
A l'intention de nos lecteurs qui ne sont pas que des spectateurs engagés, mais aussi des esthétes, je précise que Ioulia n'y est pas interviewée pas mais que Soraja y fait une apparition remarquée.

Pour le plaisir



la bande annonce de Persepolis. C'est pour le 27 juin, et ça va être de la balle.

Et toi t'es sur qui?


C'est décidemment la semaine du "pas mal mais pas top", y compris au niveau cinématographique. Je suis hier allé voir, en compagnie de mes petits parents, Et toi t'es sur qui?, film fraichement sorti de Lolla Doillon. Nous y suivons les premiers émois d'un groupe d'ados à travers deux copines d'une quinzaine d'années qui ont décidé de coucher (pour la première fois) avant les vacances d'été, parce que merde c'est de leur âge et il ne s'agira pas de se taper la honte en étant les dernières du groupe à passer à la casserole.

(Parenthése pour ma cousine B.: Ce film donne un exemple navrant, et toi qui est pure et saine, tu ferais bien de continuer à étudier sérieusement et de regarder Arte avec tes parents jusqu'à ce que tu aies 25 ans. Si tu le croises, tu peux dire à ce tordu de A. que je suis toujours à ses trousses parce qu'il ne sera pas dit qu'on tourne impunément autour de ma cousine pure et saine. Fin de la parenthèse.)

Le charme du film tient en sa gallerie de personnages ados, tous plus justes les uns que les autres, et joués avec un naturel bouleversifiant: la copine gothique ("batman"), l'amoureux transi prisonnier de son statut de meilleur copain, la grande gueule finalement pas si sûr de lui, le fana de jeux vidéos, etc. Le mérite en revient avant tout à la jeune réalisatrice, qui a su mettre ses personnages en valeur et croquer les mille détails des "ados d'aujourd'hui", SMS, MSN et compagnie.
Ce naturel très sympa et très juste, qui fait tout le charme du film, est aussi sa limite: au bout d'un moment, le film m'a semblé ronronner et manquer un peu de rythme. C'est probablement le sujet qui veut ça puisque les personnages sont en plein doutes et ne savent pas bien ce qu'ils veulent, mais je suis au regret de vous annoncer que j'en garde le souvenir d'un film gentillet, attachant, mais vraiment pas inoubliable.
Bien mais pas top, quoi.

samedi, juin 16, 2007

Avant le dernier Arrêt sur Image...


...de la saison?
Des vidéos des réactions des intervenants (qui ne savent pas si l'emission sera reconduite) sont sur le blog de Birenbaum (à la date du 16 juin). Des témoignages très intéressants, avec une louche de making of de l'emission, une pincée de people (nos stars favorites avant le maquillage), et en prime une Julia en gros plan.
Des vidéos uniques, qui pourraient même prendre valeur historique si jamais ASI n'était pas reconduit, ce qui m'énerverait grave.

jeudi, juin 14, 2007

Revue de presse du bonheur

Ca m'énerve.
Je sais, je suis d'un tempéramment irritable. Surtout quand on cause politique.
Mais là, faut quand même être solide dans sa tête pour ne pas péter un cable sous l'artillerie lourde de l'actualité, qui aujourd'hui démontre lourdement que le monde ne va pas du tout du côté que j'aimerais. Mais alors pas du tout...

Ca commence avec une nouvelle preuve de l'ouverture d'esprit du Vatican, qui engage ses ouailles à ne plus financer Amnesty International à cause de la position de l'organisation sur l'avortement...
Ca continue avec les nouvelles annonces de notre beau gouvernement, dont le moins qu'on puisse dire est qu'il n'avance pas masqué. On commence par une hausse minimale du Smic, mais dans le flou avant le deuxième tour des législatives. Par contre, les parachutes dorés se portent bien, merci pour eux (même si sur ce coup là, le gouvernement n'est pas à mettre en cause).

Parallèlement à tout cela, on va augmenter l'impot le plus injuste qui soit, la TVA bien sûr! Certes, c'est fait pour moins taxer le travail, ce qui à mon sens n'est pas bête du tout. Mais il est révélateur qu'on en cherche la contrepartie financière non dans l'imposition des richesses (à travers l'impôt le plus juste qui soit, celui sur la succession), mais sur l'obole que verse tout à chacun sur le moindre de ses achats. Et qui tape donc plus sur les pauvres, qui n'épargnent rien, que sur les riches...
Mais les français applaudissent des deux mains en pensant aux 2500 euros que leur laissera mémé un de ces quatre. Et restent interdit devant la batterie d'expert, complaisamment relayés par les médias, qui expliquent que finalement cette hausse de la TVA rendra les produits moins chers! Enorme rigolade, avec l'exemple désormais classique du pull à 100 euros.

Bref. Et on ne peut pas compter sur les médias pour relever le niveau...
Etrange affaire par exemple que ce silence radio autour de la prestation de Sarkozy au G8. Non qu'à mon avis ce soit un fait d'importance nationale, mais je m'étonne de la différence de traitement avec l'affaire de la bravitude de Royal. Surtout qu'un président aui créée des néologisme, ça ne fait pas de mal, alors qu'un président qui soit parfois dans un état second, c'est plus grave.
Nos médias ne peuvent même pas s'inspirer de l'impertinence de la télé Belge qui a relayé l'affaire puisque son présentateur a présenté ses plus plates excuses à notre bon président. Et c'est donc vers les médias allemand qu'il faut se tourner pour avoir le fin mot de l'affaire: surdosage probable de médicaments, d'après le Spiegel.

Je passe sur les traditionnelles nouvelles catastrophiques du Moyen-Orient (comme nos journalistes) pour en venir au ponpon: voilà-t-y pas que mon emission culte - Arrêts sur image - est menacée!
Mais tout fout vraiment le camp, ou je me trompe! Heureusement qu'Elena a été nommée Marraine de Lucrezia aujourd'hui, ça fait au moins une bonne nouvelle!

mercredi, juin 13, 2007

Mademoiselle K

Hier au soir, Elena, notre fidèle Alex et moi-même avons poursuivi notre série de concerts "bien mais pas top" en allant voir Mademoiselle K à l'Elysée Montmartre. Série qui coincide avec le cycle "tête dans le cul au boulot", soit dit en passant.
Grâce à votre assiduité, je commence à avoir de la bouteille dans le compte rendu de concert. Je me dois donc de planter le décor pour les étourdis qui seraient passés à côté de l'excellent disque de la demoiselle. Il s'agit de rock franc et efficace, sans trop de complications mais avec beaucoup de charme et de fraicheur. Les refrains sont entêtants, la rythmique solide et surtout la voix rock de la chanteuse colle à merveille à l'ambiance "ado mal élevé" de l'album.

Il créve l'oreille à qui écoute l'album que ses chansons sont taillées sur mesure pour la scène. Et de fait, épaulée par une formation solide et efficace (bassiste impeccable en tête), mademoiselle K défend ces morceaux avec le talent, la jolie voix, et l'engagement qu'il faut. Ces excellents moments sont magnifiés par le fait qu'à la différence des White Stripes, ce groupe n'hésite pas à valoriser ses tubes avec force solos entêtants, comme sur ce final de toute beauté qui a dû frôler le quart d'heure.

Seulement, si l'essentiel est donc là, il faut déplorer un certain nombre de ratés. A commencer par un début de concert mollasson et mal à l'aise, heureusement vite oublié. Par une balance parfois approximative. Et par une propension de mademoiselle K a ne plus chanter mais psalmodier dans ses nouvelles chansons. On imagine qu'elle cherche à créer une ambiance hypnotique à la Patty Smith mais bien qu'elle ne s'économise pas, le résultat n'est pas des plus convaincants...
Mais surtout, elle partait avec deux beaux handicaps. Elle a d'une part choisi l'éclairagiste le plus mauvais de la galaxie. Un type insupportable qui joue en permanence avec toutes les options des projecteurs qui s'offrent à lui, qui ne supporte pas de rester tranquille deux secondes et qui en plus de ça est tout le temps à côté de la plaque. Quand il faut mettre un musicien en valeur, il le laisse désespérément dans le noir, et quand il faut magnifier une montée en puissance, il ne peut rien faire puisque tous les spots sont déjà à fond.
Et enfin, je ne sais pas si c'est à cause du stress de cette grande date pour elle, mais mademoiselle K s'est consciencieusement ridiculisée à chaque fois qu'elle a pris la parole entre deux chansons. Elle n'articule pas, lance des anecdotes sans intérêt qu'elle interromps au bout de trois mots pour se moquer de ce qu'elle vient de dire à la manière d'une ado mal dans sa peau... Voila qui plombe bien l'ambiance...

C'est donc malgré de sérieux handicaps que ce concert est resté très agréable. J'ai cela dit bon espoir que les défauts que j'ai impitoyablement listés disparaissent avec un peu de métier, ce qui permettra de redoutables représentations...

mardi, juin 12, 2007

Les chansons d'amour

Mais Elena, moi-même, et notre fidèle Alex, ne sommes pas que des fins musicologues, nous sommes aussi des cinéphiles figurez-vous. C'est ainsi que nous sommes allés voir l'un des 125 films dont nous nous étions promis de ne pas rater la sortie, les chansons d'amour de Christophe Honoré. (Nous y sommes en fait allés exceptionnellement sans Alex).

Il s'agit de cette comédie musicale mélancolique en milieu bobo parisien qui partage la critique. De fait, j'ai été très partagé moi-même.

Bien que j'ai une grande affection pour les bobos (qui ont l'esprit ouvert à la différence de nombre de leurs détracteurs - et paf), la première partie du film m'a pesé. On côtoie des dandys extrêmement cultivés, mais pour qui rien n'est simple (tu peux pas demander qu'on te passe le pain sans une référence maline à Proust) ni sérieux. Si les acteurs n'étaient pas tous si beaux (Mastroiani et Sagnier pour les messieurs, Garel pour les dames), ils auraient mérité des baffes.

Heureusement, alors que mon irritation croissait et que l'envie de quitter la salle commençait à poindre, le film a basculé à la faveur d'un événement que je ne gâcherai pas aux quelques uns d'entre vous qui sont passés au travers des indiscrétions des journalistes. On passe alors dans un registre tout différent, beaucoup plus sérieux, mais traité d'une manière rêveuse et musicale. C'est beau comme tout, charmant comme tout et juste comme tout à partir de ce moment là.
Au final, si je ne peux pas garantir que vous tombiez vous aussi sous le charme de ce film qui a happé Elena dès le début et moi bien plus tard, je vous assure que c'est du bonheur (triste) pour les veinards qui rentrent dedans.

White stripes


Comme stipulé dans notre contrat de mariage, Elena a le droit, pour chaque trentaine de concerts d'accordéon auxquels je la traine, de choisir un concert électrique à son goût. Cette année, elle a opté pour les maîtres du riff saturé qui tue: les white stripes au Zenith.
Pour nos lecteurs de plus de cinquante ans, il s'agit d'un groupe qui se plonge aux sources du rock indé et du blues avec une formation minimale: Mel à la batterie (basique mais carrée) et le virtuose Jack à la guitare.

Je suis passé à deux doigts d'être conquis.
Les animaux savent y faire, et Jack, fidèle à sa réputation, délivre son quintal d'accords surpuissants et pleure de sa voix cassée avec talent. La scénographie est très sympa, inspirée d'un sombre mouvement pictural hollandais n'autorisant que le rouge et le blanc (quoiqu'elle n'invite pas à la sobriété). Et surtout Jack suppure l'énergie pas tous les pores, il scotche à lui tout seul un Zenith de 2000 places à coup de grands riffs magistraux.
Seulement, cette débauche d'énergie m'a semblée très désordonnée. Il m'a manqué, sur la première partie du concert, l'efficacité du blues bien en place de leur dernier album. Et au lieu d'être porté par la bête de scène Jack, j'ai bien souvent été paumé par ses changements de rythme (tous les trois accords parfois) et ses inspirations larséniques. Il transpire le talent, mais même un virtuose comme lui doit être cadré pour donner sa pleine mesure.

Pourtant j'ai failli basculer, à la faveur des morceaux bien en place de la deuxième partie du concert. Il aurait fallu pas grand chose...
Par exemple que Jack s'adresse plus au public, et pas en redneck à 100 à l'heure, typique de l'américain pour qui Paris n'est qu'une date entre Madrid et Londres. Ou que le concert dure un peu plus d'1h20, et se finisse moins brusquement.
Ou encore, surtout, surtout, que LE tube majeur, LE riff majuscule, seven nations army soit plus exploité que cela. On aurait aimé une version live inventive d'un bon quart d'heure, variant autour du refrain original pour nous laisser à genoux. On n'a eu qu'une version très classique, enrichie d'un ou deux refrains supplémentaires, sans plus. Professionnel et sans passion.

Dommage. Par contre, Elena a été conquise. Mais elle a pas de blog, elle.

lundi, juin 11, 2007

Sympa

Le blog de Nico Shark, le nouveau chef du personnel.

dimanche, juin 10, 2007

Les aventures du brave petit soldat Vinci


Oyez, damoiselles et damoiseaux, l'histoire héroïque du brave petit soldat Vinci. Aujourd'hui, épisode 87, le brave petit soldat Vinci au premier tour des législatives.

Ravagé par la branlée présidentielle, le brave petit soldat Vinci en avait gros sur la patate. On le disait amer, démonté, résigné. Mais qu'à cela ne tienne! Rien ne sert de trop pester contre ses contemporains, il faut aller de l'avant, vaille que vaille. Le brave petit soldat Vinci est un champion du fighting spirit, il a en lui cette flamme stupide qui le pousse à se faire ridiculiser encore et encore.

Le brave petit soldat Vinci a donc pris son élan et sa carte d'électeur, et s'est rué courageusement dans l'isoloir. Il a à sa disposition deux armes redoutables:
  • le vote sincère, une arme élégante mais en carton, vouée à une défaite certaine,
  • et le vote utile, une arme terne mais qui elle est recouverte d'alluminium renforcé, et permet donc d'espèrer une victoire contre le lance-flamme libéral une fois tous les cinquante ans.
Je vous laisse dans le flou sur l'arme qu'à finalement choisi le brave petit soldat Vinci. Il s'est pris de toute façon sa baffe habituelle, suivie d'un retourné facial, et il est à l'heure actuelle vautré sur son canapé en buvant des bières.
La semaine prochaine, l'épisode 88. Je garde le suspense, mais sachez que l'anus du brave petit soldat Vinci va être mis à rude épreuve...

Ce vieux Serge

Goûtons les paroles pleines de tendresse et d'affection du toujours actuel actionnaire principal du FCNA, le sympathique Serge Dassault. Il a confié au Parisien sa douleur de se séparer de ce club et de tout ce qu'il représente, en quelques phrases humanistes qui feront chaud au coeur des supporters:
"Le club est à vendre. Si je trouve un client qui me paie bien, tant mieux. Dix à quinze millions d'euros, ça ira. Quinze, ce serait très bien avec l'école de football."

samedi, juin 09, 2007

Joli clip


De Loïc Lantoine.

Petit plaisir


Heureusement qu'on a échappé à Royal. Elle n'avait vraiment pas la stature pour représenter correctement la France au niveau international.

vendredi, juin 08, 2007

Poésie


Qui aime Paris?
Je veux dire, pour y vivre, hein, je ne parle pas du Paris romantique des films américains. Qui aime la vraie capitale, telle qu'elle est?
Personne de sensé. C'est trop cher, les gens sont stressés, impossible d'avoir un bout de jardin, et le parigot arrogant se sent le centre du monde. Point final.

D'extraction provinciale moi aussi, j'ai cultivé également cette haine épidermique de la capitale. Haine renforcée par mes années d'école d'ingénieur en banlieue, lors desquelles je n'ai aperçu que les défauts de Paname.
(Faut dire, mes excursions là bas se résumaient à des courses le samedi après-midi aux Halles ou à Velizy, et à des sorties ciné-resto-bar à Montparnasse le samedi soir. Tout ce qu'il faut fuir comme la peste!)

Maintenant que j'y vis, j'en apprécie aussi les nombreux avantages. Les potes qui y vivent. La nombreuse famille qui y passe. Les inombrables sorties possibles (pour qui a du fric). Et surtout le fait de croiser plein de monde tout le temps.
Et notamment: des meufs.

Plein. Partout. Tout le temps. Toujours différentes. Et y en a même parfois certaines qui sourient. Ou du moins qui ne font pas complétement la gueule...
Tu peux pas lever les yeux de ton journal sans trouver de sympathiques petits minois. Avec une telle densité, et avec une population plutôt jeune, y en a pour tous les gouts m'sieurs dames!
Alors je trouve que dans ces conditions, se focaliser sur les aspects inconfortables des transports en commun parisiens, la densité, la chaleur, l'odeur, tout ça, c'est soit de la mauvaise foi caractérisée, soit c'est signe qu'on a une échelle des valeurs qui frôle la perversité. Qui préfére avoir de la place pour les jambes et respirer l'air de la mer à jouxter un top-model?

Et évidemment cet innocent butinage de jolis profils se conjugue également au féminin, ce qui me permet de clamer haut et fort cet avantage indiscutable, formidable et trop souvent tu de Paris sans risquer le divorce:

A Paris on paye cher, ça pue et y a pas de place. Mais qu'est-ce qu'on peut voir comme beauté(e)s!

Merci de votre attention.

dimanche, juin 03, 2007

Anti-sarko

Vous aurez noté que je ne porte pas notre président dans mon coeur, mais j'ai semble-t-il une originalité par rapport à nombre d'amis partageant mon analyse.
Ce n'est pas son côté sécuritaire qui me fait le plus peur, mais son côté ultralibéral. En un mot, je redoute bien plus sa facette Thatcher que son penchant fasciste supposé, parce que je pense que ça peut toucher bien plus de monde plus vite et d'une manière bien plus insidieuse. Surtout quand on charme les médias avec un grand naturel.

Et d'un point de vue personnel, je le crois sincérement et profondément libéral, alors que je le pense capable de se départir de ses bouffées hormonales sécuritaires quand l'opinion en aura assez. Son amour pour l'uniforme bleu m'a l'air de tenir plus de la posture politique que de la conviction profonde.
Mais je peux bien me tromper. Je vous invite par exemple à jeter un oeil au rapport sans ambiguité qui vient de sortir sur la police en Seine Saint-Denis. D'autant plus effrayant qu'il émane d'un service du ministère de l'Intérieur, et qu'il aurait été caché pendant des mois.
Ou encore au récit de l'expulsion brutale d'un sans-papier en fin de semaine dernière. (A ce sujet, les sensibilisés du problème peuvent signer une pétition sur le site d'éducation sans frontières).
Sans parler des peines très lourdes infligées aux casseurs du soir des présidentielles (normal qu'ils soient sanctionnés, mais on peut s'interroger sur le poids de ces peines).

Heureusement que je suis du genre têtu (vous me connaissez), sinon je serais obligé de modifier un brin mon point de vue...

L'enclume d'or de la semaine

Malgré les nombreux plans-séquences sur notre président (qui semblait croire que le stade était plein en son honneur) et sa joyeuse ministre des sports, j'ai bien apprécié la tranquille victoire des Bleus hier.
Mais elle semble avoir monté à la tête du "journaliste" sportif du Monde mandaté pour l'occasion:

"
Les 20 dernières minutes seront difficiles pour les Ukrainiens. Leur beau maillot jaune perd de son éclat et les fait ressembler à des poussins face aux coqs triomphants.
"

Il est temps que les vacances arrivent que nos amis poétes retrouvent leur juste mesure...

vendredi, juin 01, 2007

Bon dieu de bon dieu...


Je viens d'apprendre que seule 2.4% de la population mondiale est athée, et 12.5% agnostique. Pour 33% de chrétiens, 20% de musulmans, 13% d'hindous, 6% de boudistes et 0.2% de juifs (et 13% de croyances locales).
Soit donc 85% de la population mondiale qui croit contre 15% qui se cantonne au rationnel...
(Source: Encyclopedia britanica 2003).

Je commence à en avoir marre d'être minoritaire, moi!
Vivement la coupe du monde de rugby que je vibre avec la majorité de mes contemporains...