lundi, mai 26, 2008

Vas-y mon fils

Je vais encore essayer d'acheter votre indulgence, m'sieurs dames, pour le peu de mises à jour du blog ces temps-ci, en vous amusant avec les grimaces de notre expert.

samedi, mai 24, 2008

Welcome to a cruel world

La phrase du jour vient de madame Elena F., de Paris. Regardant droit dans les yeux son fils sur la table à langer, elle énonce calmement la sentence suivante:

"Non mais t'as pas honte d'être si petit, toi."

Si ça ne nous fait pas un insurgé enragé devant les injustices de la vie, ça.

vendredi, mai 23, 2008

Salut

Et oui, le blog est bien calme ces jours-ci. Alors que notre appart' est plutôt agité. Allez savoir s'il y a un lien de cause à effet!
En attendant des jours moins hurleurs, je me permet de vous indiquer humblement cet intéressant article de birenbaum.

lundi, mai 19, 2008

Gomorra

Le festival de Cannes m'aura au moins appris que l'édifiant livre de Roberto Saviano, consacré à la Camorra et dont je vous ai entretenu il y a quelques semaines, fait l'objet d'une adaptation cinématographique par Matteo Garrone. Adaptation supervisée par Saviano lui-même.
J'ai cru comprendre que les critiques étaient élogieuses. Je vous en reparlerai si ça se confirme. En attendant, voici la bande-annonce en italien.

samedi, mai 17, 2008

Ils sont forts ces Allemands

Le Spiegel poursuit cette semaine sa série de dossiers consacrés à la démocratie, en se focalisant sur son recul dans l'opinion des Allemands. L'article contient pléthores de sondages déprimants (genre 25% des Allemands s'estiment insatisfaits du fonctionnement de la démocratie en Allemagne), moultes éclairages intéressants (basés sur des entretiens dans divers villages perdus d'Allemagne de l'Est), et avance pas mal d'explications édifiantes sur le pourquoi du recul de la politique dans l'opinion des gens.
La dernière d'entre elles me semble des plus dignes d'intérêt. Je me hasarde à une traduction du passage correspondant pour les quelques rares lecteurs du blog dont les connaissances dans la langue de Goethe sont quelque peu rouillées.

Le Spiegel rapporte les propos de la présidente de l'institut pour la Demoskopie Allensbach, la douce Renate Köcher (qu'on ne présente plus).
"
Lors du long entretien qu'elle nous accorde, elle cite diverses menaces pour la popularité de la démocratie - l'Union Européenne, les décisions prises au profit de la sécurité et au détriment de la liberté - mais tout cela ne l'inquiète pas outre mesure. Ce qu'elle craint avant tout, ce sont les gens qui ne tirent leurs informations que de la télévision.
" La télévision a du mal à faire passer des messages complexes et abstraits. Elle a besoin de cas particuliers, de situations, d'individus en particulier." Ceux qui ne s'informent que par le biais de la télé perdent la vision d'ensemble, le sens des perspectives et de la complexité de la démocratie. "On est incapable de raisonnements abstraits en terme de groupes ou de catégories. On préfère former des jugements parcellaires sur la base de cas particuliers."
C'est la lecture permet de corriger ce travers d'après Renate Köcher, mais c'est là qu'elle en vient à un constat qu'elle trouve dramatique. Au début des années 90, plus de 50% des Allemands ayant entre 14 et 29 ans lisaient un quotidien. Ils ne sont même plus 30% à le faire désormais. Et les habitudes de lectures changent très peu au cours d'une vie. Celui qui ne lit pas de journaux à 20 ans n'en lit pas non plus à 50. Et on ne peut pas se consoler avec le fait que les jeunes migrent vers les journaux sur internet. Ce sont en effet essentiellement les lecteurs de journaux papier qui fréquentent les sites parlant de politique.
Qu'est-ce que cela implique pour la démocratie? "La capacité de jugement de la société diminue". On peut en imaginer les conséquences: "une plus grande propension à être manipulé par une sélection ciblée des faits divers, une dictature de l'émotion basée sur des cycles d'indignation". En d'autres termes, la société devient plus sensible aux populistes de tout bord, et souhaite que ce qui est populaire soit imposé sans passer par de lents et compliqués processus démocratiques.
"

Sur un thème voisin, j'ai beaucoup apprécié une chronique de la deuxième heure d'Eclectik sur France Inter. Elle portait sur le "droit de ne pas être informé" dans le cas particulier de l'affaire Fourniret, dont les médias se complaisent à rapporter tout le sordide quotidiennement.
J'aurais aimé écrire sur le blog cette chronique, qui se trouve au début de la deuxième heure de l'émission. Et si vous avez la flemme de le rechercher, vous pouvez aussi écouter l'intéressante interview de Denis Robert.

500

Figurez-vous, chers lecteurs, que vous êtes en train de lire le 500ème post de ce blog.
Et il ne contient absolument aucune information intéressante.
Dingue, non?

mardi, mai 13, 2008

He did it

22h30 - 6h30.
Sans interruption. Pas un pleur, rien.
Standing ovation pour Gael.

lundi, mai 12, 2008

Café du commerce

Mes premières semaines de père me donnent l'occasion de me plonger dans de profondes méditations philosophiques. Et depuis que je suis passé maître dans l'art de bercer un Gael brailleur d'une main tout en tenant mon bouquin de l'autre, je suis devenu un spécialiste de l'actualité internationale.

Je viens de tomber sur un article de Courrier International rapportant que la raison première pour laquelle la ville de Séoul est passée de gauche (son orientation politique traditionnelle) à droite, c'est parce que son électorat habituel de cadres quadras est devenue propriétaire de ses appartements, et a décidé de voter pour le parti le plus susceptible de valoriser son patrimoine immobilier.
Ah bravo les Coréens, me suis-je dis. Monnayer ses convictions pour des impôts locaux un peu plus léger, c'est vraiment une belle démonstration de grandeur d'âme!

Par ailleurs, le Spiegel que je viens de terminer entame un dossier sur la place de la démocratie dans le monde actuel. Oui, je sais, je berce beaucoup ces temps-ci, et lis donc pas mal.
Nous partagions tous l'idée, il y a quelques années, qu'une fois qu'un pays en développement sort la misère, la démocratie ne tarde pas à s'installer car sa population, débarrassée de l'urgence de subvenir aux plus vitaux de ses besoins, réclame bien vite plus de liberté d'expression et une représentativité politique plus juste.
Seulement les contre-exemples abondent, Chine en tête, qui montre que tant que le niveau de vie augmente de manière claire, les libertés individuelles peuvent attendre. Longtemps. C'est le cas en Russie également, à moindre échelle.

Et bien, ils ont une bien piètre opinion de la vie publique, ces Coréens, ces Chinois et ces Russes! Mais à y regarder de plus près, l'Europe est quand même franchement passée à droite, et on ne peut pas dire que ce soient les problématiques de liberté d'expression qui occupent le devant de la scène. Notamment en Italie, pour prendre un exemple récent.
Mais vous rappelez-vous la préoccupation première des Français? Et oui, comme on nous le répète à l'envi: le fameux pouvoir d'achat.

Les Français ne vaudraient pas beaucoup plus que les autres, donc.
Et nous-même? Je me suis demandé la chose suivante: bien sûr, je ne braderais pas notre système politique pour tout l'or du monde. Mais que diriez-vous de l'alternative suivante.
Je multiplie tout ce que vous possédez par deux: votre salaire, la surface de votre appart', que tiens je transforme en petite maison avec, si vous y tenez une petite piscine. La belle voiture dont vous rêviez. Le compte en banque qui vous autorisera de belles vacances au soleil. Bref, je multiplie votre pouvoir d'achat par deux.
En échange, je ne vous renvoie pas au stade de dictature. Non, je ne récupère qu'une ou deux de vos libertés, et j'en atténue une ou deux autres. Tiens, je vous ramène à la situation d'avant mai 68! Une télé docile. Une police qui peut, occasionnellement, devenir féroce. Un président paternaliste. Un peu moins de liberté d'expression, un peu plus d'arbitraire, c'est pas bien méchant.
Vous en dites quoi? Ca doit faire du bien, un bon bain dans la piscine, par cette chaleur! Et j'aimerais bien que Gael puisse gambader dans un jardin prochainement...

L'audience de ce blog comptant la fine fleur des démocrates humanistes de notre beau pays, je n'ai pas de doute sur votre décision finale. Mais si tout cela se présentait très naturellement, en êtes vous si sûrs?
Probablement. Mais peut-être comme moi avez-vous eu besoin d'un temps de réflexion, pour répondre à ces questions en toute honnêteté.
En tout cas, ce petit jeu m'a permis d'un peu mieux comprendre une problématique qui m'obsède. Pourquoi tant de nos contemporains semblent s'inquiéter énormément, et quasi-uniquement, de leur pouvoir d'achat, alors que la question de l'expulsion musclée de nos sans-papiers leur parait infiniment moins importante? Et pourquoi, visiblement, tout le monde, tout le temps, partout, semble devoir voter à droite?
Notre hiérarchie naturelle de valeurs est peut-être moins noble que nous pensons. Et notre attrait pour la piscine assez irrépressible.

Bon, on cause on cause, je prendrais bien encore un pastis avec vous, mais j'entends des braillements qui appellent une petite berceuse...
A la votre!

samedi, mai 10, 2008

Cool


Très bonne nouvelle: Noir Désir serait en train de travailler à un nouvel album, dont l'enregistrement aurait lieu cet hiver. Sept ans après le précédent, et pour (juste) cause. Pas de concert de prévu par contre, Cantat n'en ayant pas le droit pour l'instant.
N'empêche, la nouvelle me ravit tant ce groupe occupe une place à part pour moi (entre autre parce que le meilleur concert que j'ai jamais vu était aussi le premier: Noir Désir bien sûr, lors de la sortie de 666667 club). Chacun de leurs albums m'ayant surpris et follement plu, leur talent, leur intégrité et leur curiosité m'ayant sans cesse emporté, je suis aux anges!

Plus que trois mois...


Toujours dans la lignée des posts auto-centrés (quand j'aurais le temps de lever les yeux du guidon, je vous ferai signe), je vous informe que nos vacances d'été se présentent bien.
Nous venons de louer nos quartiers pour la seconde moitié du mois d'aout. Pour des raisons que les plus sagaces d'entre vous pourront deviner, nos allons opter pour des vacances calmes, loin de nos habituels séjours aventureux aux quatre coins du monde. Que voulez vous, il faut aussi parfois que les intrépides routards que nous sommes prennent le temps de méditer sur le sens de la vie, la place de l'Homme dans l'univers, la vanité sarkolusconienne, et les bienfaits des changements de couches nuitamment.
Notre choix s'est porté sur un petit pays frontalier proche de la France, méconnu mais dont le charme un peu rustre est certain: l'Italie. Bien sûr, il ne faut pas attendre y rencontrer des trésors d'élaboration culturelle, mais le pays est plein de charme et les autochtones, bruyants et bourrus, sont terriblement pittoresques.

Après un passage à Modena où nous allons essayer de soustraire Gael à de trop nombreuses palpations et des bisous trop pressants, nous allons séjourner une semaine dans la campagne près de Lucca. Nous y avons loué une petite maison qui m'a l'air bien sympathique (c'est la première photo). L'épicerie la plus proche est à 7km, ce qui laisse augurer des journées calmes dans les pieds de vigne!
Sans nous laisser abattre, nous allons ensuite passer une semaine en Toscane près de Siène, dans l'agriturismo correspondant à la deuxième photo. Ca devrait bien se passer aussi.
Notez que la maison que nous louons à côté de Lucca dispose de 5 couchages. Vous êtes donc les bienvenus, sous réserve que vous nous préveniez suffisamment à l'avance (car l'idée est aussi de recevoir quelques membres de la famiglia, dans une ambiance plus calme que dans la maison familiale probablement prise d'assaut par tous les grands-oncles du second ordre aux oreilles de qui la présence de Gael serait arrivée). Nous parlons de la semaine du 16 au 23 aout.

Enfin, précisons que nos deux demeures de charme disposent, bien sûr, d'une piscine. Ah bah oui, faut ce qu'il faut!

vendredi, mai 09, 2008

Paris est magique

Je tiens un nouvel argument décisif, pour les nombreux débats Paris/Province. Elena a pris en photo les pelouses du jardin du Luxembourg hier:

C'est pas beau ça? Vous vous rendez compte?
Malgré tout le mal qu'on dit de la vie parisienne, on y retrouve tous les attraits des vacances sur la côté d'Azur: un soleil écrasant, un air stagnant, et surtout, surtout cette convivialité inimitable, cette sympathique densité humaine qui permet de véritablement profiter des beaux jours en se donnant l'illusion de se perdre dans la nature, loin de la frénésie habituelle de la civilisation. Une grande et belle respiration, une sérénité éclatante qui rabattra leur caquet aux tenants du "tout Province"!

C'est ce que j'expliquais, philosophe, à mon fils, peu avant qu'il ne hurle. C'est un grand sensible qui comprend vite, celui là.

lundi, mai 05, 2008

Trop tard...

Un (ancien) ami m'envoie ça:

dimanche, mai 04, 2008

Ultimate grimaces




Ne m'en veuillez pas si je vous donne l'impression d'un peu tourner en rond... Mais voyez-vous, mon emploi du temps actuel ne me donne pas trop loisir de chroniquer sur la vaste palette de sujets dont je suis coutumier. Surtout qu'avec ces saletés de ponts du premier mai, non seulement on ne peut pas créer de la valeur tranquillement et on accumule un retard à l'international qui fait bien marrer nos voisins américains (c'est typiquement français), mais en plus je ne peux pas tranquillement blogger pendant ma digestion au boulot.
Donc c'est 100Mo de grimaces pour vous, et pis c'est tout!