mardi, juillet 31, 2007

Vinspson


Yo,
pour reprendre en douceur contact avec le monde du blog maintenant que je me suis débarassé du joug de deux jeunes italiennes en goguettes sqauttant mon canap', je vous invite à créer votre avatar Simpson .
Le mien est une création de ma gentille épouse. Ca se voit qu'elle est toujours amoureuse...

mercredi, juillet 25, 2007

Bah merde

Ulrich Muehe, le formidable acteur principal de La vie des autres, vient de mourir.

mardi, juillet 24, 2007

Superdupont

Y a pas que nous que Sarkozy énerve. L'irritation gagne l'Europe entière devant la propension du bonhomme à occuper le devant de la scène, comme l'explique le Spiegel. Après la récupération de traité simplifié (qui doit bien plus à Merkel et Barroso qu'à Sarko), après les tentatives (réussies) de faire basculer EADS du côté français, les Allemands s'émeuvent du dernier sketch sarkozyen: la récupération des infirmières bulgares.

On apprend dans cet article teuton que l'affaire était réglée bien avant l'élection de Sarkozy, grâce notamment aux contacts discrets que le ministre des affaires étrangères allemand (Steinmeier) avait noué avec le fils Kadhafi, et grâce à la persévérance de l'UE. Un dédommagement aux familles des victimes (complété par l'état lybien d'ailleurs), la subvention d'un hopital, et hop l'affaire était dans le sac. (Si vous me croyez pas, c'est raporté en français ici.)
Et donc non seulement Sarkozy n'avait rien avoir avec ce lent travail de négociation, mais en plus il a failli faire tout capoter: voyant débouler le ravi de la crèche en quête de succès populaire, le gouvernement lybien a tenté de faire monter les enchères. Et il l'a d'ailleurs peut-être obtenu, puisque l'émir du Katar vient, à la demande de Sarkozy, de souscrire à une "aide humanitaire exceptionnelle".

Voila un activisme qui ne va pas améliorer notre image d'arrogance dans l'opinion internationale. Et qui risque de coûter cher à la France, si Sarko continue à faire parler le porte-monnaie pour aligner les libérations spectaculaires.
Il parait qu'il vise maintenant la libération de la prix nobel de la paix birmane Aung San Suu Kyi... Moyennant un ou deux porte-avions et la visite de Johnny, ça doit pouvoir se faire.

lundi, juillet 23, 2007

Pas le temps...


... je sais, je sais, ça ne vit pas beaucoup cette dernière semaine sur le blog... Mais bon, j'ai trois italiennes sur le dos, alors j'ai pas que ça à faire. Il en va du rayonnement de la France, et il me tient en outre tout particulièrement à coeur de souligner l'infériorité de l'Italie vis à vis de notre beau pays à chaque occasion pertinente. Appelons cela le syndrome materazzi...

Remarquez j'ai des excuses: les actualités musicales et sportives sont au point mort, et les journalistes alternatifs qui pourraient éclairer l'agitation sarkozyenne (et paf les enseignants, et poum les sans-papiers, et pif les juges, et pang les impots des riches, et crunch les chercheurs) sont sur les plages... Il va falloir se contenter de la mine attristée du superprésident à chaque fait fivers, et de sa mine réjouie à chaque événement sportif ou people...

Tout au plus puis-je me permettre de pointer sur quelques liens intéressants, puisés comme d'hab' dans mes liens favoris. Une 'nalyse de l'attirance sarkozienne sur les otages (post du 23 juillet), une autre sur les "festivités" du Vel d'hiv, et une dernière sur l'engagement politique des sportifs.
Une belle bande de connards, Laporte en tête. Le fait qu'il se soit vanté de n'avoir jamais ouvert un livre n'a pas empêché Sarkozy de l'appeler à de hautes fonctions...
Allez Vikash!

mardi, juillet 17, 2007

Rencontre du troisième type

Je ne suis pas revenu sur ce blog sur l'opération Velib', ces fameux vélos en libre service à Paris, non pas parce que je ne trouve pas l'opération sympathique, mais parce que ce micro-événement a fait l'objet d'une telle surenchère médiatique que je ne souhaitais pas en rajouter, à ma modeste mesure.
Pourtant, ça inspire certains comme ce vieux David Abiker qui a pondu sur le sujet une petite chronique du meilleur goût. Scrollant distraitement parmi les commentaires de son post, je suis tombé sur un animal incroyable, issu d'un écosystème que je ne croyais pas exister vraiment: le Gaétan B. Un mec incroyable, hors du monde, dont je reprends la prose pour vous éviter de le rechercher.
Eloignez les enfants sensibles, et prenez votre respiration, vous entrez dans un monde différent, minéral et agressif:

"

Vous mettez le doigt sur ce que je déteste dans le Vélib’ : une régression du droit de propriété, sur lequel est bâti toute civilisation un tant soit peu ambitieuse. Ce sera comme d’habitude le triomphe de la crasse et du vandalisme, perfusés par l’argent public. Voir ces belles réussites françaises que sont les RER ou les HLM.

La mutualisation forcée des coûts des déprédations et des vols entraîne une explosion de ceux-ci, par rapport à un système où chacun est propriétaire et prend soin de sa bicyclette. A tel point que les coûts de maintenance annoncés à Lyon sont de l’ordre de 4000 € par vélo et par an ! Boboland, qui n’est plus à un paradoxe près, invente le vélo plus cher qu’une petite voiture ! Affligeant.

D’ailleurs j’aimerais bien qu’on consolide le bilan écologique : combien de tonnes de CO2 pour tous les employés de maintenance (un bonhomme = 2L de pétrole par jour) ? Combien de tonnes d’acier, de plastique pour construire et réparer les vélos ? Logistique de transport ? Travaux d’aménagement ? Papier pour affiches publicitaires ?

Et en plus on se paye de croire que c’est gratuit (M. Decaux investissant probablement par pure philanthropie).

La bêtise des moutons bêlants, perpétuellement destinés à se faire tondre par les parasites sociaux que sont les délinquants et la gauche, m’écoeure.

"

Et oui je sais. Et je ne pense pas que ce soit du second degré...

Je crois que c'est la première fois de ma vie de petit teigneux psychorigide que je ne ressens pas l'envie, à la lecture d'un point de vue si mesquin, mauvais, haineux, de m'énerver, d'argumenter en retour (ou à tout le moins de fourrer mon point dans la gueule de ce connard). Non point.
Parce que je crois que ce qui m'énerve au premier lieu devant des interventions de ce genre, en temps normal, c'est surtout la bêtise du contradicteur, mais prise au sens "stupidité" et non pas "méchanceté". J'enrage que le contradicteur fasse fausse route parce qu'il raisonne mal, et je brule de le confronter à mon point de vue pour le ramener dans le droit chemin (relatif à mon point de vue, évidemment).
Mais Gaétan B. est au delà de cela. Gaétan B. vit sur une autre planète, triste, aigrie, où le partage et la générosité sont des crimes. L'agressisivité lui est consubstancielle. Je ne peux pas espèrer me faire comprendre de Gaétan B., pas même en rêve. Nous vivons dans deux plans parallèles, sans communication possible. Et je n'ai d'ailleurs pas trop envie de l'entrainer sur ma planète à moi, en fin de compte...

PS: A la réflexion, si je ne ressens effectivement pas la moindre envie d'argumenter avec lui, je reviens sur ma position vis à vis du poing dans la gueule. C'est probablement la seule chose à faire.
PPS: A l'origine, je cherchais une image d'Orangina Rouge ("Pourquoi est-il aussi méchant?") pour illustrer ce blog. Je suis tombé sur celle des faux frères, qui m'a bien fait marré... Je l'ai donc choisie, alors précidément que je ne mets pas dans le même panier cette boule de haine absolue qu'est Orangina-rouge-Gaétan-B. et Sarkozy. Malgré tout le mal que vous savez que je pense de ce dernier.

dimanche, juillet 15, 2007

Un peu de politque...


Un peu de politque en ce dimanche soir ensoleillé.

Je viens en effet de me replonger tardivement dans l'affaire Clearstream, grâce une fois encore à ce petit hâvre d'intelligence et de générosité qu'est Là bas si j'y suis (podcast ). Car l'affaire Clearstream, la vraie, est infiniment plus intéressante que la pantalonade bidouillo-politicienne, dont les médias nous rebattent les oreilles d'autant plus volontiers que Sarkozy y tient le beau rôle. Je vais essayer d'être clair.

La vraie affaire Clearstream (Clearstream I), révélée par le journaliste Denis Robert, porte sur une chambre de compensation luxembourgeoise. Si j'ai bien compris, il s'agit de sorte de banque de banques, qui déplace les sommes faramiseuses mises en jeu lors de transactions financières. Seulement, alors que ces échanges phénoménaux devraient être transparents au possible (parce que qui dit libéralisme dit transparence, comme chacun sait), Denis Robert a mis en lumière l'existence de comptes non-publiés, qui permettent d'effectuer des tas d'opérations dans le silence le plus total. Et donc, en plein coeur de l'Europe, d'allégrement laver de l'argent sale. En quantité pharaonique.
Il se trouve que cette affaire a vite été éclipsée par une affaire bien moins importante (Clearstream II, donc) mais infiniment plus people: des industriels et hommes politiques ont probablement falsifié certaines listes de comptes, en possession des journalistes, pour discréditer certains de leurs concurrents. C'est pas joli joli, mais il est bien dommage que ce fait divers people détourne notre regard d'un affaire majeure riche d'enseignements sur la façon dont le monde des puissances financières fonctionne.

Car Là-bas si j'y suis insiste sur le fait que cette affaire révéle à la marge le fait que les opérations financières sont extrêmement centralisées. Toute idée de régulation de la finance est écartée d'un haussement d'épaule par les spécialistes à la Jean-Marc Silverstre sous prétexte que les flux financiers sont incontrolables, filent de tous les côté, et contourneront sans embage tout loi internationale. Ah franchement, il ne faut vraiment rien connaître aux réalités de la finance pour dire des conneries pareilles. Pff, réguler les marchés financiers, impossible je vous dis!
Avec Clearstream, on apprend qu'en fait les opérations financières transitent toutes par un petit nombre de chambres de compensations. Elles ne sont pas perdues dans un tas de paradis fiscaux inaccessibles et mal fréquentés, mais gentiment rangées dans les bases de données de nos voisins très propres sur eux. Et donc elles seraient aisément contrôlables et imposables si la volonté politique y était. Voila qui est vertigineux...

Enfin, dernier tiroir de l'affaire Clearstream I, le journaliste Denis Robert se voit submergé de procès coûteux pour avoir osé s'attaquer aux puissants de la finance. Voila qui démontre qu'il ne fait pas bon chatouiller ces gens là, et qu'on est quand même vachement mieux à chanter les louanges de la rupture du 14 juillet.
Un comité de soutien à Denis Robert se trouve .

PS: Vous noterez que pour l'occasion, j'ai remplacé les anti-liens du blog par de vrais liens intéressants.

Un week-end de célibataire

... de temps en temps, finalement, ça a du bon!
Mais quelque chose me dit que je ferais bien de commencer à ranger. Je sens comme une menace diffuse s'incarner peu à peu...

mercredi, juillet 11, 2007

Sinon...


...neuf messages sans un seul commentaire, ça commence à faire...
Je sais bien que ma maman est en vacances, mais soyez sympa, faites un geste, me laissez pas tout seul.

L'étude à la con du jour

Et non, avec un titre de la sorte, je ne vais pas vous parler du choc fiscal de Sarkozy (non, non et non). Bien qu'il y ait bien des choses à dire...
Je ne reviendrai pas non plus sur les navrantes nouvelles des peoples politiques (non, non et non. Pas de lien là, vous voyez auxquels éléphants je pense). Bien qu'il y ait bien des choses à dire... Et des corsées...

Je vais plutôt me faire l'écho d'une étude anglaise très morale, qui croise intelligence (à travers l'infaillible indicateur du QI) et bonheur sentimental (à travers le mariage). On y apprend que les chances pour un homme de se marier augmentent avec son QI (+35% pour chaque pallier de 16 points), alors qu'évidemment celles des femmes chutent drastiquement avec leur QI (-40% pour 16 points de QI). D'où la double conclusion imparable: les hommes préférent les connes, et les femmes préférent les riches.
Voila voila. C'était l'étude à la con du jour. Demain, je m'attaquerai à un autre préjugé, que je m'efforcerai d'appuyer par une étude anglo-saxone des plus solides.
En vous remerciant, bonsoir.

mardi, juillet 10, 2007

Avocat et berger


L'année musicale prend ses quartiers d'été et fuit notre belle capitale ensoleillée pour s'aventurer dans l'Autre France à l'occasion des festivals. Faut faire des efforts pour élever l'esprit des Provinciaux, nom de dl'a.
Mais la vie culturelle parisienne ne s'arrête pas à si bon compte, et c'est le ciné qui prend courageusement la relève des accordéons défaillants par l'intermédiaire de deux très bons films: Raisons d'état et L'avocat de la terreur. Un film et un documentaire, sobres, qui mettent en valeur la force de leur sujet et font froid dans le dos.

Raisons d'état est un film fraichement sorti où De Niro nous parle de la naissance de la CIA, épaulé par quelques potes à lui: Matt Damon, Angelina Jolie, Alec Baldwin, Joe Pesci, John Turturro, pour ne citer que ceux dont je me souviens.
L'histoire ne lâche pas d'une semelle Edward Wilson, brillant étudiant de Yale qui se retrouve de fil en aiguille (et de société secrète en coups de main patriotiques) mélé à la création de la CIA. Et qui découvre qu'on ne s'épanouit pas forcément follement dans cette ambiance paranoïaque, et qu'il est délicat de mener une vie de famille équilibrée en bossant 15 heures par jour 7 jours sur 7 pour l'Etat.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que notre bon Bob de Niro a choisi une entreprise ambitieuse (voire casse-gueule) pour son retour à la réalisation en cherchant à brosser une telle saga sur deux décennies (et pendant 2h45). Surtout que la ribambelle de star qu'il a à son service est à double-tranchant: le film peut vite devenir un défilé de star sans intérêt.
Et bien force et de constater que Bob s'est joliment sorti de ce piège. Le film est parfaitement équilibré, et raconte une histoire passionante sans effets de manche et grosse cascade. On est plutôt dans une ambiance de film noir maîtrisé, ce qui sied bien au propos fin du film et nous fait revivre une époque peu sympathique mais très intéressante.

Mais malgré tout son talent, Bob n'arrivera pas à effacer le choc du documentaire magnifique de Barbet Schroeder consacré à Vergès: l'avocat de la terreur. 2h15 d'interviews, sans commentaires, qui scotchent de la première à la dernière seconde.
D'abord parce que la vie de Vergès donnerait matière à une dizaine de romans policiers: Résistance, engagement aux côté du FLN, puis des palestiniens, huit années de disparition (Cambodge ou Palestine?), puis un retour dans la lumière pour défendre dictateurs africains, terroristes d'extrême gauche et nazis. Ca fait beaucoup pour un seul homme!
A ce curriculum vitae s'ajoute l'ambivalence du bonhomme, qui a glissé de progressivement de causes héroïques, puis défendables, à des prises de position complétement condamnables. Le tout avec élégance et une forte dose de cynisme.
Toute l'habileté du metteur en scène est de s'effacer derrière son sujet, sans trop en faire. Mais sans complaisance non plus: en multipliant les entretiens ou images d'archives contredisant la version de Vergès avec a-propos, il nous donne à voir crûment les nombreuses hypocrisies et aspects abjects du personnage. Vergès garde toute sa force mais n'en sort pas grandi, et à travers lui, on se laisse entrainer dans une réflexion vertigineuse sur le terrorisme (c'est mal). Ou préférez-vous le terme de résistance (c'est bien)?
Superbe.

dimanche, juillet 08, 2007

Avis à la population

Lectrice, lecteur, je me dois de te mettre en garde.
C'était dans l'air depuis un bon moment, mais voila, c'est fait, Elena et moi-même avons succombé à notre achat compulsif du trimestre: un joli reflex numérique. Comme on culpabilise comme des bêtes de s'être payé un superbe engin dont nous n'explorerons qu'une infime partie des possibilités, il est fort probable que nous jouions dans un futur proche aux apprentis-artistes-photographes. Et que nous alimentions le blog de nos plus beaux clichés, pour nous convaincre que ce n'était pas un coup de tête de jeunes cadres pleins de sous.
Vous voila donc prévenus. Fuyez tant qu'il en est temps!

samedi, juillet 07, 2007

Just the very best



La petite chronique musicale de la semaine porte sur deux albums qui ont en commun d'être excellents et éponymes (voui voui). Par contre, ils se rangent aux deux extrémes de la musique que j'aime. A main gauche, le déjanté foufou de Chin-chin. Et à main droite, les textes poétiques et la musique minimale d'Imbert Imbert.

Commençons par les barrés de Chin chin (et leur album éponyme - Chin chin). Après le formidable concert ci-dessous narré (avec talent-merci), l'écoute de leur CD ne rend pas plus facile la classification de leur musique: funk-électro-rock? Happy easy listening? Joyful disco music? Faites vous donc votre idée en écoutant Miami sur leur playlist myspace, et votez pour votre style favori dans les commentaires!
Quoiqu'il en soit, c'est joyeux, péchu, original, et ça garde pas mal de son intérêt sur CD. Dur de ne pas bouger son popotin et de ne pas tendre vers l'optimisme à l'écoute de leur album, même si c'est d'abord et avant tout sur scène qu'il faut les voir! Du talent, de la péche, des paillettes, et parait-il des textes amusants.

Mais nous ne sommes pas que de joyeuses moelles épiniaires. Aussi, quand, suants et heureux, vous aurez passé la nuit à onduler en pantalon moulant pattes d'eph, je vous propose de vous élever avec le sombre et poétique Imbert imbert (et son album eponyme - Imbert Imbert). Imbert, c'est le contrebassiste du groupe De rien, qui fait un petit écart perso, armé de son brillant crayon et de sa contrebasse.
Fini de rigoler donc, et place à des textes superbes mais souvent sombres sur la vie, l'amour et les mouches (malheureusement, ma préférée - Goût de crasse - n'est pas en écoute sur son myspace... Jetez donc une oreille à Malgré moi, une des plus optimistes du lot). La musique s'efface pour mettre en avant les textes, d'où une impression d'aridité à la première écoute. Il serait dommage de s'arrêter tant le garçon dit de belles choses avec simplicité et sans concession...

jeudi, juillet 05, 2007

Chin chin bumcello birdy nam nam

Ne cherchez pas, je ne craque pas, je ne suis pas devenu un fou tout bégayant, pas plus que je ne cherche à faire venir les extraterrestres en choisissant un titre si étrange pour ce post. Il s'agit tout simplement des trois groupes que nous sommes allés voir hier soir au Cabaret remixé: Chinchin, Bumcello et Birdy Nam Nam. Parfaitement.
Loins de mes chers accordéons et à mille lieues des guitares saturées chères au coeur d'Elena, nous nous sommes aventurés sur les terres étranges et fascinantes de l'électro. Un peu par acquis de conscience, pour prouver à la Terre entière notre ouverture d'esprit, car nous pensions nous ennuyer ferme au pays des boumboums électroniques.
Tout faux. Le concert fut formidable, péchu, virtuose.

En bon cadre assistant à un concert en milieu de semaine, j'ai accueilli la première partie (Chin chin donc) avec le silencieux mépris de celui qui ne voit dans leur prestation que l'heure de sommeil qui s'envole. Et bien cet effet n'a pas duré bien longtemps.
Formation étrange batterie-guitare-clavier-jembé-xylophone(-tambourin-flute traversière), ils nous ont servi avec enthousiasme un rock-électro-funk bizarre qui suait le talent. Monstrueux sur scène, ils ont vite mis dans leur poche le sage public parisien avec une belle énergie à paillette. Une double palme au bassiste phénoménal qui vout fait groover n'importe quoi avec ses gros doigts bondissants, et surtout au chanteur au look incroyable (costume jaune, feutre, et cheveux longs dignes d'une pub de shampoing) à l'incommensurable énergie.
C'est un bonheur complet sur scène, et vaut peut-être également le coup sur CD (je vous confirme ça dès que possible).

Après un lever de rideau de ce calibre, la partie était loin d'être jouée pour les deux groupes qui allaient leur succéder: Birdy Nam Nam et Bumcello. Birdy Nam Nam, c'est un collectif de turntablism, comprendre de jeunes penchés sur leurs platines avec leur casque sur une oreille. Ils sortent des sons bizarres de leurs engins, qu'ils modulent avec leurs petites mains afin de sortir le jimmick qui tue. Toute la finesse du truc, c'est qu'ils sont quatre à mixer simultanément, de sorte qu'il leur faut se comprendre pour sortir le bon son au bon moment. C'est très sympa à voir.
Et ils ont donc partagé la scène avec Bumcello pour une soirée en impro total. Il s'agit du duo ultra-talentueux formé de Cyril Atef à la batterie et Vincent Ségal au violoncelle. Je sais, sur le papier on peut difficilement imaginer formation plus bancale que celle là, mais ils sont d'une inventivité folle pour bricoler des morceaux hypnotisants avec leurs instruments de prédilection et deux bouts de ficelle. Ce qui fait qu'on se les arrache (ils ont participé à des dizaine de CDs, dont celui de -M-, et ménent des projets en parallèle), mais ils continuent à faire de ci de là des concerts en impro totale qui fascinent les spectateurs.

Et donc hier, ces deux groupes se sont rencontrés pour le plus grand plaisir de nos esgourdes. C'est très impressionnant de voir ces champions du feeling se proposer diverses pistes d'impros les uns aux autres, en essayant de ne pas prendre toute la place. Ca tatonne, ça tatonne, ça se cherche du regard, et petit à petit ça se met en place, les gimmicks sont de plus en plus entrainants et justes, les variations tombent pile, sous les hourras public attentif mais prêt à s'enflammer dans les plus beaux moments de bravoure.
Très impressionnant. Je dois avouer que les Bumcellos ont de mon avis plus crevé l'écran que Birdy Nam Nam, probablement parce que les instruments traditionnels me sont plus familiers (et on voit ce qu'ils font!) et se fondent moins dans une rythmique de fond hypnotisante. D'autant plus que leurs envolées virtuoses gagnent en profondeur grâce au solide boulot des platines...

C'est donc sur cette heure et demie en apesanteur, fascinés par cette musique dépaysante et étonnés par la virtuosité des ziquos que s'est achevée cette fort belle soirée au pays de l'électro. Super.
On y reviendra très probablement.

Autosatisfaction


Ce sont des choses qui sont toujours sympa à entendre (même si elles ne sont pas toutes vraies).
Le sketch de Bill Maher, présentateur de la chaine HBO, est rapporté par desourcesure, sur une page sur laquelle on trouve aussi les vidéos des anti-français.

mercredi, juillet 04, 2007

Lève les genoux!

Je le savais. Je le savais!
Au moment où les journalistes se gargarisaient des sorties en footing de notre hyperprésident, je m'étais toujours étonné que personne ne commente son style de course lourd et rigide. Pourtant, vu le nombre de joggueurs en France, il devait crever les yeux de nombreux observateurs que la foulée présidentielle était loin d'être aérienne, et que les moyennes annoncées (footing de 5km en 45 mins) étaient ridicules...
Mais bon, j'ai mis mes impressions sur le compte de ma subjectivité, et les distances parcourues en un temps record sur le compte des serrages de main émaillant le parcours.

Or, je viens de tomber sur un article du journal suisse l'Hebdo, rapporté par Courrier International, où une professeur de sport confirme cette analyse:
" Il faut le reconnaître, Nicolas Sarkozy court mal. Sa foulée est d'une inefficacité ahurissante pour un homme qui se veut synonyme d'efficience. [Lorsqu'ils courent avec lui,] François Fillon et ses gardes du corps doivent tirer sérieusement sur le frein pour ne pas le dépasser. Son déplacement est laborieux. Ses rictus de souffrance accompagnent des efforts bien mal récompensés parce que mal investis. (...)
Comment expliquer un pareil écartement des jambes? Ses pieds orientés à 11h05, voire 10h10 évoquent Chaplin, mais ne favorisent pas sa course. Idem pour le moulinet du bras droit. Quant à sa foulée rasante, due à un cycle arrière quasi inexistant, elle ne lui permet pas de rebondir, mais le scotche carrément au sol."
Analyse sans concession confirmée par une étude plus technique menée dans l'Equipe (et rapportée ici dans le Nouvel Obs).

Alors évidemment la qualité de la course de notre président ne préjuge en rien de la qualité de sa politique. Sauf que c'est bien Sarkozy qui a choisi de le mettre en scène, ce fameux footing-décontracté-dynamique-moderne.
Il est donc amusant, sinon révélateur, de découvrir que cette splendide métaphore voulue par le principal intéressé se heurte à de bien tristes limites si on pousse l'analyse un peu plus loin.
Et il est bien triste, sinon révélateur, que bien peu de "journalistes" ayant couvert l'"événement" n'aient rélevé la piètre qualité de la foulée présidentielle, ne fut-ce qu'au détour d'une petite phrase distanciée dont les journaleux raffolent.

dimanche, juillet 01, 2007

Sacrés Belges



Ils sont vraiment très très forts.