lundi, mai 29, 2006

Seminaire au vert


Salut tout le monde,
j'ai pas trop le temps de m'etendre, la, et de vous raconter mon week-end marque par moultes peripeties (on est alles a Amiens - et ouais -, on a vu Le Caiman, et Arret sur Image, et mon frangin, et puis la fin de Lost et de Desperate housewives, enfin des putains de trucs dingues!), parce que la demain je file au Seminaire au Vert.

Kesako? Et bien il s'agit d'une institution propre au labo dans lequel je bosse, et qui veut qu'une fois par an les eminents chercheurs d'une meme equipe se retrouvent deux jours pour partager ensemble le statut de leur recherche, les perspectives du futur et les problematiques de demain. Ceci permet de cross-fertiliser les differentes approches et de mettre a jour des idees novatrices pour faire avancer la science et sauver l'humanite (des paquets de corn-flakes transparents par exemple).
Bref, on monte tous dans la voiture pour aller dans un hotel avec piscine au bord de la mer, on roupille autour de presentations dans la journee et on se met un mine le soir!
Enfin, je veux dire que l'aspect scientifique se double d'une dimension sociale et conviviale permettant de souder les membres de l'equipe.

Arriba arriba!

samedi, mai 27, 2006

Géopolitique à la mi-temps



La première carte représente la surface des pays proportionnellement à leur importation d'alcools, la deuxième par rapport au nombre de touristes qu'ils reçoivent!
Est-ce le fait que je poste à la mi-temps qui a occasionné une poussée de patriotisme et m'a fait choisir deux cartes nous mettant plutôt en valeur?
De nombreuses autres cartes du même genre, sur le même principe de la proportionalité à une gradeur autre que la surface, mais en conservant l'agencement et la forme des pays, se trouvent sur http://www.worldmapper.com.
Quand on se confronte à sur des thèmes moins glorifiants (par exemple la comparaison "import de jouets/exports de jouets"), ça remet les idées en place...

jeudi, mai 25, 2006

On n'a pas de copines ni de CDI, mais...

L'article titre du Spiegel est consacré cette semaine à la neurogénése. Il s'agit du phénomène par lequel, contrairement à ce que l'on a longtemps cru, l'homme créée de nouveaux neurones dans son petit cerveau, jusqu'à un âge avancé.
C'est encore un domaine peu connu, mais il est établi que cette apparition de nouveaux neurones tous frais est liée à la nécessité d'apprendre de nouvelles choses. Ce qui ne se passe d'ailleurs pas seulement en pratiquant des activités purement intellectuelles: le sport et le sexe permettent aussi de rajeunir notre stock. Et évidemment, plus on a un cerveau dynamique, moins on est exposé à Alzheimer.
Et de fait, une étude américaine montre que chaque année d'étude diminue le risque d'Alzheimer de 17%. Voila donc un grand message d'espoir pour les thésards du monde entier, qui certes sont maigres, tout blancs, et tout courbés, mais ont 5 fois moi de chance de chopper Alzeihmer qu'un bachelier!
C'est très moral tout ça...

PS: Autre donnée statistique intéressante: pour chaque heure de plus passé en moyenne devant la télé, le risque de déclarer Alzheimer augmente de 30%! (Mais on ne nous dit pas si c'est une heure par semaine ou pas jour...)
PPS: A quand une étude sur l'impact de la rédaction d'un blog sur les maladies de dégénérescence du cerveau? Et la Da Vinci Code fait-il perdre des neurones? Quelle est la probabilité de mourir débile quand on vote à droite?
PPPS: Ceci est le 100ème post du blog...

Mais foutez leur la paix!


S'il y a un point sur lequel je rejoins les (nombreux) critiques de foot qui m'entourent, c'est sur le ridicule de la couverture médiatique de tout ce qui ne se passe pas sur le terrain. Des heures et des heures d'antenne sur du vent...

Alors que de nombreux "journalistes" sportifs avaient juré la main sur le coeur, au lendemain de la victoire de 98, qu'on ne les reprendrait plus à cracher sur un sélectionneur avant de l'avoir vu à l'oeuvre, on nous construit une image de Domenech, monstre dictatorial irrationnel, qui permet probablement de faire vendre du papier en polarisant l'opinion, mais ne favorise sûrement pas la sérénité de la construction du groupe.
Ce qu'il y a de bien avec une liste des 23, c'est qu'on sait qu'on va nécessairement avoir des polémiques à lancer parce qu'il manquera forcément du monde. Alors que dans le fond que ce soient Pirès et Giuly ou Chibonda et Ribery qui regardent le match depuis les vestiaires, on s'en fout. Sauf qu'on peut vendre un paquet de journaux avec ces conneries! A ce sujet, j'ai entendu 5 minutes d'analyses des "journalistes" sportifs de RTL sur le sujet, et c'était à mourir de rire car truffé de mauvaise foi (bien sûr) et d'incohérences. Domenech était tour à tour incohérent (avec les deux surprises) ou psychorigide (parce qu'il reprend ses chouchous); trop prudent (il prend la vieille garde) ou aventureux (les deux surprises)...
Il faut choisir des radios plus calmes à des horaires matinaux pour qu'on nous rappelle que le sélectionneur doit aussi gérer toute une composante humaine et de vie de groupe qui supporte mal les grosses stars mécontentes d'être sous-utilisées...

Et maintenant, voila-t-y pas qu'on va essayer de souder le groupe des 23 (en fait 50 puisqu'ils sont en famille) dans un "stage d'oxygénation"... au voisinage immédiat de 160 journalistes! Dont la rédaction espère bien ne pas payer les notes de frais pour rien...
Et ce matin, surprise, la polémique Coupet-Barthez rebondit donc, bien que personne n'ait rien dit à quiconque.

Bref, il ne reste qu'à essayer d'ignorer ce tintamare sans queue ni tête. Et je ne suis pas sûr qu'il soit moins insupportable au passionné de foot qu'aux désintéressés.

PS: Un petit extra pour les footeux. Ne trouvez-vous pas qu'on eut pu aussi considérer que Lehman était un tout petit peu responsable du fait que la finale de la Coupe des Champions s'est jouée à 10 contre 11? Ou c'était juste l'arbitre?

mardi, mai 23, 2006

Le tango du thésard Cifre

Ingénieur de recherche ou post-doc? Privé ou public? Paris, Gênes ou ailleurs?
Mon coeur balance...

Suivi d'outils interventionnels dans le coeur, d'endoprothèses dans l'aorte abdominale ou recalage d'images de modalités différentes? Ou encore autre chose?
Je change d'avis tout le temps...

On reste où on est bien ou on va voir autre chose? On reste là où il y a un peu de taff dans la culture ou on se lance ailleurs?
Pffff...

Le privé, c'est un avenir d'ingénieur dynamique faisant des trucs intéressants, ou de cadre stressé viré dans 15 ans? Le public, c'est l'éclate de la recherche en liberté dans des supers conditions, en faisant partager sa passion, ou c'est végéter dans un labo pourri à donner des cours chiants?
...

Réponse dans quelques mois pour les trois premières rafales de questions, et dans quelques années pour les dernièes!
M'enfin, si c'est vrai que c'est tendu de se prendre le chou tous les jours sur ces alternatives, c'est quand même des problèmes confortables de petit veinard qui n'a que l'embarras du choix!
Sur ces paroles porteuses d'espoir, qui relativisent nos doutes mais ne nous avancent pas des masses concernant le choix, je m'en retourne rédiger comme une bête!

dimanche, mai 21, 2006

Des flims et des best-sellers


Les plus férus visiteurs d'entre vous savent reconnaître un week-end parisien de votre serviteur à partir du blog. D'une part, il y a quatre posts passionnants à lire le lundi matin au boulot. D'autre part, il n'y a pas de photos de nous en Normandie le lundi. Et enfin, je vous parle ciné.
Ce week-end ne fait pas exception, et nous sommes allé voir non pas un mais deux flims. A 9 euros 50 la place à Paris, on aurait tort de se géner!
  • Volver, de Pedro A. avec Penelope P. Je sais pas comment ils font à avoir des prénoms aussi nazes les espagnols (Pedro filme Penelope qui joue Raimonda...), et que ça ne choque pas dans leur langue. Mais bref. Alors j'ai trouvé le film bon, équilibré, bien mené et superbement joué. Mais je n'ai pas été skotché comme dans les Almodovar antérieurs... Cela dit, l'unanimité des critiques pour le trouver magistral me laisse à penser que je suis passé un peu à côté d'une partie de la classe de ce film mature, et sans grands effets tape à l'oeil cette fois. C'est un peu irritant de se dire ça, mais je m'en fous, puisque j'ai quand même passé un bon moment, na!
  • Transamerica, avec Fellicia Huffman. C'est le film sur ce travesti en instance de transexualisation qui se retrouve contraint de faire un bout de chemin avec un fils dont elle ignorait l'existence. Ca a l'air très artificiel comme ça, mais c'est mis en place de manière toute naturelle dans ce film tout en finesse. Le personnage complexe central fait tout l'intérêt du film et, notamment grâce au grand travail d'actrice de Felicia H. (une des desperate housewives, qui paye là beaucoup de sa personne), on s'identifie avec émotion au destin tragique de ces personnes nées dans la mauvaise peau. C'est très troublant au début, mais très naturel par la suite, et il y a ce qu'il faut de péripéties dans ce road-movie pour passionner le spectateur. Très très bon film, donc, qui personnellement m'a plus touché que Brodeback mountain, sur un thème relativement proche.
Et je me permet de dire deux mots du Da Vinci Code. D'une part parce que l'emission de la semaine d'Arrêt sur Image lui est consacré (à la mise en scène de ce "phénomène" par les médias, et surtout à la réplique de l'Eglise), et d'autre part parce qu'une personne qui m'est très proche (Elena F.) est allée voir le film le jour de sa sortie, malgré tout le mal que je pense du bouquin et du film. Je récapitule mon argumentaire pour les rares veinards qui n'ont pas eu le droit de l'entendre en live.
  • D'abord, je n'ai pas vu le livre, pas plus que je ne lirai le film. Mais ça ne m'empêchera pas d'avoir un avis! (Voire le célèbre débat connexe mené bien souvent: "A-t-on le droit de dire qu'Independance Day est nul sans l'avoir vu?" - Vous avez trois heures et deux copies doubles...)
  • Ce qui fait le plus pour mon aversion pour le "phénomène", c'est précisément son étendue. Je veux bien croire que le suspence soit bien mené, que ce soit divertissant, et ça ne me dérangerait pas si 50 000 personnes l'avaient lu en France. Mais là, c'est une domination écrasante de 30 millions d'exemplaires dans le monde, et je peux vous dire que pendant un an il était rare de trouver une rame de métro sans au moins un lecteur du bouquin. Mais attention, en version-de-luxe-avec-dessins-en-couleur-relié-pleine-peau, hein. A ce niveau de succès, le bouquin devrait être un chef d'oeuvre, et pas juste un bon divertissement. Et j'ai vraiment du mal à croire qu'il puisse être meilleur dans le genre thriller que les Montalbano, les Fred Vargas ou, dans un style plus exigeant, les Ellroy. Une parenthèse pour finir sur ce point: comment se fait-il que tous les lecteurs soient unanimes pour dire que l'histoire est bien menée et qu'on ne peut pas lâcher le livre au bout d'un moment, mais qu'ils conviennent souvent que les énigmes posées sont assez pauvres?
  • Voila donc pourquoi je ne veux pas rentrer dans ce cercle vicieux du "bouquin culte", mais c'est en définitive une attaque contre le marketing accompagnant le livre plus que contre le bouquin en lui-même. Mais il y a aussi un truc qui me chiffonne concernant l'intringue. Je crois que vous savez qu'on ne peut pas spécialement m'accuser de collusions vaticanes, et effectivement qu'on soupçonne Djiseusse d'avoir fricoté avec Marie-Madeleine, je m'en tamponne. Mais ce qui me semble malsain, c'est l'envie de toujours voir des conspirations partout. Rien ne peut être simple, il faut forcément que des forces occultes soient à l'oeuvre. Il ne faut rien croire de ce qu'on nous montre, tout n'est qu'apparence, les politiciens sont pourris (malgré Clearstream je crois que non!), l'église aussi, et ne parlons pas des footballeurs! Pas la peine d'ambitioner de changer un peu les choses, de toute façon les élites méchantes vont nous envoyer dans le mur, alors autant regarder la télé en ne croyant en rien. Vous pouvez me rétorquer que je m'emporte et m'éloigne du bouquin. Ce n'est qu'un roman, une fiction qui ne prétend pas être réaliste, après tout. Et ben justement si, son auteur joue de la possibilité que sa thèse soit vraie dans toutes ses interviews, et ce ressort publicitaire malsain me donne une raison digne d'envoyer valser la Da Vinci Code. Et paf!

Jeu coupe du monde

Voici mon 11 au jeu de sélectionneur Fifa World Cup. Il faut choisir ses 23, puis ses titulaires, parmi le liste de tous les joueurs présents à la coupe du monde. La seule limitation est qu'il est interdit de prendre plus de 3 joueurs de la même équipe (c'est pourquoi je n'ai que trois titulaires français!)
Ensuite, en fonction de la prestation de vos titulaires lors de la coupe (buts marqués, passes décisives, tackles, arrêts du gardien...), on récupère des points.
Si vous vous sentez de taille à vous mesurer à mes talents de détecteur de grand joueur, ça se passe sous http://fr.fifaworldcup.fantasysports.yahoo.com. Formez votre équipe, puis rejoignez le groupe nommé Zegroupe, dont numéro est 7292 et le mot de passe est allezlesbleus.

samedi, mai 20, 2006

Et bon appétit bien sûr


The week-end du goût strikes back! Nos sympathiques héros vont affronter successivement:
  • Huitres - Andouillettes au chablis, avec frites maison.
  • Un barbecue japonais tellement typique que les serveurs parlent à peine français.
  • Ti bouchons - Rougail saucisse (avec du matos importé de là-bas).
  • Truites au vin blanc avec petites patates.
Bon courage à eux!

Grand corps malade toujours

Toujours en quête de nouvelles sensations multimédia, je vous intègre la vidéo de son passage à taratata. Nagui est insupportable, certes, mais on a droit à deux slams et à des réponses détendues du bonhomme.

jeudi, mai 18, 2006

King of marketing

Chers amis,
sachez que je viens de passer un sacré coup de jeune à mon site professionnel. Il est allégé en texte, et surtout maintenant il y a de belles images qui bougent.
http://www.irisa.fr/vista/Equipe/People/Vincent.Auvray.html

PS: J'ai fait ça vite fait aujourd'hui, donc il doit rester moultes boulettes.

mardi, mai 16, 2006

Grand corps malade superstar


J'suis ouvert comme mec, d'ailleurs j'ai des avis sur tout. Prenons par exemple le rap. Quand j'ai entendu parler de cet objet musical nouveau, je me suis penche dessus avec interet, en y cherchant les rythmes qui sentent la revolte et les paroles des nouveaux poetes qu'on nous promettait.

Bon, j'suis ouvert comme mec, mais par contre quand j'ai decide que j'aimais pas un truc, je ne suis pas loin d'en conclure que c'est irremediablement nul et que seuls les cons l'aiment. Prenons par exemple le rap. Comme je n'ai trouve en fait de musique sentant la revolte que des tempos en boite et des gimmicks superficiels, et en fait de poesie que du blabla niais (MC solar, vous vous souvenez?) ou un ramassis d'insultes, j'ai decide que c'etait de la merde.

Mais comme je suis ouvert comme mec, apres 15 ans a tenir ce jugement, je suis pret a grave le nuancer. Ma certitude sur le sujet etait deja lezardee par Outkast. Mais la, c'est le slameur Grand Corps Malade qui me fait revenir sur l'aspect poetique des choses.

Avec un nom comme ca, des pubs minables a la tele et une campagne d'affichage impossible a distinguer des esthetiques gansta habituelles, je n'aurais jamais eu l'idee de lui jeter une oreille mais des amis dignes de confiance m'en ont parle avec des tremolos dans la voix. Alors comme je suis ouvert (comme mec), j'ai tente le coup.
Et j'ai ete conquis. D'ailleurs, c'est pas vraiment du rap, mais du slam, c'est-a-dire des textes parles, sans musique normalement. Pour les besoins de l'album, un accompagnement musical tres pertinent, du piano classique au funk classieux (on est loin des boites a rythmes) a ete cependant ajoute, ce qui facilite l'ecoute et se marie tres bien avec le phrase.
Mais tout l'interet vient des textes, effectivement vraiment beaux, interessants, et po-si-tifs. Ils jetent une lumiere rarement vue sur la vie en banlieue, sur le monde du slam et du handicap. Le phrase envoutant et sa voix grave fascinante du bonhomme vous attendent a l'essai la.
Bref, ce mec a beaucoup de talent, et nous raconte des histoires humaines, ni niaises ni destructrices, qui me reconcilient avec ce genre musical. D'ailleurs, pour les besoins de mon intro accrocheuse et truculante, j'ai fait l'amalgame entre rap et slam, mais je crois que precisement toute la difference est la, entre des mecs qui se la jouent sur du gros son et des gars reflechis, qui ont plein de trucs a dire et pas besoin de decibels pour se faire entendre.

lundi, mai 15, 2006

Je suis gueri!


Bien que d'habitude les comportements honteux de notre classe politique me foutent dans tous mes etats, j'ai du mal a ecrire sur Clearstream. Pourtant c'est gros, minable et ridicule, et qui plus est la denegation de l'evidence par Villepin et consort est un bras d'honneur de plus a l'electorat... Je pensais avoir atteint le point de saturation: on ne peut plus s'etonner quand on n'attend rien de bon de la Chiraquie. Mais alors rien...
Cette indifference m'inquietait un peu quand meme, parce que ca a beau etre mauvais pour mon ulcere, je trouve ca bon de s'enerver devant les trucs scandaleux. Ca veut bien dire qu'on croit encore en une societe meilleure, et qu'on s'interesse encore aux autres (meme si ils votent souvent comme des chevres). Suis-je devenu definitivement tout sec? L'absenteisme, le desinteret, le virage a droite pour convenance personnelle, l'achat de Que choisir - special payez moins d'impot (Les cadeaux du fisc - c'est legal!) me guettent-ils?

Et ben non, pas encore! Il va me falloir encore un passage de Sarko, la demission de Prodi dans six mois, l'assassinat de Lula, une election triomphale de Karl Crove et la nomination au prix Nobel de la Paix de Poutine pour en arriver la. Sans parler de la victoire de l'Italie au mondial...
Ca va mieux donc. J'en veux pour preuve, je me suis reenerve hier. Allant toujours plus loin a la rencontre de nos electeurs, Jean-Louis Debre a reussi a faire operer la jonction finale entre la tele poubelle et l'abandon des politiques. J'avais deja eu du mal a passer le week-end dernier sans balancer ma radio par la fenetre, avec la sur-couverture mediatique accordee au double meurtre d'enfants, qui a opportunement occupe les titres des infos en un week-end calme.

Ben tuer des enfants, on est d'accord, c'est horrible. Mais bordel il n'y a rien a en dire! Deux monstres completement hors normes commettent le plus affreux des forfaits, qu'est-ce que ca nous apprend sur la societe? Sur nous-meme? Que dalle! Meme le foot, c'est plus riche d'enseignements, et c'est detache de cette fascination morbide glauquissime qui attire le chaland. Mais ca fait de l'audience...
Bref. Et ben figurez-vous que le grand niais de Debre, avec certainement l'assentiment de ses petits camarades de jeu de l'Assemblee Nationale, s'est fendu mercredi (pas le lendemain des assassinats, le jour ou l'Assemblee passe a la tele, pas con!) d'un petit laius tout en dignite retenue, qui disait que quand meme c'etait affreux ce qui c'etait passe (C'est pas vrai?), suivi d'une minute de silence a la memoire des petites victimes, comme il se doit.
Tete de noeud, comme si vous ne feriez pas mieux de vous occuper des vrais problemes de la societe (ou du moins d'essayer) plutot que de travailler votre image en vous vautrant dans la fange bien-pensante des faits divers qui font peur au bourgeois? Et avec ce ton de donneur de lecon-sage sur son rocher dans lequel Chirac est passe maitre, et qui me donne des envies de coup de boule rotatif. Ca ferait un beau fait divers, tiens!
...
Comme quoi vous voyez que je peux encore m'enerver! Bordel...

dimanche, mai 14, 2006

La photo de l'année

Nous nous sommes arrachés à notre nid douillet (peu après l'annonce de la liste des 23...) pour combler une lacune dans ma culture de parisien en allant visiter le château de Versailles. Il ne me restera qu'à mettre les pieds au Louvre pour partir en postdoc dans le Middle West sans regrets...
Et l'analyse effectuée par Elena avant notre départ a été vérifiée. Comme elle il y a 9 ans, nous n'avons pas accroché des masses à la visite des grands appartements et du palais des glaces, aidés en cela par une foule des grands jours et un audioguide tout pourri. Cette magnifique photo témoigne de notre grande sensibilité face au style un brin chargé des lieux...
Par contre, la visite des jardins nous a beaucoup plu, si l'on fait abstraction des droits d'entrée prohibitifs, sous couvert de grandes eaux musicales.

Du coup nous n'avons pas trainé et avons déjà regardé l'Arrêt sur Image d'aujourd'hui, qui met Karl Zéro devant ses contradictions avec pertinence...

samedi, mai 13, 2006

Ma sélection


Faite sur Lemonde.fr, en attendant celle de Domenech...

Anecdotes informatiques


En l'espace d'une semaine, Elena et moi-même avons vécu des aventures extraordinnaires avec notre station multimédia.
  • Mollassons lundi dernier, nous avons pour la première fois testé la vidéo à la demande (VOD-Video On Demand), sur le site de canal plus pour ne pas le citer. On commande en ligne son film, on paye par carte bleue, et hop on le regarde immédiatement. Nous avons été skotchés par la facilité d'utilisation, et la qualité des vidéos proposées. Alors que je croyais bêtement que cette technique en était à ses balbuciements, elle semble très mature, et risque de remettre loueurs de DVDs et téléchargeurs illicites (en connaissez-vous?) hors jeu. Seule limitation pour l'heure: il faut accepter de regarder le film une heure après l'achat, ou le regarder en direct en qualité dégradée, sans quoi le disque dur patine trop à écrire des volumes de donnée incroyables d'une part et à les lire en souplesse d'autre part.
  • Ce qui m'amène à la seconde aventure: suite à cette manoeuvre, un de nos deux disques durs à rendu l'âme, comme ça, d'un coup. Et le truc incroyable est que, bien que j'ai également réparti mes données entre les deux disques sans jamais réfléchir à où mettre quoi, et ben je n'ai strictement rien perdu. Mon ordinateur marche comme avant, toutes mes données importantes sont encore là, seuls des vieux films et MP3s ont disparu. Un coup de bol incroyable!
  • Dans un autre genre, nous avons appris que l'on peut regarder gratuitement les vidéos des Guignols et du Zapping de la semaine sur le site de Canal (section Vidéos, moyenan une adresse email)...
  • Enfin, et je m'adresse ici aux fans de Lost et de Desperate Housewives, nous avons découvert que la chaîne de télé qui les diffuse (ABC) met en ligne gratuitement les derniers épisodesen streaming (Il faut juste se manger quatre sessions de 30 secondes de oub). L'image est petite, mais la qualité est excellente, et il n'est plus la peine d'attendre la diffusion l'année prochaine en France, ou pour les méchants hackers de télécharger les épisodes en pear to pear. Il y a malheureusement un bémol: on ne peut les voir que depuis les USs, ce qui est contrôlé par l'adresse IP de notre proxy... C'est vraiment dommage, d'autant qu'il est possible de truquer cette adresse en s'appuyant sur des sites de hackers comme celui-ci et celui-là. Mais ce serait nous mettre hors la loi que d'utiliser ces petits trucs...

Venus à la Maroquinerie


C'est vrai qu'à me passionner pour la (passionnante) nouvelle scène française, je me suis tranquillement éloigné de mes premières amours: le rock alternatif. Grâce à quelques vieux souvenirs qui restent d'excellentes références, et aux piqûres de rappel administrées par Tom, Jeff, Alex et surtout Elena, le contact n'est pas complétement coupé, et donne de superbes moments comme ce concert de Venus.
Pour les non-initiés, Venus est un quatuor belge composé d'une batterie, d'un contrebassiste-bassiste, d'un violoniste-guitariste (il joue d'ailleurs souvent de son violon comme d'une guitare) et d'un chanteur-guitariste. Ils sont spécialistes de chansons sombres et hypnotiques, qui montent en puissance jusqu'à la libération saturée. De la très jolie pop indépendante, qui créée son petit monde original grâce d'une part à une formation originale et efficace, et surtout à un chanteur à la voix superbe et plein de charisme.
Le concert était excellent. Il a commencé par une première partie sincère et intéressante, mais un peu mollasone: la suicidaire Half asleep. Puis les Venus sont venus nous hypnotiser avec toute leur classe, alternant des chansons anciennes et libératrices, des reprises (Bjork notamment) et des chansons récentes plus exigeantes.
Je ne sais pas si je suis compétent pour commenter le changement de style de Venus puisque je n'ai que leurs premiers et derniers albums. Mais à les comparer, ou à confronter les deux concerts que j'ai vu d'eux (en 1999 et en 2006, donc aussi aux deux extrêmes de leur carrière), ils me semblent se retirer des explosions punk qui terminaient leurs chansons sur Welcome to the modern dance hall pour se recentrer sur des mélodies désespérées un peu plus travaillées maintenant. C'est dommage de mon point de vue; je me souviens encore des hurlements hors micros des qutre membres du groupe à la fin du concert de 99, alors que le chanteur tapait comme un sauvage le rythme chamanique de la chanson avec deux barres de fer sur la scène!
Mais leur musique reste fascinante et leurs concerts superbes, au point qu'Elena, sevrée en guitare saturée il faut dire, considère qu'il s'agit du meilleur concert qu'elle ait vu à Paris.

jeudi, mai 11, 2006

Cap psychologique


Dites donc, je viens de passer le cap psychologique des 100 pages dans mon rapport de thèse!

L'accroche est belle, mais cache une réalité plus nuancée. D'abord, 100 pages dans un document en cours en lateX, ça fait genre 70 pages effectives (ce qui n'est plus un cap psychologique).
Ensuite, sur ces 70, seules 35 ont subi les assauts de mon maître de thèse, dont je vous ai déjà expliqué qu'il avait la correction juste mais généreuse. Ce qui augure encore des heures de discussion (intéressantes) et de retranscription des corrections (beaucoup moins enrichissantes).
Mais bon, n'empêche le cap psychologique il est passé.

A part ça, la semaine a été jusque là placé sous le signe des thésards (pour se changer les idées), avec les réceptions à domicile de docteur Alex, mister Lionel, signorina Elisa, sir Tom et miss Agata. Sympa, riche en rhum arrangé et plein de coups de théâtre!

lundi, mai 08, 2006

L'ANPE va s'en sortir!


Certes, l'Agence se retrouve toujours dans la position impossible de devoir transmettre des emplois qui n'existent pas, mais elle se modernise et prend les recettes organisationelles du secteur privé. Ca ira donc nécessairement mieux... Toujours issu du livre, Chômage, des secrets bien gardés de Fabienne Brutus:
"
Dans le même ordre d'idée sévissent les néologisme. A l'Agence, rien n'a d'effet sur rien. Mais le travail impacte les chiffres. Les conseillers optimisent. L'efficience a remplacé l'efficacité depuis longtemps. Le rapport devient reporting. Sauf s'il est rapide: dans ce cas il se fait briefing. Un chiffre ne s'ajout pas au total, il vient l'incrémenter. Le conseiller doit être pro-actif (rien à voir avec le cholestérol). Un peu plus qu'actif? Professionellement actif? (...) Il faut critériser les fiches d'entreprises: les remplir, tout simplement...
Plus il y a de nouveaux mots, moins il y a de sens
"
Ou encore:
"
Grand allié des managers, le logiciel Powerpoint est l'outil idéal pour partager le vide. La simplicité de réalisation s'allie à l'impact de l'audio-visuel et permet d'en imposer à peu de frais aux non-initiés. Un "plan d'action sectoriel" présenté sous cette forme est tout de suite nimbé d'une aura particulière: le prestige n'est pas loin. Qu'importe qu'il ne s'agiise qu'une suite de chiffres aux retombées peu flatteuses, puisque les animations en couleur suscitent des "aaaah" d'admiration (ça s'est vu, et entendu)
"
Ca rappelle des trucsà tout le monde, non?

dimanche, mai 07, 2006

Une citation...


... comme ça, glanée dans l'édifiant bouquin "Chômage, des secrets bien gardés" de Fabienne Brutus (l'invitée d'Arrêts sur image il y a un mois et demi).
"Nous sommes plus importants que les autres! Parce que c'est nous qui créons la richesse, l'emploi et la croissance de notre pays". Ernest-Antoine Sellière. (18/11/2004)

Montalbano sono


E buonanotte a tutti.
Vous noterez désormais que mes interventions dans les commentaires seront accompagnées d'une photo d'avatar, en l'occurence le brillant Gennaro Gattuso, footballeur italien de classe au jeu spectaculaire à base de mise à terre de l'adversaire, de tackle par derrière et d'engueulage des coéquipiers. (D'ailleurs la musique de son site donne une idée de la finesse du personnage...)
A cette occasion, j'ai réalisé que mon tempéramment moqueur (si,si) me poussait à cacher ma tendresse réelle pour l'Italie derrière des critiques gentilles, hilarantes (re-si-si) mais incessantes. (Faut dire que des fois on a l'impression qu'ils font exprès...)

Bref, ceci sera donc un post constructif et positif, qui cherche à vous faire connaître une institution, un roc solide d'italiénité, brillant, vivant, haut en couleur, en la personne du commissaire Montalbano. Il s'agit à l'origine du héros de romans policiers du professeur d'art dramatique à la retraite Andrea Camilleri, qui opère dans un coin de Sicile à la fois typique (mer magnifique et arnarques) et loin des clichés (l'auteur est de là-bas et contribue à développer une image de la Sicile non limitée à la mafia).
Les enquêtes sont pas mal foutues, mais les romans sont exceptionnels surtout par le caractère siciliano-sicilien, bourru, colérique mais fidèle, ironique et intègre du personnage principal. Si vous ajoutez à cela le soleil et les envolées lyriques sur la cuisine locale, ainsi que des personnages secondaires tout aussi pittoresques, vous avez sur le champ envie de faire partie de la famille!
Mais cette réussite littéraire est devenue un phénomène quand les bouquins ont été adaptés à la télé, et que Montalbano a trouvé son incarnation parfaite en Luca Zingaretti. Un regard sur sa tronche et sa façon de parler et on a tout de suite envie d'être à table avec lui - mais surtout pas de s'en faire un ennemi!

Bref, si vous cherchez un bon polar, tentez un Montalbano (quelques uns sont traduits en français) pour substituer aux atmosphères de commissariats parisiens ou californiens ceux du soleil de la Sicile. Et si vous vous sentez de taille (l'accent sicilien, c'est typique mais vraiment pas évident), les épisodes télé sont à disposition (gratuite) sur le site de la RAI.

PS: Je vous le dis quand je trouve l'emission très bonne, alors je vous mets aussi au courant quand je la trouve nulle: Arrêts sur Image était aujourd'hui très étonnante. Certes, nous avons appris un peu clairement ce qu'était cette affaire Clearstream à l'origine. Mais l'animateur, Daniel Schneiderman, a exécute son invité sans le laisser parler, à la Fogiel, sans qu'on comprenne pourquoi. Etonnant...

samedi, mai 06, 2006

Musique!


En ce samedi de week-end prolongé sédentaire, molasson comme il se doit, j'en profite pour vous relater mon actualité musicale.

Anais - le cheap show: Je ne sais pas comment j'ai pu passer à côté de ce phénomène (ou plutôt je sais, je n'écoute pas la radio), mais heureusement un pote (et Télérama) m'ont mis à la page. Cette nana est une décharge d'énergie et de créativité. Seule, avec sa guitare et la petite boîte magique qui lui permet de se sampler, elle visite tous les styles pendant son spectacle: rap, chanson québecquoise, rock, hip-hop à la MTV, musique folklorique écossaise, blues... Vous pouvez vous faire une idée avec les extraits disponibles sur son site.
Son album est un live à mourrir de rire à la première écoute, mais comme il s'agit plus d'une performance et d'une succession de sketchs, les écoutes suivantes sont moins intéressantes (même si certaines chansons ont des mélodies très sympa!) C'est donc plutôt un album qu'il faut se faire préter, mais par contre il faut être à l'affût des concerts pour ne pas la rater! (A l'Olympia les 9 et 10 novembre...)

Les Tit' Nassels - Crac!: Depuis le temps que je le leur dois (j'ai aimé leurs albums, et adoré leur première partie des Ogres à Nantes), j'ai enfin acheté leur dernier album. Après Anaïs qui fait tout toute seule, on passe à un groupe avec de gros moyens vus qu'ils sont deux! Ils proposent de la chanson française pur jus, autour de leurs deux voix qui s'accordent parfaitement, en s'appuyant sur les belles mélodies à la guitare d'Axl et des percus originales de Sophie. Les textes sont beaux, les airs inoubliables, mais l'auditeur peu sensible à la chanson française risquera de trouver que toutes les chansons se ressemblent. Il aura tort, mais il pourra se faire son idée en écoutant des extraits sur leur site (dans la catégorie Disques).

Debout sur le zinc - les promesses: Et nous finissons par le chouchou du mois. Il faut dire que j'ai un rapport extrêmement affectif avec eux car je les ai découvert en concerts à Centrale, alors qu'ils étaient peu connus. Ce sont eux (et les Ogres et Hurlements) qui m'ont inocculé la passion de la nouvelle scène française.
Bref, ils sortent des albums de plus en plus riches et matures (à part le deuxième à mon humble avis). Le dernier-né est fouillé musicalement comme jamais; on y flirte avec la maîtrise des Ogres pour que chaque instrument contribue à créer des chansons extrêmement riches et à plusieurs niveaux de lecture, loin des hits superficiels se limitant à un ou deux gimmicks simples. Dans le même ordre d'idée, le chant ne prend pas le pas sur l'instrumental, comme en témoigne le fait que les chanteurs sont interchangeables et au nombre de trois.
C'est beau et dense comme tout, ça se écoute et réécoute sans arrêt, et ça va faire du bruit parce que visiblement cette fois ils ont les moyens de se faire connaître. Témoins, cette date à l'Olympia le 16 mai et ce site internet professionnel, riche et proposant des extraits.

Grâce aux supers protections de CDs, je ne peux écouter le live de Camille que sur des chaînes bien choisies (mais surtout pas ni à mon boulot parisien, ni à mon boulot rennais - impossible sous Linux!), et donc je n'ai pas pu assez l'écouter pour en parler. Je me venge en parlant de façon alternatives de récupérer de la zique, en vous signalant que ça vaut le coup de fouiner pour trouver des lives de Cocorosie très intéressants (white session, à la guinguette pirate et à Hambourg).
Et pour finir, je vous informe des concerts où nous serons: Vénus le 11 mai, les Stones le 3 juin (si le cou de Keith Richard tient jusque là), Carmen Consoli le 6 juin et probablement Pearl Jam le 11 septembre.

vendredi, mai 05, 2006

Les ptits indiens


Oh la j'ai pas vu le temps passer et je dois rentrer sur Paname. Ce que c'est d'avoir beaucoup de taff... Mais pour ne pas laisser trop sur leur faim les fideles que vous etes, je me dois d'un micro-post, qui sera a caractere geopolitique.
Le saviez-vous?
Dans mon petit esprit naif, je me disais qu'on nous rebattait les oreilles avec la montee en puissance des chinois, mais que l'on faisait decidemment peu de cas des indiens. Parce que je savais qu'ils etaient moins, certes (1 milliard contre 1.5 milliard), mais je croyais qu'ils etaient autrement plus loin dans la voie du developpement. La preuve, c'est eux qui font notre soutien infornatique!
Et bien en fait non, loin de la. Le PIB par habitant est 40% de celui des chinois! Dingue, non?

jeudi, mai 04, 2006

Du cote de la politique...


... c'est toujours aussi rejouissant!

Ma critique de la democratie a du plomb dans l'aile. Je maintiens qu'il n'est pas ininteressant de remettre en cause le processus de designation majoritaire, ne serait-ce que pour se rappeler qu'il amene des Berlusconi, Scharon et Bush au pouvoir, ce qui met en evidence le fait qu'il suppose un electorat interesse et responsable.
Mais l'alternative, chere a un collegue a moi, du despote eclaire, a aussi une legere lacune que d'aucuns auront remarque d'eux-meme: si on etait sur de tomber sur le plus competent de tous, ce serait parfait, mais si on tombe sur un mec jamais elu, qui meprise l'opinion publique, qui ne recule devant aucune bassesse pour enfoncer ses adversaires et qui nie meme l'evidence, c'est la cata.
J'avais un exemple a l'esprit, mais ca ne me revient pas... J'ai son nom sur le bout de la langue, ahhh, attendez ca va me revenir...

(N'empeche qu'il est venu au pouvoir dans notre democratie!)

mardi, mai 02, 2006

Cocorosie


Nous sommes allé voir hier Cocorosie en concert. Pour les non-initiés, il s'agit de deux soeurs bohémes américaines qui ont profité de leur collocation à Paris pour enregistrer un album littéralement au fond de leur salle de bain.
En est ressorti un objet inclassable, joyeux et expérimental, où la voix minaudo-bjoerkesque de l'une se mèle au chant d'opéra de l'autre, sur fond de guitare et de harpe ensoleillée, de boîte à meuh et de piano Botempi. Leur deuxième album, plus travaillé et enrichi des apports de leurs amis new-yorkais genre Devendra Banhart,me plait tout autant bien qu'il surprenne moins, écidemment. Leur site compliqué mais riche vous éclairera peut-être un peu sur les oiseaux...

Et nous avons donc découvert un type de concert (et de public) différent de nos habitudes (jeunes étudiants pour la nouvelle scène française, très jeunes lycéens pour les grosses machines américaines) à cette occasion: plus arty, bohéme, la trentaine, moins primitifs dans leurs hurlements mais avec des looks parfois incroyables et très recherchés.
Les soeurettes ont ouvert la scène à leurs potes: pas moins de trois premières parties! En temps normal, j'aurais apprécié, mais vu l'heure à laquelle je devais me lever le lendemain pour une formation (5h15!), l'esprit était plutôt au regardage de montre!
N'empêche, le premier groupe de funk expérimental (Spleen) était très sympa: du groove, de l'originalité (un human drum bassnotamment) et un chanteur très péchu. Le côté expérimental était plaisant, mais donnait lieu à des interruptions de groove parfois douloureuses... Le deuxième groupe dont le nom m'échappe offrait la formation la plus étonnante de la galaxie: batterie, guitarre-basse (12 cordes) et... violoncelle. Sans chanteur, bien sûr! Tout cela accouche d'un rock planant du meilleur goût. Pour le troisième groupe en revanche, on flirte avec la faute de casting: ils nous ont exhibé une chanteuse culte de 68 (qui a notamment chanté avec Mick Jagger), grande insipratrices pour elles, qui n'avait pas fait de concert depuis 30 ans... mais qui fait des petites balades chiantes à mourir, surtout quand on regarde sa montre!

Vient donc l'heure de Cocorosie. Elena a été tout de suite dedans, moi pas immédiatement car comme elles laissent beaucoup de place à l'improvisation en se laissant imprégner par l'art et la feeling du moment, tu vois, et bien elles courent le risque de se ramasser. Ainsi ne m'ont elles pas semblé du tout en place au début du concert, quelques pépins de matériels les ayant en outre aidé à se foutre dedans.
Mais par la suite, c'est la grand décollage. Il faut se figurer les deux soeurettes (très belles par ailleurs, quoique poilues sous les bras, concession à leur trip indian) s'affairant l'une à la harpe-piano-guitarre, l'autre à divers accessoires électroniques (dont le piano Botempi), et mélant harmonieusement leurs deux voix étranges. Au milieu de tout ça, non pas un mais deux human drum bass (celui de Spleen et son chanteur), par moment une rapeuse latino, un batteur et un bassiste et... un danseur tribal-contemporain-black se déplaçant comme un robot sous ecstasy. Etrange et envoûtant. Voire superbe. Il manquait plus que des sièges confortables et un bon verre (à défaut d'un joint) pour pleinement apprécier cet objet unique, original et intègre.
Je dois avouer être mal à l'aise pour conclure cette chronique, car il me faut avouer être parti avant la fin pour arracher 4 heures de sommeil à cette nuit. Elena a été très gentille de ne pas m'en vouloir à vie. Faut dire, c'est bien gentil trois premières parties, mais ça fait commencer le concert 2h30 après l'heure annoncée!

lundi, mai 01, 2006

Lifting

Notez le changement de look du blog... C'est beau...

Poiré 1 - lambrusco 0




Nous avons donc reçu cette semaine un duo de parents italiens à la curiosité insatiable. Et figurez-vous que nos échanges n'ont pas été que footbalistiques. Même fatigués par le boulot et le train de nuit, ils ont cavalé dans tout Paris, goûté tout ce qu'on leur donnait à manger (sucré-salé du Petit Prince, viande aux épices de la Réunion, grillade d'agneau de Françoise) et à boire (rhum arrangé, pommeau, poiré, pinard...)
Et nous avons achevé la semaine par un week-end normand encore une fois ensoleillé, et où les bases d'italien de Françoise et Isabelle, les notions de français de Marisa, les talents de traductrices d'Elena, la bonne volonté de tout le monde et les apéros généreux locaux ont permis un week-end super-sympa dans une joyeuse cacophonie polyglotte.
Sûr que grâce à nos ambassadeurs de choc, la France a marqué un grand point dans son combat fratricide contre l'Italie pour le plus beau pays du monde (TM), d'autant plus que la Normandie fascine la famiglia. Le paysage limite irlandais des alentours de Vauville doit il est vrai être ce qu'on peut proposer de plus dépaysant à nos amis transalpins.
Le prochain passage cherchera à enfoncer le clou grâce à Rennes, Nantes et la Rochelle. Faut pas mollir, parce qu'ils en ont aussi des somputosités à faire valoir!

Le montage du mariage


Bah mon petit bonhomme, tu as eu l'air de t'être bien marré à ton mariage, ça c'est bien passé tout ça, mais c'était il y a presque un an alors il serait peut-être temps de passer à autre chose et d'arrêter de nous gonfler, non?
Ok, ok, juste un dernier post alors. Parce que mon petit frangin (que vous voyez au réveil sur la photo), monteur-réalisateur de son état, nous a fait un super-montage de l'événement. Je l'ai coupé en trois (la vidéo, hein, pas mon frère), et
  • vous conseille la partie précédent la cérémonie (4min50, 30Mo), avec la préparation de la mariée, l'attente sur la place principale et l'arrivée de la mariée.
  • vous ordonne au moins de jeter un oeil sur la partie suivant la cérénomie (5min13,26Mo): la bouffe, les animations et la fête. Ca bouge et c'est très drôle.
  • vous dispense de regarder la cérémonie (38Mo pour 7min32), plus conventionnelle et surtout sympa pour nous sur nos vieux jours.
C'est au format Xvid. Si vous n'arrivez pas à lire les vidéos, démerdez-vous et choppez le codec comme des grands!
Ciao et merci frangin!