lundi, octobre 30, 2006

La blanche


C'est les yeux brillants d'emotion que je suis heureux de vous faire partager une vraie trouvaille musicale pas (encore) connue: La blanche. C'est le meme genre de truc grandiose, brillant, indiscutable a ranger aux cotes de Mr Roux, dans le genre perle de talent pas encore reconnue a sa juste valeur.
Il s'agit d'un objet bizarre, croisement de chanson, d'electro et de rock inde. Au risque de me repeter apres Miossec, Cherhal, Grand Corps Malade et Mr Roux, l'interet majeur vient ici aussi des textes, formidables. Ils rayonnent de talent: que la tonalite soit a la poesie, au politique ou au rigolo, les textes ne sont pas seulement bien trousses mais aussi tout simplement beaux. Et ce melange de themes permet de se revigorer au sortir de morceaux un peu exigeants tels que le bocal ou allonge dans un pre un automne, autour de rigolos et pechus alcoolique et la mort a Johnny, et donc d'attaquer de plus engages Martien a la grosse tete ou les animaux tambour battant.
Ces textes sont dits/chantes par leur auteur, dont la ressemblance frappante avec Gainsbourg donne une idee de la facon dont il peut les mettre en valeur avec sa grosse voix grave. Les ziquos mettent de la chair autour de tout cela, avec talent et a-propos. Ca sature et ca tape quand il faut, ca bidouille et scratche avec bonheur, et ca violonise avec pertinence.
Si vous n'avez pas compris que je suis emballe, allez donc jeter une oreille la, avec une mention speciale pour Alcoolique et La mort a Johnny. La maison vous rembourse (mais vous meprise) si ca ne vous plait pas.

dimanche, octobre 29, 2006

Djihi, c'est fini!


Ce n'est pas parce qu'on dissocie un peu le pot de départ du départ même qu'on ne finit pas par quitter son petit bureau douillet, doté d'un collègue avec qui philosopher sur l'engagement politique, le temps moyen à passer aux toilettes, la religion, la segmentation d'images médicales et les habitudes vestimentaires de certaines RHs.
Ce n'est pas parce qu'on est bien content de partir vers une nouvelle aventure (non encore définie) que ça ne fait pas un pincement au coeur de ranger ses petites affaires, ses notes de thèses et ses articles scientifiques lus puis oubliés.
Ce n'est pas parce que l'avenir sera riche de machines à café nouvelles et de restos d'entreprises plus ou moins agréables que ce n'est pas touchant de prendre l'ultime café d'une série de 16423 cafés expresso court avec une barre de sucre, et de rééquilibrer son crédit-cantine sur une touche de finesse: choucroute - crème brulée.
Ce n'est pas parce qu'on n'est pas spécialement accroc absolu à la routine que la longue lithanie des "derniers" n'a pas d'impact: le dernier Paris-Versailles, la dernière navette, le dernier passage au poste de garde, devant les salles de test, au CE, dans la salle de réunion, le dernier footing, le dernier caca du matin, etc.

Et ce n'est surtout pas parce que ce fut au service d'une grande boîte sans égard pour la majeure partie de son personnel que je prend plaisir à laisser derrière moi quatre années intéressantes professionnellement, mais surtout hyper-sympa humainement.

vendredi, octobre 27, 2006

Po-pod


L'effet poker se répète. Sceptique face à l'ipod qui a une forte composante lifestyle, me voila branché en permanence à mon nano-ipod, fier comme un coq. Je connaissais son joli design, mais je ne suspectais pas les mille petites idées pratiques qui en font un appareil hyper-pratique et fonctionnel. Avec en tête la synchronisation automatique avec le PC (après une petite phase d'apprentissage), la batterie à l'autonomie très acceptable, et l'allumage très rapide.
Bref, du coup je multiplie les écoutes de mes dernières découvertes, et voila qui vous donne droit à une nouvelle chonique musicale.

Commençons par le nouveau Miossec, l'étreinte. J'ai toujours eu une relation ambigüe avec ce chanteur, dont j'adore les premiers albums, mais qui a été l'auteur du concert le plus naze que j'ai jamais vu (avec les Red Hot). Faut dire, entrer en scène bourré après une performance incroyable de Venus, et chercher à répondre à toutes les interventions d'un public en partie hostile (puisque Miossec s'était peu avant séparé de son guitariste, probablement originaire du coin à en juger par le nombre de ses supporters), c'était pas gagné.
Surtout, les albums successifs de Miossec, bien qu'intéressants, étaient de plus en plus ennuyeux à mon goût. Et bien j'ai beaucoup aimé le nouveau. Les textes toujours un peu égocentriques-déprimés, mais c'est son style et il a des choses à raconter dans le domaine, d'autant que les nombreux angles adoptés évitent la répétition et l'exhibitionisme. La musique est parfaitement au diapason des paroles, de grande qualité, aux tonalité variées, sans éclipser le chant. Bref, j'aime.

Mais le gros coup de coeur va à Jeanne Cherhal pour l'eau. J'ai bien attendu les critiques avant d'acheter l'album car je n'avais pas envie d'écouter une resucée des textes de "petite chipie observatrice". J'ai beaucoup aimé les deux albums précédents, mais il faut évoluer pour ne pas rester dans la recette-qui-marche.
Et bien je fus servi: elle change complétement de style, autour de textes poétiques, mignons ou militants. L'album a une cohérence forte autour de l'eau, bien qu'elle emprunte des styles différents sur pas mal de titres. Je suis conquis et heureux que la demoiselle ait eu le courage d'affirmer ses ambitions esthétiques - et ai réussi son pari. Certainement l'album du moment pour moi.

Par contre, le nouveau Renaud (Rouge sang) ne me convainc pas du tout. Je faisais pourtant parti des traditionalistes qui n'avaient pas été déçus par le précédent, malgré le duo gnangnan avec Axelle Red et une tournée exhibitioniste-show biz naze. Mais là, les thèmes abordés me semblent sans intérêt, et les coups de griffe à côté de la plaque. Dommage, parce qu'on retrouve de ci de là la plume tendre et juste de bonhomme.
Je dois nuancer mon jugement: je n'ai écouté l'album que deux fois. Mais j'ai beau trouver les textes de la plus haute importance dans la chanson, je ne peux pas complétement faire abstraction de la musique has-been très années 80, et surtout du chant pathétique de pauvre bougre, incapable de tenir une note sans chevrauter, à bout de voix. Je vais essayer de lui redonner sa chance pour l'ampleur des services rendus, mais c'est vraiment un effort herculéen pour mes petits typans délicats.

mardi, octobre 24, 2006

Ben salut alors

Quelques bouteilles de lambrusco, du saucisson et du fromage pour les braves,
Des caouettes et autres petits gateaux pour les traditionalistes,
Des bonbons et une superbe cioccolatina pour les palais sucrés,

Un i-pod nano et sa brassière de course,
Des petites cartes avec des mots marrants, gentils ou touchants,
Un T-shirt taggé remis en plus petit comité,

Les collègues et amis réunis,
La question de ma soutenance à venir
Et de ma future destination mille fois évoquées,

Pas de doute, c'est bien mon pot de départ qui vient de s'achever,

Quatre ans dans une boîte sans respect,
Mais sur un sujet passionnant, et surtout avec des amis adorables,
on a beau dire, partir, ça fait chier.

(A relire avec la voix de Vincent Delerme)

jeudi, octobre 19, 2006

Quoi de neuf?

  • Ca bosse: un papier journal a finaliser, un article de conf a ecrire... et surtout les resultats a mettre dedans a generer. Ca s'appelle "valoriser son travail de these", c'est-a-dire le faire connaitre sur tous les toits, dans une optique de recherche academique essentiellement. C'est valorisant, voire avouons le un peu grisant, mais tres fatiguant!
  • Ca hesite toujours. Chais pas... Triestecentralephilipstriestecentralephilipstr...
  • Ca a recu son deuxieme rapport de these. Plus factuel, moins cirage de pompe. Dommage, j'aimais bien.
  • Ca a nettoye son appart rennais pour le rendre a la fin du mois.
  • Ca a hate de finir d'hesiter, toujours.
  • Ca vous fait la bise.

lundi, octobre 16, 2006

Appelez moi Dieu

Note: On vient de me signaler qu'il;n'est pas permi de mettre benoitement une partie d'un rapport en libre acces, sur Internet. (De la joie des blogs que l'on considere comme prives puisqu'ils s'adressent aux amis, mais auxquels tout le monde a acces).
Les petits curieux peuvent me contacter pour en savoir plus. Vous ne voudriez pas que je me fache avec un rapporteur bien dispose a mon endroit pour vos beaux yeux? Non mais...
Sachez juste que c'est plutot gentil comme rapport...


Je viens de recevoir mon premier rapport de these. En voici la conclusion. Je dois vous avouer en toute modestie etre bien d'accord avec le jugement de mon objectif rapporteur. Je suis genial.

Plus serieusement, il faut relativiser les louanges car les rapports se doivent d'etre dythiranbiques quand le lecteur est satisfait; une conclusion plus tiede sera immediatement comprise comme lourde de reproches. Mais c'est quand meme un bon rapport, et meme si c'est un peu primaire, ca fait plaisir de voir trois ans de travail jugees de la sorte!

dimanche, octobre 15, 2006

Retour sur un sujet connu



Bien loin du dramatique du post précédent, j'attire votre attention sur cette jolie vidéo qui montre différentes choses:
  1. Soit disant tout à fait désolé par la controverse qu'il a fait naître, navré de ses provocations et de l'expulsion qui en est résultée, ce bon bougre de Materazzi a l'air de reprendre du poil de la bête. La preuve: il va se faire un peu (plus) de fric avec cette pub en profitant de cette affaire.
  2. Les publicitaires sont toujours prompts à récupérer tous les sujets qui trainent pour multiplier les clins d'oeil, sans évidemment aucune préoccupation quand à la teneur du message délivré. Dommage qu'avec le Net ces vidéos passent les frontières et arrivent aux yeux d'une nation étant moins portée à rire de l'événement.
  3. De l'autre côté des Alpes, peut-être parce que leur équipe n'a pas su générer des images marquantes toute seule, on ne garde définitivement en mémoire qu'un grand moment de l'épopée des convaincants champions du monde.
  4. J'ai toujours pas vraiment digéré la finale. Repassez dans 10 ou 20 ans... Heureusement en attendant, il reste le FCNA...

La mort d'une juste


Comme vous l'aurez compris par la première prise de plume d'Elena, nous avons été très touchés par l'assassinat d'Anna Politkovskaïa. Elena m'avait fait découvrir ses bouquins sur la Tchétchénie et la Russie, des reportages coup de poing à lire les mâchoires serrées de rage. Même si leur lecture est loin d'être plaisante, il me semble essentiel de s'informer sur les crimes locaux, le mépris de l'humanité dont ils témoignent et l'amoralité qui gangrène la société russe.
En outre, ses reportages nous renvoient à la scandaleuse apathie de la société russe,
qui se sent complétement découplée de son pouvoir politique, à l'hypocrisie de nos dirigeants (qui culmine dans la mascarade de la légion d'honneur accordée à Poutine)... et à notre propre inaction.
Qui se scandalise encore de voir nos dirigeants caresser le Kremlin dans le sens du poil, les yeux rivés sur les gisements de gaz et de pétrole russes? Sans rêver d'une prise de position courageuse, une première étape serait de nous épargner les démonstrations ostensibles d'amitié envers Poutine de Berlusconi, Schröder and co. Ce serait la différence entre réalisme et amoralité, comme entendu sur Arte.
La grandeur d'âme de
Politkovskaïa était éclatante face à toute cette médiocrité. Isolée, menacée, elle a poursuivi son inlassable travail d'information sans réel espoir d'amélioration de la société russe. Elle rejoint la longue liste de journalistes assassinés par des "criminels de droit commun", ce que l'enquête des autorités russes ne manquera pas de conclure.
Je vous renvoie une fois encore à l'excellent Arrêt sur images de la semaine, qui revient sur les nombreuses questions révélées par le cas
Politkovskaïa: l'état de la Tchéchénie et des militaires russes, la réaction de Poutine à sa mort, le coup de la légion d'honneur pour Poutine, etc.

samedi, octobre 14, 2006

Pouf pouf


Jouez à décider l'avenir de vos héros favoris pour 1 euro 95 par SMS seulement, dans le cadre de notre grand jeu "L'embarras du choix"!
Composez les 0140305***, puis appuyez sur la touche:
  • 1 pour Trieste: L'Italie, la mer, la montagne, la Croatie et Venise à portée de main... Le retour au pays tant attendu d'Elena, et un post-doc bien payé dans un labo de neuroscience pour Vincent, au sein d'un réseau reconnu!
  • 2 pour Centrale: Rester dans la capitale où nous sommes si bien, dans notre bel appartement! Elena garde ses contacts, et Vincent commence un post-doc bien payé sous la direction d'un chercheur reconnu!
  • 3 pour Philips: Rester dans la capitale où nous sommes si bien, et acheter un appart' encore mieux parce qu'on aura plein de blé! Elena garde ses contacts et reste dans le milieu précaire de la culture qu'elle adore, et Vincent entame un CDI de R&D bien payé, dans de bonnes conditions!
  • 4 pour envoyer tout le monde chier et choisir un boulot naze, parce qu'il y en a marre de toute cette pression!
Vos votes sont attendus avec impatience jusqu'à la fin du mois!

jeudi, octobre 12, 2006

Le double check à l'aéroport




Me voila fraichement revenu d'Atlanta, petite bourgade de cinq millions d'américains sans aucun intérêt touristique. Comme j'ai encore la tête à l'envers, je vous propose une petite anecdote avant des posts un peu plus structurés.
Je vous signale juste que la première photo concerne les chute d'Amicalola, près des Apalaches. La deuxième, c'est l'intérieur de mon très impressionnant hotel: 50 étages, 1650 chambres, 4 restos et donc une cour intérieure du meilleur effet.

Mais revenons à l'anecdote promise. Après mon débarquement à l'aéroport (il était 2 heures du mat' à mon horloge biologique), je me rend comme il se doit à la remise des bagages. Après une bonne dizaine de minutes de scan attentif des valises qui passaient devant moi, je récupère la mienne. Jusque là rien d'anormal.
La poignée de ma petite valise étant entravée par la gros code barre d'identification, je m'en débarasse et me dirige vers la sortie. Je croise un autre tapis roulant sur lequel les autres voyageurs redéposent leur valise. J'imagine qu'ils sont en transit et doivent réenregistrer leurs bagages. Ca faisait un paquet de monde en transit, mais qui sait: vu l'intérêt démentiel d'Atlanta, je pouvais penser que l'aéroport servait surtout d'escale intermédiaire.

Sauf qu'un peu plus loin, je tombe sur un contrôle de sécurité, pareil à ceux qu'on passe en entrant dans un aéroport: rayons X et détecteur de métal. Pour sortir! Je m'y fais impitoyablement refouler; faut dire, j'avais fait le con: avec ma mousse à raser et mon dentifrice, je représentais un tel danger que je n'avais aucune chance de passer.
J'essaye de plaider que je veux juste sortir, merdalors, mais rien n'y fait. Et le personnel avait l'air d'être habitué à ne pas se laisser infléchir facilement...
Il semble donc que tous les voyageurs venant de l'étranger doivent repasser un contrôle avant de pénétrer dans l'aéroport (vous savez ce que c'est: on ne peut jamais être sûr que ces espèces d'étrangers fassent leurs contrôles consciencieusement). Et qu'il faut absolument repasser par l'aéroport pour sortir...

Je fus donc bon pour rebrousser chemin, à la recherche de la poubelle dans laquelle j'avais jeté mon étiquette. Evidemment, un tel comportement à contre-courant de la masse des voyageurs ne pouvait pas être autorisé, et je me suis fais stopper vite fait. Ma course fut déviée vers un guichet de Delta Airlines, où une hotesse antipathique m'a réimprimé une étiquette vite fait.
J'ai alors eu le droit de repasser le contrôle, cette fois-ci avec succès. Et ça valait presque le coup: j'ai ensuite traversé 6 terminaux en métro pour arriver à la sortie! Quand on fait dans l'énorme aux USs, on ne mégote pas!
Et c'est alors que j'ai rencontré ma nouvelle épreuve: les bagages ressortaient sur pas moins de 20 tapis roulants différents, arrangés selon la provenance des avions. Mais mon ticket banalisé n'en mentionnait aucune! J'ai donc dû (à 4h du mat biologique), slalommer entre ces tapis roulants surpeuplés, en me concentrant pour ne pas laisser échapper ma valise (qui ressemble à beaucoup d'autres figurez-vous!)
Que d'émotions! A plus pour d'autres anecdotes!

mardi, octobre 10, 2006

















le mot arc-en-ciel signifie "vérité".
c'est un peu rhétorique, comme dessin. mais j'ai rien trouvé d'autre.
et écrire c'est pas trop mon truc (c'est donc Elena qui cause).

ah, penser que ce criminel est omnipuissant.
et que son meilleur pote est l'ex-président du conseil de mon petit pays.
je suis sûre qu'il aurait bien aimé faire comme lui, faire déscendre des journalistes chez nous aussi...

et combien de gens se seraient énervés, et seraient allés aux funérailles?
sûrement plein. et ils auraient applaudi le cercueil.
puis tout le monde serait rentré chez lui, à s'occuper de comment tricher sur la déclaration des impôts...

et B. serait remonté dans les sondages en déclarant que c'est inacceptable, et que c'est certainement un complot catho-communiste... et les gens lui auraient cru.

comme ils croyent Poutine.
et comme ils ont cru Mussolini...

vendredi, octobre 06, 2006

Grand corps malade


Ca faisait un bail, une petite chronique-concert! Mercredi, nous sommes allé voir Grand Corps Malade, le slameur dont je vous avais déjà parlé ici, au Bataclan. Le garçon a le vent en poupe et s'installe dans cette belle salle pendant 10 jours.
Nous sommes arrivés assez tôt pour constater deux choses. D'une part, Aznavour continue de nous suivre à la trace puisqu'après la rue Ketanou il y un deux ans, il assiste au même concert que nous fois encore. D'autre part, c'est sympa d'aller assister au concert d'un mec qui remet la poésie et le français au goût du jour, mais on s'expose à cohabiter avec des collégiens trainés ici de force par un prof de français trop dynamique. Nous avons donc eu la joie de voir les trois rangs qui nous précédaient emplis de petits jeunes à coupes faussement décoiffées. Plus de peur que de mal heureusement: ils ont été calmes, et si on fait abstraction des irruptions sporadiques de portables pour enregistrer/photographier/filmer certains morceaux.

En première partie, nous avons eu droit à un petit one man show réjouissant d'un pote de Grand Corps Malade. Le gars était encore tout timide sur scène, mais ses textes très politiquement incorrects (mon père bat ma mère; l'école est très dangereuse pour les profs; les rappers sont des crétins...) nous ont bidonné jusqu'à l'apothéose: un inénarrable mariage de rappers. Allez, juste une vanne pour vous donner une image de ce que c'était: "On a souvent du mal a différentier rap et slam. Disons qu'ils sont cousins, mais qu'il n'y en a qu'un qui est allé à l'école!".

Ce fut alors à la grande silhouette et à la voix pleine de Grand Corps Malade de prendre possession de la scène. Un très bon concert, mais comme les slameurs ne peuvent bien sûr pas beaucoup dévier des chansons de leurs CDs, l'intérêt de la chose n'était pas dans la relecture "live" de morceaux qu'on connait par coeur.
Elle tenait à l'arrangement musical d'abord: un quatuor à corde, une guitarre, un piano et des percus, mettant magnifiquement en valeur les textes sans leur voler la vedette. Et évidemment nous eûmes droit au passage de nombreux potes talentueux.
Le concert était étonnant également par la présence scénique du bonhomme: figé pour des raisons évidente, cela ne l'empêche pas de scotcher le public et de donner une impression de calme.
Mais ce sont surtout les nouveaux textes qui ont valu le déplacement. Des poétiques (sur l'amour, si si il se lance), des inventifs (sa presque signature chez universal racontée avec moultes jeux de mots), et des drôles (sur sa béquille et son appart' de célibataire). Le monsieur a du talent, et sa surexposition médiatique n'y semble rien changer.
Bref, du très très bon qui donne envie de se remettre fissa le CD dans les oreilles, et de se lancer à écrire soit même...

Sur ce, je vous quitte pour quelques jours à Atlanta. je sens que ça va être une expérience touristique moins forte que Trieste...

mardi, octobre 03, 2006

Point bébés





It's raining babes!
Appoline et Augustin, tout comme Hugo (qui continuent à pousser), souhaitent la bienvenue à Mateo Gonzales-Panzani, fils de Sara et Raul.
L'invasion continue...

lundi, octobre 02, 2006

La minute philo

La journée de poker d'hier, et mon retour à mon quotidien habituel de recherche de mon futur incertain, m'ont mené à de bien puissantes reflexions, dont je vais vous faire part pour relever le niveau de ce blog.

Un des aspects fascinant du poker est qu'il est basé sur du pur hasard, qu'il s'agit de maitriser. Le jeu est donc loin d'être aussi crétin que je ne pensais au premier abord. Pour autant, il faut je pense se garder de tomber dans l'excès inverse en réduisant la rôle du bol à portion congrue. Ainsi, les déclarations de notre bon Bruel national selon lesquelles "le poker c'est 20% de maîtrise et 80% de chance pour les débutants, et l'inverse pour les pros", me semblent sacrément favorables aux pros.

Dans le domaine complétement différent de la recherche de boulot, je trouve qu'on a la même tendance à sur-estimer notre faculté à planifier notre carrière (et négliger l'impact du hasard des rencontres et des postes disponibles à l'instant considéré). Il est ensuite très facile de rationaliser son parcours, en lui trouvant une cohérence a posteriori.
Par exemple, si GE avait pris un peu plus soin de moi au bon moment, je ne deviendrais pas le chercheur génial ou le professeur brillant qu'il est maintenant évident que je serai. Ou encore: si mon maître de thèse de n'était pas mis une mine avec son collégue de Trieste il y a 15 ans, il ne me l'aurait pas recommandé et jamais je n'aurais eu la moindre occasion d'y faire un tour, de m'y installer, d'y faire de nombreux enfants, de devenir un leader politique reconnu et d'y créer la république utopique du Triestino-Elena.

Bref. Cette tendance à sous-évaluer le rôle du hasard, du bol et de son absence, si elle est rassurante puisqu'elle nous donne une impression de maîtrise, nous empêche aussi de prendre le déroulement des événements avec sérénité et de ne pas nous en vouloir quand ça tourne mal. Un peu d'humilité ne ferait pas de mal, que ce soit quand on glose sur l'invincibilité supposée de Sarkozy ou de Buffon, ou que l'on analyse les raisons du penalty raté de Trézéguet.
Allez, ce blog a atteint son quotat de réflexion puissante pour le prochain semestre. Je vais donc de ce pas me décapsuler une bonne bière, et vous souhaite la bonne nuit!

dimanche, octobre 01, 2006

Vinz poker tour




Le VinZ Poker Tour vient de s'achever. Il vient de réunir pour sa première édition huit joueurs de très haut niveau pour une journée de trois parties enflammées de Texas hold'em poker: Alex "confit" Bataille, Alex "expert" Hervieux, Bix "bad beat" Aycirieix, Elena "unreadable" Fantoni, Fred "dreamer" Rabain, Mathieu "overtrained" Auvray, l'invité surprise Michel et Vinci "all in" Auvray. Ce tournois prestigieux était doté cette année d'une casquette de meilleur goût comme premier prix.
Après un rapide échauffement à base de pains au chocolat et le traditionnel sacrifice de chaise de Fred, nous nous sommes mis au boulot sur une première partie où chaque joueur a brulé 1 050 000$ en trois heures. Il fut temps de nous rassasier d'une combi samoussa maisons - carri de porc et glaces, le tout arrosé de vins excellents (avec une mention spéciale au grand cru Saint-Emilion 2001 d'Alex). Les plats ont été servis ponctuellement grâce à l'abnegation de votre serviteur, éliminé en premier (par la main de sa méchante femme).
La deuxième partie a confirmé la part que le hasard joue dans les parties de débutants: la hierarchie a été bouleversée, et ce n'est pas le petit dijo servi après le café qui a permis des comportements beaucoup plus rationnels. Le rôle de l'éliminé précoce a d'ailleurs cette fois-ci été joué par Alex H., champion de la première partie, et qui a beaucoup souffert de ne pas pouvoir s'occuper à cuisiner en attendant les autres éliminations.
Enfin, une troisième petite partie jouée sur les chapeaux de roues à achevé la journée et abouti au classement suivant:
  1. ex aequos: Michel, Mathieu et moi. Une grande victoire de la fratrie Auvray, ou une belle preuve de politesse des invités?
  2. Alex H.
  3. Fred.
  4. ex-aequos: Bix et Elena.
  5. Alex B.
Mais encore une fois, vu que deux des vainqueurs ont aussi été derniers d'autres parties, ce classement est tout relatif. Les trois conclusions possibles sont:
  • Le poker est un jeu où seule compte la chance.
  • On est des gros nazes, alors seuls le hasard a joué sur nos parties. Par contre, les bons arrivent à le maitriser.
  • On est tous excellents, mais on a un niveau extrêmement proche...
A bientôt pour une prochaine édition. A moins qu'il ne s'agisse du Alex, Bix, Fred ou Mat Poker Tour!