samedi, décembre 08, 2007

Arno au Bataclan


En allant voir Arno lundi soir dernier au Bataclan, je m'attendais à un petit concert intimiste, pépére, chaleureux. Genre avec un piano à queue, des lumières tamisées, quelques volutes de cigarettes et entre les chansons de longues disgressions dans le français si particulier de ce flamand.

J'avais tout faux. Le Arno en concert change fondamentalement du Arno à la télé, sorte de philosophe pince sans rire de comptoir. C'est en fait un concentré d'énergie qui déboule sur scène à la tête d'une formation plutôt heavy-rock, et qui scande de sa voix puissante ses chansons sur une musique saturée.
Etonnant et fascinant, d'autant plus que les musiciens sont parfaitement en place et que le guitariste, absolument époustouflant, a tout loisir d'exprimer l'étendue de sa classe. Et moi, j'aime être surpris dans un concert.

Seulement voila: pour étonnante et talentueuse qu'elle soit, cette facette profondément rock d'Arno n'est pour moi pas la meilleure.
J'ai suivi cette première partie du concert, d'abord enthousiaste, puis mollement intéressé, mais sans savoir trop quoi reprocher au groupe. C'est alors que batteur, bassiste et guitariste sont partis, laissant Arno et son clavier nous chanter quelques chansons calmes et intimistes.
Et ben là c'était formidable. Magnifique. Beau comme tout. Et je n'avais pas à me forcer pour accrocher aux chansons.

J'aime être surpris par un concert, mais je préfére encore, et de loin, ces jolis moments plein de grâce qu'Arno a distillé. Comme cet incroyable "Les yeux de ma mère" dont la vidéo ouvre ce post.
(Essayez de surmonter les gros plans sur Dechavane ou Fogiel qui jouent les mecs bouleversés, c'est dur mais ça vaut le coup)

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