mercredi, septembre 26, 2007

A better world

Ma soif de comprendre la crise économique liée aux crédits d'hypothèques américains m'a donné l'occasion de passer outre l'aspect un brin aride d'alternatives économiques, et de me plonger dans sa très enrichissante lecture.
Ce mensuel consacré à l'économie, calme, réfléchi et surargumenté est l'arme absolue pour contrer les "experts" libéraux qui tirent leur seule légitimité de leur jargon abscons et de deux-trois chiffres parcelaires qu'ils nous jettent au visage. Là, tout cela est calmement analysé, clairement expliqué, et on comprend bien mieux à quel point les mesures économiques qu'on nous impose sont infondées.

Une illustration parmi tant d'autres: Alternatives économiques a créé un petit site permettant de réaliser l'énormité de l'arnaque sur les arbitrages fiscaux du gouvernement: il nous est proposé de faire notre arbitrage personnel, et on croit rêver quand on voit le nombre de logements sociaux ou de travailleurs sociaux qu'on pourrait s'offrir si nous renonçions à la diminution de l'impot sur la succession décidée par Sarkozy, ou la défiscalisation des intérêts d'emprunt.
Faites vos jeux, le monde n'en sera que meilleur!

lundi, septembre 24, 2007

Incroyable

Un bon ami féru de théâtre contemporain vient de me faire connaitre le site devinettor, qui est tout bonnement époustouflant. Il s'agit de jouer, cette fois avec l'ordinateur, au célébre jeu d'enfant "Pense à quelqu'un... et je te pose ensuite une série de questions, auxquelles tu répondras par oui ou par non, et je vais finir par deviner de qui il s'agit".
Et ça marche du feu de dieu, sans truquage, juste sur la base d'analyses statistiques des réponses donnés par les anciens testeurs. Essayez, vous allez être bluffés!

La grande classe

Pour une fois, ma chronique musicale, consacrée aux deux grands albums sortis récemment de messieurs Ben Harper et Manu Chao, sera courte et efficace. Il suffit en effet presque de dire que ces deux artistes ont été une fois encore à la hauteur de leur talent pour donner une idée de la qualité de leur albums.

Ben Harper a la bougeotte: loin de se limiter à son style d'origine formidable (folk accoustique brillant), il explore album après album de nouveaux horizons. Après son CD de gospel (avec les Blind Boys of Alabama), et en attendant son prochain album de reggae, c'est sur le terres de la soul des années 50 qu'il promène son talent (et celui de son non moins brillant groupe, les Innocent Criminals) dans Lifeline.
Pour retourner aux sources spontannées du genre, il a enregistré cet album en une semaine, sur du vieux matériel analogique, dans un cadre dépaysant: Paris (cocorico!) Et c'est une réussite totale: brillant comme du Ben Harper, intégre comme du Ben Harper, mais aussi discret comme du Ben Harper. Tous ses brillants musiciens, à commencer par lui-même, mettent leur talent au service de l'émotion des chansons, sans frime ou démonstration technique.
La grande classe.

Manu Chao, à l'inverse, reste dans son dernier album la Radiolinea solidement campé sur le style latino-world-mélodique qu'il a inventé. Disons le tout net: c'est moins "panache" que l'inventivité de Ben Harper, mais son style est tellement original par nature (il est le seul à faire ce genre de musique, du moins avec cette qualité) que c'est une superbe réussite quand même.
Il continue donc, à l'aide de ligne mélodiques réucpérées ici et là et de sons enregistrés au hasard de ses promenades de part le monde, de nous faire voyager dans une ambiance latino bigarrée. C'est positif, engagé et dépaysant, et ça ne ressemble à rien d'autre qu'à du Manu Chao au sommet de sa forme.
Deux grands albums de grands artistes, donc.

samedi, septembre 22, 2007

Fiche de lecture

Quelques semaines d'entrainement à trois footings d'1h30-2h par semaine, ça en fait du temps privilégié, l'ipod rivé à l'épaule, à l'écoute de là bas si j'y suis. Qui a dit que le sport était l'ennemi de la réflexion? Ou que les sportifs étaient forcément de droite?
Non seulement cette émission offre un havre de générosité et de curiosité dans un paysage médiatique monotone, mais en plus ses auteurs ont le bon goût de mettre à notre disposition un site gratuit où des centaines d'émissions sont patiemment archivées, dans l'attente de nos petites oreilles. Il vient d'ailleurs de faire peau neuve, quittant un look très "site des années 90" pour du flash moderne du meilleur effet.


La critique majeure de la subjectivité, principalement anti-libérale, faite à là-bas ne me dérange pas le moins du monde. D'une part parce que c'est clairement affiché et assumé, d'autre part parce que la subjectivité pro-libérale est chez elle partout ailleurs, et enfin et surtout parce qu'il y en a marre de cette mollesse journalistique visant à surtout ne jamais prendre position. Là-bas prend position de manière claire et argumentée, et ça tombe bien, je suis de leur avis!
Mais j'invite ceux qui y restent rétifs à se faire leur petite idée en piochant une des émissions suivantes. Fort de mes heures d'écoute bondissante, je vous propose une petite sélection d'écoute. Je me permets même de diviser les émissions en quatre types:
  • Les émissions légères, respirations triviales et parfois un brin vulgaires entre deux émissions plus engagées. Ce sont souvent les moins bonnes à mon sens, mais on y trouve quelques perles, dont ce mythique proctologue (mot clé "protologue" dans le moteur de recherche de là-bas).
  • Les entretiens avec des penseurs, politiques, économistes, artistes. Ces émissions sont du niveau de leurs invités, c'est-à-dire souvent excellentes. J'ai été passionné par le cycle sur Noam Chomsky ("Chomsky et compagnie"), par celui sur les années 80 ("le cauchemar des années 80") ,par la rencontre avec Jean Ziegler à l'occasion de la sortie du film We feed the world ("We feed the world") et par l'entrevue avec feu Lucie Aubrac ("le verbe résister doit toujours se conjuguer au présent").
  • Des reportages à l'étranger, qui nous font toucher de manière très vivante, directe, presque organique, la réalité quotidienne dans différents pays. Je pense particulièrement à la rediffusion d'un reportage sur l'industrie textile en Inde ("Comment meurent les bateaux et qui coud ma chemise"), ainsi qu'aux reportages sur les fondamentalistes chrétiens américains en Israel ("Au nom de Jésus, rendez-nous Gaza"), et au récit très choquant d'une coréenne (du Nord) échappée d'un camp de travail ("Corée du Nord: tandis qu'ils agonisent").
  • Et enfin, mes petits chouchous, ce sont les reportages près de chez nous. Avec une tendresse particulière pour ceux placés "du côté de l'ennemi": on en apprend beaucoup sur les courtiers ("enrichissez-vous"), sur les habitants de Neuilly ("Ballade au Sarkosistan") et sur les évadés fiscaux en Belgique ("SDF: Belgique, terre d'asile") quand on se fait passer pour leur pote! C'est d'ailleurs ce dernier reportage succulent, écouté ce matin même et diffusé en début de semaine, qui a motivé l'écriture de ce post. Mais je n'oublie pas des reportages plus classiques, tel qu'"Iréne et son camion" (sur le destin incroyable d'une protituée) et "Faut quand même avoir la moelle" (sur le montage de la fête de l'Huma cette année).
Bref, tout cela est curieux, malin, intéressant et souvent bouleversant ou étonnant. Ca mérite largement de passer outre les plus inégales séances du répondeur qui ouvrent traditionnellement les émissions...
Bonne écoute à vous!

jeudi, septembre 20, 2007

De la générosité, vite!


A tout ceux qui en ont plein le cul de voir l'autre nous donner des leçons sur comment nous sortir de notre nullité, avec sa mine réjouie, son putain de dynamisme mal poli et son mépris communicatif de la générosité et du partage, je prescris un bol d'air pur et concerné sur le myspace de Batlik. Commencez donc pas 99 pas, puis requinquez vous sur la naissance de la poésie.
Je vous en recause un de ces quatre.

La puissance du canapé

Deux mois que je me prépare au marathon; un mois que je cours trois fois par semaine entre 1h et 2h. Je suis chaud comme la braise, le canapé ne m'aura pas!
Je visais le marathon de la Rochelle. Idéalement placé fin novembre, il me laissait le temps de bien me préparer à cette dure épreuve. En plus, la Rochelle c'est beau, c'est plat, et surtout c'est un coin que j'aime beaucoup depuis tout petit. Tout est en place, le canapé ne m'aura pas!
Grâce à la sagesse de mon grand âge, j'ai décidé de ne pas m'inscrire tout de suite à l'épreuve. Je voulais attendre d'être sûr de mon coup, et m'inscrire seulement quand la préparation serait bien lancée. Je ne suis pas de ces blaireaux qui, sur un coup de tête, s'inscrivent, se donnent l'impression d'acheter leur marathon et, plus tard, la queue basse, décident d'abandonner faute de condition.
Sage le mec. Le canapé ne l'aura pas.

Dimanche soir, j'ai consulté à tout hasard le site du marathon. Alerte rouge: c'était quasi-complet depuis une semaine, il fallait de toute urgence s'inscrire avant que la barre des 8500 inscrits soit atteinte. Aïe aïe aïe.
J'ai donc pris rendez-vous au plus vite chez le toubib pour récupérer le nécessaire certificat médical.
En vain.
Depuis hier soir, le site du marathon de la Rochelle affiche complet.

C'est un signe du destin. Je vais m'acheter des bières, me jeter sur le canap', et regarder du sport. Y a plus que ça à faire.

mardi, septembre 18, 2007

Mon frère est fils unique


Nous avons opté hier pour une sortie moins ambitieuse que celle de samedi et sommes allés voir Mon frère est fils unique, film italien à peine sorti. Elena l'attendait de pied ferme tant elle en avait entendu de bien, et tant le livre dont il est tiré (il fasciocommunista) lui avait plu.
On y suit sur 15 ans la rivalité de deux frères hauts en couleurs: Manrico le beau fils charismatique mais peu fiable, et Accio ("la teigne"), entier, toujours énervé, buté et idéaliste. C'est surtout ce personnage fascinant qui a fait le succès du livre puis du film: tout en instinct, nerf et grande gueule, il ne lâche jamais rien, à commencer par ses idéaux. Et le fait qu'il se plaigne sans cesse dans un italien romagnoli fleuri ajoûte encore à son charme...
Pour rester digeste, le film a élagué beaucoup de la fine analyse politique du bouquin pour se recentrer sur la rivalité sentimentale et politique entre les frangins. Un très bon choix finalement: le film est bien équilibré (ce qui n'était pas gagné étant donné la densité du bouquin, et l'ambition de suivre Accio de ses 10 ans à ses 25 ans), rythmé, marrant, étonnant.
On ressort ragaillardi de ce voyage dépaysant dans la villa de Latina (construite par Mussolini près de Rome) des années 60-70, porté par d'excellents acteurs (vous noterez l'acteur de Montalbano dans un rôle de fasciste succulent).
Et surtout, on fait un petit peu connaissance avec l'écorché vif Accio, en espérant récupérer un peu de son énergie au passage!

dimanche, septembre 16, 2007

L'acte inconnu


Hier soir, j'étais stressé comme pas possible. Je passais le deuxième volet des épreuves pour l'obtention de ma troisième étoile de bobo, et je ne voulais surtout pas le rater. Après le free-jazz à la Villette, j'avais un paquet de points de retard, alors j'ai bachoté comme un bête: ipod, Telerama, Masque et la Plume, j'ai mis toutes les chances de mon côté.

Il s'agissait d'aller voir - et d'apprécier - l'Acte Inconnu, de Valère Novarina, au théâtre national de la Colline. Pour vous donner une idée du thème, je cite le début de la présentation officielle de la pièce:
" L’Acte inconnu est un archipel d’actes contradictoires : acte forain, prologue sous terre, cascades de duos, accidents de cirque, spirales, rébus. Autant de figures, d’attractions, comme autant de mouvements d’un ballet… « Le rocher d’ombre », « L’étoile des sens », « La parole portant une planche », « L’amour géomètre » : quatre pièces renaissent l’une de l’autre et sont jetées aux points cardinaux.
"
Vous voyez le genre: du théâtre contemporain où se croisent des types déclamant des monologues à tiroir, sans queue ni tête, sous le regard ravi d'une salle de connaisseurs. Je n'en menais pas large.
Pour Elena la fayotte, évidemment, c'était du velour. Elle avait déjà eu une bonne note en free-jazz, et là il s'agissait d'un spectacle pour lequel elle bosse, et qu'elle avait déjà vu. L'éternelle première de la classe, quoi!

Vous n'êtes pas sans savoir que Valère Novarina est un dramaturge et peintre brillant qui s'intéresse tout particulièrement au langage. Il a créé pour ce faire un monde à lui, où les mots sont privés de leur sens premier, et par là même nous interroge sur la substance de l'Etre.
Enfin, j'imagine que c'est (en partie) ce qu'il fallait comprendre de cette pièce. Personnellement, je n'ai observé qu'une succession de sketchs avec des mots qui n'existent pas que je n'ai su, du haut de ma grande Culture, rapprocher que de Jamel, Gad Elmaleh ou des Robins des Bois. Il faut être juste: par la grâce des acteurs (grandioses), j'ai passé un quart d'heure hilarant lors des sketchs caricaturant les jargons politiciens, économistes et scientifiques.

Seulement, la pièce à duré 2h10, et c'est vachement long 2h10 pour un quart d'heure de marrant. Surtout que la seconde moitié du spectacle a complétement délaissé l'humour pour sombrer dans un verbiage philosophico-esthétique qui m'a totalement perdu, et que j'ai trouvé d'une prétention sans limite. Genre: "regarde comme je suis fort, je dis des trucs philosophiques trop puissants, mais avec des mots bizarres parce que je suis trop brillant pour m'abaisser à le dire de manière intelligible".

Je vais donc vous surprendre: j'ai été recalé. J'ai bien essayer d'expliquer au jury que j'avais beaucoup aimé les acteurs, surtout quand Dominique Pinon il fait la poule, que j'avais deviné que la mise en scène était bien foutue (à un moment il y a un effet spécial: la lune elle parle!), ça n'a visiblement pas suffi. Dur.
Par contre, j'ai croisé dans les couloirs une Elena triomphante qui a obtenue sa troisième étoile avec mention. Mais elle est sympa, elle a quand même réussi à m'incruster au pot d'après spectacle... et là devant des bouteilles, je me défend vachement mieux!

jeudi, septembre 13, 2007

Youpi!

Arrêt sur images rebondit. Pour ceux qui n'ont pas suivi, viré de la télé malgré près de 200000 pétitionnaires, Schneiderman and co s'installent sur le web. Soutenus par les petits bras des abonnés...
En attendant la version définitive de leur site - avec notamment des vidéos de chroniques et débats comme à la télé - des billets écrits se trouvent sous arretsurimages.net.
Abonnons nous, abonnons nous!

Rhaaaaa

Très bonne 'nalyse du match d'hier chez les cahiers du football.

mercredi, septembre 12, 2007

Vive polytechnique, et vivent les banquiers!


L'argumentation du sieur Guillet, polytechnicien et banquier d'affaire de son état, est un délice: claire, argumentée, solide, fine... Il nous explique, chiffres économiques à l'appui, pourquoi la France est loin d'être ridicule vis à vis des Etats-unis et de l'Angleterre, ces modèles si indépassables...
Du bonheur...

Dancefloor time


Sans renoncer le moins du monde à la nouvelle scène française, et en attendant la chronique des grands Ben Harper et Manu Chao, je m'en vais vous causer de trois albums assez différents de mes petites habitudes. Ca gigote sur le dancefloor avec Justice, Mika et les scissor sisters.


Le premier paragraphe sera français et hétérosexuel, par la grace de Justice. Il s'agit d'un groupe d'électro-house de taille minimale: il sont deux, tous deux plus jeunes que moi (ça nous rajeunit pas). Ils ont connu en leurs cinq ans de carrière une ascension très rapide, couronnée par un album - cross - qui est un gros succès commercial et critique. Ils ont même fait la couverture de Télérama, c'est vous dire.
Leur originalité est de teinter fortement leurs chansons de rock assumé. Il parait que ça fait polémique dans les milieux électro purs et durs, mais je soupçonne que c'est aussi pour ça que ça me plait particulièrement: ça sonne comme de la vraie musique instrumentale, bien en place mais inspirée, naturelle, talentueuse. Jetez une oreille sur D.A.N.C.E pour vous faire une idée...
Je conseille en particulier l'écoute à ceux qui veulent effectuer des tâches rébarbatives au boulot en hochant la tête avec entrain... Non, ce n'est pas du vécu!


Mika a un style plus exhubérant, démonstratif, au choix brillant ou énervant (rayez la mention inutile). Je dois avouer être parti dans l'écoute de Life in cartoon motion avec un a-priori très négatif devant le large succès commercial du bonhomme auprès des petites ados, le jeune âge du bonhomme et ses clins d'oeils appuyés à Queen et Georges Mickael. J'ai rien contre les petites ados, hein, si vous saviez à quel point j'ai pensé à certaines d'entre elles quand j'étais minot, mais tout cela puait le plan marketing à la Star Ac'...
Et bien pas du tout. L'album semble l'expression sincère d'un artiste bizarre, doué, original et m'as-tu vu. L'histoire raconte que Mika, immigré libanais à l'accent anglais étrange, s'est enfermé dans le silence pendant plusieurs années devant les railleries de ses camarades de classe (l'anglais est méchant). Il s'y est construit un petit monde avec des couleurs fluos et des paillettes, et a commencé à travailler cette voix capable de monter très haut qui le rend si étonnant/insupportable. Après un ou deux singles à succès, une maison de disque au nez fin lui a donné les moyens de produire un bel album qui rencontre un succès phénoménal.
Mika prend le pari de nous replonger au milieu des années 70 et de ses plus belles discos. Pour faire bonne mesure, il s'autorise toutes les démonstrations techniques imaginables et ne recule devant aucune montée en puissance basique, et saupoudre le tout avec une voix sur-aïgue qui peut insupporter. Ca passe ou ça casse, mais en ce qui me concerne, ça passe: on se fait plaisir en première intention, sans arrière-pensée, et tant pis si on sombre dans la facilité!
Mais attention, écoutez deux-trois chansons avant de vous jeter dans l'album pour vous faire votre idée. Mais si Mika prend chez vous, bonjour le bonheur, les danses solitaires dans l'intimité de votre bureau, et les reprises chantées-fausses à la Roxane!


A propos, j'en viens au troisième laron du post: les scissor sisters. Et pas d'ambiguité là non plus: on est là pour bouger, chanter, onduler, en pantalons moulants violets. Pas de grande ambition si ce n'est de faire la fête, sans complexes.
Les scissor sisters sont un pur produit -les plus observateurs d'entre vous l'auront deviné en étudiant de près la photo illustrant ce post - de la scène gay américaine. Ils sont connus pour leurs prestations scéniques hallucinantes, archi-festives et purement disco. Leur dernier album - Tadah!, c'est son nom - est à cette image: efficace, généreux, bondissant - mais loin d'être révolutionnaire. On peut donc là aussi être enthousiaste à son écoute si on est emporté par l'ambiance, disco paillettes et whisky coca, ou bien le juger sans intérêt.
Je traverse peut-être une période de remise en question de mes orientations musicales, mais ça a là aussi bien pris chez moi. Je ne peux pas m'empêcher de fredonner d'une voix de fausset les refrains de leurs tubes, tout en levant progressivement les bras en l'air en ondulant le bassin sur un rythme lassif.
Un bonheur simple et festif, quoi!

(Quoi, vous pensez que je traverse peut-être plus une période de remise en question de mes orientations sexuelles que musicales? Tsss.)

mardi, septembre 11, 2007

Triste spécificité française

Une petite douceur en attendant des posts plus étoffés:
"
Mais c’est une vieille habitude nationale : la France est un pays qui pense. Il n’y a guère une idéologie dont nous n’avons fait la théorie. Nous possédons dans nos bibliothèques de quoi discuter pour les siècles à venir. C’est pourquoi j’aimerais vous dire : assez pensé maintenant. Retroussons nos manches.
"
Christine Lagarde, ministre des finances. (Source: fiable!)

Allez hophophop. Au boulot!

dimanche, septembre 09, 2007

Chronique sports et médias

Que les médias soient partisans quand ils traitent de la politique ou de l'économie, soit. Mais alors, qu'ils le soient aussi quand ils parlent de choses sérieuses telles que le sport, c'en est trop! On nous ment, on nous manipule, camarades!

Je me fais ici l'écho de l'excellente analyse d'un de mes oncles, qui a relevé une information intéressante lors d'une revue de presse attentive aux lendemains des mondiaux d'athlétismes. Le quotidien français de référence, l'Equipe, y hurlait comme à son habitude avec les loups, sur le mode "ah que les Français sont mauvais: leurs dirigeants sont nuls et ils ne sont pas motivés, on vous l'avait bien dit". Refrain qu'ils alternent avec succès depuis près d'un siècle avec "les Français sont trop forts: leurs dirigeants sont malins et ils sont hyper motivés, on vous l'avait bien dit". On n'est pas premier quotidien français pour rien!
Pour appuyer cette rengaine de la nullité française, reprise par tous les médias et par suite par tous les Français, l'Equipe énumérait en marge de son article polémique la liste des athlètes français avec leur classement mondial et leur performance aux Mondiaux.
A côté d'articles outrés, donc.

Or, il ressortait de cette liste qu'hormis le marcheur Yohan Diniz (dont les performances au cours de l'année n'étaient pas données), les deux meilleurs français étaient troisièmes de leur spécialité (Mehdi Baala et Muriel Hurtis). En d'autres termes, si la logique mondiale avait été parfaitement respectée, nous aurions dû revenir avec deux médailles de bronze, point barre.
Il est donc un peu rude de parler de naufrage quand on revient avec deux médailles d'argent! Et complètement stupide de se donner un objectif de huit médailles, n'est-il pas? Saut à espérer que toutes les autres nations s'écartent gentiment sur notre passage...

Merci donc à mon oncle pour cette édifiante observation, qui me permet de parler de sport sans revenir sur la piteuse performance française vendredi soir au rugby!
(Que je mets essentiellement sur le compte d'une mauvaise tactique française et d'une excellente stratégie argentine, soit dit en passant. Mais ne le disons pas trop fort, ça pourrait entacher la réputation du très médiatique Laporte).

vendredi, septembre 07, 2007

Lever de rideau

A toutes fins utiles, je vous signale cette très bonne présentation de la structure du rugby donnée par rue89. Si la partie sur les règles du jeu est vraiment basique, la présentation des postes et de leurs stars est très instructive.

mercredi, septembre 05, 2007

Chut

Un athlète a été convaincu de dopage aux mondiaux d'athlétisme. Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais moi j'étais passé bien au travers: il s'agit du français Naman Keita. La faute à un calme médiatique étonnant dans la foulée d'un Tour de France qui a remonté nos "journalistes" sportifs comme des pendules contre le dopage...

mardi, septembre 04, 2007

Tais toi et pompe!


Bien d'accord avec l'édito déprimant de Politis de cette semaine...
(Ecrit avant l'éventuel dérapage sarkozien sur la peine de mort, et le vacarme médiatique qui s'en est suivi)

dimanche, septembre 02, 2007

We feed the world


Sur les bons conseils de Daniel, nous avons poursuivi notre éducation sur la nourriture industrielle ce week-end. Après Notre pain quotidien, nous sommes hier allés voir l'édifiant We feed the world - le marché de ma faim. (Comme 140000 cinéphiles français d'ailleurs, une bien bonne nouvelle pour ce documentaire passionnant.)

Le réalisateur autrichien Erwin Wagenhofer y illustre par l'exemple, de manière claire et implacable, différents aspects scandaleux de la malbouffe mondiale. Pourquoi les industriels sont-ils très intéressés par les documents remplis par les petits pécheurs français? Pourquoi les tomates consommées en Europe ont souvent 3000km de trajet derrière elles? Et pourquoi chassent-elles souvent la production locale sur des marchés africains? Pourquoi les Brésiliens rasent-ils la forêt amazonienne pour produire du soja, alors qu'ils n'en mangent pas? Et tout plein d'autres questions pertinentes.
Les réponses nous sont apportées sur un plateau, brut de décoffrage, par le bouillant rapporteur des Nations unies pour le droit à l'alimentation d'une part, et par toute une gallerie de personnages attachants d'autre part: le vieux pécheur breton, le jeune Brésilien énervé, le vieil industriel désabusé qui démonte tristement la politique de son employeur, etc. Et en plus de cette dimension politique, Wagenhofer nous plaque sous les yeux, de manière plus crue encore que Notre pain quotidien, les circonstances épouvantables dans lesquelles sont élevés les poulets que nous mangeons...
Extrêmement instructif donc, et forcément révoltant. Surtout que le documentaire se termine par une interview (probablement habilement coupée au montage) d'un PDG de Nestlé incarnant à merveille cette surexploitation de nos ressources sans considérations morales.

Le film n'étant pas de la dernière fraicheur (il est sorti fin avril), je conseille à ceux d'entre vous qui ne pourront pas le voir facilement de jeter une oreille à l'interview de Ziegler dans la-bas si j'y suis.

Encore un scandale international

Nous sommes, moi le premier, tant obnubilés par notre président je-dis-pas-que-c'est-bien-ce-qu'il-fait-mais-au-moins-ça-change que nous nous intéressons moins aux sujets internationaux qu'il ne le faudrait.
Je pense ici en particulier à l'incroyable scandale du monoxyde de dihydrogène révélé par un petit groupe d'étudiants américains courageux. S'il trouve vraiment peu de retentissement dans l'hexagone, ce scandale a plus d'impact aux Etats-Unis, de sorte que l'on peut espérer faire plier les lobbys industriels pour en interdire l'utilisation.

Le monoxyde de dihydrogène (en anglais «Dihydrogen Monoxide» ou DHMO) est peut-être la seule, parmi les espèces chimiques qui peuvent présenter un danger pour la vie humaine, à être aussi répandue. Il est sans couleur, sans odeur et sans saveur, et il tue des milliers de personnes chaque année.
La plupart de ces décès sont causés par l'inhalation accidentelle de monoxyde de dihydrogène, mais ses dangers ne s'arrêtent pas là. Une exposition prolongée à sa forme solide entraîne des dommages graves des tissus. Parmi les symptômes résultant de l'ingestion de monoxyde de dihydrogène on peut observer une sudation et une miction excessives, et éventuellement une sensation de ballonnement, des nausées et vomissements, ainsi qu'un déséquilibre électrolytique corporel. Pour les sujets dépendants, le sevrage de monoxyde de dihydrogène signifie une mort certaine.
Et la liste de ses dangers de s'arrête pas là. Pour en avoir un aperçu complet, jetez un oeil sur le site des étudiants américains en question. C'est édifiant, surtout quand on réalise la fréquence avec laquelle ce composé est utilisé.

Ninja master


Impressionnant le mec!
(Brought to you by Léon)

samedi, septembre 01, 2007

Pour le plaisir


Malgré tout le mépris que j'ai pour la pub (que, grâce à un zappage habile, je ne subis plus qu'au ciné et sur le Net), je ne peux m'empêcher de vous faire découvrir cette vidéo issue d'un article spécial blondes sur desourcesure.com (mention spéciale aux trois premières!)

Fantasy rugby

Comme pour la coupe du monde de foot de l'an passé, je vous invite à me rejoindre sur Fantasy rugby pour pimenter encore un peu plus les choses.
Une fois incrit (gratuitement bien sûr), vous devrez former votre équipe à partir des différents joueurs participant à la Coupe du Monde de rugby, et ce à partir de crédits limités. Bien évidemment, les grandes stars néo-zélandaises coûtent bien plus cher que les cireurs de banc portugais.
Ensuite, durant la compétition, les joueurs retenus vous rapporteront des points en fonction de leur performance... et nous pourrons repérer le plus fin sélectionneur d'entre nous! Pour ce faire, soyez assez bon de rejoindre ma formation VinciFormation (code 8071-1435), afin que nous puissions facilement comparer nos performances!

Pour vous faire saliver, je vous livre en avant-première mon équipe à moi. Avant de rire devant mes avants géorgiens, mes deuxième lignes canadiens et troisième lignes japonais, essayez de former votre équipe à vous avec le peu de crédit que l'on a au début, vous verrez! Et vous noterez que ma ligne d'arrière à par contre fière allure!