samedi, février 28, 2009

mercredi, février 25, 2009

Petit lien en passant

Si vous avez un peu de temps, je vous conseille la lecture de ce site lié au Monde consacré aux chroniques judiciaires, et qui relate en ce moment en détail de procès des Tibéri - dans un silence médiatique par ailleurs assourdissant.
Cette note, en particulier, illustre bien le système mis en place en plein cœur de notre capitale.

mardi, février 24, 2009

La cuillère d'argent

Monsieur Gaelou s'exprime une nouvelle fois:

jeudi, février 19, 2009

Parenthèse culture

Aujourd'hui, travaillons les langues en nous amusant:

Big bang theory

Je ne sais plus à quel saint me vouer. Je ne sais plus où j'habite.
Je perds tous mes repères.

S'il est un homme dont les aptitudes devraient nous être connues, s'il est un homme transparent, perpétuellement exposé, dont on devrait connaitre au moins les compétences publiques sur le bout des doigts, c'est bien lui, non?

Et bien il semblerait que non.
Que ce soit une girouette idéologiquement ne devrait pas nous étonner outre mesure (même si je reste un tout petit peu sceptique sur la pérennité du récent virage à gauche que nous attestent les médias).
Que ce soit un piètre sportif, malgré de bien belles images de montée des marche de l'Elysées en tennis ne fait également pas de doute. Je vous ai déjà entretenu de ma déception à la vue de la lourde foulée et des faibles distances que parcourt ce soit-disant joggeur invétéré. Ce gars ne court pas plus souvent qu'un physicien fondamental de ma connaissance, c'est certain.

Par contre, il était entendu que l'homme était un orateur efficace. Un tribun, acclamé de foules nombreuses et la raie bien à droite, qui a su faire avaler à la France entière qu'il avait changé (enfin presque - une petite minorité a résisté). Une bête de scène, perpétuellement sous les projecteurs ou en train de séduire des journalistes dans les backrooms.

Mais alors, comment expliquer son pauvre speech sur la recherche (deux posts plus bas, bande d'infidèles!) Je ne parle pas du fond, je ne veux pas être vulgaire, et puis d'abord il ne faut jamais parler de fond quand on parle de politique sinon on est gauchiste. Il faut parler d'envergure, d'expérience, de pragmatisme, de charisme, enfin de choses sérieuses, quoi.
Mais bref, dans la vidéo, il est mauvais, non? A trop vouloir se la jouer proche des gens, sa rhétorique dépasse à peine le niveau du comptoir. J'ondule à droite et à gauche, je multiplie les silences appuyés de grimaces, je ne fais pas de phrase de plus de cinq mots, c'est minable, non?
Un autre exemple m'a frappé plus encore. Lors de sa longue intervention sur trois de nos six chaines, il nous a livré Sa brillante Pensée concernant le livre de Péan consacré à Kouchner. Regardez-moi ça, c'est le début de la vidéo suivante (je n'ai pas trouvé l'extrait en question seul):

C'est tout bonnement nul, non? "Y a un type, il écrit un bouquin, et moi il faudrait que je vire mon ministre. Non, sérieux, les mecs, un bouquin, avec des pages et tout, tu vois pas la crise. Ah je vais me reprendre un kir, moi."

Ma première théorie consiste à penser que ce type n'a jamais été vraiment bon orateur. Sur-préparé, sur-coaché, il a pu survoler la campagne présidentielle, profitant largement d'une opposition que je qualifierais de peu farouche, et de médias que je qualifierais de peu critiques.
mais maintenant, à force d'être exposé, fatigué, il se révèle tel qu'en lui même.
Théorie n°1. Mouais...

Ma théorie préférée est la deuxième. Sarkozy a effectivement des qualités d'orateur. Ce n'est pas pour rien qu'il a été avocat reconnu, et qu'il a pu se faire élire à tout plein de postes.
Pour les présidentielles, il a eu le flair de suivre le sillon redoutable creusé par Georges W. Bush du parler simple. Des phrases courtes, percutantes, à mille lieues des circonvolutions Royal-esques ou Gore-sques.
Seulement, il s'est piqué au jeu. Il s'éclate. Il aime tant la lumière qu'il adore ses petits one-man shows. Stand-up, je prend le micro dans une main et je déambule dans le public, en racontant toujours la même petite blague.
La plus belle illustration de cette théorie est la suivante:

Mais voila. Notre sympathique héros est bloqué dans son rôle de copain de bistro. Impossible de remonter la pente rhétorique.
Le mauvais côté des choses, c'est qu'on aurait un président Bigaresque pendant encore trois ans. Le bon côté des choses, c'est qu'à trop prendre ses interlocuteurs pour des illettrés, il pourrait rater la réélection.
Enfin peut-être. Ne surestimons pas nos concitoyens non plus (pas plus que les socialistes).

mardi, février 17, 2009

Presque super

Deux films au programme de cette chronique cinéma, deux films qui ont en commun d'être de grandes machines Hollywoodiennes et d'avoir éveillé de ma part de belles attentes: Les noces rebelles et L'étrange histoire de Benjamin Button. Ils ont aussi en commun, sans être déplaisants, de ne pas complètement avoir tenu leurs promesses, à mon sens.

Les noces rebelles (le titre est mauvais) raconte les difficultés d'un couple qui s'est toujours cru brillant et différent de la moyenne, mais qui constate qu'il mène finalement la vie de tout le monde dans ces années 50 Etats-Uniennes. Madame s'occupe de la maison et de ses deux enfants, Monsieur végète dans un boulot de bureau qui ne le plait pas. Prenant conscience de la chose, ils vont essayer de se lancer dans une vie qui leur plairait plus.
Quand le réalisateur d'American Beauty s'empare d'un tel sujet, on peut s'attendre à un film bien acide sur l'american way of life (et par delà, notre quotidien à tous). Quand en plus les deux rôles majeurs (et omni-présents) sont défendus par les excellents Leonardo Di Caprio et Kate Winsley, on peut même s'attendre à quelque chose de grand.
Et ben finalement, je n'ai assisté qu'à quelque chose de correct. De pas mal. Di Caprio et Winsley sont effectivement étourdissants de justesse. Mais le film ne parvient pas, à mon sens, à maintenir toute la tension brillamment installée par la scène d'ouverture. C'est un tout petit peu trop long, un tout petit peu trop lent, un tout petit peu trop appuyé pour être le formidable film intransigeant que ça aurait pu être.

La critique de la longueur peut aussi être faite à Benjamin Button. Là encore, tous les indicateurs étaient au vert fluo: deux acteurs que j'aime beaucoup (Brad Pitt et Kate Blanchet), et surtout un réalisateur aux manettes dont j'ai apprécié (voire adoré) chacun des films (David Fincher).
Pour ceux qui seraient passés au travers, le film raconte la vie de Benjamin Button, né vieillard et qui rajeunit progressivement. Ce pitch étonnant aurait pu donner le meilleur: des mises en situations intimistes touchantes concernant l'apparent vieillard qui découvre la vie, l'homme dans la force de l'âge qui s'éclate comme un ado, l'enfant qui devient sénile, ou surtout l'apparent jeune homme qui vit une belle histoire d'amour avec une femme destinée à vieillir quand lui rajeunit. Le tout enrichi par quelques effets spéciaux ahurissants.
Malheureusement, Fincher se croit obligé de faire également de son film une épopée à la Forrest Gump, sur le mode "je vais vous montrer mon héros traverser le siècle en 2h45". L'Amérique des années 30, la seconde Guerre, un tour du monde, le New-York des années 50, et hop, vous en aurez pour votre argent, m'sieur dames, venez voir ce grand spectacle!
Si cette politique est certainement pour beaucoup dans le succès du film, je trouve que ça pollue pas mal son propos. Benjamin Button, retaillé en 1h30 pour être recentré sur les sentiments du héros, c'eut eu pu être grandiose. Dans l'état actuel des choses, je trouve le film bon, très émouvant sur sa fin, mais inutilement tape-à-l'oeil.

dimanche, février 15, 2009

Pas grand chose


A mon grand regret, je ne reviens finalement pas chargé d'anecdotes passionnantes de Floride. Je n'en ramène que des confirmations: oui, il fait beau en Floride en février; le royaume de Disney pue la guimauve et le carton couleur pastel, et il coûte la peau des fesses; l'avion de nuit c'est pénible, mais l'avion de jour c'est très supportable quand on a un petit écran qui passe les films de notre choix; les margaritas c'est bon, et c'est encore meilleur quand ça passe en note de frais; la recherche dans mon domaine me plait carrément bien; les chercheurs de mon domaine sont rarement des jolies filles; les Américains sont sympas; le centre ville d'une ville même énorme a toute les chances d'être pourri; etc.
Du coup, en attendant des posts plus inspirés, je vous reproduit cette vidéo de notre président disant tout le bien qu'il pense de la recherche (non immédiatement appliquée):

vendredi, février 06, 2009

Rien

En panne d'inspiration (et, il faut bien le dire de sommeil) depuis 5 jours, votre vaillant blogger s'en va se ressourcer en assistant à une conférence scientifique dans un lieu propice à la réflexion et aux échanges bon enfant ().
Gageons qu'il en reviendra bardé d'anecdotes à vous raconter.

dimanche, février 01, 2009

Attention débat

Chantez caouhettes, sonnez suzes, voici l'heure d'un petit débat. Ce billet m'est inspiré par un coup de gueule entendu au Masque et la plume (dans la bouche de Xavier Leherpeur), et que je trouve fort à propos.
Il a trait au fait qu'en certaines circonstances, le discours dominant présente les athées ou les agnostiques comme des "diminués". Je vais m'expliquer plus en détail, mais je préfère préciser avant tout que je pense que ce billet n'est pas inspiré par de l'anti-cléricalisme primaire (que je pratique à l'occasion, il est vrai), ni par la haine tenace que je voue à la maudite cloche de l'église voisine, qui aime à terroriser tous le voisinage dès qu'une messe est célébrée. Casser les oreilles à une cinquantaine de pâtés d'immeuble parce que trois petites vieilles se retrouvent autour d'un autel, ça a beau être la tradition, je trouve que c'est exagéré.

Entendons nous bien. Je suis loin de penser que, de manière générale, les catholiques (et les autres croyants, d'ailleurs) sont présentés sous un jour particulièrement favorable dans les médias. On vit dans un pays laïc depuis bien longtemps (n'en déplaise à certains), et il semble bien intégré que la foi ou son absence est une affaire privée.
Cependant, en certaines circonstances, les médias présentent les croyants sous une lumière bien complaisante. Je pense aux grandes réunions religieuses (type journées mondiales de la jeunesse), aux grandes fêtes (genre Noël avec son indépassable bénédiction ubi et orbi où - incroyable - le pape se prononce pour la paix dans le monde avec un ton naïf que n'oserait pas prendre une candidate à miss France sous peine de passer pour la dernière des greluches), ou plus encore aux dialogues inter-confessionnels.

Ce qui me chiffone dans l'affaire, c'est que j'y vois le sous-texte suivant: "Parlons maintenant de ce groupe de personnes, cette élite, qui sait s'arracher à son quotidien materialiste pour s'élever un peu.". Sourire aux lèvres, journalistes et interviewés nous expliquent la beauté de la Foi, de la réflexion sur le Monde et de la Morale Religieuse.
C'est peut-être moi, mais j'y entends aussi que si on n'a pas la foi, on peut être bien gentil mais on n'est pas vraiment capable de prendre du recul, et d'avoir des Valeurs un peu nobles. Soit tu as une Bible (ou un Coran, ou une Torah, on a l'esprit large) et tu peux réfléchir un peu et te comporter de manière morale, soit tu es un mécréant et tu es forcément matérialiste et individualiste.
Sans foi, tu es juste un mammifère très basique. Alors, ne la ramènes pas trop parce que nous, on passe des heures carrées à méditer sur les Valeurs dans une église/mosquée/synagogue gelée toutes les semaines!

Encore une fois, ce n'est vraiment pas le ton général des médias en toute occasion, mais ça m'agace tout de même franchement parce qu'on pourrait intégrer qu'il n'est pas qu'une seule façon de se détacher de la course au pognon et du consumérisme. (Il fut un temps où j'aurais même insinué que la religion est forcément un frein à toute morale non bêtement bigote, mais je connais quelques brillants contre-exemples qui m'interdisent donc cette volupteuse généralité anti-cléricale.)
Il n'empêche que cette idée reçue comme quoi la religiosité (non fanatique, quand même) dans nos sociétés est un plus incontournable pour qui ne se satisfait pas du monde tel qu'il est me gonfle sérieusement. Ce qui me rend les dernières campagnes athéistes très sympathiques: non, il n'y a pas de honte à être athée!