dimanche, avril 22, 2007

C'est parti


Madagascar, nous voila!

samedi, avril 21, 2007

Poésie


Qui aime Paris?
Je veux dire, pour y vivre, hein, je ne parle pas du Paris romantique des films américains. Qui aime la vraie capitale, telle qu'elle est?
Personne de censé. C'est trop cher, les gens sont stressés, impossible d'avoir un bout de jardin, et le parigot arrogant se sent le centre du monde. Point final.

D'extraction provinciale moi aussi, j'ai cultivé également cette haine épidermique de la capitale. Haine renforcée par mes années d'école d'ingénieur en banlieue, lors desquelles je n'ai aperçu que les défauts de Paname.
(Faut dire, mes excursions là bas se résumaient à des courses le samedi après-midi aux Halles ou à Velizy, et à des sorties ciné-resto-bar à Montparnasse le samedi soir. Tout ce qu'il faut fuir comme la peste!)

Maintenant que j'y vis, j'en apprécie aussi les nombreux avantages. Les potes qui y vivent. La nombreuse famille qui y passe. Les inombrables sorties possibles (pour qui a du fric). Et surtout le fait de croiser plein de monde tout le temps.
Et notamment: des meufs.

Plein. Partout. Tout le temps. Toujours différentes. Et y en a même parfois certaines qui sourient. Ou du moins qui ne font pas complétement la gueule...
Tu peux pas lever les yeux de ton journal sans trouver de sympathiques petits minois. Avec une telle densité, et avec une population plutôt jeune, y en a pour tous les gouts m'sieurs dames!
Alors je trouve que dans ces conditions, se focaliser sur les aspects inconfortables des transports en commun parisiens, la densité, la chaleur, l'odeur, tout ça, c'est soit de la mauvaise foi caractérisée, soit c'est signe qu'on a une échelle des valeurs qui frôle la perversité. Qui préfére avoir de la place pour les jambes et respirer l'air de la mer à jouxter un top-model?

Et évidemment cet innocent butinage de jolis profils se conjugue également au féminin, ce qui me permet de clamer haut et fort cet avantage indiscutable, formidable et trop souvent tu de Paris sans risquer le divorce:

A Paris on paye cher, ça pue et y a pas de place. Mais qu'est-ce qu'on peut voir comme beauté(e)s!

Merci de votre attention.

jeudi, avril 19, 2007

Magistraux ogres


Formidable.
Incroyable.
Magnifique.

Avant de partir deux semaines dans la jungle, j'aime me rappeler que notre monde occidental ne se limite pas aux agressions sarkoziennes ou au marketing bayrouiste. Dans ces cas là, je m'achète un CD phénoménal, et j'en prend plein les oreilles. Et le coeur.

Les ogres de barback sont donc de retour avec leurs dixième album, peu après avoir fêté leurs dix ans sur scène. Vous savez tout le bien que je pense des ogres, la richesse de leur musique, la variété de leur répertoire, l'originalité du sillon qu'ils creusent, et l'intégrité de leur engagement. Pour faire la fine bouche, je dois dire que, paradoxalement, toute cette richesse musicale rendait leurs albums relativement difficile d'accès (comparativement à leurs prestations sur scène, par exemple): des chansons tellement belles, tellement riches, tellement travaillées qu'elles intimident un peu et emportent moins qu'un refrain simple et bien troussé.
A tel point que pour moi, leurs meilleurs albums étaient leurs lives. Bien que j'adore chacun de leur album, pour être clair. Mais mes chouchous étaient les concerts, plus énergétiques, plus directs.
Ce n'est plus le cas depuis cet album formidable: Du simple au néant.

Je suis dans tous mes états.
La maturité aidant, les ogres ont cette fois-ci sorti un album très différent, moins baroque, plus world et sombre que les autres. La musique ne fait plus d'ombre au morceau, mais le sert du début à la fin. Les ogres ont au passage d'ailleurs encore étendu la gamme de leurs instruments; orgue d'église, harminium et batterie rejoignent la longue cohorte des cuivres, accordéons, guitares et scie musicale. C'est tout aussi riche qu'avant, mais un peu de parcimonie dans les arrangements les rend beaucoup plus puissants.

Les ogres se sont adjoint le producteur de Noir désir, Sonic Youth et Zebda, et ça a l'air de les pousser à être plus directs, et à désinhiber leur talent d'écriture. Les textes, parfois lumineux et chantant l'amour familial, parfois amusants (Marée basse, Con et blasé), parfois tendres (C'est beau, pas bien), sont pour la plupart sombres et dérangeants.
Mais attention, pas le petit sombre du déprimé nihiliste. C'est pas mal ça remarquez, mais pas très très original. Là, je vous parle d'un sombre fort, politique, combattant et philosophique, un sombre qui balance, qui émeut, et qui propose. C'est pas pour rien qu'on croise Mermet ou Magyd Cherfi (de Zebda) sur cet album.

Ma loghorée atteint ses limites. Je multiplie les superlatifs, c'est pas bon, ça va lâsser mon auditoire. Soyons donc scientifique, raisonné et quantifions tout cela. "Comment quantifier l'art?" va-t-on s'égosiller? Mais avec ma fameuse classification "note sur ipod", voyons. Ca c'est de l'objectif, de l'indiscutable!
Trois "4 étoiles" et quatre "5 étoiles"(dont Jérôme, enregistré en cachette dans une église, et Ni dieu ni dieue, qui remet avec une juste colère le clocher sur la place du village) sur les seize chansons de ce putain d'album. Soit trois pépites et quatre joyaux, qu'il est un peu injuste de séparer des neuf autres jolis morceaux (d'autant plus que l'album est assez cohérent)...
Je déconne, mais ce n'est pas anodin. Je crois n'avoir donné que six "5 étoiles" depuis six mois que j'écoute mon ipod dix heures par jour. Que je chronique et rechronique. Que j'ai appris à chipoter, à saquer la moindre imperfection. Juste pour vous expliquer que pour moi, ces quatre morceaux là, ce sont des événements rares qui quittent presque le domaine de la musique. C'est fort, ça m'embarque, ça me concerne et ça me change. Et c'est rare. Normalement.

Et là, pléthore de morceaux forts. Avalanche. Incroyable.
Et encore, deux de ces bijous, d'entre eux Brebis galeuses et Il ne restera rien auraient mérité le 6 étoiles sur 5, tant ils m'ont remué. Le premier d'entre eux raconte avec toute la poésie de Madina N'Diaye une rafle dans un petit village, et m'a ému aux larmes (sans figure de style: j'avais l'air fin au boulot!). Et le second, très très très sombre mais très très très juste, nous rappelle frontalement qu'on est bien peu de choses.

Tout cela est en écoute (onglet Disques). Passez donc quelques minutes sur place, je ne garanti pas que tout le monde sera secoué comme je le suis par cet album, mais même si vous ne vous envolez pas comme moi dans ce post, vous serez forcément conquis.
De quoi garder l'espoir en nos semblables (enfin, à certains d'entre eux) même si on se prend un second tour Sarkozy-Le Pen. Enfin peut-être, j'ai pas tellement envie d'essayer pour être sûr!

mercredi, avril 18, 2007

La phrase du jour


J'interromps mes programmes (et mes recherches) pour vous faire part de toute urgence de la phrase du jour:

"
Le contexte actuel, qui fait apparaître une concurrence plus acerbée, nous amène à redoubler d'efforts, regardant le monde tel qu'il est, mais en restant déterminés à le changer tout de même.
"

C'est beau.
C'est presque de la poésie.
Mais qu'est-ce? Une profession de foi de nos candidats favoris? Une constitution altermondialiste? Le serment que doivent préter les socialistes avant d'abandonner leurs illusions?

Non point, m'sieurs dames. Il s'agit de l'appel à cotisation que me lance mon ancienne et prestigieuse école. Je vous livre l'intégralité du texte:

L'Association a pour vocations premières de contribuer au rayonnement de l'Ecole et de la Communauté et d'être solidaire vis à vis de l'ensemble de ses membres. Le contexte actuel, qui fait apparaître une concurrence plus acerbée, nous amène à redoubler d'efforts, regardant le monde tel qu'il est, mais en restant déterminés à le changer tout de même. Pour cela, nous avons besoin de ton soutien, par le temps que tu pourras nous accorder et aussi ton apport financier en cotisant ou faisant un don à l'Association directement sur xxx ou bien en téléchargeant le fichier suivant xxx et en nous le renvoyant par courrier.

Je suis quand même pas fou, la phrase centrale n'a quand même rien à voir avec la choucroute! Le contexte international? La concurrence plus acerbée? Changer le monde, mais pas trop?
Dans quel monde on vit effectivement si on ne peut plus taxer ses anciens éléves sans parler du développement durable et de la mondialisation galopante...

N'importe quoi!

lundi, avril 16, 2007

Dynamisons la campagne...


avec les Fatals Picards.
Il me semble nécessaire de remettre un coup de fouet à ce blog dans cette dernière ligne droite avant l'évenement de dimanche: notre départ pour Madagascar. Et ouais, Sarko y m'aura pas!

J'en reviens donc à une valeur sure, qui déchaine à chaque fois les passions, comme en témoignent les deux commentaires de ces dernières semaines: la zique. Ah, ma che piacere!
Car voyez-vous, grâce une nouvelle fois à Radio Néo (et à un collègue - un de ceux qui ne passe pas ses loisirs sur Boursorama.com), je suis tombé sur un groupe frais de punk français: les Fatals Picards. Pour tout vous dire, je connaissais déjà un petit peu pour avoir adoré une chanson de leur album précédent (Picardia Independenza) Dors mon fils. Dont le clip se trouve .
Comme je suis toujours aux aguets, j'ai immédiatement planté ce que j'étais en train de faire (chercher) pour me procurer l'album en question. Mais mon jugement, sévère mais juste, est tombé: ils n'étaient pas encore murs, ces petits jeunes... Trop agressifs, trop punks... Ils n'auraient pas les honneurs du meilleur blog de la galaxie ce coup là.

Leur nouvel opus vient de sortir (Pamplemousse mécanique), et mon jugement, sévère mais juste, est tout autre: c'est de la balle bébé! Du pur bonheur!
Les chansons sont pour la plupart placée sous le signe de la déconne, acide et fun, et il est vrai qu'on se marre comme des baleines. Je pourrais les énumérer toutes (Bernard Lavilliers, Moi je vis chez Amélie Poulain, Djembé man...), mais je retiens surtout au chapitre déconne Cure toujours qui parle avec justesse et émotion de la difficulté à vivre quotidiennement sa gothitude, Et puis merde je vote à droite qui n'est pas toujours très fin mais qui fait du bien, ou Seul et célibataire qui étudie la dépression d'un célibataire avec force comparaisons explicites. ils sont en écoute partielle , profitez-en pour vous faire un idée.
Mais alors ce qui me plait bien, c'est qu'ils ne se limitent pas à mettre des sketchs en musique. On sent une belle tendresse et un joli engagement dans certaines de leurs chansons, dans lequele je retrouve du Renaud de la belle époque: jetez une oreille sur Mon père était tellement de gauche, la sécurité de l'emploi ou Française des jeux.
Et puis ils ont gommé le travers qui m'a gâché le premier album. Leur musique est certes toujours franche, voire un peu agressive, mais tout à fait écoutable et portée par des refrains finalement pas triviaux et qui trottent dans la tête.

Tout cela nous fait un bien bel album, tordant, lumineux, tendre, péchu. Et si ça ne suffisait pas à vous convaincre, vous vous devez de l'acheter pour supporter la France, car figurez-vous que ce sont eux qui représenteront la France à l'Eurovision! Les qualifications ayant accouché d'une finale Wampas-Fatals Picards, le second degré est à la fête! Un bémol par contre sur la chanson sélectionnée, qui est bien trop calme à mon goût (L'amour à la française).

dimanche, avril 15, 2007

Allocution du président du blog


Mes amis, je vous avais promis de nombreux posts ce week-end. Je vous l'ai promis en toute bonne foi; à l'époque cela semblait tout à fait faisable, logique, inéluctable. Je me réjouissais de vous faire ce plaisir, d'illuminer votre jounée, de faire avancer notre beau pays. Pour vous, pour la France, je comptais me mettre à mon clavier sans coup férir.
Malheureusement, mes chers concitoyens, la conjoncture a changé. Les conditions extérieures ont évolué, à mon corps défendant. Sans que quiconque ait pu le prédir, mon emploi du temps s'est franchement densifié. Je suis de bonne foi: qui aurait pu voir venir cette soirée vendredi soir et ce poker hier après-midi? Qui aurait pu voir venir ce soleil insolent? Qui aurait pu deviner que le pilote de la série Battlestar Galactica serait si prenant - et si long? Saleté de conjoncture, les indicateurs étaient pourtant au vert...

Dans ces conditions, je n'ai pas pu tenir ma parole. J'en souffre. Mais je ne pouvais quand même pas remettre en cause mon footing matinal, ni mon retouchage d'article de thèse!
Française, français, je suis sûr que vous serez magnanimes et que vous n'en m'en tiendrez pas rigueur. Je vois bien dans l'histoire politique récente que ce n'est pas parce qu'un politique ne tiens pas ses promesses que vous n'allez pas le réélire comme un seul homme, s'il a l'air sympa, français, courageux, différent, enfin bref qu'il passe bien sur TF1. Alors me gonflez pas pour ces histoires de post; vous donnez en tête un petit gars agressif qui ose parler du plein emploi dans 5 ans je vous rappelle.
Merde, et vive la France.

vendredi, avril 13, 2007

Chuis toujours là

Mais j'ai vraiment pas eu le temps d'écrire dernièrement. Ce week-end, je n'ai rien à faire qu'à vous laisser des mots doux alors ça va torcher.
Ah si, tant que j'y pense, je vous signale que Sarkozy prone une politque dangereuse, agressive, et asociale. Et que sa personnalité ne me séduit guère. Ce que je pourrais résumer de manière percutante quoiqu'exacte par "Sarkozy est un con méchant".
Voila voila.

jeudi, avril 05, 2007

Toujours écouter maitre Tom...



Sur les bon conseils de notre vénéré Master Crew, j'ai découvert la blogothéque, qui propose en particulier des concerts à emporter à savourer. Sensation rare sur celui là, Arcade fire jouant à merveille le jeu en offrant d'abord une version de Neon Bible en accoustique dans un monte charge, avant de pénétrer à l'Olympia, et un Wake Up formidable au milieu de la fosse. C'est raconté en détail .
Je ne sais pas si ça répare en partie le manque, ou si ça fait encore plus mal de ne pas avoir trouvé de place pour ce concert.

(Que les impatients avant jusqu'au milieu de la vidéo pour le morceau de bravoure...)

dimanche, avril 01, 2007

Musique toujours


Ah ça, quand on a la chance de pouvoir écouter sa musique au taff, on peut avoir une vie culturelle intense! Et bien cette semaine, j'ai testé pour vous Arthur H, Abd al malik et David Lafore. Rien que ça!

Passons rapidement sur le live d'Arthur H, Show time, sur lequel j'accroche moyennement. Je suis grand admirateur du bonhomme et en particulier de son dernier album, Adieu tristesse, mais là je trouve que les nouvelles instrumentations n'apportent pas grand chose, et surtout que les nouvelles chansons ou reprises sont très décevantes. En particulier Alabama song des Doors, idée qui me semblait très prometteuse, m'a plutôt endommagé les esgourdes qu'autre chose... Remarquez, je dis peut-être ça parce que je suis frustré que H m'ait claqué la porte au nez plusieurs fois: tous ses concerts sont complets à la vitesse lumière!

Je me suis d'autre part attaqué enfin à Abd al Malik. J'ai pas mal temporisé parce que je craignais le soufflé médiatique un peu creu. On nous aurait exhibé ce jeune-Noir-qui-parle-bien juste pour faire un contrepoint constructif aux reportages insultants sur les banlieues que ça ne m'aurait pas étonné outre mesure. Comme en plus son style me semblait tendre vers le bavard-précheur, je reniflais le tranquenard et suis passé outre pendant quelque temps...
Et j'avais bien tort. Effectivement, son phrasé est très dense, et ses textes parfois un peu rentre-dedans, mais ils sont d'une sincérité et d'une intensité désarmante, et s'accordent à merveille avec son style. D'autant plus qu'il est admirablement soutenu par de splendides instrumentations électro-jazz, harmonieuses et rythmées.
L'équilibre trouvé est des plus réussi à mon sens: la zique s'occupe du côté harmonique et de donner du rythme, ce qui permet à Abd al malik de nous raconter ses histoires, les yeux dans les yeux, sans nous lâcher. Très très bien.

Mais ce vieux Abd n'aura pas les honneurs de la photo de ce post par la faute de David Lafore, jeune loup à l'album tourneboulant. Nous avons fait sa connaissance en première partie des joyeux urbains à l'Olympia, excusez du peu. Pas intimidé pour un sou par cette salle mythique, Lafore, après une ou deux blagues décalées, a arrosé le premier rang de sa bouteille d'eau (parce qu'il en avait toujours rêvé lors des concerts rocks de son enfance), puis a tombé le costard pour entamer, en slip blanc et avec tout le sérieux du monde son tube interplanétaire: 20 francs. "20 francs, 20 francs le cunilingus..."
Grosse poilade dans l'assistance, mais on aurait vite oublié le rigolo si le gros de son répertoire n'était pas constitué de chansons poétiques d'une grande force. Qui sont tout simplement formidables sur son deuxième album Cinq têtes II. Pour vous donner une idée de leur qualité, sachez qu'il s'agit du seul auteur dont une des chansons s'est vue attribuer la note maximale de 5 étoiles sur mon ipod. Voui voui. Avec Mr Roux et La Blanche, bien sûr! Mais sachant les milliers de chansons qui sont passées sur ce petit appareil, qui chauffe quasiment huit heures par jour, merde, ça intimide!
Le seul petit problème est que les chansons "détentes", rigolotes, telles 20 francs ou jalousie, (qui sont pour beaucoup dans le triomphe qui lui a été fait sur scène) me semblent assez faibles sur l'album. Surtout qu'elles cohabitent, et empiètent un peu, sur la majorité des autres chansons qui parfois tutoient le sublime. Laisse moi mourrir un peu, un baiser une bombe, laissons nous et surtout J'ai massacré tout un pays en tête.
C'est un peu frustrant car ça déséquilibre un peu l'album et donne l'impression que quelques blagues de caserne éclaboussent un oeuvre à part ça grandiose. Et pourtant, Dieu sait que j'aime les blagues de caserne! Mais que ça ne vous dispense pas d'écouter cet album, quand vous voudrez entendre un peu autre chose que la Blanche et Mr Roux! Non mais...
Rompez, et osez David Lafore!