mardi, novembre 21, 2006

Excellente période pour être chômeur!



Quelle actualité culturelle! Après des sorties de CDs tous plus incroyables les uns que les autres (enfin, La Blanche est quand même plus incroyable que les autres), voila que je me replonge avec délice dans l'actualité cinématographique. Qui se révèle d'un niveau tout à fait comparable.

Commençons par le superbe Babel d'Alejandro Gonzales Inarritu, jeune cinéaste mexicain fan d'histoires apparemment parallèles qui s'entrecroisent et s'expliquent mutuellement (Amours chiennes, 21 grammes). L'histoire pousse ce concept à son paroxysme en essemant les quatre intrigues de Babel sur toute l'étendue la planète (USAs, Mexique, Maroc, Japon).
Ce scénario se prète à une réalisation magistrale (d'ailleurs primée à Cannes), qui réussit le tour de force non seulement d'être élégante et dépaysante, mais en plus d'être proprement passionnante. De nous perdre dans ces changements de mondes tout en nous impliquant dans l'histoire. Les acteurs, stars (Pitt, Blanchett et Bernal) comme inconnus (la nounou mexicaine, l'ado japonaise, les momes et le papa marocain) sont au diapason. Que demander de plus quand oeuvre ambitieuse est non seulement réussie, mais aussi passionnante?

Mais Babel est accompagné à l'affiche par le très différent mais tout aussi convaincant Borat. Il s'agit de ce film hybride, mi-fiction mi-documentaire, sur le road-movie de l'envoyé spécial du Kazhakstan aux Etats-Unis.
Contrairement à ce que je pensais, l'intérêt majeur de ce film ne tient pas vraiment à la peinture que Borat fait des Etats-Unis, notamment en poussant quelques ricains à des remarques sexistes, antisémites ou guerrières (même s'il y a bien sûr quelques moments d'anthologie de ce genre, et notamment une visite édifiante d'une messe fondamentaliste). Un olibrius pareil pousserait n'importe qui à dire n'importe quoi qui abonde dans son sens pour s'en débarasser.
Par contre, ce personnage et son pays fantaisiste sont à crever de rire. Je ne vais pas vous énumérer toutes les traditions méchantes et débiles qu'il attribue au Kazhaskstan, mais elles ne cessent de surprendre et de faire exploser de rire. Ca peut être méchant, scato, sexiste, homophobe ou même touchant, c'est tellement surprenant et assené avec un tel sérieux que ça mérite amplement son amphore d'or décernée par Groland, et ses soutiens Mooresques et Chabatesques. Le site web donne une bonne idée du ton...

Du coup, je me vois obligé de seulement évoquer le dernier Woody Allen, Scoop. Même s'il est très sympa, bien mené et bien joué, il n'est que bon. Et ne fait donc pas du tout le poids face aux deux autres grands flims.

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