vendredi, décembre 01, 2006

Comment vivre en travaillant?


Mon Dieu, que je plains ces gueux qui doivent travailler du matin au soir! Quelle indigence culturelle, quel vide intérieur! Comment peuvent-ils trouver le temps de profiter de la richesse du monde, de s'intéresser aux dernières nouveautés culturelles et technologiques? Comment flâner dans la capitale, errer dans les musées, prendre le temps de cuisiner? Quelle tristesse...

Depuis que je suis au chômage, je ne sais plus où donner de la tête. Je n'ai plus le temps de rien. Après une légère grasse mâtinée, je m'abime dans la lecture de la presse (enfin du Spiegel, quoi). Il est alors rapidement temps de se lancer dans un footing pour entretenir mon corps d'athlète en écoutant Le masque et la plume, ou les dernières découvertes musicales (François Vé, Syrano, rue d'la gouaille, vendeurs d'enclume, vaguement la jungle, ou le dernier Aldebert). Vient alors le repas, regressif, où je me gave de ce qu'Elena n'interdit d'ordinaire (choucroute, pizza surgelée, cassoulet voire McDo dans des moments de faiblesses).
C'est alors que vient le moment du pic d'activité: je me lance dans une activité culturelle. Il peut s'agir de ciné (Casino Royale, The host), de musée (le rêve du scientifique: la palais de la découverte) ou encore d'une balade (comme aujourd'hui dans le quartier Vaugirard).
Il est alors déjà 17h, et il est temps de rentrer finir ma lecture, et tenir à jour ma correspondance. Je peux ainsi sereinement commencer à cuisiner pour ma femme, qui rentre du boulot, fourbue mais souriante. Nous pouvons alors vaquer, heureux et détâchés des basses contingences matérielles...

Bref, je vous plains, vous autres besogneux. J'espère que vous gardez un peu de vivacité intellectuelle le soir pour entrevoir la plénitude de journées oisives mais dynamiques.
Amicalement votre,

le prince Vinci de Auveraille

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