samedi, novembre 18, 2006

Ze soutenance


C'est donc sous les feux de la rampe de la prestigieuse salle Métivier, devant un public euphorique, que j'ai défendu avec brio ma thèse s'intitulant, je ne me lasse pas de le rappeler:

Estimation et segmentation de mouvements transparents sur images fluoroscopiques avec application au débruitage

Au premier rang, un jury de fines pointures venues des quatre coins de la France, et même au delà. Six spécialistes devant évaluer mon travail, et me poser des questions au terme de mon exposé, parmi lesquels mes deux maîtres de thèse, au premier plan sur cette photo.
Deux rangs plus loin, impressionnés par la solanité de l'événement, mais luttant contre le sommeil au fil d'un présentation un tantinet hermétique au 99,9999% de l'humanité qui n'est pas familiarisée avec les problèmes posés par l'estimation de paramètres de mouvements affines par une méthode de Gauss-newton dans un formalisme multi-résolution, la famille et les amis.
Ils étaient suivi de près par une belle délégation de collègues de GE, me signifiant par leur présence en masse à Rennes qu'ils étaient un brin attristés de n'avoir pas eu le droit de me garder parmi eux.
Et encore un peu plus loin, de nombreux collègues de labo, thésards pour l'essentiel, stressant par anticipation pour leur soutenance à eux qui s'approche à plus ou moins court terme. Ecrasés par la responsabilité de devoir mettre en place le pot de thèse pendant les questions du jury, ils n'en ont pas moins suivi de manière très concernée un exposé qui les a perdu un peu plus tard que le public non rompu aux finesses du traitement de l'image. Parce qu'il faut être pointu pointu pointu pour apprécier les nouveautés d'une thèse; il n'y a peut-être qu'une centaine de personnes dans le monde vraiment intéressés par ce sujet très précis (comme l'a d'ailleurs montré le jugement hâtif porté par certains relecteurs de mon premier papier journal).

L'exposé en lui-même, huilé et re-huilé, s'est bien déroulé. J'ai réussi le tour de force de tenir les délais sur la première partie de la présentation, avant de prendre du retard sur la deuxième partie pourtant beaucoup plus facile à expliquer rapidement. Le président du jury ne m'en a heureusement pas tenu rigueur.
S'en est suivie une série de questions, la plupart du temps pertinentes, toujours agréables car intéressées et pas agressives, et surtout parfaites car j'en avais presque toujours la réponse! Anecdote piquante: le rapporteur allemand, pourtant un des plus pointu, n'a posé qu'une seule question, à la surprise générale... parce qu'en Allemagne, les membres du jury posent des questions chacun à leur tour, en bouclant, afin que ce ne soit pas le premier à parler qui puisse aligner toutes les questions valorisantes. Ca ne se déroule pas comme ça en France, de sorte qu'il a attendu en vain qu'on lui redonne la parole!
Après une courte délibération pendant laquelle j'ai fait de mon mieux pour passer un petit moment avec tous les spectateurs m'ayant fait l'amitié de faire le déplacement, je fus solennellement proclamé docteur de l'université de Rennes I par un jury unanime, avec mention très honorable (la mention filée à tout le monde pour ne vexer personne).

Nous pûmes alors rejoindre le point culminant de la journée: le pot de thèse. Grâce au talent d'Elena et de mes petits parents, il a tenu toute ses promesses: muscadet, lambrusco, kir, cakes, gateau au chocolat, fromage, tartines de pesto, etc, ont été appréciées par mon fidèle public!
Et donc, cerise sur le gateau, mon avenir professionnel s'est considérablement éclairci dans l'après-midi. Sauf surprise incroyable, de l'ordre de la probabilité de la victoire de Fabius à l'investiture socialiste, cela devrait se finaliser la semaine prochaine. I'll keep you posted.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

dis-donc, on se fringue en clochard pour les soutenance d'info: il est où le costard ?

ZeVinci a dit…

Dans ton cul.