vendredi, octobre 27, 2006

Po-pod


L'effet poker se répète. Sceptique face à l'ipod qui a une forte composante lifestyle, me voila branché en permanence à mon nano-ipod, fier comme un coq. Je connaissais son joli design, mais je ne suspectais pas les mille petites idées pratiques qui en font un appareil hyper-pratique et fonctionnel. Avec en tête la synchronisation automatique avec le PC (après une petite phase d'apprentissage), la batterie à l'autonomie très acceptable, et l'allumage très rapide.
Bref, du coup je multiplie les écoutes de mes dernières découvertes, et voila qui vous donne droit à une nouvelle chonique musicale.

Commençons par le nouveau Miossec, l'étreinte. J'ai toujours eu une relation ambigüe avec ce chanteur, dont j'adore les premiers albums, mais qui a été l'auteur du concert le plus naze que j'ai jamais vu (avec les Red Hot). Faut dire, entrer en scène bourré après une performance incroyable de Venus, et chercher à répondre à toutes les interventions d'un public en partie hostile (puisque Miossec s'était peu avant séparé de son guitariste, probablement originaire du coin à en juger par le nombre de ses supporters), c'était pas gagné.
Surtout, les albums successifs de Miossec, bien qu'intéressants, étaient de plus en plus ennuyeux à mon goût. Et bien j'ai beaucoup aimé le nouveau. Les textes toujours un peu égocentriques-déprimés, mais c'est son style et il a des choses à raconter dans le domaine, d'autant que les nombreux angles adoptés évitent la répétition et l'exhibitionisme. La musique est parfaitement au diapason des paroles, de grande qualité, aux tonalité variées, sans éclipser le chant. Bref, j'aime.

Mais le gros coup de coeur va à Jeanne Cherhal pour l'eau. J'ai bien attendu les critiques avant d'acheter l'album car je n'avais pas envie d'écouter une resucée des textes de "petite chipie observatrice". J'ai beaucoup aimé les deux albums précédents, mais il faut évoluer pour ne pas rester dans la recette-qui-marche.
Et bien je fus servi: elle change complétement de style, autour de textes poétiques, mignons ou militants. L'album a une cohérence forte autour de l'eau, bien qu'elle emprunte des styles différents sur pas mal de titres. Je suis conquis et heureux que la demoiselle ait eu le courage d'affirmer ses ambitions esthétiques - et ai réussi son pari. Certainement l'album du moment pour moi.

Par contre, le nouveau Renaud (Rouge sang) ne me convainc pas du tout. Je faisais pourtant parti des traditionalistes qui n'avaient pas été déçus par le précédent, malgré le duo gnangnan avec Axelle Red et une tournée exhibitioniste-show biz naze. Mais là, les thèmes abordés me semblent sans intérêt, et les coups de griffe à côté de la plaque. Dommage, parce qu'on retrouve de ci de là la plume tendre et juste de bonhomme.
Je dois nuancer mon jugement: je n'ai écouté l'album que deux fois. Mais j'ai beau trouver les textes de la plus haute importance dans la chanson, je ne peux pas complétement faire abstraction de la musique has-been très années 80, et surtout du chant pathétique de pauvre bougre, incapable de tenir une note sans chevrauter, à bout de voix. Je vais essayer de lui redonner sa chance pour l'ampleur des services rendus, mais c'est vraiment un effort herculéen pour mes petits typans délicats.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Vivement qu'on me foute à la porte de ma boite, sans respect (Pareil!)! Je veux pouvoir découvrir aussi des p'tites merveilles grâce à un nano-(i)pod que je me serais payé (car je suis lucide, pas de cadeau à attendre) . . . enfin si mon nano cerveau est en mesure d'utiliser cette technologie (Philips en fait de très accessibles, non?)

Anonyme a dit…

En effet, le dernier Renaud est décevant surtout au niveau musical. Quelques textes sont touchants ou tous simplement beaux comme Elsa qui m'a donné la chair de poule et qq gouttelettes dans les yeux. Les sujets abordés sont interressants mais n'atteignent pas leurs objectifs.
Dommage !!