dimanche, octobre 29, 2006

Djihi, c'est fini!


Ce n'est pas parce qu'on dissocie un peu le pot de départ du départ même qu'on ne finit pas par quitter son petit bureau douillet, doté d'un collègue avec qui philosopher sur l'engagement politique, le temps moyen à passer aux toilettes, la religion, la segmentation d'images médicales et les habitudes vestimentaires de certaines RHs.
Ce n'est pas parce qu'on est bien content de partir vers une nouvelle aventure (non encore définie) que ça ne fait pas un pincement au coeur de ranger ses petites affaires, ses notes de thèses et ses articles scientifiques lus puis oubliés.
Ce n'est pas parce que l'avenir sera riche de machines à café nouvelles et de restos d'entreprises plus ou moins agréables que ce n'est pas touchant de prendre l'ultime café d'une série de 16423 cafés expresso court avec une barre de sucre, et de rééquilibrer son crédit-cantine sur une touche de finesse: choucroute - crème brulée.
Ce n'est pas parce qu'on n'est pas spécialement accroc absolu à la routine que la longue lithanie des "derniers" n'a pas d'impact: le dernier Paris-Versailles, la dernière navette, le dernier passage au poste de garde, devant les salles de test, au CE, dans la salle de réunion, le dernier footing, le dernier caca du matin, etc.

Et ce n'est surtout pas parce que ce fut au service d'une grande boîte sans égard pour la majeure partie de son personnel que je prend plaisir à laisser derrière moi quatre années intéressantes professionnellement, mais surtout hyper-sympa humainement.

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