samedi, mai 13, 2006

Venus à la Maroquinerie


C'est vrai qu'à me passionner pour la (passionnante) nouvelle scène française, je me suis tranquillement éloigné de mes premières amours: le rock alternatif. Grâce à quelques vieux souvenirs qui restent d'excellentes références, et aux piqûres de rappel administrées par Tom, Jeff, Alex et surtout Elena, le contact n'est pas complétement coupé, et donne de superbes moments comme ce concert de Venus.
Pour les non-initiés, Venus est un quatuor belge composé d'une batterie, d'un contrebassiste-bassiste, d'un violoniste-guitariste (il joue d'ailleurs souvent de son violon comme d'une guitare) et d'un chanteur-guitariste. Ils sont spécialistes de chansons sombres et hypnotiques, qui montent en puissance jusqu'à la libération saturée. De la très jolie pop indépendante, qui créée son petit monde original grâce d'une part à une formation originale et efficace, et surtout à un chanteur à la voix superbe et plein de charisme.
Le concert était excellent. Il a commencé par une première partie sincère et intéressante, mais un peu mollasone: la suicidaire Half asleep. Puis les Venus sont venus nous hypnotiser avec toute leur classe, alternant des chansons anciennes et libératrices, des reprises (Bjork notamment) et des chansons récentes plus exigeantes.
Je ne sais pas si je suis compétent pour commenter le changement de style de Venus puisque je n'ai que leurs premiers et derniers albums. Mais à les comparer, ou à confronter les deux concerts que j'ai vu d'eux (en 1999 et en 2006, donc aussi aux deux extrêmes de leur carrière), ils me semblent se retirer des explosions punk qui terminaient leurs chansons sur Welcome to the modern dance hall pour se recentrer sur des mélodies désespérées un peu plus travaillées maintenant. C'est dommage de mon point de vue; je me souviens encore des hurlements hors micros des qutre membres du groupe à la fin du concert de 99, alors que le chanteur tapait comme un sauvage le rythme chamanique de la chanson avec deux barres de fer sur la scène!
Mais leur musique reste fascinante et leurs concerts superbes, au point qu'Elena, sevrée en guitare saturée il faut dire, considère qu'il s'agit du meilleur concert qu'elle ait vu à Paris.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

... que leur 1er album a été enregistré à la Sonica Factory, label historique (et depuis decedé) du rock indé made in ritaly, produit par Gianni Maroccolo (figure historique et pas decedé du rock indé...) et que dans les remerciements ils citent Marlene Kuntz, groupe historique du rock indé etc etc et accessoirement mon groupe préféré!!!??? non mais!!! maintenant que vous le savez vous dormirez mieux. mais je crois qu'en fait vous le saviez déjà.
sinon génial ce concert, génial le groupe que je ne connaissais que par le nom, et génial le dernier album!

Anonyme a dit…

P.S. pour completer, Gianni Maroccolo maintenant joue la baisse dans Marlene Kuntz.

Anonyme a dit…

Je suis allée à ce concert à la Maroquinerie, j'en suis à regretter de ne pas avoir connu Venus plus tôt (je l'ai découvert avec la sortie de Vertigone, j'ai rattrapé mon retard ensuite avec les CDs...). Les premiers concerts, s'ils étaient tels que vous les décrivez, devaient être... exceptionnels. Pour moi, le 11 mai a été le seul concert que j'ai vu de Venus, mais a quand même été le meilleur concert auquel j'ai jamais assisté.