lundi, septembre 24, 2007

La grande classe

Pour une fois, ma chronique musicale, consacrée aux deux grands albums sortis récemment de messieurs Ben Harper et Manu Chao, sera courte et efficace. Il suffit en effet presque de dire que ces deux artistes ont été une fois encore à la hauteur de leur talent pour donner une idée de la qualité de leur albums.

Ben Harper a la bougeotte: loin de se limiter à son style d'origine formidable (folk accoustique brillant), il explore album après album de nouveaux horizons. Après son CD de gospel (avec les Blind Boys of Alabama), et en attendant son prochain album de reggae, c'est sur le terres de la soul des années 50 qu'il promène son talent (et celui de son non moins brillant groupe, les Innocent Criminals) dans Lifeline.
Pour retourner aux sources spontannées du genre, il a enregistré cet album en une semaine, sur du vieux matériel analogique, dans un cadre dépaysant: Paris (cocorico!) Et c'est une réussite totale: brillant comme du Ben Harper, intégre comme du Ben Harper, mais aussi discret comme du Ben Harper. Tous ses brillants musiciens, à commencer par lui-même, mettent leur talent au service de l'émotion des chansons, sans frime ou démonstration technique.
La grande classe.

Manu Chao, à l'inverse, reste dans son dernier album la Radiolinea solidement campé sur le style latino-world-mélodique qu'il a inventé. Disons le tout net: c'est moins "panache" que l'inventivité de Ben Harper, mais son style est tellement original par nature (il est le seul à faire ce genre de musique, du moins avec cette qualité) que c'est une superbe réussite quand même.
Il continue donc, à l'aide de ligne mélodiques réucpérées ici et là et de sons enregistrés au hasard de ses promenades de part le monde, de nous faire voyager dans une ambiance latino bigarrée. C'est positif, engagé et dépaysant, et ça ne ressemble à rien d'autre qu'à du Manu Chao au sommet de sa forme.
Deux grands albums de grands artistes, donc.

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