dimanche, avril 23, 2006

Enfermés dehors


Profitant de notre premier week-end parisien depuis un bail, nous avons commencé à rattrapper un peu notre retard cinématographique. Good night and good luck, Syrania, Capote, Ice Age II, l'ivresse du pouvoir, OSS007,... et non, c'est Enfermés dehors, de Dupontel, qui a emporté la décision.
Je restais sur un semi-échec avec l'auteur, vu que j'ai beaucoup d'estime pour son intégrité et sa façon de voir les choses, son jeu d'acteur et la rimbanbelle d'amis hautement respectables qu'il a (Noir Désir, Terry Gilliam, les Deschiens, Jackie Berroyer, etc), mais que je n'avais pas aimé Bernie. Subversif et joyeusement anarchique, certes, mais en roue libre et sans rien permettant de s'accrocher à une histoire ou à des personnages.
Avec Enfermés dehors, la réussite est par contre totale. On garde tous le charme des personnages décalés, des blagues violentes, des images sales et de la musique saturée, mais avec en plus un fil directeur sympa et rafraichissant qui rééquilibre le film pour les petits spectateurs naïfs comme moi.
Ceci posé, on est dans le pur Dupontel: le héros est un SDF gentil mais drogué perpétuellement qui assiste au suicide d'un CRS. Voulant rapporter ses biens à la police, il se fait foutre à la porte et décide d'y ré-entrer affublé du costume de flic pour manger à la cafétéria. Et c'est là qu'il trouve la mission qui le guidera le long du film: retrouver l'enfant d'une ex-actrice porno enlevée par ses beaux-parents.
Tout le charme du film est dans la galerie de personnage déglingués et sympas (incarnés par les potes sus-cités de Dupontel), et dans les blagues violentes surprenantes dont est vistime le héros. Et - cerise sur le gateau - le méchant du film est un requin de la finance au sourire faux, magnifiquement juste, qui en prend pour son grade avec toute la finesse dont un Dupontel déchainé est capable.
Un excellent film, dont je dirais même qu'il peut disputer le titre de film de l'année à Lord of War si je ne craignais pas de me décrédibiliser auprès des potes étant allé voir ce dernier, et ne l'ayant pas aimé.
Bisoux.

Aucun commentaire: