vendredi, avril 11, 2008

Chronique musicale

Ca y est, c'est le printemps, et ça tombe de tous les côtés. Pour une raison qui m'échappe, les distributeurs de disques s'évertuent à lancer les albums dans des périodes très spécifiques: c'est soit mi-avril/mi-juin, soit octobre/novembre. Si je comprends bien que la période précédent Noël soit faste, et les mois de juillet-aout au régime sec, je ne vois pas bien pourquoi janvier-mars doit être nécessairement une période de vaches maigres... M'enfin, il doit y certainement avoir de profondes raisons marketing derrière tout ça, établies par des mecs vachement malins qui ont bien réfléchi sur le sujet...
Quoiqu'il en soit, c'est le pied ces temps-ci. On a droit à du très bon, voire du grandiose, avec Bashung, Gnarls Barkley, Grand corps malade ou Camille.

Et bien, tenez vous bien, je ne vais pas vous en parler! Non, je vais plutôt consacrer ce post à ratrapper mon petit retard sur les albums passés dont je ne vous ai pas entretenu. Ce n'est pas seulement pour le plaisir de vous faire languir, et d'envoyer se faire voir les majors avec leurs stratégies de pénuries à la mords-moi-la-flamme, mais ça va surtout me permettre de temporiser un peu. Ce serait dommage de ne pas ciseller une petite critique bien réfléchie du somptueux dernier Camille par exemple.



Je passe rapidement sur Hot Chip et Vampire week-end, deux objets alternatifs et pleins de personnalité. Ils enchantent les critiques, mais m'ont simplement traversé les esgourdes sans laisser beaucoup plus qu'un souvenir vaguement agréable. Je dois rater quelque chose, mais maintes écoutes ne me l'ont pas révélé.
Pour prouver que je ne suis pas qu'un défenseur absolu de la musique française, je glisse également sur le dernier album de Juliette. Comme d'habitude très sympa, il amuse avec ses textes, sa forte personnalité, et son épaisseur musicale, mais ne m'a pas accroché non plus outre mesure.

J'en viens au cas de Cali. Je ne sais pas si je vous ai déjà narré ma première rencontre avec le bonhomme, aux Francos de la Rochelle. J'étais pour une fois en avance, à l'avant de la fosse, et étais en bonne place pour voir Cali ouvrir une belle soirée sur la place Saint-Jean d'Âcre. Il faisait beau. Des groupes que j'adore le suivaient.
Et bien, il m'est tellement sorti par les yeux à surjouer le poète engagé, porté par la scène, que j'ai abandonné mon excellente place pour aller boire une petite binouze, en attendant que le massacre cesse. Mais après ce premier contact catastrophique, j'ai appris à l'apprécier. A tel point qu'à une époque j'écoutais ses deux permiers albums en boucle.
Et bien son nouvel album m'a fait à peu près le même effet. La première écoute est irritante au possible, parce que Cali aime à enfoncer les portes ouvertes. Droit devant. L'amour, c'est beau. La guerre, c'est mal. La résistance, c'est noble. Tout au premier degré, les cheveux au vent.
Et ben figurez vous que j'ai fini par accrocher. Merde, c'est pas révolutionnaire, mais je le crois sincère, et je trouve cette naïvité rafraichissante. Et puis, finalement, c'est vrai que l'amour c'est bien et que la guerre c'est nul, non?
En plus il sait y faire: ses musiques sont entrainantes, et se marient parfaitement avec sa façon si caractéristique de chanter. Moi, j'adhère. Mais je ne vous promets pas qu'il en ira de même avec vous.


Et sinon, je dois avouer être tombé, comme des millions de paires d'oreilles, sous le charme de Yael Naïm. Vous savez, cette chanteuse israélienne vivant à Paris, et qui était bien partie pour faire une carrière musicale sans relief (elle a été pendant trois ans à l'affiche d'une comédie musicale à grand spectacle).
Elle en a eu marre, elle a refusé de multiples propositions bien rémunérées de continuer sur la même voie, et elle a pondu depuis son appartement, seulement accompagnée d'un compère percussioniste, l'album personnel qui casse tout actuellement, de Paris à New-York.
C'est tout simple, tout élégant et gracieux. De jolies mélodies, une musique pas si simpliste que ça, et la magie opère. Ne vous laissez pas arrêter par le succès foudroyant de l'album: c'est bien plus qu'un consensuel petit objet commercial.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Pas mal tout ça mais rien ne vaut un gazouillis de bébé . . . très bientôt sans nul doute . . . patience et longueur de temps . . .