samedi, octobre 13, 2007

Monkey - a journey to the west


Toujours en quête de sensations fortes, et pas échaudés pour un sou par nos expériences théâtre contemporain ou free jazz, nous sommes allés jeudi voir un opéra chinois: Monkey - a journey to the west au théâtre du Châtelet. En fait, la prise de risque était bien moins grande qu'il n'y parait puisque c'est un opéra résolumment grand public, spectaculaire et pour toute la famille.

Alors d'un côté, c'est vrai, c'est spectaculaire. Les acteurs bondissent en tout sens, et nous déroulent tout l'arsenal de l'acrobate du cirque de Pékin: sauts périlleux, mono-cycle, contorsionisme, jonglage avec assiettes, etc.
Mais ce qui nous a vraiment plu (et ce qui nous a attiré vers ce spectacle), c'est la filiation du spectacle avec Gorillaz, ce projet hybride manga-musique autour de l'imaginatif chateur de Blur, Damon Albarn. C'est le dessinateur qui a créé le petit monde visuel de Gorillaz (Jamie Hewett), qui a créé costumes et décors du spectacle. Beaux comme tout.
Et surtout, les musiques ont été composées par Albarn himself. Et mon Dieu que ce mec est doué, et qu'il nous fait plaisir en mixant instruments classiques et sonorités pop plus contemporaines.

Mais à côté de cela, le spectacle me semble pécher beaucoup par son côté tape-à-l'oeil. "On vous a promis du spectacle, vous allez en avoir pour votre argent!", semblent s'être dits ses producteurs. Du coup, l'enchainement des morceaux de bravoure acrobatiques ressemble vite à une démonstration technique, impressionnante certes, mais sans âme. Il en va de même pour les décors, changés bien trop souvent, comme pour nous en mettre plein les mirettes.
Dommage, les scènes réussies irradiant une poésie subtile (l'aquarium et la débauche essentiellement - grâce à la musique d'Albarn notamment) qui est malheuresement trop souvent écrabouillée par le rouleau compresseur "Holiday on ice au pays du cirque du soleil".

Ce spectacle présente donc atouts et faiblesses. Et alors, au bout du compte, est-ce une réussite ou pas?
Et bien c'est malheureusement un critère bien pragmatique qui a emporté la décision: le théâtre du Châtelet étant un théâtre à l'italienne, il a été construit avec deux objectifs majeurs: assurer une accoustique excellente en tout point de la salle, et permettre à tout le monde de bien se montrer. Par contre, visiblement, le fait de permettre aux spectateurs de bien voir la scène n'importait pas des masses.
C'est ainsi que, bien que nous n'ayons pas pris les pires places au poulailler, nous ne pouvions péniblement apercevoir que les deux tiers de la scène (et dans une perspective étrange). Comme en plus de ça il nous fallait tanguer de droite et de gauche pour éviter un poteau cachant le milieu de la scène, et osciller de bas en haut pour lire les sur-titres de la pièce, nous n'avons pas été enclins à être portés par ses atouts, et lui sommes resté bien extérieur...
Surtout Elena qui a roupillé pendant la moitié de la représentation!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Qu'est-ce que c'est que cette affiche? Les dates ne correspondent pas vraiment à l'automne ! Voudrait-on nous tromper? Et ces billets pour la 1/2 finale de la coupe du monde, qu'est-ce que ça signifie? Alors que TF1 fait tout ce qui est en son pouvoir pour capter, sur sa chaine, tous les supporters, certains auraient été tentés de déserter et de clamer leur soutien . . . au côté de notre président? Vraiment, où va-t-on?