vendredi, octobre 12, 2007

Control


Un joli film, sombre et beau, parmi la myriade de perles innondant les cinés ces dernière semaines (7h58 ce samedi là, This is England, Jesse James, Un secret, L'ennemi intime...): Control. Il s'agit de l'histoire de l'ascension, puis de la décadence, d'Ian Curtis.
Ne me dites pas que vous ne connaissez pas Ian Curtis! Le jeune chanteur de Joy Division, étoile filante néo-punk ayant traversé l'Angleterre en cinq années et deux albums? Le groupe était porté à bout de bras par son chanteur charismatique, habité, intense, et mélancolique: Ian Curtis. Chanteur qui se suicida, à l'âge de 23 ans et à la veille de décoller pour sa première tournée-consécration aux Etats-Unis.
Le réalisateur Anton Corbjn a fait le choix de nous raconter son histoire tragique et étonnante de manière quasi-documentaire: noir et blanc magnifique (Corbjn n'est pas photographe de formation pour rien), aucun effet de manche, la musique est quasiment absente (hors les concerts et enregistrements, bien sûr). C'est donc beau et juste, mais frôle parfois l'ennuyeux dans la première partie du film, consacrée à la création du groupe. C'est du moins mon point de vue de bobo difficile fatigué et sortant du bureau (BoDiFaSoBu).
Mais l'intérêt du film est surtout dans la description de la déprime de Curtis, étouffé par la gloire, par sa triste banlieue mancunéenne, par son épilépsie, et par des histoires de coeur dont il n'arrive pas à se dépétrer. Le Bodifasobu a été scotché par cette deuxième partie, juste, délicate, et portée par un jeune acteur exceptionnel dont le charisme n'a rien à envier à son modèle: Sam Riley.
Magnifique et juste, donc.

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