mercredi, septembre 20, 2006

La beaute de la recherche


Voila comment un physicien pense...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

mon bon Vinz, tu tombe encore dans la basse provocation (d'autant qu'il me semble que Jorge Cham est biologiste et pas physicien...) histoire de me faire réagir... J'imagine que ce genre de raisonnement existe aussi en info ou en maths, vu qu'il est entièrement basé sur le premier point, l'existence de "funding agency". On a pas ça en France, du moins pas pour tout le monde, et vous autres chercheurs "non expérimentateurs" pouvez espérer vivre des subvensions que l'Etat accorde. C'est pas le cas dans la plupart des pays, où le chef d'équipe doit souvent tout financer: éléctricité, chauffage, salaires de la plupart des gens... Et partout dans le monde on a besoin de ces agences dès qu'on fait des expériences, qui sont très vite chères: le moindre bout de manip coute des milliers d'euros, tout comme la moindre réparation (OK là c'est souvent de l'arnaque, les boites qui vendent les manips font payer le prix qu'elles veulent! vive la concurrence pure et parfaite...), et je parle pas des équipement lourds qui vont tout de suite chiffrer en centaines de milliers d'euros, voire en millions, pour une dizaine de chercheurs... Sans parler des "consommables" dont le prix peut ne pas être négligeable (des dizaines de milliers d'euro par an pour l'hélium liquide par exemple). Concrêtement mon labo, bien équipé pour le domaine (la physique des matériaux) mais sans plus, tiens moins de six mois avec ses subventions annuelles du CNRS et de l'université...


Il faut donc bien trouver de l'argent ailleurs. Ca veut dire déposer des projets où on vend à l'avance ce qu'on espère trouver, en le rendant sexy puisque la concurence est féroce. Je suis effectivement pas sur que la science y gagne à long terme, mais c'est une tendance lourde qui en plus flatte les politiques en leur donnant l'impression de controler la recherche qui se fait dans leur pays...

ZeVinci a dit…

Je crois que ma basse provocation a fonctionné.
Et je prend ton blabla pour un aveu qui me désole. En bon politique, tu essayes bien de noyer le poisson en faisant intervenir les pays du Tiers-Monde dans l'histoire (bien essayé, mais rien à voir. Et les kenyans ils feraient mieux de s'acheter à manger plutôt qu'à essaayer de financer un spinotron), pour faire oublier que tu as vendu toutes tes belles illusions au grand Capital.
Je suis triste. Il est encore temps de rejoindre le beau monde utopique de l'informatique, où personne n'essaye d'embrouiller quiconque pour doper ses publis.