dimanche, janvier 27, 2008

Deux excellents films mais...

c'est quoi ces fins, franchement?!

Elena et moi-même avons quelque peu ratrappé notre retard cinématographique (après deux petites escapades dont je ne vous ai pas tenu informé: Gone Baby Gone (bien) et Actrice(s) (pas mal)) en allant voir, coup sur coup, le meilleur des cinémas français et américains.

Toujours à l'affut des dernières nouveautés prometteuses, nous sommes allés voir ce petit film français confidentiel, dont personne n'a encore trop entendu parler: la graine et le mulet. Blague à part, le film d'Abdellatif Kechiche, déjà auteur de l'Esquive, tient toute les promesses sous-tendues par son extraordinnaire bouche à oreille.
Il nous propose une virée dans une (large) famille immigrée, autour du port de Sète, qui rayonne l'humanité. L'histoire nous donne l'occasion de croiser de nombreux personnages rendus tellement attachants par des acteurs amateurs formidables qu'on tremble avec eux lors de la dernière partie du film... alors que finalement l'enjeu du suspence est assez limité.
C'est aussi ce qui rend la toute fin désarçonnante. Elle est certes très belle, mais je dois avouer que le petit spectateur que je suis se serait contenté d'un final plus convenu (et moins puissant, je le confesse).

Nous sommes dans un deuxième temps allé voir No country for the old men, le dernier film noir des frères Coen. Là aussi, c'est du très bon: comme à chaque fois qu'ils sont en forme, les frangins mènent non seulement avec efficacité leur barque en plantant une intringue implacable, mais en plus ils la colorent de l'atmosphère unique, contemplative et philosophe, dont ils sont coutumiers.
Du coup, les personnages ont un charme fou, que ce soit le héros un peu looser (mais qui se défend fort bien, à mon sens), le vieux flic contemplatif, ou le tueur du tueur, bavard sûr de lui. La palme va évidemment au personnage du tueur, Javier Bardem, psychopathe philosophico-halluciné. Il est tellement réussi qu'il nous fait presque plus peur quand il devise, intense et menaçant, avec un pompiste, que quand il élimine le pauvre jeune flic qui croise sa route.
Sans rien raconter du dénouement, laissez moi vous dire que j'ai été pas mal désarçonné par le changement de rythme final. Là aussi, ce finish hisse le film vers des hauteurs qu'il n'eût pas atteint avec un final plus classique, mais je dois avouer que j'aurais bien aimé que l'affaire se règle de manière plus ordinnaire...

Deux très beaux films donc, mais pas complétement à la portée du premier bourrin venu donc. Cela dit, même avec ce petit bémol, le bourrin sus-cité a énormément apprécié ces deux films.

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