samedi, juin 30, 2007

Persepolis


Comme promis, nous nous sommes rués hier soir voir Persepolis, le dessin animé de Marjane Satrapi tiré de sa formidable BD. Elle y raconte son enfance iranienne agitée, traversée par la chute du chah, l'élection des islamistes, la guerre cotnre l'Irak et la normalisation de la vie sous la coupe des islamistes.
Le pari est pafaitement tenu. Comme la BD, le dessin animé oscille avec justesse entre les péripéties amusantes de la vie d'une gamine vive et les événements dramatiques connus par l'Iran.Toute la réussite de Persepolis tient en ce qu'il est à la fois une autobiographie amusante de l'enfance, et un document d'une grande force sur l'Iran de ces années là. Loin de s'affaiblir, ces deux aspects de la narration se renforcent en se donnant mutuellement de la profondeur et de l'humanité. Et plus basiquement, on rit et pleure beaucoup.
(Enfin, pour les pleurs, faut surtout voir avec Elena. Moi je reste un homme fort et solide, hein.)
En outre, le style de dessin de la BD a parfaitement été porté au cinéma: ces noirs et blancs tranchés sont d'une grande beauté, et la mise en scène inventive regorge de bonnes idées pour illustrer le propos avec élégance.
En un mot comme en cent: allez me voir ce petit chef d'oeuvre! Et en bonus, vous pourrez regarder ensuite les making-offs de ce projet compliqué sur le myspace de Persepolis!

2 commentaires:

Anonyme a dit…

ça donne envie d'aller le voir, pas que pour passer le temps . . . pourri . Indépendamment du fond, quel boulot pour réaliser ça !!! Dire que c'est dans le 10ème qu'il a été concocté . . . arrondissement de pros, sans aucun doute maintenant ! ça réconcilie un peu aussi avec Catherine Deneuve qui prête sa voix à un des personnages . . .

Anonyme a dit…

Comment dire . . . travail graphique impressionnant et sans nul doute réussi, mais je n'ai pas accroché . . . L'horreur de ces régimes (délation, atteinte à la liberté morale et physique . . . ) bien que relatée, ne m'a pas touchée. Le langage cru de la grand-mère, de l'héroïne, même enfant, m'a surpris et ne m'a pas semblé nécessaire. Le caractère enjoué de l'héroïne est peut-être trop accentué. L'équilibre entre cette gaîté et les drames vécus, que d'aucuns trouve réussi, n'est à mon sens pas si juste. J'ai souvenir d'un film, sans parole et même sans son, diffusé lors du festival des 3 continents, qui était beaucoup plus fort. On y ressentait davantage la pesanteur, l'ennui, les privations, la peur dans la vie quotidienne, des femmes particulièrement. Je comptais retrouver ce malaise et cette angoisse . . . basta . . .