jeudi, février 23, 2006

Culture ou foot, il faut choisir!


Il n'y a plus aucun équilibre dans mon couple. Je suis complétement dominé. La preuve: qui eût cru que je puisse rater une soiriée de Coupe des Champions à 4 buts par match pour aller dans un théâtre voir une pièce de 3 heures sur-titrée?

Nous avons donc assisté hier soir à Sabato Domenica Lunedi (samedi dimanche lundi) d'Eduardo di Filippo au théâtre de l'Athénée. Dans le plus pur style de la comédie napolitaine, on suit une famille pitoresque à l'italienne dont les deux parents se provoquent le samedi, se déchirent le dimanche et se réconcilient le lundi. Tout ceci avec des insultes de là bas, ce qui dédramatise et amuse pas mal!

La salle est belle, avec une déco à base de petits anges et de moulures dorées un brin surchargée, mais je trouve que dans un théâtre on a le droit!
Nous voyions bien de notre balcon, mais il fallait maîtriser le balancer du cou en souplesse (le spectateur de la première rangée a mis sa tête à droite, alors le second la met à gauche, le troisième se suréléve et donc je dois mettre ma tête à gauche!) pour ne rien rater lorsque les autres spectateurs changeaient de position.

La pièce elle-même était très sympa, avec un pur parfum italien qui lui donne tout son charme, encore accentué par le fait que la pièce se déroule dans les années 50 qui vont si bien à l'Italie.
Les personnages sont excellents, et magnifiquement joués par des acteurs à la bonhomie un peu navrée taillés pour leurs rôles. Certains nous ont d'ailleurs rappelé du monde! La mamma dure au coeur tendre, la papa qui râle avec humour, le fiston bellâtre cool, le grand-père un peu gaga bloqué sur ses jeunes années, etc. Et le tout toujours autour de bouffe aux couleurs de tomates et aux senteurs de basilic!

D'un point de vue pratique, Elise et moi-même avons été heureux de pouvoir nous rattacher aux surtitres parce que le napolitain, c'est beau mais pas vraiment de l'italien. Mais vu le débit des injures, le texte était souvent résumé alors je vous dit pas le bonheur d'arriver à capter des tirades cachées dans une prose intraduisible!

Aucun commentaire: