mercredi, février 22, 2006

Caligula est un enfoiré


Petite chronique culturelle en attendant le bus pour rentrer au bercail... Samedi, nous sommes allé voir Caligula de Camus, mis en scène et interprété par Charles Berling au théâtre de l'Atelier.

Je suis assez fier des places qu'Elena nous a choisi comme une pro: très inconfortables mais bien placées: quatre strapontins tout tassés, mais face à la scène au premire balcon. Ca a un petit côté connaisseur désargenté très sympathique. Nous souffrions, certes, mais nous voyons mieux que nos voisins dans leurs fauteuils de bourgeois qui avaient payé le double!

La pièce en elle-même m'a laissé mi-figue mi-raisin. D'habitude, j'aime ce genre de textequi tourne à l'étude de la psychologie des personnages, avec des poussées philosophiques existentialistes ("Mais pourquoi tu te comportes comme ça? - Ah, tu crois sûrement que ça m'amuse d'être cruel, mais non, je me dois juste de pousser mon raisonnement sur la liberté ultime dans ses dernières conséquences."). Tout ça tout ça.
Mais là, le sujet d'examen est un despote cruel. Et même si les reflections développées par Camus sont passionantes (et me passent pour beaucoup par dessus la cafetière), je fini par décrocher quand on n'évoque pas le truc le plus évident. J'aurais envie qu'un personnage lui fasse remarquer que même s'il est torturé intérieurement et que la vie est pas facile pour lui, c'est pas une raison pour violer et assassiner des types qui y sont pour rien.
Je sais, avec mon traitement, la pièce aurait duré deux minutes et pas spécialement fait avancer le schmillblick. Mais il se trouve que je n'arrive pas à faire abstraction de la détestation vicérale que m'inspire le bonhomme pour me concentrer sur les succulents paradoxes dessinés par Camus.
Voila le reproche essentiel que je fais à la pièce. A part ça (mais comme c'est le sujet, c'est quand même important!), la mise en scène est sympa, les acteurs sont bons et Berling plus encore.

Et pour conclure avant de filer voir une autre pièce, bien plus légère, sur l'Italie de la fin des années 50 traité sur le ton de la comédie, une question me brûle les lèvres. Quelqu'un peut-il m'expliquer pourquoi les gens toussent beaucoup plus au théâtre qu'ailleurs? Et de préférence pendant les monologues doux... Merci!

La bonne soirée les jeunes.

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