vendredi, janvier 20, 2006

Revue de presse


Bonsoir le web,
et oui, la semaine fut calme sur le plan du blog, mais c'est parce qu'elle était pas calme du tout dans la vraie vie! Au taff comme après, d'ailleurs.
Alors je me propose de partager trois trucs qui m'ont étonné dans mes lectures de la semaine.

20 minutes, c'est pas aussi nul qu'on croit.
C'est en substance ce qui ressort de la lecture du Télérama de la semaine dernière. Le dossier était consacré aux quotidiens gratuits dont les vendeurs nous agressent tous les matins, et était finalement assez nuancé. S'ils ne proposent bien sûr pas d'articles d'approfondissements comme les grands quotidiens nationaux, ils sont d'une qualité comparable si ce n'est supérieure aux quotidiens régionaux, semble-t-il. La part de dépéches AFP n'est pas plus haute qu'ailleurs, et les rédactions ne sont pas seulement symboliques.
Là où ça se corse, c'est dans tout ce qui est liens entre info et pub, d'une part (parce qu'évidemment ils ne vivent que de ça), et dans le calibrage de l'info pour le lectorat. Ce dernier point a donné lieu a de bonnes initiatives (pages sorties, par exemple), mais aussi des pentes dangereuses (people...)
Et quant au rôle "éducatif" de ces journaux, là encore, c'est nuancé. C'est vrai que du coup beaucoup de personnes se tiennent au courant de l'actu (une stat effrayante établit que tout blaireau n'ayant pas ouvert de quotidien avant d'avoir 25 ans n'en ouvrira jamais!), mais le basculement des gratuits aux autres est loin d'être prouvé. Et quand on sait qu'il y a des 20 minutes partout à la Défense, mais pas un seul à Barbès (le Noir pauvre intéresse peu les publicitaires), on comprend bien qu'on n'a pas affaire à des philantropes!

Méfions nous du don de vêtements. Un très bon dossier du Spiegel sur le sujet révèle que les bennes aux couleurs de la Croix Rouge, à chaque coin de rue en Allemagne, sont en fait la possession de compagnies privées! Les fringues usagées glissées dedans ne vont pas par l'intermédiaire de la Croix Rouge au pauvre Africain gratuitement (trop de logistique, trop compliqué), mais donc dans les stocks de compagnies privées.
La Croix Rouge (ou les autres associations du genre) reçoit simplement de leur part une obole tous les mois pour préter son sigle. Ensuite donc, la robe à Mamie est triée, et expédiée en Afrique où elle est vendue en gros, puis en détail - avec des bénefs.
Mais là aussi, l'article est nuancé. Ce n'est pas une simple arnaque à la consommation, mais aussi un gros commerce (le Mitumba) qui a l'avantage de proposer des fringues à un prix dont peuvent s'acquitter les pauvres de ces pays, et de faire vivre beaucoup d'intermédiaires. Certes, certains sont des européens qui n'ont pas du tout besoin de nos dons, mais beaucoup sont vraiment dans le besoin.
Un méfait incontestable du bizness est par contre d'éliminer toute industrie textile locale, et d'après l'auteur, les Tansaniens portant un safri traditionnel sont bien moins nombreux que ceux qui ont un T-shirt RWTH Aachen. Cela dit, à l'époque où les barrières douanières protégeaient cette industrie, la production était belle mais chère et beaucoup ne pouvaient pas se changer de la semaine.
Bref, un article qui lève un mythe sur ce mystérieux don de fringues, mais qui se double de réflexions bien intéressantes sur la façon de rendre un aide utile, notamment en évitant le don passif pur. Quant à savoir si cela se pratique probablement pas de la même façon en France quand les dons sont destinés à des Français, mais j'ai du mal à imaginer que ces fringues aillent beaucoup plus loin, car c'est vrai que la logistique doit être monstrueuse.

Canada. Ce dernier point est beaucoup plus court: saviez-vous qu'il n'y a que 32 millions d'habitants au Canada? Moi pas!

Enfin, j'aimerais finir, le coeur partagé entre tristesse et fierté, en vous apprenant la disparition de notre magnifique bouteille de Grappa, offerte par Ubaldo. Une bouteille de pur bonheur, forte mais fruitée, fine et puissante...
Elle est donc tombée au champ d'honneur hier soir, lors d'une ultime bataille brillante. Un grand merci aux nombreux palais qui ont contribué à cette disparition, et à Ubaldo pour avoir fortement contribué au rayonnement de l'Italie!

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Et oui, feu la bouteille de grappa ! Géniale? elle l'était en effet. Pauvres de vous qui n'avaient pas eu le bonheur de ressentir sur vos papilles attendries l'arôme incomparable de ce breuvage. Les chanceux, nostalgiques, se feront comme moi un plaisir de vous raconter cet instant de délectation . . .

DTC Master Crew a dit…

oh c'est moche. Toutes mes condoléances... ;)