La semaine culturelle

Notre semaine culturelle parisienne fut placée sous le signe du cinéma, et comme nous sommes tout empreints du dynamisme de nos nombreux voyages récents, ce ne sont pas deux films, ni même trois sur lesquels nous allons vous donner nos impressions, mais bien quatre!

Commençons avec Match-point, le dernier Woody Allen. Il est suprenant à plus d'un titre pour qui ne connait ce réalisateur que par ses dernières productions intello new-yorkais. C'est un film d'un tout autre genre qu'il nous propose ici marqué par une mise en scène archi-maîtrisée au service d'une histoire finement cisellée.
Je vous recommande d'aller le voir en en sachant un minimum, et vous serez comme Elena et moi ballotés par les changements de direction de l'histoire, et rentrerez chez vous tous secoués. Ah, et pis évidemment les acteurs sont très bons, et pis en plus il y a Scarlet Johanson. Ahhh, Scarlet, si j'étais pas marié (et très heureux de l'être, me demande-t-on de préciser)...

Et notre préféré parmi tous ces très bons est probablement Lord of war. C'est un film polémique magistral sur le trafic d'arme. On suit le personnage cynique de l'émigré ukrainien Youri au travers sa montée en puissance en tant que trafiquant d'arme, que Nicolas Cage réussit à nous rendre proche, simple et attachant bien que ce soit le pire enfoiré.
Le truc le plus frappant et que ce film est à la fois ironique, bourré de second degré, mais, loin de désamorcer le message, c'est tellement bien fait que ça a à plutôt tendance à le renforcer. Bref, un grand film, du générique initial hallucinant à la fin...

Viva Zapatero est le documentaire de la comédienne satirique italienne Sabina Guzzanti sur la liberté d'expression sous Berlusconi, au travers de l'exemple de l'interdiction de son émission pour le moins critique contre ce grand homme martyrisé par les juges et les médias.
Nous avons beaucoup aimé ce film qui nous permet de prendre conscience de l'étendue des dégats là bas et de rencontrer pleins de journalistes et comédiens transalpins très attachants. On pourrait le comparer à un Mickael Moore italien, et en cadeau bonus nous pouvons bomber le torse car les Guignols sont cités et recités comme référence!

Et enfin nous sortons juste de trois enterrements, le film de Tomy Lee Jones primé à Cannes qui se joue dans le Texas profond à la frontière avec le Mexique. C'est un horse movie (ah bon on dit western?) tout mélancolique et contemplatif, mais qui réussi à emporter même des spectateurs rétifs à l'esthétisme lent comme moi.
Une première partie réjouissante lance l'intringue en donnant une image horrible (mais attachante) de cette Amérique sans culture, et puis on rentre dans le vif du sujet, une balade bizarre (avec des moments bien drôles) en quête de rédemption.

En vous souhaitant bon courage pour choisir dans ces très bons films, je vous souhaite une bonne nuit!