mercredi, janvier 18, 2006

Des cigales et des ogres


Ne nous sentant plus de joie après la création des emplois nouvelle embauche, ma compagne et moi même avons décidé de donner un coup de pousse à une famille de jeune en allant voir les Ogres de Barback à la Cigale hier soir.
Comme je crédite mon lectorat d'un minimum de bon goût, je me hasarderai pas à replanter le décors de cette fratrie jouant d'à peu près tous les instruments, groupe phare de la nouvelle scène française à la fois dans le style (aux confins du punk, de la chanson réaliste et de l'instrumental tzigane) et dans l'esprit (ils s'autoproduisent et surtout s'autodistribuent, et supportent les groupes de potes désargentés).

Bref, le concert se passait dans une ambiance étrange pour eux vu qu'il n'y avait pas de fosse: tout le monde assis, y compris le plus punk de leurs fans. Les ogres ont intelligemment profité de l'occasion pour mettre au point une mise en scène magnifique: la scène était pleine de leurs divers instruments et de machines bizarres, à base de poulies et bras télescopiques, le tout éclairé par une lumière magnifique à la mode du théâtre, qui donne toute sa profondeur à la scène. Et peu à peu, les roadies emmenaient les instruments et machines ne servant plus, laissant les ogres sur une scène complétement vide lors des rappels.
Ils ont en outre profité de l'ambiance plus recueillie que d'habitude pour fignoler chacun de leurs morceaux, partant dans des envolées musicales géniales et novatrices, du classique morceau de fanfare au rock saturé en passant par mixs (et oui) et scandage punk.
C'est peut-être moi qui vieillit, mais cette ambiance recentrée autour de la musique et d'une mise en scène qui la met en valeur me convient tout à fait, surtout que ce n'était pas au détriment de l'énergie (en témoigne l'enchainement Salut à toi, Elles sont mortelles... et Paname pour finir).
Un concert absolument génial pour nous donc, mais qui a décontenancé certains spectateurs ados. Ils ont pas tout bien compris et donc hurlaient systématiquement dès que la musique ne dépassait pas 100 dB, et là où c'était particulièrement crétin, c'était pendant l'ultime rappel unplugged sans micros (et devant 2200 personnes, donc faut se taire, les gars...), composé d'un medley de leurs chansons les plus connues. C'était beau à en pleurer, mais pas mal gâché par les hurlements et applaudissements du public le plus bête de l'univers, tout joyeux de montrer à leurs potes qu'ils reconnaissaient la chansons avant eux.
Mais vu la très grande classe du concert, ce petit bémol fait plus office de petite pointe de pitoresque!

2 commentaires:

Jeje a dit…

Ah ben j'crois que tu te fais vieux mon gars...

Anonyme a dit…

ben ouais qu'est-ce que tu veux on approche la trentaine et on aime pas les jeunes!