vendredi, octobre 02, 2009

J'achète un M...

Découvrez la playlist ZiqueSept2009 avec Java

On parle beaucoup de la rentrée littéraire, mais je vous avoue être beaucoup plus sous le choc de la rentrée musicale, qui frappe très fort. Une rentrée marquée cette année sous le signe du "M". Non que le dernier album de -M- soit à ce point essentiel, mais que, entre -M-, Manu Chao, Mano Solo, Miossec et Mickey 3D, il fait bon être initialisé comme il faut pour être distribué!
N'ayant pas eu le temps d'approffondir l'écoute de Mickey, Mano, Volo et Emilie, je me les garde au chaud pour un post futur. Par contre, -M-, Miossec, Manu Chao et Java ont bien profité de la semaine de codage que j'ai derrière moi pour imprégner mes esgourdes.

-M- a décidé de sévérement remettre en question sa recette habituelle pour pondre un album plus mélancolique, moins festif, et assez ambitieux: il me semble encore plus travaillé qu'à l'ordinaire, et les paroles sont marquées par le partenariat avec Brigitte Fontaine.
Parti sur des a-priori ambigus (j'apprécie qu'un artiste se lance dans une nouvelle direction, mais je n'ai jamais accroché à Fontaine - et le matraquage publicitaire m'a pesé), j'aime globalement l'album. Un peu trop compliqué (voire prétentieux) par moment, il est aussi souvent touchant. Si je suis un peu déçu, c'est parce que j'adorais littéralement les albums précédents. Celui-ci est juste bon.

Miossec ressort un album digne de ses meilleurs moments. Malgré la colaboration avec yann Tiersen, on ne doute pas un instant du contributeur majeur: voix naïvo-désabusée inimitable, textes touchants centrés sur des looseurs, mélodies nées sur une guitare sèche... Aux antipodes de l'approche de -M-, le bonhomme creuse son sillon avec des chansons à la touchante justesse, qui ont mille qualités mais ne surprennent pas. J'aime aussi.

Quittons le rayon du spleen pour rejoindre la fiesta du live de Manu Chao. J'ai déjà vu le français le plus mondialisé mais le moins mondialisé (je me comprends) deux fois sur scène. Pour un bonheur incroyable à la fête de l'huma il y a des années, et pour une déception à Bercy cette année.
Et bien, ce double-album marathon combine ces deux aspects. Une pêche sans fin, des mélodies internationalement appréciées reprises aux amphétamines côté pile. Un mur musical un peu monocorde, un peu répétitif côté face.
Une résultat mitigé, donc? Pas exactement. Malgré l'excellente tenue des autres albums qui hantent mon ipod ces temps-ci, c'est cet disque que l'écoute le plus. Ces heures de plaisir m'ont permis de trancher: on passe vite outre l'impression initiale de décrocher après une ou deux chansons, de sorte que ce live est parti pour habiter ma discographie pendant des années.

Bien que je sois - vous l'aurez compris - content des disques précédents, j'ai quand même trouvé à chipoter sur chacun d'entre eux. Sur le dernier Java, point de chichi. Tout est bon, gardez tout!
Java, c'est ce groupe né du concept a priori invivable de rap-musette. Et ben mes amis, quelle réussite! Premièrement, ça tient une pêche phénoménale (que nous allons goûter en concert le 1er décembre). D'autre part, la coloration musette, utilisée pour faire des samples funky, et épaulée par une base rythmique très solide, apporte une identité super intéressante - et originale - au groupe. Enfin, les textes sont souvent désopilants, et parfois super-touchants.
Un must, je vous dis, les gars.

Aucun commentaire: