vendredi, mars 30, 2007

Musique toujours


Bonjour à tous, et vive la France.

Je tiens avant tout à préciser que j'aime mon pays, que j'en suis fier et que je remercie tous nos ancêtres de s'être sacrifiés à notre bien être.
Ceci étant dit, j'ai décidé de continuer sur une thématique qui déchaîne les passions: je vais vous parler musique. Musique, oui, mais musique française. Car j'aime mon pays.

Nous sommes en effet allés voir Philippe Katerine mardi soir au Zenith (en traversant la gare du Nord au péril de notre vie). Pour rafraichir la mémoire des plus lents d'entre vous, il s'agit du dandy à la voix haut perchée, auteur de chansons normalement reservées à un public très très restreint de fanatiques d'art moderne, qui connaît un succès invraisemblable depuis le tube interplanétaire Louxor, j'adore. (Et je coupe le son...)
En temps normal, j'aurais vraiment été très méfiant à l'orée d'un concert de ce type. Certes, le monsieur porte à merveille le pull de cashemire rose, certes il est accompagné des très efficaces ex-Little rabbits. Mais bon, ne nous cachons pas que si certaines de ces chansons sont portées par un charme planant certain, avec des gimmicks parfois hypnotisants, une bonne grosse moitié de sa production est complétement inécoutable...

Mais le bouche-à-oreille (pardon, le buzz) incroyable entourant ses spectacles décalés et festifs nous a fait sauter le pas avec enthousiasme. Des témoins dignes de foi (au nombre de quatre), nous ont chaudement recommandé ses concerts. Alors...

Et bien, au risque de tuer le suspense de ce post admirablement construit, je vous révèle immédiatement que nous avons été un peu déçus... Encore une réalisation du célèbre phénomène: "On nous a tellement dit que c'était génial, que comme c'était juste bien, on est tout triste. Alors que si on avait été au concert sans a-priori, on aurait probablement été ravi"...
Et une des raisons majeure pour lesquelles nous n'avons pas été emportés par le show est qu'on nous en avait déjà raconté toutes les belles surprises. Lecteur comptant te rendre à un concert de Katerine, je t'invite donc à arrêter de lire ce post sur le champ.
C'est dur de te priver de ma prose, mais fais moi confiance, c'est mieux ainsi. Bonne route et vive la France.

C'est donc vrai que la mise en scène est moitiée dingue: Katerine se présente le corps couvert de peinture (c'est du body art), il occupe merveilleusement la scène (c'est un ex-danseur je crois), ses ziquos changent trois fois de tenue, des danseuses en slip déboulent à l'improviste sur scène, comme d'ailleurs une troupe de majorettes de gabarits divers, et le public se fait bombarder de petits coeurs qui brillent et de ballons... Qui plus est, Katerine a le bon goût de jouer trois fois Louxor avec une efficacité certaine.
Seulement voilà, quand on sait à quoi s'attendre, tous ces moments sont forcément moins forts. Surtout dans une salle énorme comme le Zenith. D'autre part, le spectacle est tellement rodé qu'il laisse assez peu de place à l'improvisation et aux discussions avec le public, dont je suis friand.
Et enfin, malgré toute la solidité, la précision et le bondissant des musiciens, quand même, il faut regarder la vérité en face: la plupart des chansons de Katerine ne sont vraiment pas belles! (Du moins pour qui n'a pas une culture solide du 63ème degré dans l'art).

Allez, à plus mes petits patriotes, et comme disait Mr Roux: "La France, aimez la ou changez la".

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