vendredi, mars 09, 2007

Magistrale blanche


Une semaine silencieuse sur le blog peut avoir deux raisons: ou bien l'inspiration manquait, ou bien la semaine fut si pleine qu'elle n'a point laissé le temps à chroniquer. Bilan: que ce soit parce que votre blogger préféré est taraudé par la mauvaise conscience, ou bien parce qu'il est habité par de nombreuses histoires formidables à narrer, le blog va s'animer comme un bête.
Et bien nous nous trouvons dans la deuxième situation: semaine culturelle à faible quantité de sommeil et fort nombre de sorties. Et je me dois de commencer par l'événement le plus marquant, qui est aussi le plus récent: le concert d'hier soir de la Blanche, au café de la danse.

Petit rappel: la Blanche, j'adore, à tel point que le groupe s'est vu remettre le demi-prix de la révélation Vinci 2006 (avec Mr.Roux, faut il le préciser). Textes formidables, voix de dandy pouvant être puissante, musique electro-chanson-électrique aux mélodies bien trouvées. Et répertoire large, du délire au poétique en passant par le politique, le tout servi par un talent énorme.
Vue la qualité du CD, je craignais que le groupe ne soit pas tout à fait à sa hauteur sur scène car l'équilibre entre textes et instruments me semblait délicat à trouver, tout comme le juste milieu entre le calme recueilli nécessaire au texte, et la montée d'ambiance du concert.
Autant vous rassurer tout de suite: le concert fut tout à fait au niveau de l'album. D'abord parce que le chanteur à du charisme à revendre (hein, Elena?) Ensuite parce que les ziquos sont à l'aise sur scène. Et encore parce qu'il font de la zique de grande qualité.
Et c'est justement là que je suis conquis: sur l'album, aveuglé par la qualité des textes et porté par la mélodie, j'ai trop oublié la richesse musicale des chansons, au sens instrumental du terme. Mais alors sur scène, la qualité de la musique, sa densité, créve les yeux: les guitaristes, le batteur et la violonceliste font mieux que servir les textes et multiplient encore les niveaux de lectures des différentes chansons. Que du beau.

Bref, j'ai adoré ce concert, bien entamé par une première partie étrange et intelligente: Khaban. Un hybride jazz-chanson qui mélange les genres avec des bonheurs variables (incluant de très grandes réussites), sur des textes sincères (là aussi pouvant être formidables). Seul bémol à cette superbe soirée: le concert s'est achevé de manière très abrupte: après le deuxième rappel, les musiciens ont déguerpi dans la seconde, la lumière s'est allumée instantanément, ma musique d'ambiance est repartie direct... et le public s'est levé et s'est remis à discuter en sortant bien tranquillement immédiatement.
Cette soirée magique aurait mérité un réveil un peu plus doux.

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