dimanche, avril 01, 2007

Musique toujours


Ah ça, quand on a la chance de pouvoir écouter sa musique au taff, on peut avoir une vie culturelle intense! Et bien cette semaine, j'ai testé pour vous Arthur H, Abd al malik et David Lafore. Rien que ça!

Passons rapidement sur le live d'Arthur H, Show time, sur lequel j'accroche moyennement. Je suis grand admirateur du bonhomme et en particulier de son dernier album, Adieu tristesse, mais là je trouve que les nouvelles instrumentations n'apportent pas grand chose, et surtout que les nouvelles chansons ou reprises sont très décevantes. En particulier Alabama song des Doors, idée qui me semblait très prometteuse, m'a plutôt endommagé les esgourdes qu'autre chose... Remarquez, je dis peut-être ça parce que je suis frustré que H m'ait claqué la porte au nez plusieurs fois: tous ses concerts sont complets à la vitesse lumière!

Je me suis d'autre part attaqué enfin à Abd al Malik. J'ai pas mal temporisé parce que je craignais le soufflé médiatique un peu creu. On nous aurait exhibé ce jeune-Noir-qui-parle-bien juste pour faire un contrepoint constructif aux reportages insultants sur les banlieues que ça ne m'aurait pas étonné outre mesure. Comme en plus son style me semblait tendre vers le bavard-précheur, je reniflais le tranquenard et suis passé outre pendant quelque temps...
Et j'avais bien tort. Effectivement, son phrasé est très dense, et ses textes parfois un peu rentre-dedans, mais ils sont d'une sincérité et d'une intensité désarmante, et s'accordent à merveille avec son style. D'autant plus qu'il est admirablement soutenu par de splendides instrumentations électro-jazz, harmonieuses et rythmées.
L'équilibre trouvé est des plus réussi à mon sens: la zique s'occupe du côté harmonique et de donner du rythme, ce qui permet à Abd al malik de nous raconter ses histoires, les yeux dans les yeux, sans nous lâcher. Très très bien.

Mais ce vieux Abd n'aura pas les honneurs de la photo de ce post par la faute de David Lafore, jeune loup à l'album tourneboulant. Nous avons fait sa connaissance en première partie des joyeux urbains à l'Olympia, excusez du peu. Pas intimidé pour un sou par cette salle mythique, Lafore, après une ou deux blagues décalées, a arrosé le premier rang de sa bouteille d'eau (parce qu'il en avait toujours rêvé lors des concerts rocks de son enfance), puis a tombé le costard pour entamer, en slip blanc et avec tout le sérieux du monde son tube interplanétaire: 20 francs. "20 francs, 20 francs le cunilingus..."
Grosse poilade dans l'assistance, mais on aurait vite oublié le rigolo si le gros de son répertoire n'était pas constitué de chansons poétiques d'une grande force. Qui sont tout simplement formidables sur son deuxième album Cinq têtes II. Pour vous donner une idée de leur qualité, sachez qu'il s'agit du seul auteur dont une des chansons s'est vue attribuer la note maximale de 5 étoiles sur mon ipod. Voui voui. Avec Mr Roux et La Blanche, bien sûr! Mais sachant les milliers de chansons qui sont passées sur ce petit appareil, qui chauffe quasiment huit heures par jour, merde, ça intimide!
Le seul petit problème est que les chansons "détentes", rigolotes, telles 20 francs ou jalousie, (qui sont pour beaucoup dans le triomphe qui lui a été fait sur scène) me semblent assez faibles sur l'album. Surtout qu'elles cohabitent, et empiètent un peu, sur la majorité des autres chansons qui parfois tutoient le sublime. Laisse moi mourrir un peu, un baiser une bombe, laissons nous et surtout J'ai massacré tout un pays en tête.
C'est un peu frustrant car ça déséquilibre un peu l'album et donne l'impression que quelques blagues de caserne éclaboussent un oeuvre à part ça grandiose. Et pourtant, Dieu sait que j'aime les blagues de caserne! Mais que ça ne vous dispense pas d'écouter cet album, quand vous voudrez entendre un peu autre chose que la Blanche et Mr Roux! Non mais...
Rompez, et osez David Lafore!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Le nouveau clip de David Lafore - "Jalousie"
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