lundi, mars 05, 2007

Aïe


Ouais, ben j'assume.

Quand je me lève le matin, j'aime moudre mon petit café équitable pour me faire un vrai espresso. Ou un capuccino. Je vais au boulot en transports en commun en lisant des journaux qui parlent du monde qui nous entoure. Ce faisant, j'écoute du rock indé ou de la nouvelle scène française sur mon ipod.
Et ben j'assume.

Le soir venu, je regagne mon appart' dans Paris intra muros (sauf quand je vais voir un concert live, une pièce de théâtre ou un film allemand en VO). J'entre en allumant mes nouvelles ampoules économies d'énergie, vu que ma femme bosse aussi et rentre maintenant régulièrement plus tard que moi. Au fait, elle bosse dans la culture.
Et ben on assume.

En l'attendant, je regarde les Guignols ou Arrêts sur image. Ou alors je pars faire un footing pour entretenir mon corps, de préférence en écoutant le masque et la plume.
Après, on aime bien se faire de bonnes bouffes avec des aliments bios. Et à l'occasion, on fait péter une petite bouteille d'un vigneron indépendant, issu de notre cave d'appartement.
Et ouais.

Un jeune loup toulousain m'a récemment fait remarquer que tout ça colle nickel avec un cliché tout beau tout rigolo: le bobo. Il s'agit d'un provincial: il est donc sympathique et pittoresque, mais il n'a pas accès à l'offre culturelle parisienne, ce qui nécessairement le laisse un peu en retrait des choses de l'esprit. Cela dit, j'aime bien le fréquenter: il rappelle que la vie peu être belle aussi à qui la croque avec bonne humeur et au premier degré, ce qui relativise quelque peu les querelles métaphysiques qui agitent nos nuits culturelles parisiennes. Une bonne bouffe animée de quelques rots, puis une sortie à la chasse alcoolisée: cale suffit à rendre ces braves gens tout à fait heureux!
Enfin vous voyez le tableau. Le bougre étant d'un naturel plutôt simple, donc, il s'est amusé des allitérations de cette dénomination, tellement amusantes à ses grossières oreilles qu'il en a déduit un peu abruptement qu'il devait forcément s'agir d'une insulte. C'est qu'on rigole pas tous les jours, à Toulouse... Et plus largement en Province, d'ailleurs.

Et ben j'assume! Ce n'est pas sale, et je suis même prêt à défendre un par un chacun des points sus-cités! Je vais quand même pas me forcer à boire du Nescafé, à m'acheter un 4x4 pour aller au taff, lire Manager magazine ou How to get rich in three weeks, à regarder TF1 en rentrant et à boire du pinard de grande surface, merde!
Non mais...

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Et tu ne parles pas du poker !!!!! C'est bobo aussi ça, non? Mais quand on est signataire d'une pétition pour payer ses impôts, j'pense que ça compense . . .

Anonyme a dit…

Ahah !
"Super-bobo" est démasqué, hein ?
Paf, vous verrez, encore un petit coup de kriptonite, et il n'arrivera même plus à lire le "Spiegel"...!

Anonyme a dit…

Peut-être même qu'il écoutera les "Grosses Têtes" en podcast pendant son footing... Jubilation !