dimanche, décembre 14, 2008

Marketing bébé


Heureusement que les bébés ne sont pas au fait de toutes les finesses juridiques des grands, parce qu'il y aurait de quoi les trainer devant les tribunaux, des fois!

Alors voila, on nous fait miroiter monts et merveilles. Viens petit, tu verras, tu vas arriver dans un monde merveilleux, peuplé d'animaux gentils et d'adultes pleins d'amour qui se donnent la main en gambadant dans les champs! Convaincante, la pub...
Total, je me retrouve à Paname, et le temps que je sois capable de regarder un peu autour de moi il fait gris et froid, et la nuit tombe à 16h. Et en ce qui concerne la solidarité et l'amour, je vous rappelle que mes deux pays sont gouvernés l'un par Sarkozy, l'autre par Berlusconi.

Mais bon, je comprends vite (je tiens de mon père), et je choisis donc comme les grands d'oublier tout rêve d'humanité solidaire et souriante, et de me recentrer sur les plaisirs individuels. N'étant pas assez grand pour pouvoir consommer (j'ai hâte j'ai hâte), j'espérais bien profiter à outrance de longues siestes, de calins infinis et de joujous épanouissants.
Las... Alors que les grands se figurent que la vie de bébé n'est que long et innocent bonheur, je passe mon temps à cumuler les emmerdes. A peine commence-je à prendre mes marques au niveau de l'allaitement maternel qu'on me retire littéralement le nichon des lèvres. A peine m'habitue-je au biberon qu'on me gonfle à m'introduire des aliments solides. Et évidemment, quand je commence à bien les apprécier, on en introduit d'autres. Pour mon bien, évidemment!
Mais le pompon, c'est les tuiles de santé à répétition. Passe encore que mes dents me lacèrent périodiquement les gencives, entrainant par je ne sais quel automatisme tordu la production de selles acides qui m'agressent l'arrière-train. Je suis même près à accepter de payer chaque nouvelle capacité de déplacement que je découvre par son lot de gamelle et autres bosses.
Mais là, l'enchainement trachéïte-otite-varicelle et otite en même temps, ça commence à bien faire! Surtout avec une varicelle vicieuse qui trouve malin de concentrer l'essentiel de ses boutons sur mes petites fesses délicates!
Alors ça suffit maintenant, hein. En cette période de Noël, je demande solennellement un cessez-le-feu pour que je puisse ressentir un peu ce que c'est qu'une vie quand tout va bien. Et je ne vous en tiendrai pas rigueur si je conclut la première année sans avoir connu les oreillons ni qu'on m'enlève l'appendicite!
Bien à vous,

Gaelou

1 commentaire:

Anonyme a dit…

En effet, la vie de Bébé n'est pas aussi plaisante qu'on le pense. Le tout est de savoir si Gael a un tempérament à voir le biberon plutôt à moitié plein qu'à moitié vide . . .