vendredi, août 14, 2009

On est des grands maintenant


L'ambiance semble la même. Les beaux jours. L'apéritif dans le jardin. Les belles robes et les costumes classes. La famille jouxtant les amis. Deux beaux mariés rayonnants qui tranchent la pièce montée.
L'observateur attentif notera cependant quelques différences. Des petits riens. Un léger changement de tonalité.
Le port du costard est devenu routinier pour nombre de copains. On parle beaucoup moins bitures et jolies filles, et plus du tout examen ou stage. On se demande par contre ce qu'on devient professionnellement, et l'on confronte ses responsabilités respectives. C'est un poste exigeant tu vois, mais j'y apprends beaucoup... On est bien inspiré d'avancer sur des œufs quand on effleure des questions de politique parce que nombreux sont ceux qui sont susceptibles de se vexer plus rapidement. Mais l'on se réconciliera en se remémorant les excès communs passés, il y a un certain nombre d'années déjà.

Surtout, un sujet de conversation majeur a émergé. Inexistant il y a quelques années, il occupe maintenant la majorité des discussions: les enfants. Et leurs nombreux dérivés: couches, modes de gardes, premiers pas, petits frères ou petites sœurs, allaitement, vacances en famille, etc, Alors que les quelques célibataires survivants guettent patiemment un changement de sujet, de nombreux specimens d'enfants gambadent joyeusement pendant l'apéritif, nerveusement pendant le repas, et refusent bruyamment de se coucher au moment du dessert.

Quand à aux invités du mariage que nous suivions attentivement, ils se disent que définitivement l'ambiance a bien changé depuis quelques années et leur récent passage à la trentaine. Certains trouvent les ressources, en fin de soirée, pour se rappeler le bon vieux temps en se déchainant sur la piste de danse et en se jetant sur les digestifs, une fois les enfants enfin couchés.
Les autres, plus nombreux, trainent un peu avant de rentrer se coucher. Il est encore tôt, mais le petit se lévera demain aux aurores. Comme chaque matin...

7 commentaires:

elena a dit…

bien vrai, juste et émouvant. quant'é bella giovinezza che si fugge tuttavia...

Frangin a dit…

Bah on a plus 20 ans ...

Unknown a dit…

Raaah bah faut pas être mélancolique comme ça ;-)
En tout cas, si t'as envie d'un petit stage commando célibataire à Toulouse (alcool, filles faciles et tatouées à gogo, jusqu'à plus d'heure), no problemo y a de la place sur mon canapé !

la femme du PAS celibataire a dit…

Jeff, arrête de jouer au petit démon tentateur ou je te bloque l'accès au blog !

Unknown a dit…

Woh la blonde, va donc mettre des bières au frais pour mon pote et moi, plutôt que d'instaurer la dictature dans cet espace de liberté !
Non mais ho....

ZeVinci a dit…

T'inquiète, Jeff, je vais comme d'hab m'inventer un déplacement de travail au pays de la saucisse. Fais chauffer deux-trois tatouées de ton harem, comme au bn vieux temps.

Unknown a dit…

Dans ta jolie description, tu en as oublié le gars trop pété qui finit par vouloir taper ses voisins de camping parce qu'ils font trop de bruit... désolé.
La paternité n'est pas encore de mon monde, mais on la sent arriver effectivement!