mardi, août 04, 2009

Mes films de mon mois à moi

Laissez moi vous entretenir des quelques films que j'ai vu au cinéma durant mon long silence blogesque, mettant en particulier à profit mes quelques jours de célibat parisien.


Je ne vais évidemment pas pouvoir égrainer une liste quelque peu fournie, en cette période de l'année, sans vous citer de film d'animation! Pour remplir mon quota estival, je suis allé voir Là-haut. Avant de vous parler du film en lui-même, parlons technique, car je suis allé le voir en 3D.
Je suis étonné de la relative discrétion dans laquelle émerge de cette technologie, car l'impression est tout bonnement incroyable. Est-ce pour ne pas desservir les nombreuses salles non équipées? Est-ce pour ne pas assoir définitivement la supériorité parisienne sur la triste Province? Qui sait...
Toujours est-il que j'ai été emballé par l'effet obtenu. Premièrement, les seuls effets secondaires à accpeter sont un billet au prix majoré (ce qui fait flirter le billet plein tarif avec la barre des 100F, quand même) et de lourdes lunettes (pas si mal faites puisque compatibles avec les lunettes de vue). Il est loin par contre le temps où il fallait se priver des couleurs (avec les fameuses lunettes vertes et rouges), ou supporter un papillonnement par ailleurs assez difficile à régler: les lunettes polarisées permettent de garder le confort de visualisation habituel.
Et la 3D m'a semblé extrêmement naturelle. Il ne s'agit pas de plans grossiers tous plats, mais d'une vraie sensation de profondeur progressive. J'ajoute que cette technologie profite probablement du fait que, comme les films la proposant sortent aussi en version 2D, ils n'ont pas pour seul but de donner dans la démonstration technique mais n'usent de la 3D qu'avec parcimonie et pertinence.
Quand au film en lui même, j'ai beaucoup aimé, bien qu'il soit à peu près l'opposé des films d'animation habituels. J'entends par là que d'ordinaire, on en prend plein les mirettes pendant les scènes d'action, on se tord de rire à de nombreuses blagounettes, mais on doit par contre supporter des scènes tendres assez convenues sans être le moins du monde émus.
Dans le cas de Là-bas, les scènes d'actions sont honnêtes mais pas formidables, et les blagues réussies mais bien moins nombreuses que d'ordinaire. J'ai par contre été touché par l'histoire du vieux héros qui a perdu sa femme avant d'avoir pu réaliser leur rêve commun. Si on arrive à être ému par des formes en 3D, où va-t-on...

Tant qu'on est au rayon animation, j'ai aussi vu l'Âge de glace 3, mais dans des conditions de vision moindres, on va dire. C'est par contre du grand classique, avec de bons morceaux de bravoure impressionnants et des salves de rire imparables.
En ce qui concerne les films vus dans de moins bonnes conditions, je mentionne rapidement un Terminator 4 tout à fait honnête, spectaculaire, avec une histoire pas mal troussée quoique plombée par la facilité dans la conclusion, et un efficace et rythmé Very Bad Trip.


Allez maintenant coucher les enfants que je vous entretienne de Bronson. Il s'agit du film âpre et travaillé d'un cinéaste danois annoncé comme très prometteur, qui évoque le prisonnier le plus violent d'Angleterre. Michael Peterson de son vrai nom est une espèce de psychopathe bagarreur qui s'est retrouvé en prison à la suite d'un braquage minable, et n'en est pratiquement plus sorti. Indomptable et incalculable, il s'est jeté dans toutes les bagarres avec ses codétenus ou ses gardiens, ainsi que dans quelques prises d'otage et tentatives d'évasion de sorte que sa peine ne cesse d'être rallongée.
Dans la lecture du réalisateur, Peterson est habité par une soif de reconnaissance qui le pousse à faire de sa vie carcérale une œuvre d'art - violente. D'où une mise en scène créative et tape-à-l'oeil, épaulée par un éblouissant et méconnaissable acteur principal. J'ai trouvé que les deux moitiés du film correspondaient aux deux versants d'une telle approche: d'abord lourdingue et prétentieuse (avant sa première mise en liberté, alors que Bronson, grimé sur la scène d'un théâtre narre sa propre histoire), puis éblouissante et forte.
Si vous avez l'estomac bien accroché, allez donc départager ces deux points de vues!


Enfin, le gagnant de cette petite sélection somme tout assez homogène est pour moi Whatever works de Woody Allen. Du Woody classique de chez classique avec un milieu d'intellectuel adorant deviser sur le sens de vie et les petits traquas du quotidien, un vieux misanthrope dont tombe amoureuse une greluche, le tout dans un New-York apaisé.
Je vais céder ici encore à mon péché mignon de découpage des films en tranche. J'ai adoré la mise en place du personnage principal, bougon mais juste, ainsi que l'emballement final du dernier tiers du film lors duquel les personnages les moins sympathiques sont retournés comme des crêpes et de manière surprenante. Par contre, la partie centrée autour de la romance entre le misanthrope et la greluche m'a moins charmé.

J'espère pouvoir mettre à profit mon dernier mercredi de liberté pour voir une dernière nouveauté avant de disparaitre de nouveau de vos radars pour des vacances italiennes bien méritées.

1 commentaire:

Une indécise a dit…

Eclectique tout ça . . . Mais en cet été maussade et mou, sûr qu'un film d'animation (même doublé par Charles Aznavour) aiderait à voir la vie sous un jour plus gai.