lundi, janvier 11, 2010

Mano


A force de le savoir menacé et pourtant de le voir toujours présent, à vif et sans concessions, album après album, j'en étais venu à croire que ce jour n'arriverait pas. La nouvelle de la mort de Mano Solo m'a bouleversé. C'est bien sûr un artiste dont je suis extrêmement client depuis une quinzaine d'année. Mais la proximité avec lui est d'autant plus forte qu'il a utilisé en grande partie ses chansons pour se raconter, se mettre à nu, jeter ses colères, ses tristesses et plus récemment ses joies à ses auditeurs. Plus qu'un chanteur dont j'aime les chansons, j'avais l'impression que c'était un type bien que je connaissais bien.

D'où mon émotion en apprenant par hasard, entre nouvelles du froid hivernal et des soldes saisonières, sa disparition. Je vous fais grâce des longs discours et des citations de ses chansons crépusculaires: plus simplement, ça fait mal et ça fait chier.

1 commentaire:

une copiste a dit…

Dans les chroniques du Monde, Louise Gaggini a écrit, au sujet de l'éloge funèbre fait par Sarko à Seguin quelquechose qui me semble très pertinent: "N.Sarkozy que son institutrice de maternelle décrivait déjà comme un enfant accroché à ses basques et prêt à se coller au plus fort, elle en l'occurrence, semble n'avoir jamais eu peur des trahisons et des compromis, son parcours politique le montre, mais on aurait eu envie qu'une fois, une fois visiblement et dans un moment aussi solennel, il accédât à l'âme et à la générosité, au don. À la probité . . . Pourtant aussi loin que vont mon agacement et ma désespérance pour le politique dont la présidence tient davantage de l'illusionnisme que de la compétence, je reste compatissante pour le petit enfant qu'il est resté. Qui n'a toujours pas compris que subtiliser et porter le manteau des autres, ne lui apportera ni grandeur, ni prestance ; que plus le manteau sera grand, plus il semblera petit, la source de toutes ses peines et de ses délires de puissance."