On n'est pas du genre à perdre les bonnes habitudes: 36 heures après l'atterrissage de mon avion, nous sommes allés voir Olivia Ruiz en concert au cirque d'hiver. Un événement à ne pas rater tant ses concerts sont rapidement complets: après deux échecs, j'ai pris les places pour celui-ci en décembre!
Cela dit, il ne s'annoncait pas sous les meilleurs auspices: le cirque d'hiver a une acoustique incertaine; les sièges, très confortables pour les cul-de-jatte, laissent une surface infime pour les pieds; deux collègues d'Elena l'ont prévenu peu avant le concert qu'Olivia les avait déçu quand elles l'avaient vu; et la première partie était très moyenne: un duo reprenant exclusivement Elvis et Offspring. Si on ajoute à cela le très mauvais effet qu'a eu sur moi la compromission d'Olivia Ruiz dans les pubs Coca Cola, je sentais le traquenard médiatique (la fausse bête de scène nature et séduisante montée en neige par la télé).
Il n'en a rien été. Le concert a été une réussite, d'abord parce qu'il a fait honneur à la vaste palette de styles de la demoiselle. Avoir un répertoire d'une telle qualité et d'une telle richesse à son deuxième album, chapeau. Epaulée par d'excellents musiciens, discrets et toujours parfaitement en place, Olivia a sauté d'un titre à l'autre avec autant de naturel et d'a-propos que dans les albums.
Elle a d'autre part assuré le show, sillonant la scène circulaire et secouant un public tout acquis à sa cause. On sent qu'elle n'est peut-être pas complétement naturelle dans cet exercice, mais elle y travaille, et ça passe tout seul grâce à son petit charme personnel.
Et enfin, comme sur ses albums, Olivia Ruiz est parfaitement accompagnée. Non seulement elle interprète des chansons écrites pour elle par Juliette, Mali de Tryo ou Mathias de Dyonisos, mais en plus elle effectue quelques duos pas piqués des hannetons. Nous avons eu droit au grand jeu, tournage de DVD oblige, avec Christian des Têtes Raides, son papa,... et, cerise sur le gateau, deux des Noir Désir (le batteur et le bassiste) pour une chanson magnifique (Ohohoh putain de toi, ohohoh pauvre de moi) aux relans de nostalgie pour le fan absolu que je suis.
Bref, une très bonne soirée. Avec en prime quelques piques à Sarkozy à Johnny, ce qui est toujours bon à prendre.
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