jeudi, mai 24, 2007

Je récidive


Et si je puis me permettre, je vous conseille les plus sombres vidéos suivantes , ici ou .

Et allez, ça me fait plaisir, je vous fais cadeau de chiffres qui peuvent vous être très précieux pour les discussions futures avec les obsédés du "travailler plus pour gagner plus".
A l'intention de ceux qui croient que le Français est fondamentalement glandeur alors que ses voisins sont très courageux, l'organisme Eurostat, cité par Politis, nous apprend que les français ont travaillé 36,4 heures par semaine en moyenne (en 2006), alors que la moyenne européenne est de 36,1...
Et les pays travaillant le plus sont la Grèce et le Portugal... Sont-ce les modèles que Sarkozy a en tête? Remarquez, je préfére un petit fado ensoleillé à un triste chant de mineur défilant contre la fermeture de son site...

Mais le plus succulent nous est appris par l'organisme américain Bureau of Labor Statistics. La productivité annuelle moyenne du français est de 71 900$, soit bien moins que l'équivalent américain (81 000$)... mais bien plus que les 64 100$ d'un anglais ou les 59 100$ d'un allemand!
Bref, non seulement les clichés sur la faignantise des français sont faux, n'en déplaise aux nombreux retraités électeurs de Sarkozy, mais en plus ils ne sont pas directement liés à la qualité du travail effectué...

(Il faudra par contre attendre quelques décennies pour expliquer à ces têtes de noeud qu'on peut vouloir prendre en considération des valeurs non mesurables en dollars pour choisir le monde auquel on aspire. N'allons pas trop vite pour leur petit cerveau reptilien égoïste...)

C'est trop horrible



Non, je ne suis pas du genre à transformer mon blogs aux longs posts écrits avec amour en une sélection de vidéos!
Mais j'ai pas grand chose à dire, là. Je suis bien allé en Hollande pour le boulot, mais j'ai pas grande anecdote incroyable à vous narrer. Je confirme juste que les hollandais sont hyper grands et mangent de la merde.

dimanche, mai 20, 2007

Manif de droite




Indiqué par mon frangin, un mode d'engagement bien de notre époque. Puisqu'il est entendu qu'il est rétrograde de parler d'autre chose que d'économie, de défendre des valeurs contre la bonne marche du Marché, de croire politiquement à autre chose qu'un bipartisme centre/droite, il est temps de s' engager!
Le pire, c'est qu'à juger par les gesticulations des jeunes bon chic bon genre de la place de la Concorde, et dans une moindre mesure des jeunes centristes tous joyeux dans leurs T-shirts orange, cette initiative pourrait plaire, au premier degré, à ceux qui ne retiennent de l'engagement que la forme, la fête sautillante à la mode footbalistique...

samedi, mai 19, 2007

Piqûre de rappel



Si vous êtes forts, si tout va bien dans votre vie, je vous invite à jouer la vidéo ci-dessus. Il s'agit du titre très sombre et brillantissime, anarchiste pessimiste noir de noir, "Il ne restera rien" du dernier album des ogres. (Vous pouvez d'ailleurs voir un joli making of de leur album à ce lien.)
Une perle fantastique, mais qu'il vaut mieux regarder pour la première fois un samedi ensoleillé avant d'aller boire un coup avec des potes, qu'un soir où on s'est fait plaquer (ou un soir d'élections).

jeudi, mai 17, 2007

Maison et pain dans ta gueule



C'est la magie de Cannes. Profitant d'être parisiens pour au moins cinq jours de suite (ce qui est assez exceptionnel), Elena et moi-même avons décidé de dilapider nos premiers billets-pas-chers-subventionnés-par-le-CE-Philips en allant voir deux films: A casa nostra et Notre pain quotidien.

Le premier est un joli film se jouant à Milan. Il suit différents personnages (chef de banque verreux, aspirante mannequin, flique de la répression des fraudes, vieux bonhomme épicurien, prostituée roumaine...) dont les destins vont se croiser de manière plus ou moins frontale.
Ces intrigues qui se croisent sont racontées avec habileté et sans tape-à-l'oeil, ce qui met en valeur les personnages (servis par de superbes acteurs, dont celui de Montalbano). Le contrecoup est que le film en devient très sobre sur la forme, et qu'il peut donc ressembler à un telefilm à un spectateur peu attentif.
Alors soyez attentifs, bordel, et vous apprécierez ce petit bout d'Italie, avec des vrais morceaux de pourris, mais aussi de généreux et de naïfs, dedans.

Notre pain quotidien est quand à lui un grand documentaire. Il nous dévoile les dessous du fonctionnement de l'industrie agro-alimentaire. On voit ainsi par exemple comment les poussins sont triés, les vaches fécondées, les asperges ramassées, les cochons dépecés, tout ça automatiquement dans une belle efficacité asseptisée.
Le réalisateur, implacable, plante sa caméra face aux différents rouages de cette belle industrie (subventionnée pour bonne partie par nos impots, rappelons-le), et sans commentaire aucun, nous explique par l'exemple le fonctionnement mécanique du rouage en question. Fonctionnement qui peut parfois émouvoir les plus jeunes, car ces jolis rouages brassent des centaines de vies animales ou végétales.
Ce film est une superbe réussite. On a beaucoup parlé de sa beauté formelle, alliant révêrie hypnotique et dénonciation politique. On a fait des gorges chaudes de la puissance de sa narration, sobre et implacable, réussissant à tenir en haleine le spectateur avec des longs plans séquences devant des dispositifs industriels et leurs opérateurs au regard vide.
Mais c'est un autre point qui retient mon attention. Ce film est une ode vribante à l'intentivité des ingénieurs du monde entier qui se sont alliés pour rendre le monde plus efficace, plus asseptisé, et donc meilleur. Ah il faut voir ces toboggans à poussins coupant en deux les mâles, ces éventreurs à poissons suivis d'un souffle par les aspirateurs à boyaux, ces masturbateurs à oliviers permettant d'aspirer les olives tombées au sol plutôt que de les ramasser... Bravo les artistes, le Monde vous dit bravo!

Le président et moi


Foulala. Quelle pression éditatoriale. Je suis pris entre les lecteurs occasionnels qui décrocheront du blog si ils ont l'impression qu'il y a un post toutes les deux heures, et une mystérieuse furieuse nantaise qui réclame sa dose quotidienne avec force points d'exclamation.

Seulement voila, j'ai pas envie de parler de Sarkozy. Il s'agite, il bondit, il créé l'événement sur tous les fronts, il piaille pour qu'on le regarde, encore et encore. Et qu'on ne parle surtout pas de la politique thachérienne qu'il va nous introduire avec force et conviction dans l'orifice prévu à cet effet. Sous les acclamations de la majorité des français dont le côté masochiste demande visiblement à être flatté (Oh oui la France va mal. Oh oui les français sont de méchants faignants. Insulte moi encore Nicolas.).

Une semaine, une polémique: le yatch, la sélection de Kouchner, et ainsi de suite. On occupe l'espace médiatique, on gesticule, et on continue à gonfler la bulle "président-people" en achevant de ringardiser le fond.
Je prend donc mes responsabilités, et du haut de mon audience de six lecteurs et demi, je prend la lourde responsabilité de boycotter ces petites histoires sans intérêt. D'autant qu'on en parle bien mieux que moi sur le bigbangblog.

lundi, mai 14, 2007

dimanche, mai 13, 2007

Olivia Ruiz au cirque d'hiver


On n'est pas du genre à perdre les bonnes habitudes: 36 heures après l'atterrissage de mon avion, nous sommes allés voir Olivia Ruiz en concert au cirque d'hiver. Un événement à ne pas rater tant ses concerts sont rapidement complets: après deux échecs, j'ai pris les places pour celui-ci en décembre!
Cela dit, il ne s'annoncait pas sous les meilleurs auspices: le cirque d'hiver a une acoustique incertaine; les sièges, très confortables pour les cul-de-jatte, laissent une surface infime pour les pieds; deux collègues d'Elena l'ont prévenu peu avant le concert qu'Olivia les avait déçu quand elles l'avaient vu; et la première partie était très moyenne: un duo reprenant exclusivement Elvis et Offspring. Si on ajoute à cela le très mauvais effet qu'a eu sur moi la compromission d'Olivia Ruiz dans les pubs Coca Cola, je sentais le traquenard médiatique (la fausse bête de scène nature et séduisante montée en neige par la télé).

Il n'en a rien été. Le concert a été une réussite, d'abord parce qu'il a fait honneur à la vaste palette de styles de la demoiselle. Avoir un répertoire d'une telle qualité et d'une telle richesse à son deuxième album, chapeau. Epaulée par d'excellents musiciens, discrets et toujours parfaitement en place, Olivia a sauté d'un titre à l'autre avec autant de naturel et d'a-propos que dans les albums.
Elle a d'autre part assuré le show, sillonant la scène circulaire et secouant un public tout acquis à sa cause. On sent qu'elle n'est peut-être pas complétement naturelle dans cet exercice, mais elle y travaille, et ça passe tout seul grâce à son petit charme personnel.
Et enfin, comme sur ses albums, Olivia Ruiz est parfaitement accompagnée. Non seulement elle interprète des chansons écrites pour elle par Juliette, Mali de Tryo ou Mathias de Dyonisos, mais en plus elle effectue quelques duos pas piqués des hannetons. Nous avons eu droit au grand jeu, tournage de DVD oblige, avec Christian des Têtes Raides, son papa,... et, cerise sur le gateau, deux des Noir Désir (le batteur et le bassiste) pour une chanson magnifique (Ohohoh putain de toi, ohohoh pauvre de moi) aux relans de nostalgie pour le fan absolu que je suis.

Bref, une très bonne soirée. Avec en prime quelques piques à Sarkozy à Johnny, ce qui est toujours bon à prendre.

C'est pas nous qui marchons pas droit...


c'est le monde qui va de travers.
Pour mieux connaître la France telle qu'elle est, et qui ne correspond vraiment pas à l'image que je m'en faisais comme cela m'est apparu assez brutalement récemment, ce sondage effectué suite aux élections est d'une aide précieuse.
Il épluche l'électorat des deux candidats, et on y apprend beaucoup de choses:
  • 30% des électeurs de gauche du 1er tour n'ont pas voté Royal au 2nd. 10% ont même voté Sarkozy. Faut croire que Roger Hanin fait école.
  • Les bayrouistes ont été fidèles à leur mollesse atavique, en votant moite-moite pour l'un et pour l'autre.
  • Les 18-24 ans (les jeunes fous?) et les 45-59 ans (les vieux réalistes?) ont voté majoritairement pour Royal. Par contre, les 35-45 ans (les jeunes à pognon?) ont voté Sarkozy. Mais surtout, la classe d'âge la plus polarisée, ce sont les retraités qui au deux tiers s'accordent à penser que vraiment les autres ne se lèvent pas assez tôt pour bosser.
  • Sans surprise, commercants, agriculteurs et professions indépendantes font un plébiscite à Sarkozy, dont l'équivalent ne se trouve que chez les chomeurs et dans une moindre mesure les étudiants pour Royal.
  • La coloration du vote est indépendante du niveau d'étude, et des revenus s'ils ne sont pas extrêmes. Par contre, les très pauvres votent Royal et les très riches Sarkozy.
  • Les villages votent Sarkozy, et les grandes villes restent neutres.
  • Le dernier point est très intéressant: 80% des électeurs de Sarkozy l'ont élu pour le voir au pouvoir, alors que 40% des électeurs de Royal ont voté pour elle surtout pour barrer la route à Sarkozy.
Alors faites moi plaisir: si vous croisez un commerçant proche de la retraite, dans un petit village, foutez lui votre poing dans la gueule.

samedi, mai 12, 2007

Florilège de temps forts malgaches


Puisqu'il est bien difficile de narrer sur un blog un voyage aussi dense et dépaysant que celui que nous avons fait, je vous livre quelques temps forts de ce superbe voyage en attendant l'édition prochaine en livre de poche de notre carnet de bord (ou une belle soirée diapo-rhum).
Je me concentre sur nos petites aventures pittoresques, ce qui ne constitue qu'un des nombreux aspects du voyage. N'oublions pas les paysages incroyables et variés, et le dépaysement complet notamment!

Voici donc les temps forts:
  • Le déjeuner du 24 avril dans une gargotte authentique, c'est-à-dire misérable, surplombant la division viande du marché local. Pas cher, pas mauvais et finalement pas dangereux (ils ne proposent que des mets archi-bouillis), mais pas ragoûtant!
  • La ballade dans un village de fabriquants de petites voitures à partir de cannettes, à la faveur d'une erreur de direction (25 avril). Des gosses souriants nous ont accompagné lors de notre promenade sous une lumière dorée incroyable, sans jamais rien réclamer.
  • Le passage au commissariat de Tana suite au vol de papiers de l'un d'entre nous (26 avril). Couloir extérieur misérable, murs crasseux, plafond troué, mais accueil par un commissaire chic en costard noir avec foulard rayonnant l'incompétence, mais se donnant des airs de fin limier. Un joli sketch.
  • Le mariage, réussite complète: bouffe géniale, ambiance superbe grâce à un groupe jouant live avec talent, animations sympas, et surtout deux mariés crevant l'écran. Nat' magnifique et disponible, et Fred super classe et irradiant de dynamisme (27 avril).
  • Notre mise à la porte de chez les "amis" de Fred et Nat nous hébergeant, qui ont montré là un visage troublant. Partant une semaine à la plage, ils nous ont proprement jeté dehors à 6h30 le lendemain du mariage, sans gêne aucune (28 avril).
  • Notre errance à Antsirabé pour trouver un hotel à prix acceptable (ce qui est très relatif), sous un soleil lourd. Notre acharnement fût récompensé: la résidence des camélias était parfaite (28 avril toujours)!
  • Notre journée de ballade en VTT, avec le professionnel Laurent, à la découverte de deux lacs environnant. Superbes paysages, lacs fascinants et villageois accueillants, mais qu'il est dur d'effectuer 50 km pour bonne partie sur des pistes caillouteuses difficiles pour des fessiers non entrainés (29 avril)! Jeff nous gratifia d'ailleurs d'une jolie cascade, basculant par dessus le parapet en essayant de se faufiler à côté d'une charrue à zébu. La chute sur le béton ne laissa aucune séquelle, grâce au sac à dos qui a amorti le coup.
  • Le split du groupe, avec le retour d'Elena vers Tana le 30 avril, et le trajet de 6 longues heures vers Fianarantsou en taxi-brousse avec la tourista! Loué soit l'Immonium, médicament constipateur qui m'a permi d'endurer l'épreuve dans une relative sérénité (30 avril).
  • Le réveil très matinal à Fianra. Des centaines de chiens, chèvres, coqs et autres gallinacés hurlent tout ce qu'ils peuvent au lever du soleil (5h30 quand même), épaulés par les centaines d'églises du coin (1er mai).
  • Le choix du guide pour nos deux randos du lendemain dans le massif d'Isalo. Nous avions choisi dans un premier temps un rabatteur de notre hotel qui avait l'air compétent, avant que le personnel de l'hotel ne nous le déconseille dans un chuchottement (il n'était en fait que porteur). Devant l'effacement de Jeff, j'ai donc dû nous dédire, puis choisir un guide officiel dans le brouhaha de l'office nationale des forêts. Nous avons fini par nous joindre à un petit groupe très sympa de deux français et une anglaise.
  • La première journée de rando dans le massif: de 8h à 17h, avec 400m de dénivellés. Des paysages incroyables et variés, mais des petites douleurs dans les jambes à la fin de la journée, et un petite fatigue mentale à force de toujours regarder où on mets les pieds (2 mai).
  • Le repas du dernier soir à Isalo, notre table étant entourée de phénomènes de foire: la patrone des lieux bourrée et cherchant à faire danser tout le monde sur n'importe quoi, un groupe de quatre rastas superzens, un groupe de touristes asphyxié par un randonneur ramenant sa fraise de grand globe-trotter sur tous les sujets, et surtout trois russes incroyables. Un couple poupin, portant le même T-shirt orange à rayure (agrémenté d'un foulard de scout pour monsieur). Et leur ami, petit bonhomme tout sec à moustache (genre mineur de Zola, ou coureur du tour de France des années 30), qui ne s'est pas départi de sa lampe frontale de tout le repas. Un feu d'artifice, amorcé la veille par une communauté chrétienne de carte postale (3 mai).
  • Notre imprudente séparation, à Jeff et à moi, à Tuléar, pour à la fois poster nos cartes et changer notre fric. Il nous a fallu une demie-heure pour nous retrouver sous un soleil de plomb (4 mai).
  • Et surtout, l'épopée de notre dernier taxi brousse qui devait relier Tuléar à Ifaty (20 km). Alors que le départ semblait imminent, nous avons attendu deux heures sur la remorque du poids lourd grossièrement aménagé pour accueillir une trentaine de personne. A la fin, nous étions une cinquantaine, à côté de nombreux sacs, barils suspects (essence?) et même poules montés par les voyageurs. Ce chargement a eu lieu dans une ambiance tendue, entre hurlements du personnel et klaxons du conducteur. Nous sommes alors partis de nuit, sur une piste horrible bringuebalante nous envoyant régulièrement dans les branchages. Nous avons évidemment crevé, puis sommes sortis à l'aveuglette car personne ne savait nous indiquer d'hotel. Heureusement, une bonne âme a pu nous mener à bon port au terme de 4 heures d'odyssée.
  • Enfin, l'annulation de notre vol de retour, sans que nous soyons prévenus. Aucune compensation, malgré les efforts de Jeff qui a réussi à faire monter l'affaire jusqu'au chef du chef de la chef de la chef de la guichetière.
Voila pour l'essentiel de nos émotions, à gros traits (et en faisant abstraction du vilain Sarkozy). Plus de détails, et des histoires complétementaires, contre une enveloppe timbrée et un rhum!

jeudi, mai 10, 2007

Photos de Mada


Bon, y a pas que Sarko dans la vie. On va faire abstraction de la médiocrité de nos contemporains, comme d'hab', hein, et continuer à vivre normalement. Et même, à force de parler avec des gens un peu malins, de lire des trucs fins et de s'extasier devant des groupes magistraux, on va oublier un peu le niveau des préoccupations de la masse des spectateurs de TF1, et on sera encore tous surpris dans 5 ans quand Sarko fera 62%. Bref.
Pour vous prouver que je ne suis pas qu'un bourrin bon à cracher sur mes semblables, j'ai passé l'aprem' non à piquer une bonne sieste réparatrice comme ma nuit blanche dans l'avion l'aurait mérité, mais à classer les phénoménales photos de notre superbe séjour malgache. Dont je vous livre une sélection!

C'est joli tout plein, non (grâce à flickr, je le confesse). J'ai encore des progrès à faire pour lui imposer de respecter la chronologie, mais sinon c'est vraiment pas mal, non?
Vous pouvez trouver les photos originales commentées . Pour clarifier un peu la chronologie avant de prochains posts, divisons le voyage en cinq temps:
  • Du lundi 23 au jeudi 26 avril, nous sommes restés à Tana avec la famille. Nous avons rayonné, à Ambohimanga, au Lemur's park et dans des villages alentours. Nous avons également fait un tour au commissariat de Tana pour cause de vol de passeport.
  • Vendredi 27 avril, c'était le formidable mariage de Nat et Fred.
  • Du samedi 28 au lundi 30, nous étions à quatre (Laurent, Jeff, Ele et moi) à Antsirabé. Nous avons notamment fait une très belle mais dure virée en vélo vers le lac de Tritriva.
  • Elena et Laurent sont alors rentrés, et Jeff et moi avons continué jusqu'au parc de l'Isalo où nous avons fait deux jours de rando le mercredi 2 et le jeudi 3.
  • Nous sommes alors descendus pour deux jours de plage à Ifaty le samedi 5 et dimanche 6.

Nous sommes alors rentrés sur Tana, où nous avons glandé en famille un jour de plus que prévu par la faute d'Air Madagascar.
A très bientôt pour plus de détails, mais là j'ai sommeil!

17 ans de solitude


A deux pas de la plage de rêve d'Ifaty, exactement sur les tropiques du Capricorne, je contemplais un ciel étoilé d'une clarté inconnue en France. Le souffle régulier des vagues, la petite brise estivale de la nuit encore jeune, la sega cuivrée de la Réunion en fond sonore lointain, après deux semaines de vacances formidables, le cadre était parfait. Il était 21h15, le dimanche 6 mai.
Mâchoires serrées, regard haineux, effondré sur mon transat triste, j'envisageais sous des perspectives toujours différentes l'insondable immoralité, ou plus probablement la formidable stupidité, de nos concitoyens.

On nous le ressasse, mais c'est tout à fait exact: ces élections furent un modèle de démocratie.
Haut taux de participation, résultat clair, plébiscite pour la droite. Soit la majorité veut en conscience l'éloge du fort et le mépris du faible, soit elle est vraiment d'une bêtise insondable. L'économie comme mesure unique du bonheur; la générosité, la culture, la curiosité insultées; c'était cette fois plus clair encore que d'habitude.

Je me rattache à la solidarité de mes frères de galères dans l'autre hémisphère. Textos d'Ele, de maman, de mamie, de Ludo, de Fred. On me conseille de ne pas baisser les bras, jamais, d'y croire encore, dans 5 ans, dans 10 ans, dans 15 ans encore. J'en pleure. De toute façon, j'aurai en 2012 vécu l'intégralité de ma vie d'électeur, et 17 ans, sous un président de droite.
Et si je préfére les envoyer chier, tous ces cons? J'ai bien le droit de leur en vouloir, à ces minables, à ces égoïstes qui nous maintiennent dans la médiocrité d'une vie besogneuse sans imagination, sans magie, sans rêves autres qu'une déclaration d'impot allégée et des uniformes plus nombreux. Je les emmerde, on n'a rien en commun.

Sarkozy a déjà donné des signaux forts: diner au Fouquet's et vacances sur un yatch, ça c'est le président des smicards. Mais c'est tellement plus facile de haïr le RMIste d'à côté que de s'émouvoir de ce débalage de luxe...

A deux pas de la plage de rêve d'Ifaty, exactement sur les tropiques du Capricorne, je contemplais un ciel étoilé d'une clarté inconnue en France. Après une demie heure à broyer du noir, j'ai vu passer une étoile filante, le première de ma vie (véridique).
Mon souhait, elle peut se le foutre au cul. De toute façon, c'est au dessus de ses forces, apparemment.